MANIFESTATION POUR LES ROSENBERG
© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
En savoir plus
En savoir plus
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1953 précisément
- Durée00:07:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonMuet
Ce document rend compte de la mobilisation à Paris en faveur d'Ethel et Julius Rosenberg à la veille de leur exécution, qui eut lieu le 19 juin 1953 aux Etats-Unis.

C’est tout d’abord une manifestation qui est donnée à voir. Sur les pancartes, on peut lire « Il ne reste que 36h », « Sauvons les Rosenberg ». Les manifestants, nombreux, avancent aux abords du marché Mabillon à Paris. Dans une rue, un homme avec un mégaphone interpelle les habitants d'un immeuble à leur fenêtre. Quelques plans montrent ensuite les signataires d'une pétition, parmi lesquels un policier. S'ensuivent des images du rassemblement qui s’est déroulé le 17 juin 1953 place de la Nation à Paris. La foule est très dense; deux portraits des Rosenberg et la mention « Sauvons les Rosenberg » figurent au-dessus d’une tribune, où siègent Marcel Cachin et Jacques Duclos. Le document s'achève avec un deuxième rassemblement, organisé le lendemain, le 18 juin 1953, au Vel' d'Hiv'. La tribune est ornée de portraits des Rosenberg ; les discours se succèdent.
Ethel et Julius Rosenberg ont été condamnés à mort aux Etats-Unis et exécutés le 19 juin 1953. Ingénieur en électricité, Julius Rosenberg est arrêté avec sa femme Ethel pendant l'été 1950. Ils sont accusés d'espionnage au profit de l'URSS et en particulier d’avoir divulgué des « secrets atomiques ». Alors que les Rosenberg clament leur innocence, ils sont jugés coupables et condamnés à la peine capitale en juin 1951. Dès lors, un grand mouvement de solidarité se développe aux Etats-Unis et en Europe pour demander la grâce des Rosenberg. En France, un comité de défense des Rosenberg est créé en 1952 à l'initiative du PCF.
L'affaire Rosenberg est indissociable du contexte de Guerre froide. L’accusation d’espionnage est d’autant plus grave qu’elle porte sur la divulgation d’informations portant sur la recherche nucléaire, alors que l’URSS vient tout juste d’acquérir la bombe atomique (en 1949). Par ailleurs, à l'heure du Maccarthysme, la « chasse aux sorcières » anticommuniste est à son comble aux Etats-Unis. Ethel et Julius Rosenberg, qui ont milité au parti communiste américain au début des années 1940, sont donc victimes d'un jugement politique.
La question de la culpabilité réelle des Rosenberg a longtemps fait débat. Il semble aujourd'hui avéré que les Rosenberg ont bien participé à un réseau d'espionnage pour le compte de l'URSS. Néanmoins, les renseignements qu'ils ont communiqués n'auraient pas été décisifs pour l'acquisition de la bombe atomique. Leur condamnation à mort continue à apparaître complètement disproportionnée au regard des faits, qui plus est parce qu’elle a été prononcée à l’issue d’un procès injuste qui s’est révélée être une machination judiciaire.
Ce film montre bien l’ampleur de la mobilisation en faveur des époux Rosenberg en France et en particulier à Paris. A la vieille de leur exécution, le PCF tente une ultime mobilisation les 17 et 18 juin 1953.
Selon l'Humanité du 18 juin 1953, pendant le rassemblement organisé le 17 juin place de la Nation, le Docteur Guinsbourg et Charles Palant (MRAP) ont pris la parole. A la tribune, siégeaient Jacques Duclos, Marcel Cachin, François Billoux, Raymond Guyot, Léon Mauvais, Auguste Lecœur, Jeannette Vermeersch, Claudine Chomat, Eugène Hénaff, mais aussi de nombreux artistes et intellectuels, comme Louis Aragon, Édouard Pignon, André Fougeron, Fernand Léger ou Jean Lurçat.
Après ce rassemblement, une délégation composée de l'Abbé Boulier, du Docteur Guinsbourg, du Général Petit et de Raymond Guyot a tenté de se rendre à l'Ambassade des Etats-Unis. Le lendemain, le 18 juin1953, « le Vel d'Hiv frémissait de colère a clamé l'ardente protestation de Paris », d'après l'Humanité du 19 juin 1953. Henri Bouret (député MRP), Charles Palant, Henri Clouzot, Raymond Guyot, le grand rabbin Schilli, le pasteur Jassart, Maurice Druon, Louis Martin-Chauffier et Henri Raynaud (CGT) ont successivement pris la parole. Comme la veille, des responsables du PCF sont présents, ainsi que de nombreux intellectuels et artistes.
Lieux: Paris, marché Mabillon, Ambassade des Etats-Unis, place de la Nation, Vel' d'Hiv
Personnalités: Marcel Cachin, Jacques Duclos
Mots Clés:
Paris, marché Mabillon, Ambassade des Etats-Unis, place de la Nation, Vel' d'Hiv. Marcel Cachin, Jacques Duclos. Ethel Rosenberg, Julius Rosenberg, affaire Rosenberg. Manifestation, manifestant, meeting, rassemblement, défilé
Pétition, signature, signataire, policier, ouvrier
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images

C’est tout d’abord une manifestation qui est donnée à voir. Sur les pancartes, on peut lire « Il ne reste que 36h », « Sauvons les Rosenberg ». Les manifestants, nombreux, avancent aux abords du marché Mabillon à Paris. Dans une rue, un homme avec un mégaphone interpelle les habitants d'un immeuble à leur fenêtre. Quelques plans montrent ensuite les signataires d'une pétition, parmi lesquels un policier. S'ensuivent des images du rassemblement qui s’est déroulé le 17 juin 1953 place de la Nation à Paris. La foule est très dense; deux portraits des Rosenberg et la mention « Sauvons les Rosenberg » figurent au-dessus d’une tribune, où siègent Marcel Cachin et Jacques Duclos. Le document s'achève avec un deuxième rassemblement, organisé le lendemain, le 18 juin 1953, au Vel' d'Hiv'. La tribune est ornée de portraits des Rosenberg ; les discours se succèdent.
Ethel et Julius Rosenberg ont été condamnés à mort aux Etats-Unis et exécutés le 19 juin 1953. Ingénieur en électricité, Julius Rosenberg est arrêté avec sa femme Ethel pendant l'été 1950. Ils sont accusés d'espionnage au profit de l'URSS et en particulier d’avoir divulgué des « secrets atomiques ». Alors que les Rosenberg clament leur innocence, ils sont jugés coupables et condamnés à la peine capitale en juin 1951. Dès lors, un grand mouvement de solidarité se développe aux Etats-Unis et en Europe pour demander la grâce des Rosenberg. En France, un comité de défense des Rosenberg est créé en 1952 à l'initiative du PCF.
L'affaire Rosenberg est indissociable du contexte de Guerre froide. L’accusation d’espionnage est d’autant plus grave qu’elle porte sur la divulgation d’informations portant sur la recherche nucléaire, alors que l’URSS vient tout juste d’acquérir la bombe atomique (en 1949). Par ailleurs, à l'heure du Maccarthysme, la « chasse aux sorcières » anticommuniste est à son comble aux Etats-Unis. Ethel et Julius Rosenberg, qui ont milité au parti communiste américain au début des années 1940, sont donc victimes d'un jugement politique.
La question de la culpabilité réelle des Rosenberg a longtemps fait débat. Il semble aujourd'hui avéré que les Rosenberg ont bien participé à un réseau d'espionnage pour le compte de l'URSS. Néanmoins, les renseignements qu'ils ont communiqués n'auraient pas été décisifs pour l'acquisition de la bombe atomique. Leur condamnation à mort continue à apparaître complètement disproportionnée au regard des faits, qui plus est parce qu’elle a été prononcée à l’issue d’un procès injuste qui s’est révélée être une machination judiciaire.
Ce film montre bien l’ampleur de la mobilisation en faveur des époux Rosenberg en France et en particulier à Paris. A la vieille de leur exécution, le PCF tente une ultime mobilisation les 17 et 18 juin 1953.
Selon l'Humanité du 18 juin 1953, pendant le rassemblement organisé le 17 juin place de la Nation, le Docteur Guinsbourg et Charles Palant (MRAP) ont pris la parole. A la tribune, siégeaient Jacques Duclos, Marcel Cachin, François Billoux, Raymond Guyot, Léon Mauvais, Auguste Lecœur, Jeannette Vermeersch, Claudine Chomat, Eugène Hénaff, mais aussi de nombreux artistes et intellectuels, comme Louis Aragon, Édouard Pignon, André Fougeron, Fernand Léger ou Jean Lurçat.
Après ce rassemblement, une délégation composée de l'Abbé Boulier, du Docteur Guinsbourg, du Général Petit et de Raymond Guyot a tenté de se rendre à l'Ambassade des Etats-Unis. Le lendemain, le 18 juin1953, « le Vel d'Hiv frémissait de colère a clamé l'ardente protestation de Paris », d'après l'Humanité du 19 juin 1953. Henri Bouret (député MRP), Charles Palant, Henri Clouzot, Raymond Guyot, le grand rabbin Schilli, le pasteur Jassart, Maurice Druon, Louis Martin-Chauffier et Henri Raynaud (CGT) ont successivement pris la parole. Comme la veille, des responsables du PCF sont présents, ainsi que de nombreux intellectuels et artistes.
Lieux: Paris, marché Mabillon, Ambassade des Etats-Unis, place de la Nation, Vel' d'Hiv
Personnalités: Marcel Cachin, Jacques Duclos
Mots Clés:
Paris, marché Mabillon, Ambassade des Etats-Unis, place de la Nation, Vel' d'Hiv. Marcel Cachin, Jacques Duclos. Ethel Rosenberg, Julius Rosenberg, affaire Rosenberg. Manifestation, manifestant, meeting, rassemblement, défilé
Pétition, signature, signataire, policier, ouvrier
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
Manifestation à Paris :
Un plan montre furtivement un groupe de policiers dans une rue.
Les manifestants avancent avec des pancartes « Il ne reste que 36h », « Sauvons les Rosenberg ». Ils passent devant le café le Mabillon. D'autres pancartes indiquent « La vie aux Rosenberg », « Sauvons les Rosenberg, ils sont innocents »
Dans une rue, un homme parle avec un mégaphone. En contre-plongée, la caméra balaye la façade d'un immeuble: les habitants écoutent à leur fenêtre.
Vient ensuite une suite de plans montrant les signataires d'une pétition pour sauver les Rosenberg, parmi lesquels un policier et des ouvriers.
Un homme avec un mégaphone interpelle les passants dans une rue.
Un plan d'ensemble montre l'Ambassade des Etats-Unis à Paris.
Rassemblement place de la Nation le 17 juin 1953
La foule est très nombreuse.
Derrière la tribune, deux immenses portraits des Rosenberg avec la mention « Sauvons les Rosenberg ».
La caméra embrasse la foule. De dos, un homme fait un discours, qui est très applaudi par le public.
A la tribune, assis, on reconnaît Jacques Duclos et Marcel Cachin.
Différents plans en plongée sur la foule qui écoute, applaudit ou lève les mains. On remarque un enfant sur les épaules de sa mère avec une pancarte « Vie sauve pour les Rosenberg innocents ».
Rassemblement au Vel' d'Hiv le 18 juin 1953 :
Les spectateurs lèvent la main.
La tribune est ornée de portraits de Rosenberg avec la mention « Sauvons les Rosenberg ». Les membres de la tribune se lèvent et applaudissent.
Trois hommes prennent successivement la parole.