MEETING DE LA PORTE DE VERSAILLES
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- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1978 précisément
- Durée01:03:00
- ColorationNB et Couleur
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
Une succession de scènes rendent comptent de la préparation du meeting sur des airs musicaux connus (Souchon, Piaf, Trenet...) : installation de la tribune, accrochage des banderoles, arrivée de Georges Marchais qui traverse la foule pour accéder à la tribune...
Une fois que Marchais prend place, la foule scande : « union, action avec les communistes ».
Un homme (?) prend la parole ; il évoque l'imminence des élections législatives et la nécessité d'un « soutien total » aux communistes. Il explique que tous les candidats communistes de la Région parisienne sont présents au meeting. Sur ces 162 candidats, il y a 48 femmes et 62 ouvriers et employés ; ces chiffres lui permettent de conclure : « oui, notre Parti est le parti de la libération de la femme ; il est bien le grand parti des travailleurs ». Puis, l'homme critique la politique de la Droite ; le Parti socialiste (la foule siffle au nom de François Mitterrand) est décrié en raison de son refus d'une union de la gauche. Deux « conditions » pour un vrai changement sont posées : un bon programme ; un gouvernement avec des ministres communistes pour l'appliquer. Il passe ensuite la parole à Jean-Michel Catala, secrétaire général du mouvement de la jeunesse communiste.
Jean-Michel Catala déclare s'adresser aux jeunes. Il rappelle que ces législatives sont « une chance historique » : la participation communiste au gouvernement permettrait un véritable changement ; « il est temps que ça change. Plus que temps ». Catala fait l'inventaire de tous les problèmes rencontrés par les jeunes en France : chômage, exploitation, études sans débouchés professionnels... C'est finalement tout un pan de la jeunesse qui est pour lui sacrifié à la loi du profit. Catala démontre ensuite que le seul parti capable de proposer un vrai changement est le P.C.F. ; il critique « la gauche non communiste » : le PS est accusé d'afficher une politique de gauche mais d'appliquer une politique de droite. Il appelle donc la jeunesse à un vote en faveur du P.C.F. et s'adresse aux indécis. Catala invite les « gauchistes » et les « écologistes » à donner leur voix au P.C.F. malgré certains désaccords idéologiques.
L'homme du début revient à la tribune ; il évoque le tableau lumineux qui fait le compte des adhésions au P.C.F.. Il annonce que le meeting réunit 70 000 personnes et les exhorte à prendre leur carte pour faire grossir encore les rangs du P.C.F.. Il invite ensuite Marie-Thérèse Gutterman (?), présidente du groupe communiste du Sénat et candidate en Seine Saint Denis, à venir à la tribune.
Marie-Thérèse Gutterman (?) commence par insister sur la possibilité et l'urgence du changement. Elle adresse ensuite son discours aux femmes. La difficulté de la condition féminine est rappelée : chômage, emploi précaire, discrimination... Les problèmes dont sont victimes les femmes ne peuvent pour elle être résolus que par « un changement structurel profond » de la société. Seul le P.C.F. peut permettre d'atteindre cet objectif. Marie-Thérèse Gutterman cherche ensuite à montrer que le P.C.F. est « aussi le parti des femmes », « le parti de la libération de la femme » ; pour preuve, les 188 femmes candidates aux législatives et les 200 000 adhérentes au P.C.F.. Il faut néanmoins aller encore plus loin dans la voie de l'émancipation féminine et de l'égalité des sexes. Pour ce faire, les législatives de mars 1978 sont une nouvelle étape. Marie-Thérèse Gutterman appelle donc les femmes à voter communiste.
La fin de son discours est coupée.
Les législatives de mars 1978 marquent la rupture de « l'Union de la Gauche » réalisée entre le P.C.F. et le PS en 1972. Renégociant leur « programme commun » en vue des échéances électorales, les deux partis ne trouvent plus de terrain d'entente et c'est donc séparément qu'ils présentent des candidats aux législatives. Du point de vue de l'histoire du P.C.F., l'abandon du Programme Commun sonne la fin de la politique d'ouverture amorcée depuis la fin des années 1960. C'est alors un retour à des positions idéologiques plus rigides où la direction du Parti cherche à reprendre le contrôle sur la base militante. Dans cette nouvelle orientation, l'alliance avec le PS ne paraît plus opportune, d'autant que les dirigeants du P.C.F. ont pu observer que celle-ci avait finalement plus profité aux Socialistes. Ce document filmé restitue très bien l'atmosphère de la fin du Programme Commun. L'infléchissement du discours du P.C.F. est notable ; il fait désormais « cavalier seul » et s'attribue le monopole du changement en critiquant âprement son ancien allié socialiste. Les discours en direction des jeunes et des femmes visent à séduire deux catégories de la population française où le P.C.F. recrute traditionnellement moins et qui dans les années 1970 se politisent de plus en plus.
Réalisation : Unicité
Lieux : Paris, Porte de Versailles (Parc des expositions)
Personnalités : Georges Marchais, ?, Jean-Michel Catala, Marie-Thérèse Gutterman
MOTS CLÉ :
France, Paris, Porte de Versailles
PCF, communiste, militant, meeting, rassemblement
Élection, législative
Foule, applaudissement
Une fois que Marchais prend place, la foule scande : « union, action avec les communistes ».
Un homme (?) prend la parole ; il évoque l'imminence des élections législatives et la nécessité d'un « soutien total » aux communistes. Il explique que tous les candidats communistes de la Région parisienne sont présents au meeting. Sur ces 162 candidats, il y a 48 femmes et 62 ouvriers et employés ; ces chiffres lui permettent de conclure : « oui, notre Parti est le parti de la libération de la femme ; il est bien le grand parti des travailleurs ». Puis, l'homme critique la politique de la Droite ; le Parti socialiste (la foule siffle au nom de François Mitterrand) est décrié en raison de son refus d'une union de la gauche. Deux « conditions » pour un vrai changement sont posées : un bon programme ; un gouvernement avec des ministres communistes pour l'appliquer. Il passe ensuite la parole à Jean-Michel Catala, secrétaire général du mouvement de la jeunesse communiste.
Jean-Michel Catala déclare s'adresser aux jeunes. Il rappelle que ces législatives sont « une chance historique » : la participation communiste au gouvernement permettrait un véritable changement ; « il est temps que ça change. Plus que temps ». Catala fait l'inventaire de tous les problèmes rencontrés par les jeunes en France : chômage, exploitation, études sans débouchés professionnels... C'est finalement tout un pan de la jeunesse qui est pour lui sacrifié à la loi du profit. Catala démontre ensuite que le seul parti capable de proposer un vrai changement est le P.C.F. ; il critique « la gauche non communiste » : le PS est accusé d'afficher une politique de gauche mais d'appliquer une politique de droite. Il appelle donc la jeunesse à un vote en faveur du P.C.F. et s'adresse aux indécis. Catala invite les « gauchistes » et les « écologistes » à donner leur voix au P.C.F. malgré certains désaccords idéologiques.
L'homme du début revient à la tribune ; il évoque le tableau lumineux qui fait le compte des adhésions au P.C.F.. Il annonce que le meeting réunit 70 000 personnes et les exhorte à prendre leur carte pour faire grossir encore les rangs du P.C.F.. Il invite ensuite Marie-Thérèse Gutterman (?), présidente du groupe communiste du Sénat et candidate en Seine Saint Denis, à venir à la tribune.
Marie-Thérèse Gutterman (?) commence par insister sur la possibilité et l'urgence du changement. Elle adresse ensuite son discours aux femmes. La difficulté de la condition féminine est rappelée : chômage, emploi précaire, discrimination... Les problèmes dont sont victimes les femmes ne peuvent pour elle être résolus que par « un changement structurel profond » de la société. Seul le P.C.F. peut permettre d'atteindre cet objectif. Marie-Thérèse Gutterman cherche ensuite à montrer que le P.C.F. est « aussi le parti des femmes », « le parti de la libération de la femme » ; pour preuve, les 188 femmes candidates aux législatives et les 200 000 adhérentes au P.C.F.. Il faut néanmoins aller encore plus loin dans la voie de l'émancipation féminine et de l'égalité des sexes. Pour ce faire, les législatives de mars 1978 sont une nouvelle étape. Marie-Thérèse Gutterman appelle donc les femmes à voter communiste.
La fin de son discours est coupée.
Les législatives de mars 1978 marquent la rupture de « l'Union de la Gauche » réalisée entre le P.C.F. et le PS en 1972. Renégociant leur « programme commun » en vue des échéances électorales, les deux partis ne trouvent plus de terrain d'entente et c'est donc séparément qu'ils présentent des candidats aux législatives. Du point de vue de l'histoire du P.C.F., l'abandon du Programme Commun sonne la fin de la politique d'ouverture amorcée depuis la fin des années 1960. C'est alors un retour à des positions idéologiques plus rigides où la direction du Parti cherche à reprendre le contrôle sur la base militante. Dans cette nouvelle orientation, l'alliance avec le PS ne paraît plus opportune, d'autant que les dirigeants du P.C.F. ont pu observer que celle-ci avait finalement plus profité aux Socialistes. Ce document filmé restitue très bien l'atmosphère de la fin du Programme Commun. L'infléchissement du discours du P.C.F. est notable ; il fait désormais « cavalier seul » et s'attribue le monopole du changement en critiquant âprement son ancien allié socialiste. Les discours en direction des jeunes et des femmes visent à séduire deux catégories de la population française où le P.C.F. recrute traditionnellement moins et qui dans les années 1970 se politisent de plus en plus.
Réalisation : Unicité
Lieux : Paris, Porte de Versailles (Parc des expositions)
Personnalités : Georges Marchais, ?, Jean-Michel Catala, Marie-Thérèse Gutterman
MOTS CLÉ :
France, Paris, Porte de Versailles
PCF, communiste, militant, meeting, rassemblement
Élection, législative
Foule, applaudissement