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Catalogue
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SOS SANTÉ ...

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Série : Les émissions du parlement avec le groupe communiste de l'Assemblée nationale, émission du 8 novembre 1979.

Ce reportage est un réponse à la décision du Ministre de la Santé Jacques Barrot de bloquer le budget des hôpitaux. De nombreux professionnels de la Santé témoignent de leur inquiétude quant à l'avenir de l'hôpital, en opposition aux déclarations très froides des ministres du gouvernement Barre.

Extrait d'une circulaire du Premier Ministre Raymond Barre envoyée aux préfets : "Je vous demande de bien vouloir prendre toutes dispositions utiles pour que puisse être obtenu, dès 1979, un infléchissement significatif du rythme de progression des dépenses d'hospitalisation dans votre département."

De nombreux médecins et infirmiers de Marseille, Bordeaux, Montpellier et Sète évoquent la dégradation de leurs conditions de travail et l'absurdité de vouloir régir l'hôpital public par la seule loi de la rentabilité économique.

Un médecin explique que certains médicaments indispensables au traitement des cancéreux sont désormais sur une liste noire établie par le Ministère ; un autre s'inquiète de la note enjoignant au personnel médical d'obtenir l'accord du service comptable avant de faire certains examens, marquant l'immiscion du contrôle bureaucratique sur des décisions médicales."On demande aux médecins de faire eux mêmes la politique du gouvernement."

Une infirmière de Montpellier explique les restrictions sur les désinfectants et sur la nourriture des patients.

Un infirmier parle de casse de l'hôpital. Faute de place, on met des patients dans les couloirs, dans les bureaux, et on accélère la rotation des malades. Les patients sont obligés de partir alors qu'ils ne sont pas prêts et doivent revenir en urgence quelques jours plus tard. On assiste à une recrudescence de l'hépatite virale, car les mesures de protection ne sont pas respectées : le personnel soignant n'a humainement pas le temps de se désinfecter entre deux patients.
Un infirmier a été contraint de travailler 24h d'affilée, sous peine d'être condamné pour "non assistance à personne en danger".

Une infirmière explique qu'en pédiatrie, elle n'a plus le temps de parler aux enfants, et que les enfants ressortent totalement traumatisés et agressés par leur séjour à l'hôpital. La fatigue, l'énervement et la pression rejaillissent aussi sur la vie de famille du personnel soignant....

Tous réprouvent l'idée qu'il faut "faire des choix", sous-entendu ne pas soigner certaines catégories de malades. Un médecin parle de retour en arrière à une époque où pourtant le progrès scientifique est très net.

Le maire de Sète, Gilbert Martelli, témoigne du projet de construction d'un futur hôpital, bloqué par décision gouvernementale. Les Sétois sont descendus dans la rue dans un mouvement sans précédent.

A Lille, des députés PCF distribuent des tracts : Georges Hagé et Gustave Ansart.

Le reportage se clôt sur une intervention, dans son bureau de Gilbert Millet, présenté sous sa double casquette de député PCF et de médecin. "Les députés communistes veulent faire de la bataille de la santé une de leurs grandes luttes." A l'instar des Sétois, il invite les gens à se mobiliser, à signer des pétitions et à manifester. "Nous gagnerons cette bataille du droit à la santé".

Mots clés : réforme hospitalière, circulaire, Raymond Barre, Jacques Barrot, Ministère de la Santé, soins, personnel soignant, système de santé, Veil Simone, médicament, radiologie, trusts, groupes pharmaceutiques.


Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF

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