NOUS AURONS TOUTE LA MORT POUR DORMIR
© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
En savoir plus
En savoir plus
- Réalisateur.ice.sMed HONDO
- Année(s)1977 précisément
- Lieu(x)Afrique, Maroc, Sahara occidental (territoire), Mauritanie
- Durée01:10:00
- ColorationCouleur
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
- CollectionMed HONDO
Documentaire tourné pendant 4 mois, du 25 décembre 1975 au 5 mars 1976, dans la zone de l'ex Sahara espagnol revendiquée par le peuple qui y vivait, les Sahraouis, un peuple aujourd'hui mobilisé et en armes (le Front Polisario) contre le Maroc et la Mauritanie, deux états ayant signé un accord pour se partager le territoire.
" Depuis les indépendances africaines acquises ou octroyées entre 1958 et 1962, certains pays africains et arabes remettent en cause les frontières léguées par le colonialismes français, anglais, portugais ou espagnol. Cependant il est noter que depuis l’existence de l'O.U.A. (Organisation pour l'Unité Africaine) cette dernière précise dans sa charte que seules les frontières léguées par le colonialisme sont valables, officielles, que tout modification ou revendication de territoires appartenant à l'un des états doit obligatoirement, d'une part nécessiter des négociations pacifiques entre les états concernés, et que d'autre part, aucune intervention par la force armée ne doit en fin de compte régler ce genre de litige. Ces principes sont également stipulés dans la charte de l'O.N.U.
Mais qu'en est-il dans la réalité ? Que peuvent les organisations juridiques et pacifiques internationales devant le recours à la force de l'un des états membres de l'O.U.A. Pour récupérer ses soi-disant territoires ou modifier ses propres frontières, au détriment forcément, de l'un des pays limitrophes ?
Comme tous les pays africains anciennement sous domination coloniale, le Sahara occidental fut occupé par l'Espagne pendant plus de 90 ans.
A la fin de 1974, le gouvernement espagnol a proclamé au monde sa volonté de décoloniser à son tour le Sahara, et de remettre ce territoire entre les mains de ses propres habitants. Mais voilà que subitement d'autres pays voisins revendiquent le Sahara. D'abord le Maroc, puis dans un second temps, la Mauritanie.
L'Espagne quant à elle a tout simplement accepté le fait accompli et signé un accord non pas avec les intéressés, c'est à dire la Sahraouis, mais avec le Maroc et la Mauritanie. C'est un exemple sans précédent dans l'histoire de la décolonisation. Cet accord tri-partite, signé à Madrid, n'allait pas en lui-même apporter la solution finale souhaitée, puisque les Sahraouis n'ont pas acceptés d'être partagés et pour cela ont pris les armes pour se libérer à la fois de l'Espagne, dont les intérêts restent protégés, du Maroc et de la Mauritanie.
Pour légitimer ce partage, ces trois états ont fait appel à la cour internationale de la Haye qui les a déboutés, puis à l'O.N.U., à l'O.U.A., qui a leur tour ont reconnu officiellement l'existence du peuple sahroui et son droit légitime de s'autodéterminer à l'exemple des autres peuples colonisés.
Et depuis ? Depuis c'est la guerre, l'occupation par la fore du territoire sahroui, au nord par le Maroc, au sud par la Mauritanie.
Et puis le peuple, le peuple réfugié, exilé vivant dans des camps en toile, des Croix Rouges, du côté de la frontière algérienne.
Que peut ce petit peuple assailli ?
Comment vit-il ?
Comment s'organise-t-il pour se libérer ?
Nous avons vécu avec lui 4 mois durant, pendant l'exode et les bombardements. D'un camp provisoire à l'autre, nous avons consigné ses souffrances et ses espoirs, inscrit sa mémoire dans l'image et le son.
Med Hondo "
Source : Ciné-Archives
Réalisateur : Med Hondo
Production : Les Films du Soleil Ô
Pays : France/Mauritanie
Image : Jean Monsigny
Son : Jacqueline Meppiel
Montage : Hamid Djellouli, Youssef Tobni, Med Hondo
Mixage : Antoine Bonfanti
Matériel disponible : copie 16mm
" Depuis les indépendances africaines acquises ou octroyées entre 1958 et 1962, certains pays africains et arabes remettent en cause les frontières léguées par le colonialismes français, anglais, portugais ou espagnol. Cependant il est noter que depuis l’existence de l'O.U.A. (Organisation pour l'Unité Africaine) cette dernière précise dans sa charte que seules les frontières léguées par le colonialisme sont valables, officielles, que tout modification ou revendication de territoires appartenant à l'un des états doit obligatoirement, d'une part nécessiter des négociations pacifiques entre les états concernés, et que d'autre part, aucune intervention par la force armée ne doit en fin de compte régler ce genre de litige. Ces principes sont également stipulés dans la charte de l'O.N.U.
Mais qu'en est-il dans la réalité ? Que peuvent les organisations juridiques et pacifiques internationales devant le recours à la force de l'un des états membres de l'O.U.A. Pour récupérer ses soi-disant territoires ou modifier ses propres frontières, au détriment forcément, de l'un des pays limitrophes ?
Comme tous les pays africains anciennement sous domination coloniale, le Sahara occidental fut occupé par l'Espagne pendant plus de 90 ans.
A la fin de 1974, le gouvernement espagnol a proclamé au monde sa volonté de décoloniser à son tour le Sahara, et de remettre ce territoire entre les mains de ses propres habitants. Mais voilà que subitement d'autres pays voisins revendiquent le Sahara. D'abord le Maroc, puis dans un second temps, la Mauritanie.
L'Espagne quant à elle a tout simplement accepté le fait accompli et signé un accord non pas avec les intéressés, c'est à dire la Sahraouis, mais avec le Maroc et la Mauritanie. C'est un exemple sans précédent dans l'histoire de la décolonisation. Cet accord tri-partite, signé à Madrid, n'allait pas en lui-même apporter la solution finale souhaitée, puisque les Sahraouis n'ont pas acceptés d'être partagés et pour cela ont pris les armes pour se libérer à la fois de l'Espagne, dont les intérêts restent protégés, du Maroc et de la Mauritanie.
Pour légitimer ce partage, ces trois états ont fait appel à la cour internationale de la Haye qui les a déboutés, puis à l'O.N.U., à l'O.U.A., qui a leur tour ont reconnu officiellement l'existence du peuple sahroui et son droit légitime de s'autodéterminer à l'exemple des autres peuples colonisés.
Et depuis ? Depuis c'est la guerre, l'occupation par la fore du territoire sahroui, au nord par le Maroc, au sud par la Mauritanie.
Et puis le peuple, le peuple réfugié, exilé vivant dans des camps en toile, des Croix Rouges, du côté de la frontière algérienne.
Que peut ce petit peuple assailli ?
Comment vit-il ?
Comment s'organise-t-il pour se libérer ?
Nous avons vécu avec lui 4 mois durant, pendant l'exode et les bombardements. D'un camp provisoire à l'autre, nous avons consigné ses souffrances et ses espoirs, inscrit sa mémoire dans l'image et le son.
Med Hondo "
Source : Ciné-Archives
Réalisateur : Med Hondo
Production : Les Films du Soleil Ô
Pays : France/Mauritanie
Image : Jean Monsigny
Son : Jacqueline Meppiel
Montage : Hamid Djellouli, Youssef Tobni, Med Hondo
Mixage : Antoine Bonfanti
Matériel disponible : copie 16mm