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Catalogue
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RENAULT N'EST PAS À VENDRE

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Expression directe PCF sur France 3, le 11/09/1994 : "Renault n'est pas à vendre"

En plein mois d’août 1994, pendant les vacances, le Premier Ministre Edouard Balladur annonce sa volonté de privatiser l’entreprise automobile Renault, régie nationale depuis 1945. Le secrétaire national du PCF Robert Hue tient très vite une conférence de presse dans laquelle il dénonce ce projet, et une grande manifestation est organisée à Paris, rassemblant les travailleurs des usines Renault de toute la France : Billancourt, Vénissieux, Le Mans...
Le reportage donne la parole à une grande variété de travailleurs de chez Renault, dont des cadres et des agents de la maîtrise. L’un rappelle l’origine de la mise en régie et l’intérêt pour l’Etat d’avoir nationalisé Renault ; l’autre explique que c’est grâce au talent de ses salariés que Renault est toujours restée une entreprise de pointe ; une autre encore rappelle que les salariés de Renault ont conquis de nombreux avantages sociaux, diffusés ensuite à l’ensemble des travailleurs français, et que Renault doit rester un modèle. Un délégué sarthois explique la catastrophe économique que produirait sur sa région le démantèlement de Renault.

Le cortège défile dans les rues de Paris. Plusieurs banderoles s’en prennent directement à Edouard Balladur. Depuis son accession à Matignon en mars 1993, à la suite de la défaite de la gauche aux élections législatives, Edouard Balladur a déjà provoqué deux fois la colère de la rue : en 1993 avec l’instauration des CIP (Contrat d’Insertion Professionnelle) à destination des jeunes, retirés sous la pression populaire, et en janvier 1994 avec le projet de révision de la loi Falloux sur le statut de l’école privée.

On remarquera que les salariés interrogés sont majoritairement issus de la maîtrise et des cadres, catégories autrefois rejetées par le PCF, et désormais prises en compte dans sa communication.

Le film se clôt sur un appel à signer la pétition lancée par le PCF, "Non à la privatisation de Renault!".

Note : il s'agit d'une des premières apparitions télévisées de Philippe Martinez, futur dirigeant de la CGT.


L'émission « Expression Directe » est une case de programmation réservée à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti dispose de moyens et d'un budget attribués par l'Etat pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartient en propre. A l'origine, elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.

Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF
  • Time code départ
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  • Durée 00:00:20:00
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Générique
  • Time code départ
  • 00:00:20:01
  • Time code fin
  • 00:00:57:00
  • Durée 00:00:36:24
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On aperçoit la foule des ouvriers sortant de l'usine, puis l'entrée du site de Billancourt. La voix off rappelle l'annonce de la privatisation et la réaction des communistes, notamment la conférence de presse de Robert Hue appelant à empêcher la privatisation.
  • Time code départ
  • 00:00:57:01
  • Time code fin
  • 00:04:37:00
  • Durée 00:03:39:24
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Images de la manifestation et interviews de travailleurs et militants communistes de chez Renault. Les ouvriers de Renault défilent dans les rues de Paris ; leur mot d'ordre : "Renault n'est pas à vendre! Ni privatisation, ni démantèlement du groupe, l'intérêt national l'exige!". Le secrétaire de la section PCF de Renault-Billancourt, Guy Rouget, explique que Renault a été nationalisé en 1945 pour deux raisons : Louis Renault avait collaboré avec les nazis, et l'entreprise devait être un outil au service de la reconstruction de la France. Philippe Martinez, technicien aux méthodes mécaniques, parle devant le modèle phare des années 1990 : le Renault Espace. Il évoque une entreprise de pointe, qui a su par le passé faire confiance - avec raison - à ses salariés. Marie-Claude Lemercier, ingénieur à la direction des achat, rappelle les avantages acquis par les salariés de Renault : troisième puis quatrième semaine de congés payés, mensualisation de la paie. Renault est une usine importante, il faut garder son statut. Pour Robert Pietrzak, secrétaire de la section PCF de Renault-Vénissieux, il est inacceptable de renflouer les caisses de l'Etat ainsi. Aujourd'hui Renault, demain à qui le tour? s'interroge-t-il. Alain Bardoul, secrétaire de la section PCF Renault Le Mans, explique que beaucoup de PME sarthoises travaillent dans l'industrie automobile et dépendent de Renault. La casse de Renault entraînerait donc une montée importante du chômage en Sarthe. Le cortgèe des manifestants passe ; l'un porte un masque de Balladur et arbore une pancarte "Ils m'ont fait reculer pour l'école privée, reculer pour le CIP, et maintenant ils remettent ça pour Renault"
  • Time code départ
  • 00:04:37:01
  • Time code fin
  • 00:06:01:00
  • Durée 00:01:23:24
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Gérard Muteau, administrateur des salariés CGT du groupe Renault, dit que les Français unis peuvent faire reculer Balladur. Robert Hue entend s'allier à d'autres forces politiques de gauche pour s'opposer à ce projet. Le PCF a d'ores et déjà lancé une pétition "non à la privatisation de Renault", déjà signée par près de 100 000 personnes.

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