MEETING À PARIS LE 16 MARS 1988
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- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1988 précisément
- Lieu(x)Paris (75)
- Durée01:03:00
- ColorationCouleur
- FormatUmatic
- SonSonore
Meeting organisé le 16 mars 1988 pour soutenir la campagne d'André Lajoinie à l'élection présidentielle. Ce meeting est très ciblé sur la situation parisienne, à l'heure où les emplois industriels disparaissent de Paris et de sa banlieue, et où les loyers subissent une forte inflation.
Plusieurs salariés d'entreprises emblématiques de la capitale témoignent : deux techniciens de la RATP mis à pied en raison de leur activité syndicale, mais aussi des employés de grands magasins qui relatent leur lutte contre l'augmentation de la durée de travail voulue par leur direction. De jeunes chômeurs sans droits témoignent de la difficulté de leur condition.
L'architecte Jean-Michel Daquin s'élève contre la transformation de Paris en ville-musée privée de toute activité productrice.
Le résistant et syndicaliste André Tollet critique la gestion de la ville par Jacques Chirac.
Henri Malberg, secrétaire de la Fédération de Paris, prononce un discours inquiet sur l'avenir de Paris, ville populaire devenue ville financière destinée au tourisme de luxe. Il dénonce la spéculation immobilière et le départ des grandes entreprises.
Georges Marchais exprime les enjeux de la présidentielle d'avril 1988 ; il faut voter André Lajoinie pour contrer les projets de la droite et pour faire obstacle à la politique de rigueur des socialistes. Il dénonce par ailleurs le silence médiatique autour du candidat Lajoinie.
Lieux de consultation : Ciné-Archives
Plusieurs salariés d'entreprises emblématiques de la capitale témoignent : deux techniciens de la RATP mis à pied en raison de leur activité syndicale, mais aussi des employés de grands magasins qui relatent leur lutte contre l'augmentation de la durée de travail voulue par leur direction. De jeunes chômeurs sans droits témoignent de la difficulté de leur condition.
L'architecte Jean-Michel Daquin s'élève contre la transformation de Paris en ville-musée privée de toute activité productrice.
Le résistant et syndicaliste André Tollet critique la gestion de la ville par Jacques Chirac.
Henri Malberg, secrétaire de la Fédération de Paris, prononce un discours inquiet sur l'avenir de Paris, ville populaire devenue ville financière destinée au tourisme de luxe. Il dénonce la spéculation immobilière et le départ des grandes entreprises.
Georges Marchais exprime les enjeux de la présidentielle d'avril 1988 ; il faut voter André Lajoinie pour contrer les projets de la droite et pour faire obstacle à la politique de rigueur des socialistes. Il dénonce par ailleurs le silence médiatique autour du candidat Lajoinie.
Lieux de consultation : Ciné-Archives
Deux agents de la RATP, mis à pied depuis le 13 janvier 1986 pour avoir protesté contre un plan massif de licenciements, témoignent. Malgré l'annulation des sanctions à leur encontre par les prud'hommes, la direction de la RATP les poursuit et les somme de renoncer à leurs responsabilités syndicales s'ils veulent réintégrer leur dépôt d'origine.
André Tollet, président du Comité de Libération de Paris, vétéran du Parti et membre de la direction fédérale, critique la "réaction galopante (...) contre les lois sociales et la liberté" depuis le retour de la droite au pouvoir en 1986. Il explique qu'il faut voter Lajoinie car un PCF est le meilleur rempart face au patronat.
Interview d'une employée du Printemps, Nadia Keredec, sur l'augmentation du temps de travail imposée par la direction. Or 10% seulement des salariés du Printemps habitent Paris. Les employés du Printemps ont réagi très violemment, grâce à l'appui du PCF et de l'Humanité. Le rôle du Parti dans notre combat est absolument exemplaire.
Joel Lefebvre, responsable CGT aux Galeries Lafayette, explique que les salariés se sont mobilisés face à des nocturnes imposées. Joël Lefebvre vient d'avoir un nouveau blâme pour avoir pris la parole à la cantine.
Deux chômeurs sans droits témoignent des conditions intenables dans lesquelles ils survivent, au lieu de vivre.
Jean-Michel Daquin, architecte (fils de Louis Daquin) exprime ses inquiétudes sur la mutation dans laquelle est engagée la ville de Paris. "Quand on regarde l'histoire des villes, c'est la production et la diversité sociale. La politique de Chirac à Paris est tout le contraire : une ville unifonctionnelle, de tourisme de luxe, une ville musée. Une ville qui prend ce sens là est une ville qui meurt. Les habitants doivent donner un coup d'arrêt à cette politique." Seuls les communistes prétendent agir en ce sens, explique-t-il.
Le présentateur annonce les personnes qui prendront place à la tribune : André Lajoinie, Georges Marchais, Gisèle Moreau, Henri Krasucki, Louis Viannet, Henri Malberg, Gérard Haz-sard, Roland Perlican, Martine Durlach. Nicole Borvo, jean-Louis Faure, Roger Gauvrit, Joel Biard, Monique Braun, Jacques Dunos, Patrice Falguiere, André Martini, Gilles Pere, Pascal Santoni...
Dirigeants syndicaux : Jean Monnet, Christian françois, Nadia Kenedec, Nicole Sergent, Michel Chevalier, Jacqueline Denis.
L'arrivée d'André Lajoinie et Georges Marchais.
Discours d'Henri Malberg.
Chirac se vante de ses réalisations, Mitterrand va d'inauguration en inauguration. Paris ne va pas bien, des centaines de milliers d'emplois ont disparu, des centaines de milliers de familles ont quitté la ville, faute de pouvoir payer le loyer. Avec le plan de l'Est parisien, la loi Meignerie, la révision du Plan d'Occupation des Sols, politique de Chirac met en place un mécanisme infernal de casse de l'emploi. faire de Paris la capitale de l'Europe : transformer paris en une ville financiere, ville musée, où le droit de vivre se paie au prix fort. Cela rapporte moins de produire que de faire de l'argent avec le terrain.
Les soupes populaires ont refait leur apparition. 60 000 personnes sans droits et sans aide vivent à Paris.
hausse des loyers après extinction de la loi de 1948. Les communistes appellent les Parisiens à ne pas se laisser faire, à ne pas croire en une fatalité.
Discours de Georges Marchais. Le secrétaire du PCF explique les enjeux de l'élection présidentielle du 24 avril 1988. Il revient sur le premier septennat de François Mitterrand ; les deux premières années, les communistes au pouvoir ont permis la réalisation de choses importantes, mais n'ont pu lutter contre le tournant de la rigueur décidé par Fabius. Il n'est pas vrai que cette politique soit la seule possible, martèle Georges Marchais. Ce n'est pas vrai que "cette élection ne changera rien" comme le pensent certains. Le candidat communiste doit peser dans la balance. Georges Marchais s'insurge également contre le silence médiatique autour d'André Lajoinie, dont les nombreuses interventions publiques sont passées sous silence.