SOLEIL Ô
© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
En savoir plus
En savoir plus
- Réalisateur.ice.sMed HONDO
- Année(s)1971 précisément
- Durée01:38:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
- CollectionMed HONDO
Tourné avec un maigre budget, accueilli contradictoirement par la critique, distribué plusieurs années après, ce film trace le portrait d'un immigré noir qui monte à Paris "au pays de ses ancêtres les Gaulois". Ce film-manifeste dénonce une nouvelle forme d'esclavage : l'immigré essaie désespérément de trouver un travail, un logement, mais doit faire face à l'indifférence, le rejet, l'humiliation. Jusqu'au hurlement final de révolte.
Soleil O est le titre d'un chant antillais qui conte la douleur des Noirs amenés du Dahomey aux Caraïbes.
Source : Africultures
"Les nombreux thèmes du film se répartissent autour de deux grands axes : une virulente dénonciation des fantoches installés au pouvoir dans beaucoup de pays d'Afrique par la bourgeoisie français d'une part, une véhémente contestation de la condition des immigrés noirs au pays de leurs ancêtres les Gaulois d'autre part. Pour l'auteur, il existe évidemment un rapport dialectique entre ces deux séries d'éléments. Et il le montre."
Extrait de "Les Cinémas africains en 1972" de Guy Hennebelle dans livret promotionnel de "Soleil Ô", 1972
Source : Ciné-Archives
" (...) Le diagnostic de Med Hondo n'est guère rassurant : dans notre monde, dit-il, nul n'est innocent. Thèse extrême et, c'est tant mieux, qui fait mal. Aux images de certains blancs et des colonialistes, Hondo oppose les portraits entourés de flammes de Lumumba, Ben Barka et Che Guevara à la fois témoins et victimes. Soleil Ô n'est pas un film nuancé. Il crie très fort la valeur du refus."
Extrait de la critique de Bernard Cohn pour Positif dans livret promotionnel de "Soleil Ô", 1972
Source : Ciné-Archives
"Med Hondo, de toute évidence, avait lui, beaucoup à dire. Alors il a tout dit ! Avec un style constamment soutenu, un rythme d'inspiration presque haletant, des procédés variés (théâtre brechtien, dessin animé, caricature jusqu'à l’absurde, satire politique) et un punch peu commun.
Le plus grand film africain à ce jour ! C'est la conviction que beaucoup partage depuis qu'ils ont vu "Soleil Ô" du réalisateur mauritanien Med Hondo. Plusieurs vont jusqu'à penser que ce film (de deux heure en noir et blanc) marque une date dans l'histoire du septième art international. Nous sommes en effet en présence d'une œuvre extrêmement moderne sur le plan esthétique fortement percutante sur le plan politique. Par rapport aux films africains (tant du Nord que du Centre) généralement prudents dans leur contestation et sages par leur facture. "Soleil Ô" constitue une révolution. C'est un véritable coup de tonnerre."
Critique de Jeune Afrique dans livret promotionnel de "Soleil Ô", 1972
Source : Ciné-Archives
Sélections et prix :
Festival de Cannes (1970)
Festival international de Locarno (1970), Léopard d'Or
Festival international de Carthage (1970)
Berlinale (1971)
Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (1971), Prix de la Critique Internationale
Réalisateur : Med Hondo
Image : François Catonné
Caméra : Denis Bertrand
Son : Alain Contreau
Montage : Michèle Masnier, Clément Menuet
Chants et musique : Georges Anderson
Percussions : Jean-Pierre Drouet
Portraits : Pio Santini
Dessins et animation : Jean-François Laguionie
Interprètes : Robert Liensol, Théo Légitimus,Gabriel Glissand, Greg Germain, Mabousso Lô, Alfred Panou, Ambroise M'Bia, Akonio Dolo, J.B. Tiemélé, Georges Hilarion, Jean Edmond Djibril, Georges Anderson, Les Black Echoes
Bernard Fresson, Yane Barry, Pierre Tabard, Pierre Santini, Josette Barnet, Armand Meffre, Gilles Segal, Mars Dudicourt, Jean-Pierre Lituac, Armand Abpnanalp, Gérard Hernandez, Jean-Guy Lecat, Georges Kalymnos, Juran Mladen, Famille Guillemard
Matériel disponible : DCP
Soleil O est le titre d'un chant antillais qui conte la douleur des Noirs amenés du Dahomey aux Caraïbes.
Source : Africultures
"Les nombreux thèmes du film se répartissent autour de deux grands axes : une virulente dénonciation des fantoches installés au pouvoir dans beaucoup de pays d'Afrique par la bourgeoisie français d'une part, une véhémente contestation de la condition des immigrés noirs au pays de leurs ancêtres les Gaulois d'autre part. Pour l'auteur, il existe évidemment un rapport dialectique entre ces deux séries d'éléments. Et il le montre."
Extrait de "Les Cinémas africains en 1972" de Guy Hennebelle dans livret promotionnel de "Soleil Ô", 1972
Source : Ciné-Archives
" (...) Le diagnostic de Med Hondo n'est guère rassurant : dans notre monde, dit-il, nul n'est innocent. Thèse extrême et, c'est tant mieux, qui fait mal. Aux images de certains blancs et des colonialistes, Hondo oppose les portraits entourés de flammes de Lumumba, Ben Barka et Che Guevara à la fois témoins et victimes. Soleil Ô n'est pas un film nuancé. Il crie très fort la valeur du refus."
Extrait de la critique de Bernard Cohn pour Positif dans livret promotionnel de "Soleil Ô", 1972
Source : Ciné-Archives
"Med Hondo, de toute évidence, avait lui, beaucoup à dire. Alors il a tout dit ! Avec un style constamment soutenu, un rythme d'inspiration presque haletant, des procédés variés (théâtre brechtien, dessin animé, caricature jusqu'à l’absurde, satire politique) et un punch peu commun.
Le plus grand film africain à ce jour ! C'est la conviction que beaucoup partage depuis qu'ils ont vu "Soleil Ô" du réalisateur mauritanien Med Hondo. Plusieurs vont jusqu'à penser que ce film (de deux heure en noir et blanc) marque une date dans l'histoire du septième art international. Nous sommes en effet en présence d'une œuvre extrêmement moderne sur le plan esthétique fortement percutante sur le plan politique. Par rapport aux films africains (tant du Nord que du Centre) généralement prudents dans leur contestation et sages par leur facture. "Soleil Ô" constitue une révolution. C'est un véritable coup de tonnerre."
Critique de Jeune Afrique dans livret promotionnel de "Soleil Ô", 1972
Source : Ciné-Archives
Sélections et prix :
Festival de Cannes (1970)
Festival international de Locarno (1970), Léopard d'Or
Festival international de Carthage (1970)
Berlinale (1971)
Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (1971), Prix de la Critique Internationale
Réalisateur : Med Hondo
Image : François Catonné
Caméra : Denis Bertrand
Son : Alain Contreau
Montage : Michèle Masnier, Clément Menuet
Chants et musique : Georges Anderson
Percussions : Jean-Pierre Drouet
Portraits : Pio Santini
Dessins et animation : Jean-François Laguionie
Interprètes : Robert Liensol, Théo Légitimus,Gabriel Glissand, Greg Germain, Mabousso Lô, Alfred Panou, Ambroise M'Bia, Akonio Dolo, J.B. Tiemélé, Georges Hilarion, Jean Edmond Djibril, Georges Anderson, Les Black Echoes
Bernard Fresson, Yane Barry, Pierre Tabard, Pierre Santini, Josette Barnet, Armand Meffre, Gilles Segal, Mars Dudicourt, Jean-Pierre Lituac, Armand Abpnanalp, Gérard Hernandez, Jean-Guy Lecat, Georges Kalymnos, Juran Mladen, Famille Guillemard
Matériel disponible : DCP
- Time code départ
- 00:00:00:00
- Time code fin
- 00:16:16:00
- Durée 00:16:16:00
Introduction allégorique à la déportation des Africains par les colons, la spoliation de leurs bien, puis comment ils ont été acculturé, baptisé, dépossédés.
- Time code départ
- 00:16:16:01
- Time code fin
- 00:30:00:00
- Durée 00:13:43:24
Robert Liensol vient d'arriver en France. Il est plein d'espoir. Dans cette séquence il cherche du travail et se confronte au racisme banalisé en matière de marché du travail. Puis il entre à l'intérieur d'un appartement et surprend une scène de ménage du couple de classe moyenne français. Les deux finissent finalement par se terre et s'assoir devant leur télévision pour regarder la messe/.
- Time code départ
- 00:30:00:01
- Time code fin
- 00:43:00:00
- Durée 00:12:59:24
de 00:30:00:00 à 00:35:16:00
Robert liensol rencontre A. Arp, sociologue. Le sociologue fait preuve d’un cynisme extrême et glaçant. Le héros réalise un entretien concernant les tests réalisés par ce sociologue sur la valeur et la rentabilité de la main d’oeuvre africaine. A cela, un camarade de Liensol intervient et répond :
“Et comme ça il y aura bientôt des millions de nègres blanchis et économiquement asservis, des esclaves … mais civilisés, eh oui.”
Dans cette séquence il est questions des logeurs, des travailleurs africains vivants dans des lieux insalubres, de manière très factuelle.
- Time code départ
- 00:43:00:01
- Time code fin
- 00:48:00:00
- Durée 00:04:59:24
Chanson à propos des travailleurs et étudiants africains : “ Sans passeport ils sont partis, Apollo, pour l’inconnu, l’infini, Apollo, ils n’ont pas pu résisté, Apollo, à nos frontières limitées, Apollo …”
Puis séquence de confrontation au racisme ordinaire quand le personnage principal se renseigne pour une place de comptable.
Réaction de la dame : “On a assez de ratons chez nous. Rentrez chez vous Monsieur !”. Réponse de l’homme : “Pardon madame, pouvez vous me dire d’où je suis svp ?”
- Time code départ
- 00:48:00:01
- Time code fin
- 01:00:00:00
- Durée 00:11:59:24
Séquence de manigances entre blancs et africains.
Puis un homme, noir, sort de la banque compte de l’argent et s’exprimant face caméra dit : “ Nous comme de la république de Tamaranie, nous sommes un pays tout neuf, pauvre, misérable, sans première industrie nous sommes sous sous développés, mais nous avons plusieurs ambassades dans le monde.”
Le personnage principale se retrouve avec d'autres camarades dans un foyer et parle de logements. Débat entre résidents de plusieurs pays différents au sujet de la Françafrique et de l'implantation des travailleurs étrangers.