HISTOIRE VIVANTE (L')
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- Réalisateur.ice.sCOLLECTIF DYNADIA
- Année(s)1971 précisément
- Lieu(x)Paris (75), Montreuil (93)
- Durée00:21:00
- ColorationNB et Couleur
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
- CollectionDYNADIA
Ce film présente le musée de l’Histoire vivante de Montreuil, ce qui est l’occasion de revenir sur l’histoire du mouvement ouvrier depuis la Révolution française.
Après une brève séquence consacrée à la grande opération de rénovation urbaine lancée à la Croix-de-Chavaux à Montreuil et présentée par Marcel Dufriche, l’historien Jean Bruhat évoque le lien entre passé et présent : l’histoire permet de comprendre le monde actuel. La séquence qui suit se déroule dans le musée de l’Histoire vivante. Alternativement apparaissent à l’image le musée (extérieur/intérieur), Jacques Duclos assis à un bureau et des gravures. Ce dernier explique que l’histoire ne se répète pas. Un groupe de visiteurs discute des « erreurs du passé » et de la nécessaire réflexion pour ne pas les réitérer. Jacques Duclos évoque ensuite la Commune de Paris (dont on fête le centenaire) : il a découvert son existence une fois ouvrier à Paris et a participé à la première cérémonie d’hommage en 1914 au mur des fédérés.
S’ensuit un retour sur l’histoire du mouvement ouvrier depuis la Révolution française, pris en charge par Jean Bruhat et Jacques Duclos. Ils mettent en avant une progression : 1789 a été une révolution bourgeoise, après laquelle, en raison de l’essor du capitalisme, s’est développé le prolétariat. A partir du XIXe siècle, le mouvement ouvrier s’est constitué et a voulu lutter pour sa propre émancipation. Un long passage est consacré à la Commune de Paris, à l’appui de gravures, de photographies et de plans tournés dans le musée de l’Histoire vivante. Jacques Duclos et Jean Bruhat soulignent l’importance de cet épisode : premier gouvernement ouvrier et socialiste du monde selon Jacques Duclos, la Commune a inspiré Lénine pour préparer la révolution bolchévique. L’absence d’un parti pour conduire le mouvement ouvrier est analysée comme la cause principale de l’échec de la Commune.
Le film s’achève sur des images des commémorations de la Commune et du travail en usine en 1971.
L’Histoire vivante a été commandée à l’occasion du centenaire de l’anniversaire de la Commune par la municipalité de Montreuil. Celle-ci est communiste depuis 1935 : en mars 1971, Marcel Dufriche succède en tant que maire à Antoine Grégoire. Par ailleurs, Jacques Duclos est sénateur communiste de la Seine de 1959 à 1975 et habite Montreuil jusqu’à sa mort (le carrefour de la Croix-de-Chavaux porte aujourd’hui son nom).
Le film permet d’une part de présenter le musée de l’Histoire vivante de Montreuil. Créé en 1937 par l’Association pour l’histoire vivante, sous l’impulsion de Jacques Duclos, Fernand Soupé et Daniel Renoult, le musée est inauguré en 1939, lors du 150e anniversaire de la Révolution française. Sous la direction de l’historien communiste Jean Bruhat, conservateur du musée, sont rassemblées des collections essentiellement consacrées au mouvement ouvrier jusque dans les années 1970 ; le PCF considère alors le musée comme un instrument didactique pour faire connaitre l’histoire ouvrière.
L’Histoire vivante revient d’autre part sur l’histoire du mouvement ouvrier. Elle est retracée par Jacques Duclos et Jean Bruhat, depuis la Révolution française jusqu’à la révolution d’Octobre 1917, selon un point de vue marxiste et léniniste. Tous deux mettent en avant une histoire qui est avant tout celle de la lutte des classes, au cœur de laquelle se trouve le prolétariat depuis le XIXe siècle. Chaque épisode révolutionnaire est interprété comme un nouveau pas vers l’émancipation du prolétariat. La révolution bolchévique fait alors figure d’aboutissement, qui s’inscrit dans un cheminement au long cours.
Réalisé par le collectif Dynadia, L’Histoire vivante a reçu une mention spéciale au festival de Leipzig en 1971.
Réalisation : Dynadia, Jacques Comets, Alix Comte, Bernard Eisenschitz, Jean-André Fieschi, Georges Lendi
Lieux : Montreuil, Paris, Mur des fédérés, cimetière du Père Lachaise
Personnalités : Jacques Duclos, Jean Bruhat, Marcel Dufriche
Cartons : « Il est des pages de son histoire dont la bourgeoisie a honte. Pourtant certaines initiatives tendent à combler cette lacune. Ainsi, la municipalité ouvrière de Montreuil, le musée d’Histoire vivante »
« Montreuil 1971 »
« l’histoire ne se répète pas »
« l’histoire est une progression »
« 1848 »
« la fin d’une illusion »
« la bourgeoisie produit ses propres fossoyeurs »
« la trahison des classes dirigeantes »
« 1871 »
« l’action des masses est déterminante »
« le 1er gouvernement socialiste du monde fut l’œuvre de travailleurs de tous pays »
« l’histoire de toute société est l’histoire des luttes des classes »
« 1971 »
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Archives françaises du film
Après une brève séquence consacrée à la grande opération de rénovation urbaine lancée à la Croix-de-Chavaux à Montreuil et présentée par Marcel Dufriche, l’historien Jean Bruhat évoque le lien entre passé et présent : l’histoire permet de comprendre le monde actuel. La séquence qui suit se déroule dans le musée de l’Histoire vivante. Alternativement apparaissent à l’image le musée (extérieur/intérieur), Jacques Duclos assis à un bureau et des gravures. Ce dernier explique que l’histoire ne se répète pas. Un groupe de visiteurs discute des « erreurs du passé » et de la nécessaire réflexion pour ne pas les réitérer. Jacques Duclos évoque ensuite la Commune de Paris (dont on fête le centenaire) : il a découvert son existence une fois ouvrier à Paris et a participé à la première cérémonie d’hommage en 1914 au mur des fédérés.
S’ensuit un retour sur l’histoire du mouvement ouvrier depuis la Révolution française, pris en charge par Jean Bruhat et Jacques Duclos. Ils mettent en avant une progression : 1789 a été une révolution bourgeoise, après laquelle, en raison de l’essor du capitalisme, s’est développé le prolétariat. A partir du XIXe siècle, le mouvement ouvrier s’est constitué et a voulu lutter pour sa propre émancipation. Un long passage est consacré à la Commune de Paris, à l’appui de gravures, de photographies et de plans tournés dans le musée de l’Histoire vivante. Jacques Duclos et Jean Bruhat soulignent l’importance de cet épisode : premier gouvernement ouvrier et socialiste du monde selon Jacques Duclos, la Commune a inspiré Lénine pour préparer la révolution bolchévique. L’absence d’un parti pour conduire le mouvement ouvrier est analysée comme la cause principale de l’échec de la Commune.
Le film s’achève sur des images des commémorations de la Commune et du travail en usine en 1971.
L’Histoire vivante a été commandée à l’occasion du centenaire de l’anniversaire de la Commune par la municipalité de Montreuil. Celle-ci est communiste depuis 1935 : en mars 1971, Marcel Dufriche succède en tant que maire à Antoine Grégoire. Par ailleurs, Jacques Duclos est sénateur communiste de la Seine de 1959 à 1975 et habite Montreuil jusqu’à sa mort (le carrefour de la Croix-de-Chavaux porte aujourd’hui son nom).
Le film permet d’une part de présenter le musée de l’Histoire vivante de Montreuil. Créé en 1937 par l’Association pour l’histoire vivante, sous l’impulsion de Jacques Duclos, Fernand Soupé et Daniel Renoult, le musée est inauguré en 1939, lors du 150e anniversaire de la Révolution française. Sous la direction de l’historien communiste Jean Bruhat, conservateur du musée, sont rassemblées des collections essentiellement consacrées au mouvement ouvrier jusque dans les années 1970 ; le PCF considère alors le musée comme un instrument didactique pour faire connaitre l’histoire ouvrière.
L’Histoire vivante revient d’autre part sur l’histoire du mouvement ouvrier. Elle est retracée par Jacques Duclos et Jean Bruhat, depuis la Révolution française jusqu’à la révolution d’Octobre 1917, selon un point de vue marxiste et léniniste. Tous deux mettent en avant une histoire qui est avant tout celle de la lutte des classes, au cœur de laquelle se trouve le prolétariat depuis le XIXe siècle. Chaque épisode révolutionnaire est interprété comme un nouveau pas vers l’émancipation du prolétariat. La révolution bolchévique fait alors figure d’aboutissement, qui s’inscrit dans un cheminement au long cours.
Réalisé par le collectif Dynadia, L’Histoire vivante a reçu une mention spéciale au festival de Leipzig en 1971.
Réalisation : Dynadia, Jacques Comets, Alix Comte, Bernard Eisenschitz, Jean-André Fieschi, Georges Lendi
Lieux : Montreuil, Paris, Mur des fédérés, cimetière du Père Lachaise
Personnalités : Jacques Duclos, Jean Bruhat, Marcel Dufriche
Cartons : « Il est des pages de son histoire dont la bourgeoisie a honte. Pourtant certaines initiatives tendent à combler cette lacune. Ainsi, la municipalité ouvrière de Montreuil, le musée d’Histoire vivante »
« Montreuil 1971 »
« l’histoire ne se répète pas »
« l’histoire est une progression »
« 1848 »
« la fin d’une illusion »
« la bourgeoisie produit ses propres fossoyeurs »
« la trahison des classes dirigeantes »
« 1871 »
« l’action des masses est déterminante »
« le 1er gouvernement socialiste du monde fut l’œuvre de travailleurs de tous pays »
« l’histoire de toute société est l’histoire des luttes des classes »
« 1971 »
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Archives françaises du film
Passé/présent ------
A la Croix-de-Chavaux à Montreuil, Marcel Dufriche évoque l’opération de rénovation urbaine en cours. Au milieu des travaux, il annonce qu’une des places s’appellera « Commune de Paris » pour célébrer les 100 ans de la Commune.
Jean Bruhat en situation d’entretien. Il parle du lien entre passé et présent : le passé sert à comprendre le présent. Il cite en exemple, les luttes pour la liberté menées par les ouvriers.
Long travelling latéral dans le jardin du musée d’Histoire vivante. En off, la voix de Jacques Duclos qui raconte la création du musée à l’occasion des 150 ans de la Révolution de 1789.
Mouvement de caméra de l’extérieur vers l’intérieur du bâtiment. Salle d’exposition.
Gravure montrant les philosophes des Lumières.
Mouvements de caméra dans les salles du musée.
Bref plan d’une manifestation célébrant les 100 ans de la Commune.
Duclos attablé à un bureau : il explique que l’analyse des erreurs du passé est très importante pour avancer.
Alternance de plans du Paris de 1971, de gravures et de photographies anciennes.
Dans les salles du musée, un couple de visiteurs regarde les documents présentés dans les vitrines.
Discussion d’un groupe de visiteurs. Une femme estime que des erreurs ont été faites par la classe ouvrière. Celles-ci méritent d’être analysées.
Extrait d’une intervention à la télévision de Jacques Duclos. Il se remémore son instituteur dans les Pyrénées qui lui a appris ce qu’était la Révolution française, mais pas la Commune, qu’il découvre en tant que jeune ouvrier à Paris. En 1914, il a participé à la première cérémonie d’hommage à la Commune.
Quelques images d’une commémoration au Mur des fusillés.
L’histoire est une progression ------
Jean Bruhat affirme que chaque nouvelle révolution est une étape par rapport à la précédente. Il évoque le rôle joué par le prolétariat dès le 19e siècle.
Jacques Duclos rappelle qu’en 1789 la bourgeoisie a fait sa révolution et qu’ensuite elle s’est montrée très suspicieuse envers toute révolution.
Jean Bruhat revient sur la révolution de 1848. Même si les ouvriers ont été « écrasés », « l’illusion de la fraternité des classes a disparu ». Dès lors le prolétariat s’est dissocié de la bourgeoisie.
Jacques Duclos puis Jean Bruhat retracent brièvement les évolutions du capitalisme, et en conséquence du prolétariat, entre 1848 et 1871.
Gravures montrant les usines, les mines et les ouvriers.
la Commune ------
Jacques Duclos revient sur le contexte de 1870 : avec la guerre, le prolétariat prend conscience de « la trahison des classes dirigeantes ». Dès lors, la « défense nationale » devient une cause et la Commune est finalement un mouvement national et socialiste.
Un visiteur évoque l’absence de parti révolutionnaire pendant la Commune.
Gravures.
Jean Bruhat revient sur la Révolution française pour prouver que l’action des masses est déterminante. Au 19e siècle, les masses populaires veulent agir pour elles-mêmes. Photos de barricades.
Jacques Duclos rappelle que la Commune a été le premier gouvernement ouvrier du monde, le premier gouvernement socialiste, et que Lénine s’en est inspiré pour préparer octobre 1917.
Travellings salles du musée.
Jean Bruhat évoque la formation du premier parti ouvrier, 8 ans après la Commune. C’est pour lui une conséquence de la prise de conscience d’un manque d’instance de coordination pendant la Commune.
Images d’une cérémonie de commémoration de la Commune. On entend la voix de Duclos : la Commune a annoncé la victoire du socialisme.
1971 ------
Alternance d’images en noir et blanc d’hommes et de femmes qui travaillent comme ouvriers dans des usines et d’images de manifestations.