VIVRE EN PAIX - RDA 1974
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- Réalisateur.ice.sDaniel KARLIN
- Année(s)1974 précisément
- Lieu(x)Allemagne
- Durée00:57:00
- ColorationCouleur
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
- CollectionUNICITÉ
Une classe dans une école de la périphérie de Karl Marx Stadt. Les quelques vingt-cinq élèves de la première classe, des enfants de sept ans, sont en cours d'instruction civique-histoire. La maîtresse interroge: - Quand les enfants peuvent-ils bien s'amuser ? Chacun réfléchit. Les doigts se lèvent. - Quand les parents peuvent avoir de l'argent et peuvent donc acheter quelque chose aux enfants. - Et quand encore ? - Quand ils... Angela réfléchit, puis sûre d'elle-même: - Quand ils vivent en paix.
Ces deux réponses qui, dans la première scène, donnent le ton du film de Daniel Karlin, sont à l'image de la République Démocratique Allemande d'aujourd'hui. D'une part, la RDA a fait la preuve qu'en supprimant l'exploitation capitaliste, il est possible d'accomplir d'immenses progrès sur le chemin du mieux-être pour tous. D'autre part, la RDA et les autres pays de la communauté des États socialistes constituent le plus sûr garant de la paix mondiale grâce à leur politique offensive de coexistence pacifique.
« L'idée du film est née de la campagne lancée contre les pays socialistes. La RDA n'est certes pas une inconnue, mais l'anticommunisme des années de la guerre froide, puis celui plus sournois, sans perdre en virulence des années présentes, n'ont pas contribué à en donner une image exacte. Il s'agissait donc de remettre les choses en place sans toutefois tomber dans l'excès inverse qui, il faut bien l'avouer, peut encore marquer certains documentaires produit en RDA. Daniel Karlin n'est donc pas allé chercher ses héros parmi les super-activistes qu'on lui avait proposés, mais dans deux familles moyennes.
Les téléspectateurs français connaissent le réalisateur Daniel Karlin, en particulier par un portrait de Bruno Bettelheim en quatre émissions présentées sur le petit écran en octobre dernier.
Son regard est chargé de sympathie passionnée pour les hommes et leurs réalisations. L'observation est méticuleuse dans des situations réellement vécues par ses personnages. Aucun préconçu imposé. Et pourtant aucune froideur, même un brin de malice, le clin d'œil au spectateur. Dans ces conditions, l'image du caméraman Frédéric Variot va à l'essentiel et le commentaire se fait discret. Les Gerschler ont quelque 35 ans chacun. Un seul enfant dans la famille, Jens, 7 ans. Ils travaillent tous deux dans une usine de fabrication de machines à tricoter industrielles, lui comme régleur-outilleur, elle comme monteuse. Ils sont membres du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED). Il a une passion: le football. Comme il ne peut plus le pratiquer, à cause d'un accident au genou, il est devenu l'entraîneur de l'équipe locale dans laquelle il jouait.
Les Grosse sont plus âgés, puisqu'ils ont une fille de 23 ans, Steffi, dont le mariage (qui a réellement eu lieu pendant le tournage) constitue la dernière scène du film. Trois autres enfants complètent la famille. Les parents travaillent dans une usine de fabrication de machines-outils. Heinz est rectifieur, Gisela, employée de bureau. Ils n'appartiennent à aucun parti, mais Heinz est responsable du syndicat dans son atelier. Il a son hobby : le jardinage, et sa compétence est d'ailleurs telle que des voisins viennent souvent lui demander conseil.
Ce choix d'une famille modestement militante et d'une famille non-militante rend ainsi sensible l'existence de plusieurs niveaux de conscience et d'appréciation de la réalité. Daniel Karlin balaie ainsi tous les préjugés, et bâtit peu à peu le portrait de ce pays dans ses aspects les plus simples et les plus complexes.
L'exercice de la démocratie y est montré, qui s'exerce dans des domaines aussi divers que la gestion de l'entreprise, l'élaboration du plan, le travail scolaire, la création et la répartition des places de vacances, etc. La discussion va très loin, comme en témoigne la séquence sur les influences de la télévision ouest-allemande et le regard critique que cette dernière suscite.
A travers la vie de ces deux familles, il a été possible de traduire une existence calme, heureuse et sans angoisse. Aucun souci du lendemain: les prix sont stables le chômage est inconnu, la santé, l'école, la formation professionnelle sont gratuites. S'il existe - pourquoi n'en existeraient-ils pas ? - des problèmes quotidiens, on les voit peu à peu se résoudre.
Et l'on ne peut s'empêcher de comparer: il n'existe pas un seul pays capitaliste où l'homme, quel que soit son âge, puisse avoir une telle assurance devant l'existence. Face à la société capitaliste en crise, la société socialiste montre de quoi elle est capable: elle permet à l'homme de travailler, de se nourrir, de se reposer, de se soigner, de se qualifier, de fonder un foyer, d'avoir le nombre d'enfants désirés, de faire du sport, de se cultiver, de se distraire, bref, d'organiser et de vivre sa vie harmonieusement.
[F. Mathieu "L'Humanité", 6-1-1975]
GÉNÉRIQUE : UNICITÉ présente Connaissance du Monde Socialiste
avec la collaboration de Bernard EISENSCHITZ, François MATHIEU
Images, Frédéric VARIOT, Daniel CANFRERE
Son, Philippe CHASSEL
Montage, Andrée DAVANTURE, Agnès MOLINARD
Mixage, Alain GARNIER
Directeur de production, Hans-Joachim RIECK
Nous remercions le DEFA-STUDIO FUR KURZFILME - GRUPPE "CAMERA DDR" pour sa participation à la production.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images, BNF
Ces deux réponses qui, dans la première scène, donnent le ton du film de Daniel Karlin, sont à l'image de la République Démocratique Allemande d'aujourd'hui. D'une part, la RDA a fait la preuve qu'en supprimant l'exploitation capitaliste, il est possible d'accomplir d'immenses progrès sur le chemin du mieux-être pour tous. D'autre part, la RDA et les autres pays de la communauté des États socialistes constituent le plus sûr garant de la paix mondiale grâce à leur politique offensive de coexistence pacifique.
« L'idée du film est née de la campagne lancée contre les pays socialistes. La RDA n'est certes pas une inconnue, mais l'anticommunisme des années de la guerre froide, puis celui plus sournois, sans perdre en virulence des années présentes, n'ont pas contribué à en donner une image exacte. Il s'agissait donc de remettre les choses en place sans toutefois tomber dans l'excès inverse qui, il faut bien l'avouer, peut encore marquer certains documentaires produit en RDA. Daniel Karlin n'est donc pas allé chercher ses héros parmi les super-activistes qu'on lui avait proposés, mais dans deux familles moyennes.
Les téléspectateurs français connaissent le réalisateur Daniel Karlin, en particulier par un portrait de Bruno Bettelheim en quatre émissions présentées sur le petit écran en octobre dernier.
Son regard est chargé de sympathie passionnée pour les hommes et leurs réalisations. L'observation est méticuleuse dans des situations réellement vécues par ses personnages. Aucun préconçu imposé. Et pourtant aucune froideur, même un brin de malice, le clin d'œil au spectateur. Dans ces conditions, l'image du caméraman Frédéric Variot va à l'essentiel et le commentaire se fait discret. Les Gerschler ont quelque 35 ans chacun. Un seul enfant dans la famille, Jens, 7 ans. Ils travaillent tous deux dans une usine de fabrication de machines à tricoter industrielles, lui comme régleur-outilleur, elle comme monteuse. Ils sont membres du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED). Il a une passion: le football. Comme il ne peut plus le pratiquer, à cause d'un accident au genou, il est devenu l'entraîneur de l'équipe locale dans laquelle il jouait.
Les Grosse sont plus âgés, puisqu'ils ont une fille de 23 ans, Steffi, dont le mariage (qui a réellement eu lieu pendant le tournage) constitue la dernière scène du film. Trois autres enfants complètent la famille. Les parents travaillent dans une usine de fabrication de machines-outils. Heinz est rectifieur, Gisela, employée de bureau. Ils n'appartiennent à aucun parti, mais Heinz est responsable du syndicat dans son atelier. Il a son hobby : le jardinage, et sa compétence est d'ailleurs telle que des voisins viennent souvent lui demander conseil.
Ce choix d'une famille modestement militante et d'une famille non-militante rend ainsi sensible l'existence de plusieurs niveaux de conscience et d'appréciation de la réalité. Daniel Karlin balaie ainsi tous les préjugés, et bâtit peu à peu le portrait de ce pays dans ses aspects les plus simples et les plus complexes.
L'exercice de la démocratie y est montré, qui s'exerce dans des domaines aussi divers que la gestion de l'entreprise, l'élaboration du plan, le travail scolaire, la création et la répartition des places de vacances, etc. La discussion va très loin, comme en témoigne la séquence sur les influences de la télévision ouest-allemande et le regard critique que cette dernière suscite.
A travers la vie de ces deux familles, il a été possible de traduire une existence calme, heureuse et sans angoisse. Aucun souci du lendemain: les prix sont stables le chômage est inconnu, la santé, l'école, la formation professionnelle sont gratuites. S'il existe - pourquoi n'en existeraient-ils pas ? - des problèmes quotidiens, on les voit peu à peu se résoudre.
Et l'on ne peut s'empêcher de comparer: il n'existe pas un seul pays capitaliste où l'homme, quel que soit son âge, puisse avoir une telle assurance devant l'existence. Face à la société capitaliste en crise, la société socialiste montre de quoi elle est capable: elle permet à l'homme de travailler, de se nourrir, de se reposer, de se soigner, de se qualifier, de fonder un foyer, d'avoir le nombre d'enfants désirés, de faire du sport, de se cultiver, de se distraire, bref, d'organiser et de vivre sa vie harmonieusement.
[F. Mathieu "L'Humanité", 6-1-1975]
GÉNÉRIQUE : UNICITÉ présente Connaissance du Monde Socialiste
avec la collaboration de Bernard EISENSCHITZ, François MATHIEU
Images, Frédéric VARIOT, Daniel CANFRERE
Son, Philippe CHASSEL
Montage, Andrée DAVANTURE, Agnès MOLINARD
Mixage, Alain GARNIER
Directeur de production, Hans-Joachim RIECK
Nous remercions le DEFA-STUDIO FUR KURZFILME - GRUPPE "CAMERA DDR" pour sa participation à la production.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images, BNF