MANIFESTATION DES MÈRES DE FAMILLES À CRÉTEIL EN JUIN 1971
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- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1971 précisément
- Lieu(x)Val-de-Marne (94), Créteil (94)
- Durée00:06:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 16 mm
- SonMuet
- CollectionUNICITÉ
Ce film de 1971 présente une manifestation de mères de famille du Val-de-Marne, organisée par la fédération départementale du PCF dans la ville de Créteil.
Depuis la création de ce département, en 1968, Créteil y est le siège des pouvoirs politiques : préfecture et Conseil général. Ville en pleine expansion – 30 000 habitants en 1962, 50 000 en 1968, 60 000 en 1975 – Créteil est alors gérée par le général Pierre Billotte (1906-1992), maire gaulliste de la ville depuis 1965. Le film suivant la manifestation, depuis l’église Saint-Christophe jusqu’au siège flambant neuf du Conseil général, permet de voir plusieurs chantiers majeurs, mêlant terrains (encore) vagues, grues et grands ensembles neufs, aux côtés de pavillons plus anciens. Ainsi du quartier de la « Croix des mèches », dont la première pierre est posée en avril 1969 pour être inauguré fin 1972 mais le film montre dès 1971 des grands ensembles neufs déjà érigés. Ainsi encore du quartier de la préfecture ou de celui du Conseil général, par lequel se termine le film.
La manifestation est emmenée par un groupe d’élues communistes du Val-de-Marne, écharpe en bandoulière, sous la bannière de la fédération du PCF : « Assez de promesses, nous voulons vivre mieux ». La fédération compte alors plusieurs figures politiques féminines majeures : la députée Marie-Claude Vaillant-Couturier, les conseillères générales Hélène Luc (Choisy-le-Roi), Odette Denis (Ivry-sur-Seine), Monique Mercieca (Vitry-sur-Seine), Hélène Edeline (par ailleurs maire de Gentilly)...
Manifestation de mères, la marche met en avant les thématiques traditionnellement associées aux femmes dans le Mouvement ouvrier depuis la fin du XIXe siècle : la maternité et, par là, l’enfance. De fait, les femmes sont accompagnées de nombreux enfants, portant des pancartes aux formes florales et solaires. Les revendications touchent pour l’essentiel aux vacances et à la scolarité : « Pas de vacances dans les HLM », « La France est belle. Nous voulons la connaître », « Je suis en 6e, rendez-moi ma bourse scolaire » ou encore « des colonies, pas de mirages », « Force de frappe = 1 milliard par jour soit 50 % du budget ; subvention colonies de vacances = 0 ». Les deux derniers slogans mêlent une autre thématique traditionnellement liée aux femmes et aux enfants : la paix.
Les revendications ont toutefois un aspect concret directement lié aux attributions du Conseil général, objectif et ultime étape de la manifestation : « Pourquoi M. Nungesser a supprimé les bourses scolaires des 6e ? ». Roland Nungesser (1925-2011), maire de Nogent-sur-Marne depuis 1959 et vice-président de l’Assemblée nationale depuis 1970, est alors le président gaulliste du Conseil général du Val-de-Marne depuis 1969 et ce sont ses décisions qui sont ici remises en cause, d’abord sur le plan départemental mais aussi national.
Production : Uni/Ci/Té
Sans titre ni générique
Lieux : Créteil
Mots Clefs : Mères, femmes, construction, grands ensembles, enfance, enfants, colonies, vacances, PCF, manifestation, Créteil, préfecture, banlieue, Val-de-Marne, conseil général.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
Depuis la création de ce département, en 1968, Créteil y est le siège des pouvoirs politiques : préfecture et Conseil général. Ville en pleine expansion – 30 000 habitants en 1962, 50 000 en 1968, 60 000 en 1975 – Créteil est alors gérée par le général Pierre Billotte (1906-1992), maire gaulliste de la ville depuis 1965. Le film suivant la manifestation, depuis l’église Saint-Christophe jusqu’au siège flambant neuf du Conseil général, permet de voir plusieurs chantiers majeurs, mêlant terrains (encore) vagues, grues et grands ensembles neufs, aux côtés de pavillons plus anciens. Ainsi du quartier de la « Croix des mèches », dont la première pierre est posée en avril 1969 pour être inauguré fin 1972 mais le film montre dès 1971 des grands ensembles neufs déjà érigés. Ainsi encore du quartier de la préfecture ou de celui du Conseil général, par lequel se termine le film.
La manifestation est emmenée par un groupe d’élues communistes du Val-de-Marne, écharpe en bandoulière, sous la bannière de la fédération du PCF : « Assez de promesses, nous voulons vivre mieux ». La fédération compte alors plusieurs figures politiques féminines majeures : la députée Marie-Claude Vaillant-Couturier, les conseillères générales Hélène Luc (Choisy-le-Roi), Odette Denis (Ivry-sur-Seine), Monique Mercieca (Vitry-sur-Seine), Hélène Edeline (par ailleurs maire de Gentilly)...
Manifestation de mères, la marche met en avant les thématiques traditionnellement associées aux femmes dans le Mouvement ouvrier depuis la fin du XIXe siècle : la maternité et, par là, l’enfance. De fait, les femmes sont accompagnées de nombreux enfants, portant des pancartes aux formes florales et solaires. Les revendications touchent pour l’essentiel aux vacances et à la scolarité : « Pas de vacances dans les HLM », « La France est belle. Nous voulons la connaître », « Je suis en 6e, rendez-moi ma bourse scolaire » ou encore « des colonies, pas de mirages », « Force de frappe = 1 milliard par jour soit 50 % du budget ; subvention colonies de vacances = 0 ». Les deux derniers slogans mêlent une autre thématique traditionnellement liée aux femmes et aux enfants : la paix.
Les revendications ont toutefois un aspect concret directement lié aux attributions du Conseil général, objectif et ultime étape de la manifestation : « Pourquoi M. Nungesser a supprimé les bourses scolaires des 6e ? ». Roland Nungesser (1925-2011), maire de Nogent-sur-Marne depuis 1959 et vice-président de l’Assemblée nationale depuis 1970, est alors le président gaulliste du Conseil général du Val-de-Marne depuis 1969 et ce sont ses décisions qui sont ici remises en cause, d’abord sur le plan départemental mais aussi national.
Production : Uni/Ci/Té
Sans titre ni générique
Lieux : Créteil
Mots Clefs : Mères, femmes, construction, grands ensembles, enfance, enfants, colonies, vacances, PCF, manifestation, Créteil, préfecture, banlieue, Val-de-Marne, conseil général.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
Le film s'ouvre sur la banderole de la fédération du Val-de-Marne du Parti communiste français : « Assez de promesses, nous voulons vivre mieux », tenue par un groupe d’élues communistes, écharpe en bandoulière.
Mères et enfants défilent avec des pancartes aux formes florales et solaires, revendiquant le droit aux vacances et à la scolarité au collège.
Le cortège marche sur le grand axe routier jouxtant l’église Saint-Christophe dont le clocher apparaît en arrière-plan.
Le cortège marche à côté de terrains vagues au milieu desquels émergent quelques pavillons anciens, de grandes barres de logement neuves et des bâtiments en construction. Le nouveau quartier « la Croix des mèches » avec plusieurs de ses habitants regardent passer le cortège.
Le cortège poursuit sa route dans un quartier très actif en constructions : les grues sont visibles à l’horizon. La préfecture est indiquée par un panneau de signalisation routière.
La manifestation entre dans sa dernière phase, approchant du Conseil général du Val-de-Marne, grand bâtiment neuf au milieu d’espaces vastes encore non bâtis.