RENCONTRES DE FONTENAY – GESTION DES RESSOURCES HUMAINES ET PRATIQUES POLITIQUES DANS L'ENTREPRISE
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- Année(s)1990 précisément
- Lieu(x)Fontenay-sous-Bois (94)
- Durée01:37:00
- ColorationCouleur
- FormatBétacam SP
- SonSonore
Les Rencontres de Fontenay sont un événement organisé par le PCF et la revue "Avancées", qui ont eu lieu chaque année entre 1986 et 1990.
L'édition de 1990 se tient le 19 octobre, en pleine préparation du XXVIIeme Congrès du PCF qui se tient en décembre. Elle rassemble sur une journée quatre grands débats : la gestion des ressources humaines dans l'entreprise, la modernité et la technologie dans l'entreprise, la réforme hospitalière, et les technologies de la santé. Le public cible de ces rencontres n'est pas la classe ouvrière, mais les cadres d'entreprise, comme l'attestent le profil des invités et la teneur de leurs interventions.
Le débat sur la gestion des ressources humaines, mené par Gilles Smadja, fait intervenir J.M. Chapet, directeur général des Services du Conseil Général de Seine-Saint-Denis, F. Ducastel, ingénieur honoraire des Télécoms, M. Doneddu, secrétaire général des cadres CGT d'EDF-GDF, F. Joffre, directeur d'entreprise, M. Kologan, sociologue et P. Sindic, ingénieur, administrateur d'Elf-Aquitaine. René Le Guen, directeur de la revue Avancées, prononce le discours final.
La séance s'ouvre sur la projection d'un court métrage fictionnel, écrit d'après des témoignages de cadres, dans lequel un acteur tient le rôle d'un n+1 traumatisant et dominateur lors de l'entretien individuel du salarié.
Les invités réagissent au film. Le sociologue M.Kologan s'exprime sur la communication interne à l'entreprise, Jean-Michel Chapet explique son besoin, en tant que directeur d'une grosse administration, de recourir à des techniques d'encadrement. François Ducastel explique que le patronat ne se contente plus d'une société de coercition, mais lui préfère une beaucoup plus insidieuse société de contrôle.
Michel Donnedue exprime la pression énorme subie par les cadres face aux nouvelles méthodes de la direction. Il développe aussi un argumentaire sur l'entretien individuel.
Le public est invité à participer. Un homme, ingénieur à la RATP, dénonce la "pénétration patronale dans les services publics". Il raconte comment la direction de la RATP privilégie désormais les sondages, la mise en place d'un observatoire social, et surtout comment elle a adopte une nouvelle façon d'aborder la gestion des conflits qui vise à éviter l'affrontement et chercher le consensus apparent qui lui soit le plus favorable. Le tissu autrefois unifié de la RATP est maintenant morcelé en de multiples unités autonomes qui ont entre elles des relations de client-fournisseur, et qui sont mises en concurrences avec le privé, ce qui les fragilise.
Syndicats et représentants du personnel doivent réagir face à ces nouvelles méthodes : "On fait trop souvent l'économie de l'argumentation pour expliquer que les plans de la direction c'est toujours la casse. Les directions collent de plus en plus au terrain, et nous il faut aussi qu'on y colle."
Un deuxième anonyme, ouvrier à la SNECMA à Corbeil-Essonnes, prend la parole, explique qu'il ne faut plus en rester au mouvement ouvrier traditionnel. Les méthodes du patronat évoluent maintenant très vite ; pour y répondre, les syndicats ne doivent pas y répondre au coup par coup, mais en partant toujours des besoins des salariés.
Paul Sindic, administrateur d'Elf-Aquitaine, évoque diverses mutations récentes du monde de l'entreprise : l'extrême souplesse des tactiques du patronat, mais aussi l'émergence de phénomènes comme celui de la sous-traitance, en partie liée à l'irruption de l'informatique dans les entreprises.
Un court document d'animation montre les résultats d'un sondage réalisé par la direction de Thomson ; ils montrent la grande méfiance des personnels envers la direction (65% des cadres et 75% des ouvriers se disent méfiants).
La rencontre se clôt par un long discours de René Le Guen, en sa triple qualité de membre du Comité Central, responsable de l'activité parmi les techniciens, ingénieurs, chercheurs et cadres, et de directeur de la revue Avancées, organisatrice des Rencontres.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF
L'édition de 1990 se tient le 19 octobre, en pleine préparation du XXVIIeme Congrès du PCF qui se tient en décembre. Elle rassemble sur une journée quatre grands débats : la gestion des ressources humaines dans l'entreprise, la modernité et la technologie dans l'entreprise, la réforme hospitalière, et les technologies de la santé. Le public cible de ces rencontres n'est pas la classe ouvrière, mais les cadres d'entreprise, comme l'attestent le profil des invités et la teneur de leurs interventions.
Le débat sur la gestion des ressources humaines, mené par Gilles Smadja, fait intervenir J.M. Chapet, directeur général des Services du Conseil Général de Seine-Saint-Denis, F. Ducastel, ingénieur honoraire des Télécoms, M. Doneddu, secrétaire général des cadres CGT d'EDF-GDF, F. Joffre, directeur d'entreprise, M. Kologan, sociologue et P. Sindic, ingénieur, administrateur d'Elf-Aquitaine. René Le Guen, directeur de la revue Avancées, prononce le discours final.
La séance s'ouvre sur la projection d'un court métrage fictionnel, écrit d'après des témoignages de cadres, dans lequel un acteur tient le rôle d'un n+1 traumatisant et dominateur lors de l'entretien individuel du salarié.
Les invités réagissent au film. Le sociologue M.Kologan s'exprime sur la communication interne à l'entreprise, Jean-Michel Chapet explique son besoin, en tant que directeur d'une grosse administration, de recourir à des techniques d'encadrement. François Ducastel explique que le patronat ne se contente plus d'une société de coercition, mais lui préfère une beaucoup plus insidieuse société de contrôle.
Michel Donnedue exprime la pression énorme subie par les cadres face aux nouvelles méthodes de la direction. Il développe aussi un argumentaire sur l'entretien individuel.
Le public est invité à participer. Un homme, ingénieur à la RATP, dénonce la "pénétration patronale dans les services publics". Il raconte comment la direction de la RATP privilégie désormais les sondages, la mise en place d'un observatoire social, et surtout comment elle a adopte une nouvelle façon d'aborder la gestion des conflits qui vise à éviter l'affrontement et chercher le consensus apparent qui lui soit le plus favorable. Le tissu autrefois unifié de la RATP est maintenant morcelé en de multiples unités autonomes qui ont entre elles des relations de client-fournisseur, et qui sont mises en concurrences avec le privé, ce qui les fragilise.
Syndicats et représentants du personnel doivent réagir face à ces nouvelles méthodes : "On fait trop souvent l'économie de l'argumentation pour expliquer que les plans de la direction c'est toujours la casse. Les directions collent de plus en plus au terrain, et nous il faut aussi qu'on y colle."
Un deuxième anonyme, ouvrier à la SNECMA à Corbeil-Essonnes, prend la parole, explique qu'il ne faut plus en rester au mouvement ouvrier traditionnel. Les méthodes du patronat évoluent maintenant très vite ; pour y répondre, les syndicats ne doivent pas y répondre au coup par coup, mais en partant toujours des besoins des salariés.
Paul Sindic, administrateur d'Elf-Aquitaine, évoque diverses mutations récentes du monde de l'entreprise : l'extrême souplesse des tactiques du patronat, mais aussi l'émergence de phénomènes comme celui de la sous-traitance, en partie liée à l'irruption de l'informatique dans les entreprises.
Un court document d'animation montre les résultats d'un sondage réalisé par la direction de Thomson ; ils montrent la grande méfiance des personnels envers la direction (65% des cadres et 75% des ouvriers se disent méfiants).
La rencontre se clôt par un long discours de René Le Guen, en sa triple qualité de membre du Comité Central, responsable de l'activité parmi les techniciens, ingénieurs, chercheurs et cadres, et de directeur de la revue Avancées, organisatrice des Rencontres.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF