VIE D'UN HOMME, PAUL VAILLANT-COUTURIER (LA) - VERSION LONGUE
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- Réalisateur.ice.sJean-Paul LE CHANOIS
- Année(s)1938 précisément
- Lieu(x)Paris (75)
- Durée00:42:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
Parcours politique de Paul Vaillant-Couturier avec en ouverture un bref aperçu sur son enfance. L'appartement de ses parents, à Paris, immerge le petit Paul dans une atmosphère musicale et picturale. Pendant les vacances, il se rend dans la maison familiale dans l'Ariège. Plus tard durant ses études de droit, il collabore à plusieurs revues littéraires. La Première Guerre mondiale va être un évènement déterminant dans son engagement social. Pacifiste, il va participer à la création de l'Association républicaine des anciens combattants avec Henri Barbusse. Il est de tous les combats pour défendre les opprimés. Attentif à la révolution russe, il soutient également l'Espagne républicaine et assurera la présidence du comité de Bilbao. Il écrit de nombreux articles dans le journal "L'Humanité" et en deviendra plus tard le rédacteur en chef. Homme très actif, il voyage beaucoup, apportant sa parole, ses analyses dans de nombreux pays. Il connait la répression et fera de la prison ce qui lui permet de retrouver des activités de peintre. Ses obsèques ont lieu en 1937, une foule nombreuse lui rend hommage.
(source : CNC)
Version longue originale de 1938, réalisée par Jean-Paul Dreyfus (dit Jean-Paul Le Chanois).
Lieux : siège du PCF, siège de l'Humanité (138 rue Montmartre, à la 25ème minute)
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Cinémathèque française, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
(source : CNC)
Version longue originale de 1938, réalisée par Jean-Paul Dreyfus (dit Jean-Paul Le Chanois).
Lieux : siège du PCF, siège de l'Humanité (138 rue Montmartre, à la 25ème minute)
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Cinémathèque française, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
- Générique : Guy de la Batut, Léon Moussinac, Aragon. / Avec Jandeline, Gabrielle Fontan, Gaston Modot vous parlent de Paul Vaillant-Couturier/ opérateurs, Jacques Lemare, Isnard, Maillols, Verdier / montage, Laura Séjour/ Décors, Barsacq / Graphiques, Griffoul / avec la collaboration musicale de Georges Auric, Arthur Honneger, Henry Sauveplane». Le générique défile sur des plans de Notre-Dame vue depuis les quais de Seine, puis un portrait de Vaillant-Couturier et des images d'une manifestation.
La concierge fait visiter la maison natale de Paul Vaillant-Couturier, rue Piccini, dans le seizième arrondissement de Paris, vouée à la démolition. "Ce fut la première prison de sa vie" dit le commentaire (lu par Jean-Paul Le Chanois) Dans ce petit appartement s'est jouée l'éducation artistique du petit Paul, auprès de parents artistes. Mouvements de caméra sur le salon à l'époque. Plan d’illustration sur un écolier avec son cartable. Il fréquente le lycée Janson de Sailly, dont on voit la façade et la cour.
- - Une nuée d'oiseaux symbolise les vacances. Plans d’illustrations sur les paysages de l'Ariège où il passait ses vacances. Il apprend la chasse et la pêche.
Nouvelle séquence à Paris - Il obtient son baccalauréat en même temps que ses deux amis Raymond Lefebvre et Guy de la Battue. Il se prépare au barreau à la faculté de droit de la rue Soufflot (vues extérieures et intérieures du bâtiment). Vues du Paris qu'il fréquente : la coupole du Panthéon, la Sorbonne, l'Assemblée Nationale, les quais des bouquinistes, l'école des Beaux-Arts, le jardin du Luxembourg, les cafés littéraires (Les deux Magots, Lipp, la Closerie des Lilas...) Banc-titre sur une revue dans laquelle le jeune homme fait paraître des textes.
"Ce qui le ravissait c'était la nature, la nature sous toutes ses formes". Séquence sur des paysages de campagne - vignes, champs, rivières. Images de Vaillant jeune à cheval et dans les champs. 00:07:58:00 - Un jeune acteur figure Paul Vaillant Couturier adolescent, debout à la croisée de deux chemins dominée par un calvaire. Ciel nuageux, puis un homme sur une charrette lui annonce que la guerre est déclarée. 00:09:20:00 images de tombes alignées (cimetière militaire). 10:09:44:00 surimposition d'une photographie montrant Vaillant-Couturier soldat, sur une scène où les poilus partent au front.
La comédienne Jandeline assiste au départ des poilus. On la retrouve dans la maison regardant par la fenêtre un soir d'orage. Elle est rejointe par Gaston Modot, qui regarde des photos de Vaillant-Couturier au coin du feu. Modot évoque les glorieux faits d'armes de Paul Vaillant-Couturier, tandis que se succèdent les photographies de lui pendant la guerre. "Vers l'Est flambait la Révolution russe, l'aube des premiers jours où l'Allemagne écoutait Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg" (10:11:23:00)
--- L'action en faveur des anciens combattants --- Une du journal Clarté, dirigé par Henri Barbusse, et auquel il collabore. Plusieurs plans sur le ciel et la campagne, puis sur la foule parisienne en casquette lors d'une manifestation dans les années 30. 00:12:30:00 Création de l'ARAC : plan sur la maison Henri Barbusse, siège de l'ARAC (situé sur la Butte Bergeyre, dans le 19ème arrondissement). 10:12:25:00 Plan sur Henri Barbusse, tandis que sont cités Raymond Lefebvre et Georges Bruyère. 00:12:55:00 défilé d'anciens combattants dans Paris, sur des fauteuils roulants ou tricycles, avec des cannes et des béquilles. Devant l'Arc de triomphe. Pancarte "Nos droits, la paix, la liberté". 00:13:19:00 Défilé, banderole du comité central de l'ARAC demandant la dissolution des ligues fascistes et l'épuration de l'administration publique. 00:13:30:00 Discours de Vaillant-Couturier tiré de La Vie est à nous aux anciens combattants : "Nous luttons pour la défense de nos droits, nous ne voulons pas payer avec nos pensions après avoir payé avec notre peau !" Nouvelles images du défilé de l'ARAC.
--- La Révolution russe --- Images de Lénine haranguant la foule ; images de troupes en marche ; de décombres fumants, de trains incendiés, de combats dans la neige, de cavaliers chargeant. Séquence au montage très rapide rappelant l'esthétique soviétique. Au Congrès de Tours, avec Marcel Cachin et Clara Zetkin, il demande l'adhésion à la Troisième Internationale. Nouvelles images de Lénine, puis Staline. Dans le ciel, des avions forment un ballet composant les lettres CCCP (URSS)
Paul Vaillant-Couturier se rend à Shanghai et dénonce l'attaque des Japonais sur la Chine. Images d'actualités montrant une bataille, puis Vaillant-Couturier attablé avec des chinois.
La guerre d'Espagne ---- Vaillant-Couturier harangue la foule. Images d'attaques aériennes sur les villes espagnoles et de gens courant pour éviter les bombes. Ruines. 00:16:51:00 des hommes creusent des tranchées. 00:16:59:00 banderole "No pasaran!" à Madrid. 00:17:13:00 files d'attente devant les magasins d'alimentation. Bateaux amenant des vivres en Espagne. Paul Vaillant-Couturier organise le ravitaillement avec le Comité Bilbao. Plan sur le port et sur les trois bateaux chargés de vivres collectés en France par le comité. 00:17:42:00 plan sur les pièces récoltées en solidarité à l'Espagne. Images des files de camions qui acheminent des vivres vers l'Espagne. Des mères et des enfants attendent la nourriture. La foule massée sur le port est dense, en attente du déchargement des bateaux.
--- Une vie consacrée à la lutte --- Plans d'illustrations de train, pour évoquer les voyages incessants de Paul Vaillant-Couturier. Le film insiste sur la diversité de son engagement : meetings, discours (par exemple celui "sur le malheur d'être jeune" dans La Vie est à nous), livres, articles.
Manifestation dans Paris, probablement avec les membres de la Maison de la culture. Sous des pancartes à l'effigie de Dabit, Descartes, Hugo, Barbusse, Vallès, Paul Vaillant-Couturier défile avec Louis Aragon et Léon Moussinac.00:20:18:00 Vaillant, Aragon, Moussinac. Vues muettes d'un meeting en plein air de Vaillant-Couturier, applaudi par une foule d'ouvriers.
- - La détention à la prison de la Santé, où il se remet à peindre. Parmi ses camarades emprisonnés : Maurice Thorez et André Marty. Banc-titre de plusieurs de ses tableaux, un autoportrait, un portrait de Marcel Cachin, des paysages.
Vaillant-Couturier sur son lit de mort. Cortège d'enfants avec une banderole 'toi, le grand ami des enfants, nous ne t’oublierons jamais". Les enfants de Villejuif viennent rendre hommage à la dépouille.
Dans un discours enregistré, Vaillant-Couturier vante les réalisations des municipalités communistes : "Visitez Bobigny, Sevran, Bezons, Alfortville, anciennes cités de la boue, transformées par les communistes en des villes agréables et nettes." Images d'écoles modernes et de leurs cours de récréation (extraits des Bâtisseurs et de Réalisations de la municipalité d'Alfortville). Crèches, images des dispensaires et des progrès de l'hygiène dans les villes communistes.
10 octobre 1937 : son décès ---- La foule se recueille devant son cercueil. 00:24:52:00 Le siège du PCF est en berne, ainis que le siège de l'Humanité, qui arborent tous deux son portrait."Il voulait faire de l'Humanité le premier journal de France". Graphiques montrant la progression des ventes du journal, atteignant 424 000 exemplaires en 1937. 00:25:50:00 Images de la fabrication du journal : ouvriers typographes et des rotatives. Le commentaire insiste sur la transparence du fonctionnement de l'Humanité, journal au service de la classe ouvrière. Le journal sort des presses. 00:28:49:00 les livreurs et CDH viennent chercher les journaux qu'ils vont distribuer dans les rues de France. Scènes extraites en partie de La Vie est à nous.
La rédaction de l'Humanité en plein travail. Reconstitution du coup de film qui leur apprend la mort de Vaillant-Couturier. Plan sur la chaise vide. 00:30:38:00 Gabriel Péri.
Le corps est exposé à la morgue de l'h^ôpital. Chapelle ardente : la foule vient se recueillir. On défile devant le cercueil le poing levé. 00:32:35:00 Ambroise Croizat de profil. Lucien Sampaix près du cercueil. Julien Racamond. Renaud Jean. Pierre Semard. Maurice Thorez et Jacques Duclos. Marcel Cachin, André Marty, Marcel Gitton.
Au cimetière, une femme pleure sur la tombe. Nouveaux plans de la garde du cercueil : Duclos, Frachon, Thorez, Cachin. La foule au Père Lachaise. L'orchestre accompagne le cercueil jusqu'au cimetière. On porte des gerbes de fleurs. Larmes et poings tendus saluent le corbillard. Discours de Marcel Cachin au cimetière.
A la nuit tombée, la foule continue de défiler. Plan sur les fleurs formant une faucille et un marteau.
Un groupe de jeunes (probablement du groupe Mars) chantent "Jeunesse", la chanson écrite par Vaillant-Couturier autour d'un feu de camp. On retrouve des figurants de La Vie est à nous.
Montage très rapide du visage de Vaillant Couturier et de plusieurs dirgieants du PC, ainsi que le mur des fédérés et des vues du ciel des séquences illustrant sa jeunesse, puis des rotatives de l'Humanité et de la foule des militants, symbole de la continuation de son combat.