LONGWY 1979 - MONTAGE
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- Réalisateur.ice.sDaniel ROPARS
- Année(s)2011 précisément
- Lieu(x)Meurthe-et-Moselle (54), Paris (75)
- Durée00:14:00
- ColorationCouleur
- FormatDV
- SonSonore
Ce film a été réalisé par Daniel Ropars, cinéaste non professionnel, en 2011, à partir du matériau 16mm qu'il avait tourné pendant la mobilisation contre la fermeture des aciéries de Longwy en 1979.
A Longwy, Usinor licencie près de 60% de ses effectifs. Les sidérurgistes lorrains manifestent pour le maintien de l'activité, et vont à la rencontre de leurs camarades d'Usinor Denain, dans le Nord. Parmi les élus communistes à l'image, on reconnaît Antoine Porcu, Gustave Ansart, Georges Hage, Henri Fiévez (maire de Denain) et Alain Bocquet. Le film montre également des images de la grande marche des sidérurgistes lorrains à Paris le 23 mars 1979 et donne une idée de la violence des affrontements (et de la répression policière de cette journée).
Par rapport aux rushes, également déposés à Ciné-Archives, le montage offre plusieurs ajouts : une introduction mettant en scène le réalisateur et sa compagne, une bande-son mêlant musique et prises de paroles enregistrées à l'époque et enfin des intertitres identifiant les séquences.
La bande-son permet d'entendre le témoignage de plusieurs sidérurgistes en lutte, ainsi que le discours du député communiste de Meurthe-et-Moselle Antoine Porcu. Elle donne également un aperçu de l'ambiance sonore de la marche du 23 mars 1979 à Paris.
La sidérurgie française est en crise depuis le milieu des années 1960 ; plus d'une vingtaine de hauts fourneaux ont fermé entre 1971 et 1975 et les suppressions d'emplois se comptent par dizaines de milliers. En 1979, le gouvernement Barre propose un plan de « sauvetage de la sidérurgie française » aux lourdes conséquences sociales :plus de 22 000 emplois sont voués à disparaître dans les bassins industriels de Longwy, Valenciennes, Denain... Le plan condamne les sites historiques de Longwy, comme l’usine de la Chiers qui passe, en 1976, de 5 hauts fourneaux et 3 600 salariés à 140 emplois en 1980.
"Ces spectaculaires suppressions d’emploi s’inscrivent également dans le plan Davignon qui, pensé à Bruxelles pour l’Europe de la CEE, prévoit la restructuration de la sidérurgie à l’échelle du continent – au détriment de la France et au relatif bénéfice de l’Allemagne occidentale (RFA).
(...) La CGT lance alors l’idée d’une « marche » sur Paris, le 23 mars 1979. Elle reçoit l’appui du PCF, du PS et du PSU, des enseignants de la FEN et de la JOC. « La marche pour la vie », comme la nomme Henri Krasucki, alors secrétaire confédéral, est méthodiquement et rigoureusement préparée par la confédération qui finance pour l’occasion une radio « pirate», Radio Lorraine Cœur d’Acier, radio qui connaîtra un grand succès (et une fin douloureuse). (...) La confédération dirigée par Georges Séguy souhaite également – ce sera un point de désaccord avec la CFDT – que cette mobilisation soit non seulement celle de tous les sidérurgistes mais aussi celles des populations concernées et des travailleurs de la région parisienne, aussi touchés par des plans de licenciements. 15 000 affiches sont accolées en région parisienne à cet effet et 1,2 millions de tracts distribués. 130 cars quittent la Lorraine et cinq trains spéciaux le Nord-Pas-de-Calais pour participer à la Marche. Près d’un millier de cars en tout va se diriger vers Paris et sa région. La région du Nord va même manquer de bus pour acheminer tous les manifestants. Environ 80 000 personnes vont ainsi affluer d’une large moitié de la France, accueillies par au moins autant de Parisiens. L’aspect « marche » de cette manifestation – qui s’inspire des « marches de la faim » organisées par la CGTU et le parti communiste au début des années trente - détermine l’organisation de la démonstration."
Les citations proviennent de l'article de Tangui Perron, <a target="_BLANK" href = "http://www.peripherie.asso.fr/patrimoine-cgt-et-cinema/23-mars-1979-grande-marche-et-basses-manoeuvres">"23 mars 1979 : grande Marche et basses manœuvres, 20 000 sidérurgistes au rebut"</a> L'Humanité dimanche n°154, semaine du 26 mars au 1er avril 2009.
Générique :
Réalisation et montage : Daniel Ropars
Son : Robert Boarts et Stéphane Le Masson
Musique : Kroazhent
Lieux de consultation : Ciné-Archives
A Longwy, Usinor licencie près de 60% de ses effectifs. Les sidérurgistes lorrains manifestent pour le maintien de l'activité, et vont à la rencontre de leurs camarades d'Usinor Denain, dans le Nord. Parmi les élus communistes à l'image, on reconnaît Antoine Porcu, Gustave Ansart, Georges Hage, Henri Fiévez (maire de Denain) et Alain Bocquet. Le film montre également des images de la grande marche des sidérurgistes lorrains à Paris le 23 mars 1979 et donne une idée de la violence des affrontements (et de la répression policière de cette journée).
Par rapport aux rushes, également déposés à Ciné-Archives, le montage offre plusieurs ajouts : une introduction mettant en scène le réalisateur et sa compagne, une bande-son mêlant musique et prises de paroles enregistrées à l'époque et enfin des intertitres identifiant les séquences.
La bande-son permet d'entendre le témoignage de plusieurs sidérurgistes en lutte, ainsi que le discours du député communiste de Meurthe-et-Moselle Antoine Porcu. Elle donne également un aperçu de l'ambiance sonore de la marche du 23 mars 1979 à Paris.
La sidérurgie française est en crise depuis le milieu des années 1960 ; plus d'une vingtaine de hauts fourneaux ont fermé entre 1971 et 1975 et les suppressions d'emplois se comptent par dizaines de milliers. En 1979, le gouvernement Barre propose un plan de « sauvetage de la sidérurgie française » aux lourdes conséquences sociales :plus de 22 000 emplois sont voués à disparaître dans les bassins industriels de Longwy, Valenciennes, Denain... Le plan condamne les sites historiques de Longwy, comme l’usine de la Chiers qui passe, en 1976, de 5 hauts fourneaux et 3 600 salariés à 140 emplois en 1980.
"Ces spectaculaires suppressions d’emploi s’inscrivent également dans le plan Davignon qui, pensé à Bruxelles pour l’Europe de la CEE, prévoit la restructuration de la sidérurgie à l’échelle du continent – au détriment de la France et au relatif bénéfice de l’Allemagne occidentale (RFA).
(...) La CGT lance alors l’idée d’une « marche » sur Paris, le 23 mars 1979. Elle reçoit l’appui du PCF, du PS et du PSU, des enseignants de la FEN et de la JOC. « La marche pour la vie », comme la nomme Henri Krasucki, alors secrétaire confédéral, est méthodiquement et rigoureusement préparée par la confédération qui finance pour l’occasion une radio « pirate», Radio Lorraine Cœur d’Acier, radio qui connaîtra un grand succès (et une fin douloureuse). (...) La confédération dirigée par Georges Séguy souhaite également – ce sera un point de désaccord avec la CFDT – que cette mobilisation soit non seulement celle de tous les sidérurgistes mais aussi celles des populations concernées et des travailleurs de la région parisienne, aussi touchés par des plans de licenciements. 15 000 affiches sont accolées en région parisienne à cet effet et 1,2 millions de tracts distribués. 130 cars quittent la Lorraine et cinq trains spéciaux le Nord-Pas-de-Calais pour participer à la Marche. Près d’un millier de cars en tout va se diriger vers Paris et sa région. La région du Nord va même manquer de bus pour acheminer tous les manifestants. Environ 80 000 personnes vont ainsi affluer d’une large moitié de la France, accueillies par au moins autant de Parisiens. L’aspect « marche » de cette manifestation – qui s’inspire des « marches de la faim » organisées par la CGTU et le parti communiste au début des années trente - détermine l’organisation de la démonstration."
Les citations proviennent de l'article de Tangui Perron, <a target="_BLANK" href = "http://www.peripherie.asso.fr/patrimoine-cgt-et-cinema/23-mars-1979-grande-marche-et-basses-manoeuvres">"23 mars 1979 : grande Marche et basses manœuvres, 20 000 sidérurgistes au rebut"</a> L'Humanité dimanche n°154, semaine du 26 mars au 1er avril 2009.
Générique :
Réalisation et montage : Daniel Ropars
Son : Robert Boarts et Stéphane Le Masson
Musique : Kroazhent
Lieux de consultation : Ciné-Archives