FORUM NATIONAL DU PCF À MARSEILLE – MANIFESTATIONS CONTRE LE PLAN JUPPÉ
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- Sous-titreEMISSION "EXPRESSION DIRECTE"
- Réalisateur.ice.sJean-Daniel SIMON
- Année(s)1996 précisément
- Lieu(x)Europe
- Durée00:08:00
- ColorationCouleur
- FormatBétacam SP
- SonSonore
A partir de l'exemple des grandes grèves de 1995, le député européen Francis Wurtz explique les menaces que représente la construction d'une Europe ultralibérale pour les citoyens des différents pays, et le poids que les marchés financiers et la Banque Centrale Européenne risquent d'exercer sur les gouvernements. Il revient également sur le premier Forum National organisé par le PCF à Marseille, dans le but de faire discuter les différentes forces de gauche sur différents sujets, dont l'Europe.
Le document s'ouvre sur des images des grandes manifestations de 1995 contre le plan Juppé, à Paris et dans plusieurs grandes villes : Bordeaux, Rouen, Marseille, Nice (images de la manifestation qui longe la promenade des Anglais). Le commentaire insiste sur la diversité des manifestants : salariés du privé et du public, étudiants, chômeurs, retraités, qui posent la question : "Quelle société allons-nous laisser à nos enfants?" et reprend le slogan qui émerge lors de ces grèves : "Tous ensemble, tous ensemble".
En plateau, Francis Wurtz explique que la politique menée par le gouvernement Juppé est avant tout subordonnée aux impératifs de l'Union Européenne ultralibérale née du Traité de Maastricht. "Liberté totale est accordée aux capitaux de se placer à tout moment là où ça leur rapporte le plus, c'est un véritable encouragement à faire de l'argent pour de l'argent, au détriment de la protection sociale ou des services publics."
Le PCF, soucieux d'engager le débat à gauche, organise à Marseille en janvier 1996 un Forum National, ouvert aux socialistes, écologistes et radicaux. Au son de la chanson de Renaud "C'est quand qu'on va où?", plan rapproché de visages d'anonymes dans le public. Plusieurs intervenants se succèdent au micro : Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS, Catherine Lalumière (députée européenne, membre du Parti radical de gauche), et Robert Hue, secrétaire national du PCF. Tous parlent en faveur d'une Europe sociale, sans pour autant cacher leurs points de désaccord, radicaux et socialistes ne remettant pas en cause le traité de Maastricht sur le fond.
Francis Wurtz dresse un constat alarmiste des risques du passage à une monnaie unique européenne, qui n'est pas une simple mesure technique dans le sillage du Traité de Maastricht : non seulement il y a danger pour l'emploi mais aussi pour la démocratie. Passer à l'euro reviendrait à donner les pleins pouvoirs aux marchés financiers. Demain, ce ne serait plus les Français, ni même leur gouvernement, qui décideraient du budget de la France, ce serait une Banque Centrale Européenne non élue, inaccessible aux citoyens, et les gouvernements futurs nous diraient "On n'y peut plus rien". Les Français doivent pouvoir dire s'ils veulent ou non de ce changement ; le PCF les invite donc à signer une pétition contre la monnaie unique.
L'émission « Expression Directe » est une case de programmation réservée à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti dispose de moyens et d'un budget attribués par l'Etat pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartient en propre. A l'origine, elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF
Le document s'ouvre sur des images des grandes manifestations de 1995 contre le plan Juppé, à Paris et dans plusieurs grandes villes : Bordeaux, Rouen, Marseille, Nice (images de la manifestation qui longe la promenade des Anglais). Le commentaire insiste sur la diversité des manifestants : salariés du privé et du public, étudiants, chômeurs, retraités, qui posent la question : "Quelle société allons-nous laisser à nos enfants?" et reprend le slogan qui émerge lors de ces grèves : "Tous ensemble, tous ensemble".
En plateau, Francis Wurtz explique que la politique menée par le gouvernement Juppé est avant tout subordonnée aux impératifs de l'Union Européenne ultralibérale née du Traité de Maastricht. "Liberté totale est accordée aux capitaux de se placer à tout moment là où ça leur rapporte le plus, c'est un véritable encouragement à faire de l'argent pour de l'argent, au détriment de la protection sociale ou des services publics."
Le PCF, soucieux d'engager le débat à gauche, organise à Marseille en janvier 1996 un Forum National, ouvert aux socialistes, écologistes et radicaux. Au son de la chanson de Renaud "C'est quand qu'on va où?", plan rapproché de visages d'anonymes dans le public. Plusieurs intervenants se succèdent au micro : Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS, Catherine Lalumière (députée européenne, membre du Parti radical de gauche), et Robert Hue, secrétaire national du PCF. Tous parlent en faveur d'une Europe sociale, sans pour autant cacher leurs points de désaccord, radicaux et socialistes ne remettant pas en cause le traité de Maastricht sur le fond.
Francis Wurtz dresse un constat alarmiste des risques du passage à une monnaie unique européenne, qui n'est pas une simple mesure technique dans le sillage du Traité de Maastricht : non seulement il y a danger pour l'emploi mais aussi pour la démocratie. Passer à l'euro reviendrait à donner les pleins pouvoirs aux marchés financiers. Demain, ce ne serait plus les Français, ni même leur gouvernement, qui décideraient du budget de la France, ce serait une Banque Centrale Européenne non élue, inaccessible aux citoyens, et les gouvernements futurs nous diraient "On n'y peut plus rien". Les Français doivent pouvoir dire s'ils veulent ou non de ce changement ; le PCF les invite donc à signer une pétition contre la monnaie unique.
L'émission « Expression Directe » est une case de programmation réservée à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti dispose de moyens et d'un budget attribués par l'Etat pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartient en propre. A l'origine, elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF