HOMME QUE NOUS AIMONS LE PLUS (L') - VERSION COURTE
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- Réalisateur.ice.sVictoria MERCANTON
- Année(s)1949 précisément
- Durée00:19:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
- CollectionPROCINEX
L'homme que nous aimons le plus est une plongée soignée (et saisissante) dans l'organisation par le P.C.F. du culte à Staline durant la guerre froide. Ce film, interdit par la censure, n'obtint pas de visa (commercial ou non commercial). Prix du court-métrage au festival de Karlovy-Vary en 1950...
Après avoir parcouru la France, des camionnettes et des camions, chargés de présents, confluent vers Paris où sont exposés au centre Jean-Pierre Timbaud dit « la maison des métallos » tous les cadeaux qui vont être envoyés à Moscou. Quatre reconstitutions illustrent l'attachement du « peuple de France » au « Vainqueur de Stalingrad » et à « l'homme de la paix »: un paysan de Grigny manifeste sa reconnaissance à Staline pour la libération du pays, un groupe d'ouvriers de l'entreprise Aubry (chantier Bonnenouvelle) acclame une déclaration lui rendant hommage, les ouvriers d'un atelier de Belleville réalisent bénévolement un tour miniature, une jeune mère collecte des signatures et écrit une lettre au dirigeant soviétique...
L'exposition consacrée à Staline présente un assemblage hétérogène de productions artisanales, artistiques (Picasso et Fougeron...) et enfantines (dessins du chef soviétique) ; toutes les pièces exposées rendent hommage au maréchal, manifestent leur dévotion (plan sur un chapelet) ou évoquent tant l'histoire du mouvement ouvrier (Louise Michel, Jaurès, révolte vigneronne de 1907) que les figures de la Résistance (portraits de Danièle Casanova et de Jean-Pierre Timbaud, médaillon de Jacques Decours, citation de Pierre Rebière).
En plus des reconstitutions déjà évoquées, plusieurs plans documentaires illustrent le lien existant entre la France qui travaille et « Le penseur à habit de soldat » (Paul Eluard) : vues de quais et de bateaux, de mineurs, métallos, travailleurs et travailleuses du textile, cheminots et pêcheurs... Le film s'achève sur le discours de Thorez à la Mutualité et par une image de Staline.
Ce film est en fait une version courte de L'homme que nous aimons le plus, expurgée après son éviction en 1952 des passages où apparaît André Marty. La version longue complète a été numérisée en 2015.
Générique : En hommage au maréchal Staline, les intellectuels, techniciens, travailleurs du cinéma français ont réalisé ce film qu'ils lui offrent à l'occasion de son 70ème anniversaire »
Texte écrit et dit par Paul Eluard.
Musique : Jean Wiener. (Orchestre sous la direction de Roger Desormière).
Directeur de production : Antoine Maestrati
Opérateur : André Dumaître
Montage : Victoria Mercanton (dite Toto) et Suzanne De Troye (Detroyes).
Assistants : Anatole (Nat) Lilenstein, Gillo Pontecorvo, Claude Sautet..
Participation de Georges SADOUL (selon V. Mercanton, il aurait fait le découpage du film)
Extrait : Vive Staline (2min30).
Intervenant : Maurice Thorez (extrait de Vive Staline).
Lieux et monuments : Paris, Grigny, routes de France...
Personnalités : Staline, Thorez, Monmousseau, Joliot-Curie, Jean Wiener...
Réalisation attribuée à Raymond Vogel par (Nat (Anatole) Lilenstein)
Réalisation revendiquée par Victoria Mercanton.
Film disponible en DVD dans le coffret <a href="https://www.cinearchives.org/Edition-DVD-Grands-Soirs-et-Beaux-Lendemains.-1945-1956_-le-cinema-militant-de-la-Liberation-et-de-la-Guerre-froide-827-6-0-0.html"><b>Grands soirs et beaux lendemains, 1945-1956 - Le cinéma militant de la Libération et de la Guerre froide</b></a>
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives Françaises du Film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF, Forum des images
Après avoir parcouru la France, des camionnettes et des camions, chargés de présents, confluent vers Paris où sont exposés au centre Jean-Pierre Timbaud dit « la maison des métallos » tous les cadeaux qui vont être envoyés à Moscou. Quatre reconstitutions illustrent l'attachement du « peuple de France » au « Vainqueur de Stalingrad » et à « l'homme de la paix »: un paysan de Grigny manifeste sa reconnaissance à Staline pour la libération du pays, un groupe d'ouvriers de l'entreprise Aubry (chantier Bonnenouvelle) acclame une déclaration lui rendant hommage, les ouvriers d'un atelier de Belleville réalisent bénévolement un tour miniature, une jeune mère collecte des signatures et écrit une lettre au dirigeant soviétique...
L'exposition consacrée à Staline présente un assemblage hétérogène de productions artisanales, artistiques (Picasso et Fougeron...) et enfantines (dessins du chef soviétique) ; toutes les pièces exposées rendent hommage au maréchal, manifestent leur dévotion (plan sur un chapelet) ou évoquent tant l'histoire du mouvement ouvrier (Louise Michel, Jaurès, révolte vigneronne de 1907) que les figures de la Résistance (portraits de Danièle Casanova et de Jean-Pierre Timbaud, médaillon de Jacques Decours, citation de Pierre Rebière).
En plus des reconstitutions déjà évoquées, plusieurs plans documentaires illustrent le lien existant entre la France qui travaille et « Le penseur à habit de soldat » (Paul Eluard) : vues de quais et de bateaux, de mineurs, métallos, travailleurs et travailleuses du textile, cheminots et pêcheurs... Le film s'achève sur le discours de Thorez à la Mutualité et par une image de Staline.
Ce film est en fait une version courte de L'homme que nous aimons le plus, expurgée après son éviction en 1952 des passages où apparaît André Marty. La version longue complète a été numérisée en 2015.
Générique : En hommage au maréchal Staline, les intellectuels, techniciens, travailleurs du cinéma français ont réalisé ce film qu'ils lui offrent à l'occasion de son 70ème anniversaire »
Texte écrit et dit par Paul Eluard.
Musique : Jean Wiener. (Orchestre sous la direction de Roger Desormière).
Directeur de production : Antoine Maestrati
Opérateur : André Dumaître
Montage : Victoria Mercanton (dite Toto) et Suzanne De Troye (Detroyes).
Assistants : Anatole (Nat) Lilenstein, Gillo Pontecorvo, Claude Sautet..
Participation de Georges SADOUL (selon V. Mercanton, il aurait fait le découpage du film)
Extrait : Vive Staline (2min30).
Intervenant : Maurice Thorez (extrait de Vive Staline).
Lieux et monuments : Paris, Grigny, routes de France...
Personnalités : Staline, Thorez, Monmousseau, Joliot-Curie, Jean Wiener...
Réalisation attribuée à Raymond Vogel par (Nat (Anatole) Lilenstein)
Réalisation revendiquée par Victoria Mercanton.
Film disponible en DVD dans le coffret <a href="https://www.cinearchives.org/Edition-DVD-Grands-Soirs-et-Beaux-Lendemains.-1945-1956_-le-cinema-militant-de-la-Liberation-et-de-la-Guerre-froide-827-6-0-0.html"><b>Grands soirs et beaux lendemains, 1945-1956 - Le cinéma militant de la Libération et de la Guerre froide</b></a>
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives Françaises du Film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF, Forum des images
1. Collecte des cadeaux : Plan fixe et très gros plan "L'HOMME QUE NOUS AIMONS LE PLUS". La caméra suit l'éloignement sur une longue route droite d'une camionnette, portant à l'arrière le slogan/Titre : Staline, l'homme que nous aimons le plus". Sous titre en sur impression d'un plan d'ensemble de la route "En hommage au Maréchal Staline".
Suite du générique : "Les intellectuels, techniciens et travailleurs du cinéma français ont réalisé ce film qu'ils lui offrent à l'occasion de son 70e anniversaire"
Des camionnettes portant des banderoles "vive Staline" sillonnent des routes de campagne, traversent des villages tandis que la voix off, Paul Eluard commence son récit : " Ce film nous raconte une histoire qui est à l'honneur de la France car le cœur de la France bat pour la liberté et il ne s'est jamais trompé. La justice l'exalte, l'injustice le révolte. Et les gens de notre pays ne sont jamais ni bêtes ni ingrats, ils reconnaissent ceux qui les aiment, ceux qui les aident. Ils savent payer leurs dettes. Staline a 70 ans et sur les grandes routes de France, dans les villes et les villages, de l'Auvergne à la Bretagne, de la Provence à la Flandre, de la Gascogne à la Lorraine, c'est de partout vers Paris que va l'amour pour Staline.
Fondu enchaîné d'un gros plan de Staline sur le gros plan de la banderole portée par un camion : "Staline, l'homme de paix". Un groupe - dont plusieurs jeunes garçons - remettent leurs cadeaux aux collecteurs. Un vieux monsieur offre une caisse de vin - Vouvray -. Commentaire accompagne les images "En rendant hommage à Staline, nous rendons hommage à notre passé, nous éclairons notre présent, nous annonçons notre avenir. La France veut montrer comment elle sait aimer."
Le véhicule reprend sa route sur les quais de la Seine, l'occasion d'un long travelling avant sur la tour Eiffel puis s'éloigne de la place de la Bastille et du Génie. La voix off rend hommage à Paris " Et dans Paris où la nuit tombe, dans Paris qui a fait tant de pas en avant, dans notre vieux Paris où la jeunesse malheureuse a quand même la force de lutter et de rire ; dans Paris courageux qui s'y connaît en hommes, on se prépare à fêter le meilleur des hommes.". Plan rapproché sur un panneau : "Vive Staline, champion de la paix, de la liberté".
INTERVENANTS : ÉLUARD (Paul)
LIEUX : Tour Eiffel / FRANCE / Place de la Bastille / génie de la Bastille
PERSONNES ÉVOQUÉES : STALINE (Joseph)
Descripteurs : camion / banderole / Seine / Provence / jeunesse / Liberté / Tour Eiffel / injustice / slogan / hommage / internationalisme / stalinisme / vignoble / MONUMENTS
2. L'exposition des cadeaux : Plan rapproché sur Maurice Thorez, Joliot-curie débouchent en haut d'un escalier. Roger Desormière dirige l'orchestre posté au pied d'un grand portrait de Staline. Gros plan sur les centaines de signatures apposées dans un livre blanc. En off "Une foule de visages familiers ouvre les portes. Tout un peuple a signé, tout un peuple est venu. Il sait ce qu'il doit à Staline, vainqueur du fascisme, combattant de la Paix et de la Liberté, combattant de l'Avenir et du Bonheur de tous.
Gros plan sur une table remplie de livres consacrés au Maréchal. Commentaire : "Ces livres sont ici pour dire et pour redire ce qu'enseigne Staline, Staline le penseur à l'habit de soldat, le frère de Lénine, le grand frère des hommes. Et l'écho de sa voix résonne par toute la terre : l'homme est le capital le plus précieux."
Visite de l'exposition des cadeaux offerts à Staline : "Ce que Staline a défendu, ce qu'il défend, c'est ce que chacun a de meilleur, son travail pour l'amour de la vie harmonieuse, la légère beauté sortie de la main des artisans, les plaisirs et les trésors simples. Ce que Staline a défendu, ce qu'il défend, ce sont les tissus de la pensée, que le temps ne peut pas détruire, la floraison du langage et de l'art, les progrès de l'intelligence, l'espoir qui animait Jaurès et Vaillant-Couturier, la confiance de Marcel Cachin et les dimanches retentissants du grand cri de l'Humanité (le poète hausse la voix), ce cri que même les nazis n'ont pas pu étouffer."
Sur le zoom arrière d'une maquette ciselée de la Mairie de Saint-Denis et d'un dessin "A ta santé" signé Picasso poursuite du commentaire : "Ce que défend Staline, c'est l'orgueil de l'homme et c'est sa modestie. C'est la mairie de Saint-Denis où la maison du peuple domine le tombeau des rois. "À ta santé Staline" dit Picasso. "À ta santé, Staline" disent les vignerons qui lui offrent le clairon qui sonna les grèves du midi en 1907 (Plan rapproché du clairon). Toute la France ouvrière, toute la France paysanne (Gros plan sur des santons et divers objets artisanaux : sabots peints), toute la France raisonnable, sans soulier à Valmy, sans soulier au maquis, mais marchant vers la gloire. Toute la France est ici, claire, amicale, familière..." . Orchestration de l'Internationale puis de la Marseillaise.
Banc-titre d'une édition ancienne du capital "En France, 1000 camarades ont porté Karl Marx. La Commune battue (divers bancs-titres d'illustrations, dessins - dont un portrait au crayon de Louise Michel) ne s'avoue pas vaincue. Elle brille dans les yeux de Louise Michel. Et mille et mille frères ont porté Lénine (banc-titre d'une Une de L'Humanité posée sur un buste de Jaurès). Jaurès tombe et la guerre n'abolit pas l'espoir. C'est pour la liberté qu'est morte dans le camp d'Auschwitz notre soeur d'espérance Danielle Casanova (Gros plan d'un cadre portant la photo de Danielle Casanova). Et c'est pour le bonheur de tous qu'est mort Timbaud (photo de Timbaud, jeune), le bon Timbaud. Et l'on offre à Staline un peu de cette terre de France, celle du Mont Valérien où tombèrent tant des nôtres. Et l'on offre à Staline le revolver du colonel Fabien (Gros plan). Nos FTP et l'Armée Rouge ont mené le même combat. Voici l'alliance des héros morts. Ma mère priait pour la victoire de Stalingrad. (Gros plan).
Et la mère de l'écrivain Jacques Decour offre à Staline la médaille que son fils portait au cou : un tout petit kopeck grand comme la richesse du peuple.(Gros plan).
INTERVENANTS : ÉLUARD (Paul)
LIEUX : Saint-Denis / basilique de Saint-Denis
PERSONNES ÉVOQUÉES : STALINE (Joseph) / THOREZ (Maurice) / JOLIOT-CURIE (Frédéric) / DÉSORMIÈRE (Roger) / PICASSO (Pablo) / MICHEL (Louise) / MARX (Karl) / JAURÈS (Jean) / CASANOVA (Danielle) / TIMBAUD (Jean-Pierre) / FABIEN, dit le Colonel / DECOUR (Jacques) / VAILLANT COUTURIER (Paul) / CACHIN (Marcel)
Descripteurs : Humanité / liberté / fascisme / Mont Valérien / dessin / LITTÉRATURE / Armée rouge / rassemblement / orchestre / pétition / artisan / nazisme / vigneron / révolte des vignerons / militantisme / miniature
3. Paysans et ouvriers solidaires : Archives sous-titrées d'un discours de Staline appelant à combattre "l'envahisseur allemand". Le sourire de nos héros répond fidèlement à la gloire de Staline, à la victoire des hommes. Staline comme Lénine a dit : non aux fauteurs de guerre. Voix off : Le journal d'un stalag (gros plan) : Staline, c'est l'espoir présent. Il nous a sauvés de la misère et de la mort, mais les temps changent et le chant des hommes change aussi. Il se charge de force et de fraternité. Sans le cœur de Staline, sans sa raison ardente, les blés ne lèveraient pas aujourd'hui pour nous (Courte séquence d'un laboureur au travail). Ceux qui les font pousser le savent.
Mise en scène dans la cour de ferme : un militant portant un béret, accompagné d'un enfant ; un fermier ; un paysan ; un cheval.
Le militant : Sans la victoire de Stalingrad, la France aurait subi des milliers d'Oradour. Sans la victoire de Stalingrad, notre village, Grigny, serait toujours occupé par les nazis, comme toute la France, comme toute l'Europe. Aussi, nous tous, paysans de Grigny, nous souhaitons bon anniversaire et longue vie au généralissime Staline, qui nous a libéré par sa victoire.
- Alors, vous signez avec nous, Monsieur Villa ?
Le fermier :
- Oui, avec plaisir... Reconnaissance à Staline d'avoir libéré mon beau-fils...
Le paysan :
- Moi aussi je signe pour Staline...
Plan d'ensemble d'ouvriers sortant d'une usine. Voix off : "Travailleurs de la terre, travailleurs de l'usine, le Parti Communiste est le Parti de ceux qui ont les vrais moyens de vivre par leur travail. Les mains des hommes sauront construire leur bonheur si elles s'unissent".
Mise en scène de la prise de parole d'un ouvrier face à ses collègues attentifs. L'orateur (son direct) : "A l'entreprise Aubry, chantier Bonne Nouvelle, nous avons les yeux fixés vers l'Union Soviétique qui a, à sa tête, l'homme du socialisme, l'homme de la paix qui consacre toute sa vie prodigieuse à la grande cause de la classe ouvrière et conduit les peuples vers la joie et le bonheur. Toute notre sympathie, toute notre reconnaissance, tous nos espoirs vont au peuple de l'Union Soviétique et à leur guide éclairé. Applaudissements et aula du groupe : "Très bien !! bravo ! on signe vive Staline !..."
Sur le gros plan d'un médaillon de Staline, Paul Eluard reprend son commentaire : "A l'homme que nous aimons le plus, à Staline, l'homme des hommes, les ouvriers offrent le grand témoignage de leur travail, (Séquence documentaire sur l'atelier d'une forge. Une femme est au travail). Voix off : "La forge du métallurgiste, la lampe du mineur s'éclairent de la même flamme, celle du cœur à l'ouvrage. Et les mineurs sourient à leur dure besogne, d'un sourire clair et chaud comme un feu de charbon et Thorez, avec eux, sourit à l'avenir" (court extrait du film : la lutte des mineurs).
Voix off : "Sous terre, une colombe (Plan d'un montage d'une carte de France et d'une colombe) voit le ciel de France. Beaux métiers si variés, vous engendrez la Paix car vous êtes la vie et les honnêtes gens respectent leurs outils car ce sont des armes qui ne font jamais de mal. Le commentaire est illustré par une série de plans du travail en usine : automobile, textile. Le dernier plan montre une rotative miniature.
Des cargos et gros plan de marins ouvrent le commentaire : " Longue espérance, bonne route où l'on balaiera le malheur, c'est une affaire d'honneur pour la conscience humaine, les hommes sont solidaires ou bien ils périront.
Dans ce petit atelier de Belleville, à quelques pas du mur des Fédérés, les ouvriers ont passé 300 heures à fabriquer avec application un cadeau pour Staline, 300 heures de repos converties en fatigue. Mais c'était 300 heures qui leur appartenaient, 300 heures plus précieuses qu'un diamant pour leur maître. Leur cadeau : un tour miniature et contents d'eux-mêmes, ils se sont réunis". Divers plans, illustratifs du processus de fabrication du tour miniature puis gros plan du tour.
Mise en scène d'une prise de parole dans un atelier. Un ouvrier lit une déclaration. Série de gros plan des auditeurs et de l'orateur : "Dans notre atelier, tout le personnel lutte pour la paix. Nous n'avons pas oublié ce que nous avons subi pendant l'occupation nazie. Il faut comprendre qu'un de nos camarades a été interné, le fils d'un autre est tombé dans la lutte clandestine, la femme et la fille de notre directeur ont été déportées. La fille seule est revenue, la mère est morte en Allemagne. Voilà pourquoi nous apportons avec amour notre contribution à l'hommage qui vous est rendu, cher camarade Staline, vous qui nous avez délivré de l'oppression, à qui les ouvriers doivent la création du socialisme sur un sixième du globe où maintenant la vie appartient à ceux qui la créent. Nous souhaitons longue vie au guide clairvoyant de la classe ouvrière, à Staline, l'homme de la paix.
L'assemblée : "On va la signer tous ! D'accord! d'accord !..."
4. Femmes, enfants et discours Thorez : La séance de signatures accompagne la reprise du commentaire : "Un homme qui signe s'engage. Il se montre à visage découvert et c'est toute sa famille qu'il engage avec lui, tous ceux qui portent son nom, la longue filiation des hommes sur la terre. C'est aux noms de ceux qui ont lutté et de ceux qui viendront demain que la classe ouvrière française signe le pacte de la Paix, aux noms des braves gens (banc-titre d'un tract, titré : À bas la guerre), des braves gens qui sont prêts, comme Houllier, à donner leur vie pour honorer leur signature fraternelle, pour justifier leur amour de la paix (banc-titre d'une affiche stylisée des femmes de France pour Staline).Comme Pierre Rebière, membre du Comité Central qui, les pieds et les mains enchaînés écrivait à sa femme : "Si je peux garder toutes mes facultés, je le dois à ma conscience, à ma certitude dans le Parti Communiste, dans le marxisme développé par l'action de Lénine et de Staline."
Les femmes se souviennent. Toutes nos sœurs de France avec Jeannette Vermeersch, ont solennellement juré : jamais les femmes françaises ne donneront leurs fils pour faire la guerre contre l'Union Soviétique (Gros plan sur un album de photos de famille dont les pages sont tournées unes à unes).
Voix off : "Elles protègeront leurs enfants (bancs-titres de dessins et de messages d'enfants) de la terreur et de la mort. Et les femmes ne sont plus à genoux. Et leurs enfants grandissent. Et Staline est debout. Au-delà des orages, la terre resplendit.
Mise en scène : dans un intérieur modeste, une grand-mère, une mère, un enfant, deux fillettes.
La mère :
- Tenez, Madame Semard, ils sont finis mes cahiers. Ah je suis bien contente, j'ai pu récolter deux cents signatures. Sur la dernière page des cahiers, j'vais coller ma lettre.
La grand-mère :
- Bonne idée !
La mère :
- Tenez, j'vais vous la lire.
La grand-mère :
- Ah ! oui!...
(L'enfant gigote)
- Voyons, sois sage !...
La mère :
- Je lutterai toujours plus fort pour la paix, pour que mes trois petits-enfants vivent heureux et qu'ils connaissent plus de bonheur que leur papa et leur maman. Je suis convaincue que mes enfants, mon mari, la paix, et vous camarade Staline, tout cela est une seule et même chose. Non, jamais, jamais les femmes de France ne donneront leurs maris et leurs enfants pour faire une guerre contre le pays de Staline !...".
Archives : extrait du discours Maurice Thorez, du 21 décembre 1949 à la Mutualité. Divers plans de la salle, des participants au meeting. Applaudissements : " Le peuple de France ne fera pas, il ne fera jamais la guerre à l'Union Soviétique !... Nous, les travailleurs de France, nous saurions, demain comme hier, nous comporter en alliés fidèles du peuple soviétique et accomplir, coûte que coûte, notre devoir de prolétaires et de français !... Les hommes, les femmes, les jeunes, les vieux, les mères, toutes et toutes veulent la paix. Tous et toutes condamnent la guerre. Tous et toutes luttent contre la guerre. Tous et toutes acclament le nom de Staline, synonyme de vaillance et de bonté, d'amour et de paix. Les mineurs de Billy-Montigny ont offert à Staline une lampe sur laquelle sont gravées ces lignes : "Cher camarade Staline, à l'occasion de ton 70e anniversaire, les mineurs et similaires de Billy-Montigny font le serment de ne jamais permettre que l'on attaque leurs frères de l'Union Soviétique !... Le serment des mineurs du Pas-de-Calais est le serment de tous les travailleurs de France, le serment de tout un peuple qui se souvient et qui crie : "Vive Staline ! Gloire et longue vie au chef du prolétariat international, au dirigeant de la révolution socialiste, au libérateur du peuple, au premier des combattants de la liberté et de la paix ! Oui, de tout notre cœur, nous proclamons notre amour ardent pour Staline et nous l'assurons de notre confiance inébranlable". Vive à jamais notre cher et grand Staline ! Vive le communisme !...
L'auditoire : Vive Staline !... Staline, Staline, Staline !..."
Mise en scène : à partir d'une archive montrant Staline, agitant sa casquette en signe de salut et faisant des signes de la main.