RENCONTRES DE FONTENAY – LA MODERNITÉ DANS L'ENTREPRISE (LES)
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- Réalisateur.ice.sMichel ZOLADZ
- Année(s)1990 précisément
- Durée01:32:00
- ColorationCouleur
- FormatBétacam SP
- SonSonore
Les Rencontres de Fontenay sont un événement organisé par le PCF et la revue "Avancées", qui ont eu lieu chaque année entre 1986 et 1990.
L'édition de 1990 se tient le 19 octobre, en pleine préparation du XXVIIeme Congrès du PCF qui se tient en décembre. Elle rassemble sur une journée quatre grands débats : la gestion des ressources humaines dans l'entreprise, la modernité et la technologie dans l'entreprise, la réforme hospitalière, et les technologies de la santé. Le public cible de ces rencontres n'est pas la classe ouvrière, mais les cadres d'entreprise, comme l'attestent le profil des invités et la teneur de leurs interventions.
Gilles Smadja anime la séance, qui a pour invités J.M. Chapet, directeur général des Services du Conseil Général de Seine-Saint-Denis, F. Ducastel, ingénieur honoraire des Télécoms, M. Doneddu, secrétaire général des cadres CGT d'EDF-GDF, F. Joffre, directeur d'entreprise, et P. Sindic, ingénieur, administrateur d'Elf-Aquitaine.
Une présentation vidéo montre d'abord, chiffres à l'appui, l aprogression du parc informatique en France, chiffré en 1988 à 175 000 ordinateurs.
François Ducastel met en lumière quelques changements induits par cette irruption des nouvelles technologies : l'émergence de postes de travail individuels, et de nouveaux réseaux reliant ces postes. Ces changements bouleversent le travail lui-même, qui s'intellectualise, ce que les directions refusent de traduire d'un point de vue salarial. En outre cette introduction de la communication en réseau dans l'entreprise modifie profondément ses structures : l'organisation tayloriste verticale n'est en effet pas compatible avec la dimension intrinsèquement horizontale de la communication.
La discussion laisse ensuite la place à un reportage tourné dans plusieurs grandes entreprises françaises (Caisse d'Epargne, Renault, Rhône-Poulenc...). Des employés y parlent de leurs conditions de travail et des menaces qui pèsent sur leur avenir : privatisations, filialisation, pression des critères de rentabilité, manque dramatique de formation, casse des statuts...
Un homme prend la parole dans le public : VRP d'une entreprise spécialisée dans la vente de matériel industriel, il a l'occasion par son travail de rencontrer des entreprises et des contextes très différents. Il exprime d'abord son aversion pour les mots valises qui vident les situations de leur substance (par exemple "dégraissage" ou "partenaires sociaux" qui éliminent toute allusion à la lutte des classes). Il insiste également sur le criant manque de formation qu'il observe dans les entreprises visitées.
Paul Sindic évoque la robotisation comme une traduction de la volonté économique et politique de réduire numériquement les catégories les plus combattives, les ouvriers.
Gilles Smadja introduit en citant deux extraits de son dernier livre l'intervention de Georges Marchais, dont le discours clôture la matinée.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF
L'édition de 1990 se tient le 19 octobre, en pleine préparation du XXVIIeme Congrès du PCF qui se tient en décembre. Elle rassemble sur une journée quatre grands débats : la gestion des ressources humaines dans l'entreprise, la modernité et la technologie dans l'entreprise, la réforme hospitalière, et les technologies de la santé. Le public cible de ces rencontres n'est pas la classe ouvrière, mais les cadres d'entreprise, comme l'attestent le profil des invités et la teneur de leurs interventions.
Gilles Smadja anime la séance, qui a pour invités J.M. Chapet, directeur général des Services du Conseil Général de Seine-Saint-Denis, F. Ducastel, ingénieur honoraire des Télécoms, M. Doneddu, secrétaire général des cadres CGT d'EDF-GDF, F. Joffre, directeur d'entreprise, et P. Sindic, ingénieur, administrateur d'Elf-Aquitaine.
Une présentation vidéo montre d'abord, chiffres à l'appui, l aprogression du parc informatique en France, chiffré en 1988 à 175 000 ordinateurs.
François Ducastel met en lumière quelques changements induits par cette irruption des nouvelles technologies : l'émergence de postes de travail individuels, et de nouveaux réseaux reliant ces postes. Ces changements bouleversent le travail lui-même, qui s'intellectualise, ce que les directions refusent de traduire d'un point de vue salarial. En outre cette introduction de la communication en réseau dans l'entreprise modifie profondément ses structures : l'organisation tayloriste verticale n'est en effet pas compatible avec la dimension intrinsèquement horizontale de la communication.
La discussion laisse ensuite la place à un reportage tourné dans plusieurs grandes entreprises françaises (Caisse d'Epargne, Renault, Rhône-Poulenc...). Des employés y parlent de leurs conditions de travail et des menaces qui pèsent sur leur avenir : privatisations, filialisation, pression des critères de rentabilité, manque dramatique de formation, casse des statuts...
Un homme prend la parole dans le public : VRP d'une entreprise spécialisée dans la vente de matériel industriel, il a l'occasion par son travail de rencontrer des entreprises et des contextes très différents. Il exprime d'abord son aversion pour les mots valises qui vident les situations de leur substance (par exemple "dégraissage" ou "partenaires sociaux" qui éliminent toute allusion à la lutte des classes). Il insiste également sur le criant manque de formation qu'il observe dans les entreprises visitées.
Paul Sindic évoque la robotisation comme une traduction de la volonté économique et politique de réduire numériquement les catégories les plus combattives, les ouvriers.
Gilles Smadja introduit en citant deux extraits de son dernier livre l'intervention de Georges Marchais, dont le discours clôture la matinée.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF