SERVIR
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- Réalisateur.ice.sPierre NEURISSE
- Année(s)1946 précisément
- Lieu(x)Le Havre (76)
- Durée00:16:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
A partir de son congrès, qui se tient en janvier 1946, illustration du rôle de l'U.J.R.F (Union de la Jeunesse Républicaine de France) dans la Bataille de la Production et la Reconstruction de la France.
Après les combats de la Résistance et de la Libération, les jeunes doivent continuer à servir la France par l'effort et le travail, l'enthousiasme et la discipline. L'U.J.R.F, par sa presse (Vaillant, Jeunesse Nouvelle, Filles de France, l'Avant-Garde...), ses groupes et ses adhérents, est le moyen de cette mobilisation.
L'allocution du président de l'U.J.R.F, Raymond Guyot, est ainsi abondamment illustrée par des scènes évoquant la mobilisation totale de la jeunesse et exaltant le travail : "Exposition du travail des jeunes", départ de jeunes volontaires pour déblayer et reconstruire le Havre, entraînement militaire, services rendus à la population (coupe de bois pour les vieux), présentation d'un jeune fondeur à la productivité héroïque...
Les Vaillants sont filmés alors qu'ils viennent se recueillir devant la statue de Bara, enfant-soldat de la Révolution française.
Raymond Guyot évoque également la mobilisation des jeunes pour accueillir dignement les déportés et palier à l'incurie du précédent ministre responsable des anciens combattants (son nom n'est pas dit, mais on peut penser qu'il s'agit de Henri Frenay)
Servir s'achève par une séquence entièrement consacrée à la mine, emblème du travail (images de machines, de chevalets, du baromètre de la production...)
"Servir" s'inscrit résolument dans les mot d'ordre du P.C.F. pendant et après la Libération : Unir, combattre, travailler, produire. On y retrouve l'idée majeure défendue par Thorez que les travailleurs doivent "retrousser leurs manches" pour redresser le pays.
Personnalités : Auguste Gillot, Maurice Thorez, André Marty, Raymond Guyot..
Lieux et monuments : Paris, Le Havre, Palaiseau (statue de Bara)
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
Après les combats de la Résistance et de la Libération, les jeunes doivent continuer à servir la France par l'effort et le travail, l'enthousiasme et la discipline. L'U.J.R.F, par sa presse (Vaillant, Jeunesse Nouvelle, Filles de France, l'Avant-Garde...), ses groupes et ses adhérents, est le moyen de cette mobilisation.
L'allocution du président de l'U.J.R.F, Raymond Guyot, est ainsi abondamment illustrée par des scènes évoquant la mobilisation totale de la jeunesse et exaltant le travail : "Exposition du travail des jeunes", départ de jeunes volontaires pour déblayer et reconstruire le Havre, entraînement militaire, services rendus à la population (coupe de bois pour les vieux), présentation d'un jeune fondeur à la productivité héroïque...
Les Vaillants sont filmés alors qu'ils viennent se recueillir devant la statue de Bara, enfant-soldat de la Révolution française.
Raymond Guyot évoque également la mobilisation des jeunes pour accueillir dignement les déportés et palier à l'incurie du précédent ministre responsable des anciens combattants (son nom n'est pas dit, mais on peut penser qu'il s'agit de Henri Frenay)
Servir s'achève par une séquence entièrement consacrée à la mine, emblème du travail (images de machines, de chevalets, du baromètre de la production...)
"Servir" s'inscrit résolument dans les mot d'ordre du P.C.F. pendant et après la Libération : Unir, combattre, travailler, produire. On y retrouve l'idée majeure défendue par Thorez que les travailleurs doivent "retrousser leurs manches" pour redresser le pays.
Personnalités : Auguste Gillot, Maurice Thorez, André Marty, Raymond Guyot..
Lieux et monuments : Paris, Le Havre, Palaiseau (statue de Bara)
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
Générique : Ciné-France présente / Servir / Réalisé par Pierre Neurisse / Montage fabienne Tzanck
/ Les choeurs ont été enregistrés par la chorale Guy Moquet (chanson « Sur les monts »)
Présentation du Congrès des Jeunes de France qui vient de se tenir. Vues des portraits de Cachin, Duclos, Thorez, d'une banderole saluant "'héroïque armée rouge de Staline", de calicots "Vive l'union patriotique des organisations de la jeunesse" et "S'unir, combattre, travailler!". Le souvenir de la guerre est omniprésent : tandis que les délégués (hommes et femmes) se succèdent à la tribune, le commentaire évoque la torture et les morts sous l'Occupation.
La libération. Images de rotatives en mouvement, puis banc-titre de unes de journaux (communistes) pour la jeunesse : L'Avant-Garde, Le Journal des Jeunes (avec une bande dessinée intitulée Stalingrad), Filles de France, Horizon Nouveau, Jeunesse Nouvelle, Vaillant. Egalement des livres : Les Jeunes au travail, Notre jeunesse.
Intervention de Raymond Guyot à la tribune : « La jeunesse française représente un trésor inestimable pour notre pays qui doit panser les blessures de la guerre et de l'occupation. »
L'Exposition du Travail des jeunes. organisée par l'UJRF, cette exposition présente des maquettes et des machines conçues et fabriquées par des jeunes. Au son de L'Appel du Komintern, des adolescents visitent l'exposition, tandis que le commentaire exalte ces jeunes qui feront la France de demain. 00:16:28:00 plan sur des slogans peints sur les murs de l'exposition : Prêt aux jeunes ménages ; Détruire les taudis ; Construire des logements.
Le départ des Volontaires. Des jeunes gens montent dans un train spécial, à destination du Havre. Ils saluent gaiement, tandis que le commentaire explique qu'ils vont "passer leurs vacances à relever des ruines et à bâtir des villes" (vue aérienne du Havre détruit, puis plan rapproché de ruines)
Le chantier de la Reconstruction. Les jeunes font la chaîne pour se passer les parpaings ; un jeune homme taille un bloc de pierre ; un groupe construit des baraques en bois. Chanson « Si la terre et nos bras sont solides, nos maisons seront hautes, tous unis dans un même effort, nous aurons vaincu la mort »
La préparation militaire. Dès 6h du matin, les jeunes font des manœuvres dans la cour. 01:17:45:00 : ils apprennent le maniement des armes. Ils marchent au pas, font des courses d'endurance, avant d'aller en courant faire un parcours du combattant sur un terrain d'entrainement. On les voit sauter des barrières, tandis que le commentaire dit : "il ne faut plus confier le sort du pays à une poignée de naphtalinards ; l'armée de la république sera le bloc de tous les citoyens, l'expression de la volonté d'un peuple qui compte à juste titre sur ses jeunes ».
Raymond Guyot fustige la politique du Ministre des Anciens combattants, prisonniers et déportés : "Nous montrons en exemple le dévouement des jeunes gens et jeunes filles pour l'accueil des prisonniers et déportés; c'est grâce à eux, aux organisations de prisonniers, à l'Union des Femmes Françaises, que les manquements scandaleux du ministre responsable, celui qui ne veut pas dire son nom, ont pu être en partie comblés." Les jeunes ont installé un centre d'accueil à Châtillon, dont ils ont construit le réfectoire livré en kit. Soucieux du bien-être des pensionnaires, ils se sont procuré des assiettes pour remplacer les gamelles, qui auraient ravivé les souvenirs traumatiques des camps.
Exaltation de l'entraide. Le commentaire loue "l'infatigable dévouement" des jeunes, qui coupent du bois pour les vieux.
Au son de la chanson Le Cornemuseux, les petits Vaillants et Vaillantes défilent, dans un champ, puis dans une rue pavée, sous le regard des habitants. Ils viennent se recueillir à Palaiseau devant la statue de Bara, "qui préféra mourir plutôt que de trahir la république". 01:22:44:00 Au son de la Marseillaise, les enfants se tiennent devant la statue. La caméra s'attarde sur un petit garçon noir (01:22:50:00). Le commentaire rappelle les mots de Guy Môquet : "Vous tous qui restez, soyez dignes de nous qui allons mourir".
Il faut gagner la Bataille de la Production. Les défaitistes veulent démoraliser la jeunesse française, en disant que l'on mettra des décennies à reconstruire le pays. Mais les journaux "du progrès" (L'Avant-Garde, La Vie ouvrière, Liberté, L'Humanité) contestent cette idée. Pour preuve, un jeune fondeur a réussi à lui tout seul à augmenter la productivité de sa fonderie (images de la fonderie au milieu d'un paysage en ruines; puis portrait du jeune homme, Marcel Decuber)
Raymond Guyot : "tous ces exemples montrent la richesse de coeur de la jeunesse française, son ardeur au travail, sa volonté de produire toujours davantage. Jamais les ennemis du peuple n'arriveront à corrompre et à démoraliser la jeunesse française. Si l'on donne à la jeunesse française la possibilité de mettre au service de la France toutes ses vertus et toutes ses qualités, la face de la France en sera changée".
"Et voici l'emblème du travail : la mine". Séquence dans les houillères. Images des cheminées, du puits de la mine, du chevalet, du baromètre de la production, des chariots, des wagons emportant le charbon dans une fumée noire. «Le charbon c'est le sang qui afflue dans les veines de notre pays convalescent » 01:25:49:00 plan sur une affiche « Chacun une pelletée de plus , c'est 500 ménages chauffés en plus pour un hiver »
La chorale chante "Allons au devant de la vie", sur des images des mineurs - dont beaucoup de jeunes hommes - revenant de la mine.
Raymond Guyot est applaudi par la salle, qui se met à chanter "Allons au devant de la vie". Raccord sonore via la chanson. On quitte la salle, pour retrouver des jeunes gens et jeunes filles qui marchent, soudés, dans une clairière.