SUR LES ROUTES D'ACIER
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- Réalisateur.ice.sBoris PESKINE
- Année(s)1938 précisément
- Durée00:39:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
- CollectionCINÉ-LIBERTÉ
Histoire de la naissance du chemin de fer, technique de la machine à vapeur et du rail, séquences documentaires sur la vie ferroviaire (on admirera l'illustration de la vie d'une gare de triage), une suite de graphiques techniques ou statistiques d'une grande clarté. Hymne rythmé au chemin de fer et aux cheminots.
Ce film fédéral (C.G.T.), sans se départir de la mythologie ferroviaire, exalte tous les corps de métier qui font la profession, de l'homme de voie à l'ingénieur, et présente celle-ci comme une somme de rigueur, d'abnégation et d'héroïsme. Les fonctionnements respectifs des gares de triage et de marchandises sont exposés avec précision et l'importance du rail dans la vie économique du pays est souligné. Du Nord au Sud, presque tous les paysages de la France, naturels et industriels, sont évoqués : barrages, ports de pêche, mines, cokeries, vergers, vignes, montagnes (avec tunnels et viaducs)... Brève séquence concernant les départs suscités par les premiers congés payés accordés par le gouvernement du Front populaire. Organigrammes de la SNCF et de la Fédération Nationale des Travailleurs des Chemins de Fer dont une partie des œuvres sociales et des activités culturelles est également présentée (Il est précisé que l'orphelinat des cheminots a accueilli « une vingtaine de petits enfants espagnols ») et l'on aperçoit la représentation théâtrale d'une pièce de Molière).
Soutenu par l'État qui venait de nationaliser partiellement les chemins de fer et de créer la SNCF, Sur les routes d'acier accorde une place ténue à l'histoire et à l'organisation syndicale. Ce film souligne ainsi l'originalité des positions de la fédération des Cheminots durant la période du Front Populaire (non-participation aux grèves de juin, participation à la gestion d'une nouvelle société d'Etat).
Rythmé par une musique originale de Germaine Tailleferre et bénéficiant d'un grand dynamisme plastique souligné par une photo de qualité, Sur les routes d'acier présente la communauté des cheminots, au service de la nation, comme soudée et héroïque. Sur les routes d'acier fut achevé en novembre 1937 et diffusé à partir de janvier 1938. Amputé de sa brève séquence syndicale, il fut distribué dans les circuits Gaumont.
Il existe donc deux versions du film : l'une syndicale (celle que l'on connaît aujourd'hui), l'autre « commerciale » un peu plus courte.
Chronologiquement, c'est le premier des trois films fédéraux soutenus par la C.G.T..
Générique : «La Fédération Nationale des Travailleurs des Chemins de Fer/ en collaboration avec la Fédération des Cadres des Chemins de Fer présente:/ Sur les Routes d'Acier/documentaire sur le rail et les cheminots réalisé avec le concours de la Maison de la Technique/ Distribué par Ciné-Liberté».
Réalisation, photographie et montage : Boris Peskine
Scénario et commentaire : Peskine et Griffoul
Musique originale : Germaine Tailleferre
Orchestre : Direction de Maurice Jaubert
Ingénieur du son : Couessin
Dessins et graphiques : Griffoul
Une des voix off : André Peskine
Lieux et monuments : Paris (gares), Boulogne-Billancourt (usines Renault), Rambouillet (forêt), Pyrénées orientales (une gare) et de nombreux paysages de France...
Personnalités : Richard Trevithick (photo), Pierre Semard (séquence de l'orphelinat, puis devant le spectacle, avec un enfant dans les bras)
Lieux, événements et personnes citées : banlieue parisienne ; invention de la machine à vapeur et du chemin de fer, 31 août 1937 (création de la SNCF) ; Richard Trevithick, Georges et Robert Stephenson, Napoléon, Marc Seguin, Chaplon.
"Sur les Routes d'Acier - On [CinéLiberté] vient de présenter, sous ce titre, un documentaire réalisé sur l'initiative de la Fédération Nationale des Cheminots, et qui se propose de nous renseigner sur l'importance du rôle social des chemins de fer et de ceux qui le servent en France. Or ce documentaire est de tout premier ordre, l'une des plus belles bandes à la fois pittoresque et didactique qu'on ait jamais faite en France : il a pour auteurs MM. Boris Peskine et Griffoul - Boris Peskine étant, par ailleurs, seul responsable des images et du montage. La beauté des images de ce film mérite qu'on les cite, désormais, à côté de celles des grands films de Eisenstein, de Dziga Vertov, de Joris Ivens. Mais les images, c'est le lyrisme. Sur les Routes d'Acier comporte autre chose : l'histoire de la naissance du chemin de fer, des séquences documentaires sur la vie ferroviaire (on admirera l'illustration de la vie d'une gare de triage), une suite de graphiques techniques ou statistiques d'une clarté étonnante. Et, d'un bout à l'autre, une partition musicale de Mme Germaine Tailleferre, qui n'est pas l'élément le moins intelligent, le moins éclatant de cet ouvrage de qualité. (Nino FRANK, 1938)"
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF, Forum des images, IHS CGT Cheminots
Ce film fédéral (C.G.T.), sans se départir de la mythologie ferroviaire, exalte tous les corps de métier qui font la profession, de l'homme de voie à l'ingénieur, et présente celle-ci comme une somme de rigueur, d'abnégation et d'héroïsme. Les fonctionnements respectifs des gares de triage et de marchandises sont exposés avec précision et l'importance du rail dans la vie économique du pays est souligné. Du Nord au Sud, presque tous les paysages de la France, naturels et industriels, sont évoqués : barrages, ports de pêche, mines, cokeries, vergers, vignes, montagnes (avec tunnels et viaducs)... Brève séquence concernant les départs suscités par les premiers congés payés accordés par le gouvernement du Front populaire. Organigrammes de la SNCF et de la Fédération Nationale des Travailleurs des Chemins de Fer dont une partie des œuvres sociales et des activités culturelles est également présentée (Il est précisé que l'orphelinat des cheminots a accueilli « une vingtaine de petits enfants espagnols ») et l'on aperçoit la représentation théâtrale d'une pièce de Molière).
Soutenu par l'État qui venait de nationaliser partiellement les chemins de fer et de créer la SNCF, Sur les routes d'acier accorde une place ténue à l'histoire et à l'organisation syndicale. Ce film souligne ainsi l'originalité des positions de la fédération des Cheminots durant la période du Front Populaire (non-participation aux grèves de juin, participation à la gestion d'une nouvelle société d'Etat).
Rythmé par une musique originale de Germaine Tailleferre et bénéficiant d'un grand dynamisme plastique souligné par une photo de qualité, Sur les routes d'acier présente la communauté des cheminots, au service de la nation, comme soudée et héroïque. Sur les routes d'acier fut achevé en novembre 1937 et diffusé à partir de janvier 1938. Amputé de sa brève séquence syndicale, il fut distribué dans les circuits Gaumont.
Il existe donc deux versions du film : l'une syndicale (celle que l'on connaît aujourd'hui), l'autre « commerciale » un peu plus courte.
Chronologiquement, c'est le premier des trois films fédéraux soutenus par la C.G.T..
Générique : «La Fédération Nationale des Travailleurs des Chemins de Fer/ en collaboration avec la Fédération des Cadres des Chemins de Fer présente:/ Sur les Routes d'Acier/documentaire sur le rail et les cheminots réalisé avec le concours de la Maison de la Technique/ Distribué par Ciné-Liberté».
Réalisation, photographie et montage : Boris Peskine
Scénario et commentaire : Peskine et Griffoul
Musique originale : Germaine Tailleferre
Orchestre : Direction de Maurice Jaubert
Ingénieur du son : Couessin
Dessins et graphiques : Griffoul
Une des voix off : André Peskine
Lieux et monuments : Paris (gares), Boulogne-Billancourt (usines Renault), Rambouillet (forêt), Pyrénées orientales (une gare) et de nombreux paysages de France...
Personnalités : Richard Trevithick (photo), Pierre Semard (séquence de l'orphelinat, puis devant le spectacle, avec un enfant dans les bras)
Lieux, événements et personnes citées : banlieue parisienne ; invention de la machine à vapeur et du chemin de fer, 31 août 1937 (création de la SNCF) ; Richard Trevithick, Georges et Robert Stephenson, Napoléon, Marc Seguin, Chaplon.
"Sur les Routes d'Acier - On [CinéLiberté] vient de présenter, sous ce titre, un documentaire réalisé sur l'initiative de la Fédération Nationale des Cheminots, et qui se propose de nous renseigner sur l'importance du rôle social des chemins de fer et de ceux qui le servent en France. Or ce documentaire est de tout premier ordre, l'une des plus belles bandes à la fois pittoresque et didactique qu'on ait jamais faite en France : il a pour auteurs MM. Boris Peskine et Griffoul - Boris Peskine étant, par ailleurs, seul responsable des images et du montage. La beauté des images de ce film mérite qu'on les cite, désormais, à côté de celles des grands films de Eisenstein, de Dziga Vertov, de Joris Ivens. Mais les images, c'est le lyrisme. Sur les Routes d'Acier comporte autre chose : l'histoire de la naissance du chemin de fer, des séquences documentaires sur la vie ferroviaire (on admirera l'illustration de la vie d'une gare de triage), une suite de graphiques techniques ou statistiques d'une clarté étonnante. Et, d'un bout à l'autre, une partition musicale de Mme Germaine Tailleferre, qui n'est pas l'élément le moins intelligent, le moins éclatant de cet ouvrage de qualité. (Nino FRANK, 1938)"
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF, Forum des images, IHS CGT Cheminots
1. Le train, réponse aux besoins de la France :
Après l'énoncé du générique, le film débute sur un trio d'enfants formant un train, relayé par le passage d'une locomotive à vapeur sur la ligne d'horizon d'un plan large de campagne française. "Bien rares sont ceux qui restent insensibles a la poésie du chemin de fer " dit le commentaire. Le train traverse des paysages divers : lac, montagnes enneigées, vallées. Ils circulent sur des viaducs. Les bovins sont également présents dans ce tableau bucolique.
Un couple d'amoureux organise un voyage. En off, le planning des horaires est qualifié de "chef d'œuvre de la littérature de voyage". Des plans successifs sur des dépliants publicitaires vantant des réductions de tarifs, démontrent que le "voyage s'est démocratisé". Le "chemin de fer a changé les dimensions de la civilisation", l'affirmation accompagne une coupure de presse sur les congés payés et des plans d'une foule de voyageurs dans les gares.
Contexte : FRONT POPULAIRE
Descripteurs : S.N.C.F. / vacances / voyage / train / enfance
2. Histoire du rail et construction du réseau : L'histoire de l'invention de la machine à vapeur est relatée à partir de bancs-titres, notamment des portraits de l'inventeur anglais John Stéphenson et du français, Marc SEGUIN. Des graphiques animés montrent l'évolution des machines et des techniques de production de la vapeur de 1825 à la fin des années 1930, qui voient se développer "l'autorail" et l'utilisation de l'énergie électrique pour tracter les trains.
Retour des séquences filmées. Un convoi traverse divers paysages français tandis que le commentaire indique que "la locomotive française, constitue, le dernier degré du progrès".
Plans sur des locomotives à vapeur de la première génération et sur un prototype de machine électrique.
Un carton annonce le sujet de la séquence : "Le réseau". En off et sur fond d'une carte de France animée où telle une toile d'araignée, le réseau prend corps, le commentaire note "que né en 1830, le train se développe lentement puis à un rythme accéléré".
Le chemin de fer a été adopté par l'industrie minière. "Les compagnies minières sont concessionnaires". Le paysage montre les terrils et les abords de la ville de Lens, une mine puis avec détails, le transport du charbon.
Le faisceau d'un phare balaye les côtes maritime d'une carte de France graphique. Le commentaire annonce que "la mer est également un client important". "C'est heureux, ajoute t-il, car le poisson nourrit le cerveau". Plans de paysages maritimes : mer, voiliers, ports de pêche et criée. L'efficacité du rail est louée à partir de la contrainte d'urgence qu'impose le transport du poisson.
La carte de France met en exergue les villes de "Carcassonne, Montpellier". Une longue séquence est consacrée au transport du vin, des fruits et légumes du Languedoc et du Midi. Des fruits de toutes sortes, des légumes sont montrés en gros plan, très appétissants. Le train traverse un immense vignoble. Un plan d'ensemble d'une gare commerciale montrent des dizaines de wagons-citernes. " ils occupent toutes les voies de garage des gares méridionales qui se respectent".
Contexte : 19ÈME SIÈCLE / 20ÈME SIÈCLE
Lieux : GRANDE-BRETAGNE / Lens
Personnes évoquées : STEPHENSON (John) / SEGUIN (Marc)
Organisations : Fédération nationale des travailleurs des chemins de fer
Descripteurs : INDUSTRIE / mer / ANNÉES 1930 / port / train / vignoble / électricité / Fruit / légume / MINES / pêche / Provence / Méditerranée / Nord
3. Activités ferroviaires et naissance de la SNCF :
Cette séquence montre de façon extrêmement détaillée la constitution d'un train de marchandises. Les principaux métiers impliqués dans l'opération sont présentés : pointeur, annonceur. Leurs gestes sont filmés en gros plan. Plan d'ensemble d'une gare de triage suivi du gros plan d'un aiguillage. Autre métier présenté : le freineur suivi d'un "donneur d'ordre". Il dirige l'opération d'un haut parleur. "un caleur" court le long d'une voie pour poser les cales qui arrêtent "les wagons qui n'ont pas été assez freinés". "c'est un métier dur, ingrat et dangereux" dit la voix off.
Le train formé quitte la gare de triage. Un carton indique " Gare de marchandises". - les gares parisiennes et de proches banlieue sont montrées sur une carte - A l'image, les lieux témoignent d'une activité intense :transport du charbon, du lait stockés dans des bidons.
Carton : "Gare de voyageurs". qualifiée de "caractère nouveau des grandes villes modernes dû aux chemins de fer". Allusion à l'augmentation de la population de la banlieue parisienne en lien avec le développement du train.
Voyageurs descendant et montant du train. "chaque matin d'innombrables trains amènent de la banlieue tous ces travailleurs, dit le commentaire, véritables forces vives de la capitale".
Vérification des billets. Retour des cartes animées qui montrent les différents propriétaires du chemin de fer avant la réforme de1937. La séquence qui suit est composée de graphiques illustrant de façon très détaillée l'organisation de la nouvelle S.N.C.F. - la société nationale des chemins de fer - née le 31 août 1937.
Contexte : FRONT POPULAIRE
Lieux : Région Parisienne / Paris
Descripteurs : S.N.C.F. / Région Parisienne / train / gare / métier / produits laitiers / nationalisation
4. Syndicats et œuvres sociales : Carton " Fédération Nationale des Cheminots. L'organisation et l'essor des effectifs sont là encore décrits au moyen de graphiques animés. Le commentaire indique que les effectifs de la fédération des travailleurs des chemins de fer sont en hausse. Sur 475 000 cheminots, 362 000 sont adhérents au syndicat.
Allusion à la "Fédération des cadres" qui " marche en complet accord avec la fédération des cheminots".
Nouveau carton ouvrant la séquence sur "les œuvres sociales fédérales. La première réalisation citée est l'orphelinat. Des enfants jouent dans le parc d'une grande propriété. A l'image, se succèdent une série de portraits de garçons et filles, souriants, sous l’œil bienveillant des adultes, dont Pierre Semard. Le commentaire note que : "cet été, l'orphelinat a accueilli une vingtaine de petits espagnols".
Couple en tandem, tentes de camping, fanions constituent le cadre de la fête organisée par l'Union de l'État, dans la forêt de Rambouillet. La troupe de théâtre "des quatre saisons" présente une pièce de Molière. Plans sur les spectateurs - dont Pierre Semard - et sur la scène.
Contexte : FRONT POPULAIRE
Organisations : Fédération nationale des travailleurs des chemins de fer / Fédération des cadres (S.N.C.F.)
Descripteurs : travailleur / marché / cheminot / syndicat / S.N.C.F. / théâtre / Espagne / fête populaire / I.T.C. / enfance
5. S.N.C.F : œuvre collective :
Animation autour de l'emblème de la C.G.T. mettant en exergue les valeurs de Solidarité, bien-être, Liberté. Elle ouvre une séquence visant à démontrer que la réussite du chemin de fer résulte d'un travail collectif tant intellectuel que manuel. "L'effort de tous" est illustré par la construction d'une voie, du traçage du plan, à la pause des traverses de bois et à l'assemblage des rails. Les différentes étapes de la réalisation de la voie sont montrées par des gros plans. Les gestes filmés illustrent la pénibilité du travail rythmé par une composition musicale lyrique. L'épopée se déroule sans commentaire.
Un homme sonne dans une corne de brume pour alerter les ouvriers qui travaillent sur la voie. Gros plan sur le mécanicien dans la locomotive. Le train est lancé à pleine vitesse, la machine vibre. Rythmé par le chant d'un chœur, le train traverse villages, campagnes et montagnes. Ils traversent des viaducs.
Un chef de gare surveille le passage du train. Il quitte le quai et se dirige dans la gare . Il envoie un message : (en son direct) "ici Garnier (...), le 821 est passé à 16H56". La musique et la vitesse du train alimente la tension. Un train est en retard. Un radio (son direct) donne l'ordre de laisser passer le 821. Le recit est construit par l'alternance d'images du train lancé à grande vitesse traversant des paysages différents (mer, montagnes...), et des plans rapprochés tournés dans la cabine de la locomotive.
Récit d'un poème " Attention, des vies, des biens dans les voitures (...) Ces vies n'ont pour soutien que vos regards et que vos mains". Le texte est illustré par une série de plans consacrés au réglage des aiguillages. Le conducteur de la locomotive est concentré sur la conduite de sa machine. Le chauffeur alimente le four en charbon.
La musique devient plus lente, les images moins saccadées, les instruments de mesure de la pression de vapeur de la locomotive se relâchent, le train freine et s'arrête en gare. Des passagers descendent tandis que d'autres attendent sur le quai. Les cheminots préparent la machine à repartir. Ils la rechargent d'eau, de charbon. Le train reprend sa course le long d'une côte maritime. Il traverse de nouveaux paysages, de nouveaux ponts, des tunnels.
Un nouveau poème accompagne le périple, présenté comme une chevauchée du train de nouveau en pleine vitesse. Les images de paysages "bucoliques" alternent avec l'action des hommes au travail : mécanicien et chauffeur dans la cabine de la locomotive en particulier. Un gros plan montre des mains, le poème débute :
"Qu'au cerveau la main obéisse.
Que le labeur s'accomplisse.
Que sur les rails, le convoi glisse.
Que la main soulève la pelle.
Que crépitent les étincelles.
La main contrôle, la main veille,
La main calcule, écrit, construit.
Elle dessine une merveille,
que par l'espace, elle conduit.
La main fait sonner le marteau dans la gare, le chantier, au dépôt comme sur la voie.
Dans les wagons, dans le bureau,
des mains, des hommes, à la fois font le devoir de leur métier
Et toutes ces mains solidaires, rugueuses,
des mains fines,
la main qui trace, qui dessine, la main qui dompte la machine,
Main de la table ou de l'usine mène les trains par toute la terre.
La séquence s'achève sur le chant lyrique d'un chœur.
Contexte : FRONT POPULAIRE
Organisations : C.G.T. / Fédération nationale des travailleurs des chemins de fer / Fédération des cadres (S.N.C.F.)
Descripteurs : AUTOMOBILE / mer / solidarité / gare / TRAVAIL / train / cheminot / métier / liberté