TERRE FLEURIRA (LA)
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- Réalisateur.ice.sHenri AISNER, witta serge
- Année(s)1954 précisément
- Lieu(x)Paris (75), Vincennes (94), Seine-Maritime (76)
- Durée01:03:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
Évocation fictionnelle du rôle et de l'histoire de l'Humanité à l'occasion de son cinquantième anniversaire. Après une allocution de Marcel Cachin, le film se présente comme une fiction composée de trois histoires "exemplaires", avant, pendant et après la guerre 39-45.
La première histoire, située dans un immeuble et un atelier parisien se déroule avant le Front populaire, en pleine crise économique. Elle met en scène un ouvrier qui acquiert une conscience politique sous la double influence d'une grève et d'un voisin marseillais militant communiste (joué par Paul Préboist). La seconde histoire décrit la naissance du militantisme d'un marin pêcheur reprenant le flambeau de la diffusion clandestine de l'Humanité des mains d'un cheminot exécuté par les allemands. Le dernier volet de La Terre Fleurira narre, de manière épique, la mobilisation de tout un village contre l'implantation d'une base militaire de l'OTAN dont la direction aurait été confiée à un général allemand, responsable de l'exécution d'un jeune résistant. Le village, emmené par la vieille mère du jeune patriote, triomphera des bulldozers.
La Terre Fleurira s'achève par les plans d'un bal à la Fête de l'Humanité de 1954, en présence d'Henri Martin, tout juste libéré.
Réalisé par Henri Aisner et un groupe de cinéastes communistes, La Terre Fleurira, remarquablement écrit et construit, présente de nombreuses qualités techniques et esthétiques.
Le film n'obtint qu'un visa non-commercial en 1955.
Générique : « (...) avec la participation de Pierre Gamarra, Pierre Courtade, Vladimir Pozner (...) »
Déroulant: Les toits de Paris et en surimpression: "...Pour ceux qu'un régime inique condamine à tout donner et à ne rien recevoir, à vivre dans la hantise du chômage et l'incertitude des lendemains, à connaître malgré un labeur écrasant les soucis continuels, les privations, la misère..."
Image : André Dumaître
Assistants : Serge Witta, René Vautier
Montage : Suzanne Baron Direction de production : Jean Louis Levi Alvarez
Musique : Jean Wiener
Chanson : La valse de l'Huma
Acteurs : Paul Préboist, Jean Bourgogne (le maire du village)
Texte et commentaire : Marie Louise Baron
Lieux et monuments : Plans des toits de Paris, 19ème arrondissement, 20ème arrondissement, Belleville
Personnalités : Cachin, Lénine, Jaurès, Étienne Fajon, Henri Martin, André Stil, Paul Vaillant-Couturier, Jacques kahn, Pierre Juin, Raymond Lavigne.
C'est "à la faveur du vingt-cinquième anniversaire des CDH que l'Humanité reconquiert en sa fête une place estompée depuis la Libération. Les manifestations en sont multiples (...) la Valse de l'Humanité composée par Jean Wiener et Pierre Gamarra et sur laquelle les spectateurs sont invités à former une farandole géante que filment les services cinématographiques de la fête juchés sur une tour de 12 mètres sise au milieu de la piste de danse (...)." (p. 94-95 in "La Fête de l'Humanité. Culture communiste, culture populaire", Messidor-Editions Sociales, Paris, 1988.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF