VILLENEUVE-LE ROI – ACTUALITÉS N°1
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- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1968 précisément
- Lieu(x)Villeneuve-le-Roi (94)
- Durée00:15:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
Ce film de 1968, réalisé par la municipalité de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), est présenté comme le « premier film des actualités communales en complément du bulletin municipal ». L’objectif : contourner les média nationaux présentés comme au service du pouvoir, afin de créer une proximité plus grande avec la population locale et par là nourrir les résistances aux actions du gouvernement jugées néfastes pour les travailleurs de Villeneuve.
Le film, très soigné dans sa forme, sur le plan de l’image comme de la musique – avec le jeune musicien de jazz Michel Sardaby, qui a déjà une certaine notoriété depuis son premier disque en 1965 – se veut déjà l’illustration du sérieux et de la qualité de l’action municipale.
C’est le jeune maire communiste, Maxime Kalinsky (1931-1995), qui ouvre le film, présentant la démarche. Élu en 1965 à la tête d’une liste d’union de la gauche, prenant ainsi la ville au MRP, il est toutefois invalidé pour être réélu maire en juillet 1967. Élu au Conseil général, il échoue cependant aux élections législatives de 1967 et 1968. Dans cette situation où le PCF est une force première mais non hégémonique, le film s’emploie à montrer quelles réalisations furent celles de la nouvelle municipalité, « toujours plus agréable pour l’intérêt de tous ».
Le film met ainsi en avant les centres aérés et les colonies de vacances dans une perspective commune à de nombreuses municipalités communistes. Les anciens et leur foyer sont également abordés. Surtout, la jeunesse fait l’objet d’une longue séquence, centrée autour de la Maison de la jeunesse et de la culture Gérard-Philippe, promptement construite dès 1966, dans un mouvement général national où, de fait, le pouvoir gaulliste, joue un rôle de soutien et d’impulsion fort (avec Maurice Herzog) qui permet souvent un certain rattrapage pour des villes de droite longtemps peu soucieuses d’équipements juvéniles. La bibliothèque municipale et ses acquisitions sont vantées ; un bibliobus est annoncé, pour aller au plus près des lecteurs, sur leur lieu de travail et d’habitation. L’urbanisme fait l’objet d’une séquence : réfection de trottoirs, extension de l’éclairage public mais aussi réhabilitation et extension de l’hôtel de ville... Pas de grands travaux cependant avec surgissement de nouveaux quartiers comme on en trouve dans nombre de villes de banlieue à cette époque : Villeneuve-le-Roi reste une ville au profil assez stable dans les années 1960, autour de 20 000 habitants. La proximité avec l’aéroport d’Orly en pleine croissance (inauguration de l’aérogare Sud en 1961) génère des problèmes spécifiques, évoqués par le film avec l’action entreprise pour limiter les nuisances sonores pour les habitants. De fait, Maxime Kalinsky préside alors le comité de défense des riverains de l’aéroport d’Orly.
Enfin, une longue séquence est consacrée à l’inauguration de la place Youri-Gagarine, en présence de la première femme cosmonaute (juin 1963), la jeune Valentina Terechkova et d’une foule dense, massée au pied de la tribune. Ces inaugurations sont nombreuses dans ces années 1960 marquées par un attrait populaire puissant pour les questions spatiales, bien relayé par les communistes qui ne manquent pas de profiter des voyages en France des cosmonautes soviétiques pour inaugurer ces voies, tournées vers la jeunesse et le progrès.
Mots-clefs :
Villeneuve-le-Roi ; Val-de-Marne ; Maxime Kalinsky ; colonies ; vacances ; centres aérés ; enfance ; enfants ; jeunesse ; maison de la jeunesse et de la culture (MJC) ; bibliothèque municipale ; Valentina Terechkova ; Youri Gagarine ; cosmonaute ; Orly ; aéroport ; banlieue.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
Le film, très soigné dans sa forme, sur le plan de l’image comme de la musique – avec le jeune musicien de jazz Michel Sardaby, qui a déjà une certaine notoriété depuis son premier disque en 1965 – se veut déjà l’illustration du sérieux et de la qualité de l’action municipale.
C’est le jeune maire communiste, Maxime Kalinsky (1931-1995), qui ouvre le film, présentant la démarche. Élu en 1965 à la tête d’une liste d’union de la gauche, prenant ainsi la ville au MRP, il est toutefois invalidé pour être réélu maire en juillet 1967. Élu au Conseil général, il échoue cependant aux élections législatives de 1967 et 1968. Dans cette situation où le PCF est une force première mais non hégémonique, le film s’emploie à montrer quelles réalisations furent celles de la nouvelle municipalité, « toujours plus agréable pour l’intérêt de tous ».
Le film met ainsi en avant les centres aérés et les colonies de vacances dans une perspective commune à de nombreuses municipalités communistes. Les anciens et leur foyer sont également abordés. Surtout, la jeunesse fait l’objet d’une longue séquence, centrée autour de la Maison de la jeunesse et de la culture Gérard-Philippe, promptement construite dès 1966, dans un mouvement général national où, de fait, le pouvoir gaulliste, joue un rôle de soutien et d’impulsion fort (avec Maurice Herzog) qui permet souvent un certain rattrapage pour des villes de droite longtemps peu soucieuses d’équipements juvéniles. La bibliothèque municipale et ses acquisitions sont vantées ; un bibliobus est annoncé, pour aller au plus près des lecteurs, sur leur lieu de travail et d’habitation. L’urbanisme fait l’objet d’une séquence : réfection de trottoirs, extension de l’éclairage public mais aussi réhabilitation et extension de l’hôtel de ville... Pas de grands travaux cependant avec surgissement de nouveaux quartiers comme on en trouve dans nombre de villes de banlieue à cette époque : Villeneuve-le-Roi reste une ville au profil assez stable dans les années 1960, autour de 20 000 habitants. La proximité avec l’aéroport d’Orly en pleine croissance (inauguration de l’aérogare Sud en 1961) génère des problèmes spécifiques, évoqués par le film avec l’action entreprise pour limiter les nuisances sonores pour les habitants. De fait, Maxime Kalinsky préside alors le comité de défense des riverains de l’aéroport d’Orly.
Enfin, une longue séquence est consacrée à l’inauguration de la place Youri-Gagarine, en présence de la première femme cosmonaute (juin 1963), la jeune Valentina Terechkova et d’une foule dense, massée au pied de la tribune. Ces inaugurations sont nombreuses dans ces années 1960 marquées par un attrait populaire puissant pour les questions spatiales, bien relayé par les communistes qui ne manquent pas de profiter des voyages en France des cosmonautes soviétiques pour inaugurer ces voies, tournées vers la jeunesse et le progrès.
Mots-clefs :
Villeneuve-le-Roi ; Val-de-Marne ; Maxime Kalinsky ; colonies ; vacances ; centres aérés ; enfance ; enfants ; jeunesse ; maison de la jeunesse et de la culture (MJC) ; bibliothèque municipale ; Valentina Terechkova ; Youri Gagarine ; cosmonaute ; Orly ; aéroport ; banlieue.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
Générique liminaire : une voix off parle sur fond musical et d’images d’habitants.
Le maire lit une présentation de cette nouvelle forme d’expression municipale et en expose les raisons et les objectifs.
L’action municipale en direction de l’enfance : les trois centres aérés de la commune ; les colonies de vacances et leurs centaines d’enfants chantant et jouant dans le calme et la nature.
Contre les nuisances sonores de l’aéroport : l’action du comité contre le bruit.
Une fanfare joue
Discours du maire, le 10 mai, en présence de Valentina Terechkova, d’un conseiller de l’ambassadeur soviétique en France pour l’inauguration de la place Youri-Gagarine, « symbole de la jeunesse et de l’avenir ». La foule est là, massive.
Discours de Valentina Terechkova en russe puis traduit.
Dévoilement de la plaque de la place par Valentina Terechkova et le maire. La fanfare joue ensuite l’hymne soviétique puis La Marseillaise.
Le directeur de la Maison de la jeunesse et de la culture Gérard-Philippe présente son établissement, salle après salle. Bâtiment léger et moderne construit et inauguré en 1966. Bibliothèque et discothèque ; foyer ; ping pong ; bar ; laboratoire photo ; échecs ; sérigraphie ; réserve pour les activités de loisirs. Des jeunes sont filmés, utilisant ces équipements.
La bibliothèque municipale : repensée pour le libre accès des lecteurs aux rayons ; ses nouvelles acquisitions. Des lecteurs feuillettent des ouvrages d’art. Le projet de bibliobus est exposé.
Les chantiers : trottoirs, plaques indicatrices de rue visibles jour et nuit, éclairage public...
Travaux touchant la mairie : réhabilitation et extension avec annexe moderne de 10 bureaux.