SAINT-DENIS HONORE SES HÉROS ET MARTYRS
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- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1945 précisément
- Durée00:09:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonMuet
Le film retrace les obsèques organisées par la municipalité de Saint-Denis le dimanche 4 mars 1945 en hommage à 23 Dyonisiens résistants tués pendant l'Occupation.

La façade de la mairie est en partie recouverte de tentures noires sur lesquelles sont affichées les inscriptions: « Gloire à notre France éternelle », « Saint-Denis à ses martyrs », « Gloire à ceux qui sont morts pour elle ».
Dans une salle de la mairie sont exposés les cercueils des victimes de la guerre. Des élus, Auguste Gillot en tête, vêtus de leur écharpe tricolore, défilent devant les cercueils.
A l'extérieur, sur le parvis de la mairie, Auguste Gillot, le maire de Saint-Denis, fait un discours. Maurice Thorez, Marcel Cachin, Benoît Frachon, assis, l'écoutent.
Le public est venu très nombreux pour assister à la cérémonie. Des drapeaux forment une haie d'honneur.
Sous un dais de tissu noir, un deuxième orateur prend la parole. Quelques plans montrent le public et Marcel Cachin. Un troisième homme s'exprime.
C'est ensuite Marcel Cachin qui prononce un discours. Alternent des images de Marcel Cachin et de son auditoire.
Tambours. Des soldats au garde-à-vous.
Pour se recueillir, tous se mettent debout, dont Thorez et Cachin. Les veuves, habillées de noir, se sont elles aussi levées.
Sur des médaillons, on lit les noms des victimes : A. Delaune, M. Deschamps, L. Delbecq, G. Dourdin, M. Duluc, P. Ferrard ; D. Le Lay, J. Gillard, R. Gourdin, R. Madigou, V. Marquigny, A. Marotel.
Quelques plans montrent de nouveau les élus.
Le film est incomplet.
En août 1944, le communiste Auguste Gillot (1905-1998) a été désigné maire par le conseil municipal provisoire. Il est élu maire en avril 1945, et conserve cette fonction jusqu'en 1971.
Les obsèques organisées à Saint-Denis le 4 mars 1945 par la municipalité sont relatées dans l'Humanité du 6 mars 1945. D'après le quotidien, 20 000 Dyonisiens se sont déplacés pour assister à l'hommage rendu à 23 résistants de la ville, dont 15 étaient communistes. De nombreux élus de banlieue sont présents, ainsi que de grandes figures du PCF. Selon l'Humanité, après les allocutions d' Auguste Gillot, Georges Marrane, Albert Carn et Marcel Cachin, un cortège a accompagné les dépouilles des morts jusqu'au cimetière de Saint-Denis.
Le caractère très officiel de la cérémonie montre l'attention que le PCF accorde à la commémoration de la Résistance. A Saint-Denis, la mémoire se veut « locale », avant tout dyonisienne, pour effacer l'association de la ville avec Jacques Doriot (1898-1945). Initialement communiste, député de la circonscription de Saint-Denis de 1924 à 1937, maire de Saint-Denis de 1931 à 1937, Doriot a été exclu du PCF en 1934. En 1936, il a fondé le Parti populaire français, d'inspiration nettement fasciste. Partisan de la Collaboration avec l'Allemagne nazie pendant la guerre, il contribue à la création de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme, la LVF. Lors de la cérémonie du 4 mars 1945, Doriot vient tout juste de mourir en Allemagne.
Muet et incomplet, ce film illustre la volonté de réaliser des « contre-actualités » communistes à la Libération. La municipalité de Saint-Denis est alors particulièrement active dans ce domaine, comme le prouvent d'autres films datant de l'après-guerre tels que L’Inauguration de l’exposition de la Renaissance française (1945) ou Vivent les Rosières de Saint-Denis (1946).
De belles contre-plongées sur les drapeaux où figurent des faucilles et des marteaux sont à souligner, ainsi que sur la foule.
Lieu: Saint-Denis
Personnalités: Auguste Gillot, Marcel Cachin, Maurice Thorez, Benoît Frachon, Albert Carn, Georges Marrane, (et Maurice Schuman selon note de Claude Thiebaut)
Mots clés : Saint-Denis, Auguste Gillot, Marcel Cachin, Maurice Thorez,Benoit Frachon, Cérémonie, hommage, commémoration, résistance, martyr, obsèques
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
La façade de la mairie est en partie recouverte de tentures noires sur lesquelles sont affichées les inscriptions: « Gloire à notre France éternelle », « Saint-Denis à ses martyrs », « Gloire à ceux qui sont morts pour elle ».
Dans une salle de la mairie sont exposés les cercueils des victimes de la guerre. Des élus, Auguste Gillot en tête, vêtus de leur écharpe tricolore, défilent devant les cercueils.
A l'extérieur, sur le parvis de la mairie, Auguste Gillot, le maire de Saint-Denis, fait un discours. Maurice Thorez, Marcel Cachin, Benoît Frachon, assis, l'écoutent.
Le public est venu très nombreux pour assister à la cérémonie. Des drapeaux forment une haie d'honneur.
Sous un dais de tissu noir, un deuxième orateur prend la parole. Quelques plans montrent le public et Marcel Cachin. Un troisième homme s'exprime.
C'est ensuite Marcel Cachin qui prononce un discours. Alternent des images de Marcel Cachin et de son auditoire.
Tambours. Des soldats au garde-à-vous.
Pour se recueillir, tous se mettent debout, dont Thorez et Cachin. Les veuves, habillées de noir, se sont elles aussi levées.
Sur des médaillons, on lit les noms des victimes : A. Delaune, M. Deschamps, L. Delbecq, G. Dourdin, M. Duluc, P. Ferrard ; D. Le Lay, J. Gillard, R. Gourdin, R. Madigou, V. Marquigny, A. Marotel.
Quelques plans montrent de nouveau les élus.
Le film est incomplet.
En août 1944, le communiste Auguste Gillot (1905-1998) a été désigné maire par le conseil municipal provisoire. Il est élu maire en avril 1945, et conserve cette fonction jusqu'en 1971.
Les obsèques organisées à Saint-Denis le 4 mars 1945 par la municipalité sont relatées dans l'Humanité du 6 mars 1945. D'après le quotidien, 20 000 Dyonisiens se sont déplacés pour assister à l'hommage rendu à 23 résistants de la ville, dont 15 étaient communistes. De nombreux élus de banlieue sont présents, ainsi que de grandes figures du PCF. Selon l'Humanité, après les allocutions d' Auguste Gillot, Georges Marrane, Albert Carn et Marcel Cachin, un cortège a accompagné les dépouilles des morts jusqu'au cimetière de Saint-Denis.
Le caractère très officiel de la cérémonie montre l'attention que le PCF accorde à la commémoration de la Résistance. A Saint-Denis, la mémoire se veut « locale », avant tout dyonisienne, pour effacer l'association de la ville avec Jacques Doriot (1898-1945). Initialement communiste, député de la circonscription de Saint-Denis de 1924 à 1937, maire de Saint-Denis de 1931 à 1937, Doriot a été exclu du PCF en 1934. En 1936, il a fondé le Parti populaire français, d'inspiration nettement fasciste. Partisan de la Collaboration avec l'Allemagne nazie pendant la guerre, il contribue à la création de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme, la LVF. Lors de la cérémonie du 4 mars 1945, Doriot vient tout juste de mourir en Allemagne.
Muet et incomplet, ce film illustre la volonté de réaliser des « contre-actualités » communistes à la Libération. La municipalité de Saint-Denis est alors particulièrement active dans ce domaine, comme le prouvent d'autres films datant de l'après-guerre tels que L’Inauguration de l’exposition de la Renaissance française (1945) ou Vivent les Rosières de Saint-Denis (1946).
De belles contre-plongées sur les drapeaux où figurent des faucilles et des marteaux sont à souligner, ainsi que sur la foule.
Lieu: Saint-Denis
Personnalités: Auguste Gillot, Marcel Cachin, Maurice Thorez, Benoît Frachon, Albert Carn, Georges Marrane, (et Maurice Schuman selon note de Claude Thiebaut)
Mots clés : Saint-Denis, Auguste Gillot, Marcel Cachin, Maurice Thorez,Benoit Frachon, Cérémonie, hommage, commémoration, résistance, martyr, obsèques
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images