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Catalogue
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HOMMAGE À JACQUES DUCLOS

© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
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Ce film rend compte d’une intervention de Jacques Duclos à Port-Saint-Louis le 21 mars 1974. Installé à la tribune entre Vincent Porelli (à droite de Duclos à l’image) et Robert Allione (à gauche), il prend la parole devant une salle comble. Après avoir rendu hommage à la tradition ouvrière de Port-Saint-Louis, Duclos veut alerter sur « une vaste offensive antisociale du pouvoir et du patronat » et fustige Giscard d’Estaing « l’homme au pull-over et à l’accordéon ». Pour illustrer son propos, Duclos commence par dénoncer la hausse des prix : il donne l’exemple du pétrole, dont l’augmentation a été sciemment voulue par le gouvernement pour favoriser les profits des compagnies pétrolières.
Faisant quelques pointes d’humour (en traitant les députés et sénateurs de la majorité de « limande » ou en imitant l’accent italien de Mazarin), Duclos évoque la réforme des impôts puis rappelle la supériorité du socialisme sur le capitalisme. Il présente la Révolution d’Octobre comme la revanche de l’écrasement de la Commune. Pour finir, Duclos enjoint les Français à lutter ensemble pour l’avenir de la France.

Jacques Duclos étant mort le 25 avril 1975, ce film a été tourné peu de temps avant son décès. Grande figure du PCF dès l’entre-deux-guerres, Duclos a été sur le devant de la scène politique jusqu’à la fin de sa vie : en 1969, alors qu’il a 73 ans, il a été candidat à la présidence de la République et a rassemblé 21,27% des suffrages.
Dans les années 1970, le PCF est très puissant dans les Bouches-du-Rhône. La fédération locale rassemble de nombreux militants, autour de François Billoux puis, dès la fin des années 1970, de Guy Hermier. Le PCF rassemble plus de 30% des suffrages dans le département dans les années 1960-70 ; des villes comme Aubagne, Arles, Martigues, Port-de-Bouc ou encore Port-Saint-Louis sont de véritables « bastions » communistes dès l’après-guerre. A Port-Saint-Louis, le communiste Vincent Porelli (né en 1935) a été maire de 1965 à 1989 ; il a par ailleurs été député des Bouches-du-Rhône de 1973 à 1988.
Dans "Hommage à Jacques Duclos", à la tribune, on peut reconnaître Robert Allione (né en 1935) : dans les années 1970, il est au secrétariat de la fédération des Bouches-du-Rhône (dès 1962), membre du comité central du PCF (dès 1972) et responsable syndical. Est également identifiable Félix Girolami (à côté de Robert Allione) qui a été secrétaire des jeunesses communistes puis président de la mutuelle des travailleurs.

Paul Carpita (1922-2009), a mené tout au long de sa vie une carrière de cinéaste militant. Marseillais d'origine, entré au PCF pendant la guerre, il devient instituteur à la Libération. Parallèlement à son activité professionnelle, Paul Carpita réalise différents courts métrages, en amateur, ou en semi-professionnel, comme par exemple "Je suis née à Berlin" (1951) ou "Rencontre à Varsovie" (1955-56). Au début des années 1950, Paul Carpita dirige un long métrage de fiction, le "Rendez-vous des quais". Censuré en 1955, perdu puis retrouvé au début des années 1990, ce film donne à Paul Carpita une reconnaissance critique et publique qui lui permet de réaliser deux longs métrages dans des conditions professionnelles : "Les sables mouvants" en 1996 puis "Marche et rêve ! Les homards de l'utopie" en 2002.
Pour la fédération des Bouches-du-Rhône, Carpita a coréalisé avec Florent Munoz "Bonjour Camarade" en 1965.

"Hommage à Duclos" a été monté à partir d’images tournées lors de l’intervention de Duclos à Port-Saint-Louis. Quelques plans montrent une usine occupée.

Réalisation : Paul Carpita
Lieux : Port-Saint-Louis, Bouches-du-Rhône
Personnalités : Jacques Duclos, Félix Girolami, Robert Allione, Vincent Poretti

Mots clés
Jacques Duclos, Vincent Poretti, Félix Girolami, Robert Allione, PCF, fédération des Bouches-du-Rhône, discours, rassemblement, militant, Port-Saint-Louis, Bouches-du-Rhône

Cartons :
- Hommage à Jacques Duclos
- En souvenir de son dernier passage en Provence
- Port-Saint-Louis-du-Rhône 21 mars 1974
- C’est parce que je crois que la vie est plus forte que la mort


Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images

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