PANTIN : SIX ANS DE GESTION AU SERVICE DE LA POPULATION (PARTIE 4)
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- Réalisateur.ice.sA. JACOMELLI
- Année(s)1965 précisément
- Lieu(x)Pantin (93)
- Durée00:47:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
Quatre films composent la série « Pantin, six ans de gestion au service de la population ». Proches des actualités cinématographiques, ces films sont réalisés avec un commentaire et une bande son musicale, sans sons d'ambiance ni de sons synchrones. En plus de la voix des réalisateurs, le maire Jean Lolive introduit et conclut le sujet.
En prolongement du 3e film sur Pantin, ce dernier documentaire porte sur la jeunesse, les colonies de vacances et les sports.
Pantin est jusqu'au début du XIXe siècle une petite bourgade de maraîchers. La percée du canal de l'Ourcq sous l'Empire napoléonien signe le début de son développement industriel, encouragé aussi quelques décennies après par l'arrivée du chemin de fer reliant Paris à Strasbourg. L'expansion de Paris en 1860 la transforme en commune limitrophe de la capitale. Les grands espaces de terrains dont elle dispose facilitent une implantation industrielle rapide, avec l'arrivée de grandes usines comme la fabrique de fils de coton Cartier Bresson, les parfums Bourgeois, la blanchisserie Leducq, les Moulins Abel Leblanc ou l'industrie du tabac. Cela fait de Pantin un haut lieu ouvrier, dès le début de la IIIe République, avec plus de 3000 ouvriers. De nouveaux quartiers se créent ex nihilo pour accueillir cette nouvelle population laborieuse, largement immigrée. C'est ainsi que se développe la zone des quatre chemins, dans des immeubles de rapport occupés par de nombreuses nationalités d'origine européenne. Ce développement rapide porte la ville à 32 000 habitants au début du XXe siècle. Les problèmes y sont nombreux : les logements sont exigus et souvent insalubres, les voiries et les équipements sont très insuffisants. La municipalité engage alors une politique hygiéniste, prolongée dans l'entre-deux-guerres par la nouvelle équipe municipale socialiste. L'assainissement de la ville, la mise en place de transports en communs et d'un éclairage public transforment la ville. Les équipements publics sont aussi une préoccupation municipale : Pantin dispose progressivement de nouvelles écoles, d'un stade, d'une piscine, d'une école de plein air à destination des familles ouvrières. Les premières colonies de vacances apparaissent, de même que les fêtes sportives (rendez vous municipal de gymnastique).
Les chantiers urbains se portent aussi sur le logement des pantinois. Si les premières HBM sont réalisées dans l'entre-deux-guerres, les Trente Glorieuses marquent le réel essor de la construction sociale. Le quartier de l’Église accueille 800 nouveaux logements, avec encore des carences en matière d'équipements sociaux, sportifs et culturels. La commune est alors dominée par les socialistes (à l'exception de la période 1949 – 1953, où le maire Marcel Eugène Leclerc est de sensibilité gaulliste). Dans les années 1950, une figure politique nouvelle émerge à Pantin, celle de Jean Lolive. Résistant, déporté, il obtient d'abord un mandat d'élu local, avant de conquérir un siège de député en 1958. L'année suivante, il rassemble autour de lui une large union de la gauche qui lui permet de conquérir la ville. Dès son arrivée, de nouveaux grands chantiers sont lancés, en particulier celui des Courtillières. L'architecte Émile Aillaud y prévoit 3000 logements, avec la construction de nombreux équipements de proximité. Les politiques sociales (colonies de vacances), sportives et culturelles se multiplient.
Les films « Pantin, six ans de gestion au service de la population » mettent en valeur le bilan de l'équipe municipale sortante, dans la perspective des élections municipales de 1965. Les quatre documents précisent les grandes thématiques d'action de la municipalité :
La quatrième partie revient sur les colonies de vacances, en particulier les séjours au ski à Héry sur Ugine et le centre aéré de St Martin du Tertre. Le film valorise la multiplicité des pratiques sportives dans la municipalité. Comme le second documentaire, Jean Lolive conclut le film.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de Seine-Saint-Denis, Forum des images
En prolongement du 3e film sur Pantin, ce dernier documentaire porte sur la jeunesse, les colonies de vacances et les sports.
Pantin est jusqu'au début du XIXe siècle une petite bourgade de maraîchers. La percée du canal de l'Ourcq sous l'Empire napoléonien signe le début de son développement industriel, encouragé aussi quelques décennies après par l'arrivée du chemin de fer reliant Paris à Strasbourg. L'expansion de Paris en 1860 la transforme en commune limitrophe de la capitale. Les grands espaces de terrains dont elle dispose facilitent une implantation industrielle rapide, avec l'arrivée de grandes usines comme la fabrique de fils de coton Cartier Bresson, les parfums Bourgeois, la blanchisserie Leducq, les Moulins Abel Leblanc ou l'industrie du tabac. Cela fait de Pantin un haut lieu ouvrier, dès le début de la IIIe République, avec plus de 3000 ouvriers. De nouveaux quartiers se créent ex nihilo pour accueillir cette nouvelle population laborieuse, largement immigrée. C'est ainsi que se développe la zone des quatre chemins, dans des immeubles de rapport occupés par de nombreuses nationalités d'origine européenne. Ce développement rapide porte la ville à 32 000 habitants au début du XXe siècle. Les problèmes y sont nombreux : les logements sont exigus et souvent insalubres, les voiries et les équipements sont très insuffisants. La municipalité engage alors une politique hygiéniste, prolongée dans l'entre-deux-guerres par la nouvelle équipe municipale socialiste. L'assainissement de la ville, la mise en place de transports en communs et d'un éclairage public transforment la ville. Les équipements publics sont aussi une préoccupation municipale : Pantin dispose progressivement de nouvelles écoles, d'un stade, d'une piscine, d'une école de plein air à destination des familles ouvrières. Les premières colonies de vacances apparaissent, de même que les fêtes sportives (rendez vous municipal de gymnastique).
Les chantiers urbains se portent aussi sur le logement des pantinois. Si les premières HBM sont réalisées dans l'entre-deux-guerres, les Trente Glorieuses marquent le réel essor de la construction sociale. Le quartier de l’Église accueille 800 nouveaux logements, avec encore des carences en matière d'équipements sociaux, sportifs et culturels. La commune est alors dominée par les socialistes (à l'exception de la période 1949 – 1953, où le maire Marcel Eugène Leclerc est de sensibilité gaulliste). Dans les années 1950, une figure politique nouvelle émerge à Pantin, celle de Jean Lolive. Résistant, déporté, il obtient d'abord un mandat d'élu local, avant de conquérir un siège de député en 1958. L'année suivante, il rassemble autour de lui une large union de la gauche qui lui permet de conquérir la ville. Dès son arrivée, de nouveaux grands chantiers sont lancés, en particulier celui des Courtillières. L'architecte Émile Aillaud y prévoit 3000 logements, avec la construction de nombreux équipements de proximité. Les politiques sociales (colonies de vacances), sportives et culturelles se multiplient.
Les films « Pantin, six ans de gestion au service de la population » mettent en valeur le bilan de l'équipe municipale sortante, dans la perspective des élections municipales de 1965. Les quatre documents précisent les grandes thématiques d'action de la municipalité :
La quatrième partie revient sur les colonies de vacances, en particulier les séjours au ski à Héry sur Ugine et le centre aéré de St Martin du Tertre. Le film valorise la multiplicité des pratiques sportives dans la municipalité. Comme le second documentaire, Jean Lolive conclut le film.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de Seine-Saint-Denis, Forum des images
En prolongement du 3e film sur Pantin, ce dernier documentaire porte sur la jeunesse, les colonies de vacances et les sports. La première séquence rend compte des « vacances de Pâques 1963. les joies de la neige à Hery sur Ugine ». Il met en valeur le développement, depuis le début de la décennie, d'une politique d'accès au sport avec l'achat de chalets à la montagne. Les pantinois peuvent ainsi découvrir ce sport alors en plein essor, mais souvent réservé aux couches les plus aisées de la société. Les classes de neige sont l'occasion de moments de danse, de théâtre, de jeux. Le documentaire insiste aussi sur l'organisation de voyages à l'étranger pour les adolescents de la ville, en particulier dans les « démocraties populaires » comme la Bulgarie, la Roumanie ou la Tchécoslovaquie.
De retour à Pantin, le film présente la création d'une maison des jeunes dans la ville, qui répond aux carences en équipement. Il évoque aussi les travaux pour une maison des jeunes et de la culture, en dépit de la faiblesse des crédits de construction.
Nous retrouvons ensuite le centre de vacances de Saint Martin du Tertre. Il permet l'organisation d'activités éducatives hebdomadaires, en lien avec le patronage laïque. L'essentiel se tourne vers des activités de plein air, avec près de 1000 enfants présents chaque semaine. Il est, pour la ville, un complément à l'école, à 28 km de Paris. La mairie y a investit largement (30 Millions d'anciens francs). Les enfants y viennent par roulement. Ils sont sinon pris en charge pour réaliser des activités culturelles dans la région parisienne (zoo de Vincennes, Chantilly, Comédie Française, etc.) ou la découverte du monde ouvrier parisien (visite d'usines). Cette séquence s'achève sur la fête des écoles, au son de chanson « si tous les gars du monde », des Compagnons de la chanson.
Le sport est aussi au centre des préoccupations de l'équipe municipale. En lien avec l'association FSGT, la municipalité a promu de grands rendez vous sportifs sur la commune. Nous découvrons par exemple le meeting international d'athlétisme. La mairie a également soutenu le développement de grandes associations sportives, pour encourager la pratique et les compétitions locales. L'objectif est éducatif : donner aux enfants, dès le plus jeune âge, le « goût de l'effort », avec la pratique d'un sport de masse. Les équipements ont été modernisés pour répondre à cette ambition. Il s'ensuit une longue évocation des différents sports pratiqués à Pantin.
Le premier sport traité dans le film est le tennis, dans le gymnase Hasenfratz des Courtillières. Gymnase de grande taille, il a permis l'essor du tennis, qui ne doit pas être « un sport de privilégiés ».
Nous assistons ensuite aux répétitions de danse, suivies d'une fête et d'une représentation avec les parents des jeunes danseurs.
Au moment du 30e anniversaire de la FSGT, un tournoi de ping-pong a aussi été organisé au gymnase Hasenfratz, en présence de délégations internationales (Hongrie, Italie, Roumanie, Belgique, etc.)
Les sports nautiques sont ensuite mis à l'honneur, avec la traversée de la ville à la nage, le water-polo ou le plongeon. 170 jeunes sont ainsi accueillis à l'école de natation.
Le film présente ensuite brièvement le « sport populaire par excellence », les boules. On y découvre les résultats des équipes et les nouveaux aménagements de la mairie.
Sous forme de liste sont ensuite évoqués de nombreux sports collectifs : Football, volley, Basket ou encore handball.
Comme pour le second volet, un discours de Jean Lolive, sur fond d'images de fêtes populaires, termine ce film. Il revendique une confiance accrue de la population à l'égard de ses élus communistes, qui ont fait la preuve de leurs « compétences », de leurs « qualités ». Il rappelle l'ampleur des politiques municipales en matière d'enfance, d'écoles, de jeunesse, de personnes âgées, de logement ou d'équipements. Il appelle au vote massif pour la liste municipale des élections de 1965, contre les politiques menées par le gouvernement.