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Catalogue
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WAINCOURT PORCHER INTERVIEWS D’OUVRIERS

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Interview d'ouvriers de Porcher à la sortie de l'usine. Ils témoignent de leurs conditions de travail, de la modernisation, des licenciements, du chômage, de la formation, des jeunes, de la remise en cause des acquis sociaux, de la revendication ouvrière et syndicale, de la répression patronale, du racisme, de la politique de leur entreprise et de celle des gouvernements de gauche et de droite...

Contexte : Rushes utilisés pour « 800 débats dans 800 villes » - Élections législatives de 1986
Lieux : Waincourt

2 octobre 1986
Rushes en trois parties
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Découpage WAINCOURT-PORCHER / 1 (24min) Sortie d'usine des hommes puis des femmes. ITW d'un salarié de 57 ans à propos du chômage des jeunes et de la retraite. A l'interviewer qui l'interroge sur les choix financiers du patronat de l'entreprise, il demande : Si vous aviez de l'argent, vous en feriez quoi, vous ? Les ouvriers prennent la parole, dialoguent, à propos des délocalisations, de la revendication ouvrière dans l'usine, des salaires et des qualifications. 01 16 21: Un ouvrier, un coquilleur, parle des vidéo-mouchards et des conditions de travail. 01 18 30: Un délégué de la C.G.T. s'exprime sur la précarité des emplois, les abus patronaux et la politique des gouvernements de droite et de gauche, sur la nécessité pour la classe ouvrière de réagir, de se battre pour améliorer son sort. 01 20 22: Giovanni, travailleur immigré italien parle de ses conditions de travail injustes. Il travaille chez Porcher depuis 7 ans, sans avoir été augmenté. Le délégué C.G.T. reprend la parole à propos du racisme vis à vis des travailleurs immigrés. 01 24 30. WAINCOURT-PORCHER /2 (23min) 02 00 10: Mire et son seul. 02 00 20: Les ouvriers parlent de la cellule P.C.F. dans l'usine, de l'union de la gauche (« Ça nous a coupé la gorge »).   ITW de deux coquilleurs qui font équipe (ils font les « deux huit ») depuis deux ans. 02 04 00: A propos de Balladur qui veut augmenter les cotisations, à propos du pouvoir d'achât, de l'évolution des salaires depuis vingt ans. 02 04 58: L'un dit que ça se voit quand il y a un bon syndicat dans une entreprise, mais un autre remarque qu'avant il n'y avait personne payé au S.M.I.C. chez Porcher (Actuellement il y en a une trentaine). Il y a aussi à présent des C.D.D. de six mois, pour les jeunes embauchés : « ils peuvent licencier ». 02 07 50: ITW d'un contrôleur usinage-décolletage depuis quinze ans sur son pouvoir d'achât et la modernisation de l'entreprise. 02 08 50: Un des ouvriers rétorque, à propos de la modernisation, « Ils ont toujours usé sur les bras des travailleurs » ; la productivité maximum, sans qu'il soit question d'utiliser la technique pour améliorer les conditions de travail et les salaires. « On n'est pas contre les progrès, qu'il profite à l'homme ! ». A propos de la revendication des trente-cinq heures sans perte de salaire. 02 10 44: Un délégué de la C.G.T. témoigne de l'ostracisme qui frappe ses enfants à cause de son militantisme syndical ; ses trois fils sont au chômage (l'un d'eux lui a dit : « C'est de ta faute si je n'ai pas d'embauche »). 02 12 25: Sur la formation, Giovanni dit que sans une lettre de recommandation du patron, tu peux crever. 02 13 00: Les ouvriers discutent des départs à la retraite qui ne sont pas remplacées, sans que la production diminue. Ces départs sont moins compensés par les machines que par la polyvalence et la pression accrue de la direction sur les ouvriers. L'un d'eux explique qu'il y a eu jusqu'à 180 travailleurs chez Porcher et qu'ils sont désormais 126. Porcher, qui s'occupe de sanitaires et du secteur du bâtiment, envisage d'abandonner le bâtiment, rapporte un des travailleurs, la direction estimant travailler à perte dans ce domaine. Un ouvrier relève, qu'en fait, les marchés sont partagés entre grandes entreprises (l'Italie notamment dans ce secteur). 02 15 30: Les ouvriers constatent qu'ils ont du se battre pour obtenir le peu qu'ils ont, mais qu'actuellement, ils ne sont pas dans la capacité de faire ces luttes-là, à cause de la peur de l'emploi, de l'argent et de la politique menée depuis quelques années qui a dégouté plus d'un camarade. Un homme rapporte un exemple d'impossibilité de la lutte dans une usine : Un « carré » de production s'était mis en grève deux semaines pour obtenir 1 franc de plus par heure (pour des S.M.I.C.). La direction, dit-il, a mis tous les carrés au chômage technique, provoquant ainsi des heurts entre ouvriers. Les gens du noyautage ont été en plus assignés au tribunal. Pour la direction, mieux valait arrêter l'entreprise, conclut-il, que de répondre à de justes revendications. 02 18 15: L'interviewer demande si cette situation n'est pas due au manque de perspectives, au désarroi post-Mitterrand. Les gens ont déchanté, répond un ouvrier, ils n'ont plus confiance ni en la gauche, ni en la droite, ils disent que c'est pareil. Ajourd'hui chaque famille a des chômeurs. 02 20 10: Ils parlent du logement. 02 21 00: A propos de la différence de niveau de vie salariés/patrons, un ouvrier raconte que les travailleurs de l'usine ont été invités à visionner une propagande de Porcher sur ses salles de bains. Or, 70 % des (?) n'ont pas de salle de bains. 02 22 52. Personnes évoquées : François Mitterrand, Edouard Balladur WAINCOURT-PORCHER / 3 (quelques minutes) Plans de coupe rapprochés et muets des ouvriers interviewés dans les K7/1 et 2.

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