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Catalogue
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UNE MUTUELLE CONFIANCE

© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
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Ce film est le deuxième volet d'une série de trois documents commandés par la municipalité de Bobigny en 1970. Le premier documentaire « Bobigny, Nouvelle ville » était centré sur le bilan et les projets urbains et de logement de la municipalité. Cette deuxième partie se concentre essentiellement sur la démarche du PCF et des élus de la ville.

Le maire Georges Valbon, ainsi que les élus municipaux, insistent sur la nécessité de construire un travail politique collectif, avec les associations et les habitants, dans la perspective des élections municipales de 1971. Peu précis sur le projet des communistes – à l'exception des enjeux d'emplois dans la commune – c'est un film qui valorise l’idée d’une élaboration collective du futur programme.
Cette démarche est largement inspirée, sans qu'il en soit fait mention, de la réflexion nationale des communistes autour du « contrat communal ». Actée au Comité central de mai 1970, cette stratégie répond aux nouvelles aspirations démocratiques du mouvement de mai-juin 1968. Elle s’appuie sur trois idées centrales pour les municipales : défendre de nouvelles coopérations entre communes, exiger des moyens financiers supplémentaires à l’État, développer le recrutement d’un personnel qualifié utilisant de nouvelles techniques de gestion. Les candidats et les structures du Parti sont dès lors invités à travailler au rassemblement de la population autour de ces idées, en scellant avec elle un « contrat » symbolique pour l’élection et la mandature à venir. Le titre du documentaire, « une mutuelle confiance », reprend l'idée d'un travail commun à construire entre les élus et la population.

Territoire de maraîchers jusqu'à la fin du XIXe siècle, Bobigny se transforme progressivement en cité ouvrière, avec l'installation d'une gare de la Grande Ceinture en 1882 puis l'installation du tramway en 1902. Cela provoque l'arrivée de nombreux ouvriers, dont une partie travaille à Paris, et la création des premiers lotissements dans une commune jusqu'alors rurale. Comme dans de nombreuses communes ouvrières de banlieue, ces lotissements deviennent la base politique de la SFIO puis du tout jeune Parti communiste. Le maire Jean-Marie Clamamus, élu en 1919 sous l'étiquette socialiste, rejoint au Congrès de Tours les rangs du PCF. L'expansion démographique est sans précédent : de 2.000 habitants au début du siècle, la ville passe à plus de 17.000 habitants en 1931. L'installation de nouvelles usines encourage cette progression, comme l'Usine Meccano (1920) ou les ateliers du très populaire journal L'illustration. La guerre marque un tournant dans l'histoire de Bobigny : rompant avec le PCF, le maire rejoint les pétainistes. Le PCF reprend la ville à la Libération, après l'arrestation et le jugement d'indignité nationale pour Clamamus. Georges Valbon, artisan des transformations urbaines de Bobigny dans les années 1950, occupe à partir de 1965 le fauteuil de maire.

« Bobigny une mutuelle confiance » est donc avant tout un film sur la méthode de travail de la municipalité. Tous les sujets y sont abordés : logement, sport, éducation, santé, etc. L'emploi y occupe une place particulière, avec la première vague de désindustrialisation que connaît la commune dès les années 1970. C’est l'effet d'une conjoncture industrielle en évolution et des mesures de déconcentration de l'industrie en Île de France. Ces enjeux industriels sont symbolisés par la fermeture d'une des grandes usines balbyniennes : Meccano. Jusqu'en 1971, avant un rachat d'actifs par une société anglaise, la majorité de la production se faisait sur le site de Bobigny, qui s’arrête à cette date.

Crédits :
Robert Andreucci, Robert Bozzi, Michel Desrois, Bruno Muel, Otto, Aurélie Ricard, Théo Robichet, Laure Julien

Lieu : Bobigny
Personnalité : Georges Valbon
Mots-clé : Banlieue rouge, emploi, industrie, ouvriers, logement, enseignement, éducation, élections municipales, associations, syndicats, financement, mouvement social.


Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
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Le reportage s'ouvre sur un travelling de la Cité Grémillon, grande réalisation de logements de la municipalité, en lien avec le film précédent consacré à cet enjeu. D'abord en voix off, nous retrouvons le maire Georges Valbon au cours d'une réunion publique des associations de la ville. Il évoque la nécessité de faire toujours mieux pour améliorer le sort de la population de la ville et le caractère social du programme de la municipalité. Robert Hilaire, élu socialiste, apporte son soutien à l'équipe sortante, en mentionnant la composition du conseil municipal : 21 élus communistes et 3 socialistes.
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Devant l'Usine Meccano-TriAng, Georges Valbon rencontre des travailleurs. L'entreprise est emblématique de la ville. Installée dès l'entre-deux-guerres, elle est en phase de restructuration en 1970-1971, qui la conduit à fermer son site de Bobigny. Georges Valbon invite les travailleurs à mener la lutte pour conserver leur emploi ou permettre un reclassement. Cela lui permet de mettre en cause l'attitude du gouvernement, qui procède depuis le milieu des années 1960 à une politique de décentralisation industrielle. Nous retrouvons là le discours politique communiste emblématique de cette période : Paris et la proche banlieue se vident de leurs ouvriers, sous l'action conjointe du pouvoir et du patronat. La politique des loyers chers et le déclin industriel sont les principaux vecteurs de cette politique. Dans l'entreprise, C. Trotzky, adjoint, prolonge les réflexions du maire, en insistant sur le dialogue entre élus et travailleurs, pour maintenir l'activité industrielle et améliorer la gestion de la ville.
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La séquence suivante porte sur le personnel communal et l'activité de la municipalité. Georges Valbon, soutenu par M. Godalier, secrétaire général, en appelle à une modernisation des méthodes de travail dans le personnel communal. Cette idée reprend un axe central du « contrat communal » du PCF.
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  • Durée 00:01:24:24
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De retour à la réunion publique, Georges Valbon dessine la méthode d'élaboration du projet communiste pour la ville. Sur différents sujets (sports, personnes âgées, familles, etc.), il insiste sur son bilan et l'intérêt porté par les communistes à la consultation et à l'information de la population.
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L. Ménard, maire adjoint, est interviewé dans son appartement. Comme dans le premier volet du documentaire, il revient sur le déclin des subventions de l’État aux collectivités. Dans la réunion publique, Georges Valbon reprend cette idée, en appelant la population à agir pour obtenir des crédits supplémentaires, en particulier sur le financement des infrastructures (sport).
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  • Durée 00:02:11:24
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L. Lecuyer, conseiller municipal, intervient sur la nécessité de mener le combat auprès de la population et des travailleurs, autour de la question de l'exploitation. La scène s’accompagne d'images de tractages dans la rue, de nuit.
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  • 00:11:28:01
  • Time code fin
  • 00:13:27:00
  • Durée 00:01:58:24
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La dernière séquence est une forme de clôture de la réunion entre les associations et les élus municipaux. Georges Valbon propose aux associations de s'intégrer au travail des commissions municipales, en fonction de leurs propres thématiques : sur le logement, sur l'emploi, sur l'enseignement, les transports, le commerce, les personnes âgées. Une citation de Robespierre en intertitre signe la fin de cette partie : "La démocratie se définit par les moyens qui permettent au peuple de faire ce qu'il peut par lui-même et par l'intermédiaire de ses représentants ce qu'il ne peut faire par l'exercice de sa souveraineté." Elle reprend ainsi l'idée du Contrat communal : une voie médiane entre l'action des élus et le rôle croissant de la population, dans la perspective des élections municipales de 1971.
  • Time code départ
  • 00:13:27:01
  • Time code fin
  • 00:13:46:00
  • Durée 00:00:18:24
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Générique : réalisé par Dynadia, Robert Andreucci, Rober Bozzi, Michel Desrois, Bruno Muel, Otto, Aurélie Ricard, Théo Robichet, Laure Julien

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