VIVRE A SARTROUVILLE
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- Réalisateur.ice.sCOLLECTIF DYNADIA, Jean-André FIESCHI
- Année(s)1970 précisément
- Lieu(x)Yvelines (78), Sartrouville (78)
- Durée00:36:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
- CollectionDYNADIA
Le choix de Sartrouville comme premier terrain d'enquête peut surprendre. La commune n'est pas un bastion du communisme municipal, comme peuvent l'être les territoires de la première couronne conquis dès les années 1920 et 1930. Jusqu'au début du XXe siècle, Sartrouville est un bourg rural, comptant à peine plus de 2.000 habitants. Son essor est fulgurant dès l'entre-deux guerres. L'arrivée des Chantiers aéro-maritimes de la Seine (CAMS) en 1923 plonge la ville dans le monde industriel et accroît très rapidement la population ouvrière, qui atteint 18.000 habitants à la veille de la Seconde guerre mondiale. Les constructions se multiplient, en particulier grâce au dispositif de la loi Loucheur. Votée en 1928, elle prévoit un soutien financier de l’État (par l'intermédiaire de la Caisse des dépôts et consignations) pour la construction de logements individuels en faveur des couches populaires. Si les constructions Loi Loucheur sont quantitativement faibles – le dispositif de financement est interrompu par la crise – Sartrouville en bénéficie cependant. Cela permet l'installation de familles dans la commune, en particulier de ménages ouvriers. En dépit de destructions pendant la guerre, son développement démographique se prolonge pendant les Trente Glorieuses, avec plus de 40.000 habitants au moment de la réalisation du film.
Cet accroissement rapide ne s'est pas fait sans tensions. La ville est marquée par de fortes fractures urbaines. D'un côté, le vieux Sartrouville est resté largement pavillonnaire (quartier de la Plaine, Dix Arpents, etc.). De l'autre, la ville a largement développé des constructions collectives en HLM, en particulier dans le quartier du Plateau, avec la naissance de la « Cité des Indes », qui regroupe près de 20 % des sartrouvillois en 1970. Enfin, la ville a longtemps abrité un bidonville sur son territoire, composé largement de populations d'origine portugaise.
Ce documentaire permet donc de mettre en valeur les réalisations et les difficultés de la municipalité dans cette commune importante des Yvelines. Outre les sujets traditionnels (équipement, logement), une place particulière est accordée aux enjeux culturels. Une longue séquence est consacrée au Théâtre de Sartrouville, marqué par de grandes figures, celles de Patrice Chéreau et de Catherine Dasté. Le document permet de saisir également le positionnement des élus communistes locaux, qui commentent largement les différents aspects de la politique municipale.
Générique :
Jean-Paul Arrive, Alix Comte, Jean-André Fieschi, Pierre Ecart, André S. Labarthe. Réalisation Dynadia
Nous remercions la municipalité d'union de Sartrouville (Parti communiste, parti socialiste, parti socialiste unifié) ainsi que les habitants de la ville pour l'aide qu'ils nous ont apportée.
Le réalisateur de ce document est Jean-André Fieschi, d'après lui, "Vivre à Sartrouville" est le premier film de la série municipale réalisée par Dynadia.
Mots Clefs :
Usine, pavillons, logement, urbanisme, Loi Loucheur, sport, construction, HLM, association, bidonvilles, migrants, culture, théâtre, transports, finances locales, élections 1971
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de Seine-Saint-Denis, Forum des images