FÊTE DE L'HUMANITÉ 1970
© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
En savoir plus
En savoir plus
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1970 précisément
- Lieu(x)Vincennes (94)
- Durée00:05:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
La fête de l’Humanité 1970, qui se tient les 12 et 13 septembre au Bois de Vincennes sur la Pelouse de Reuilly, est marquée par trois événements, nationaux et internationaux. Tout d’abord, elle célèbre le 50e anniversaire de la création du Parti communiste français (PCF) en 1920. Elle s’inscrit également dans le contexte politique de l’époque en se positionnant dès septembre dans la campagne pour les élections municipales de mars 1971. Enfin, l’aspect international est souligné par la solidarité aux peuples d’Indochine et l’opposition du PCF à la guerre du Vietnam.
Ce film est construit comme un reportage montrant les différentes facettes de la fête de l’Humanité. Événement politique mais aussi festif, la fête rassemble bien au-delà des seuls militants du Parti communiste français (dix fois plus de non communistes sur la fête que de membres du parti, estime un militant interviewé au sujet de la fréquentation). On y vient en famille, entre amis, avec son chien. La fête a un caractère familial comme en témoignent la présence d’attractions pour les petits (manèges de toutes sortes) et pour les plus grands (parties d’échecs, loteries, corrida). C’est aussi un lieu où, pendant deux jours, il est possible d’assister à des manifestations culturelles : exposition de dessins de Picasso, concert de musique classique en journée (orchestre symphonique en plein air) ou bien concert de rock endiablé en fin de soirée (la fête de l’Humanité de 1970 a ainsi accueilli le groupe Pink Floyd !) Le caractère festif de la fête est souligné à plusieurs reprises par des plans sur les différents types de restauration proposés tout au long des deux journées : chacun peut y trouver son bonheur culinaire, du traditionnel merguez-frites aux plats plus gastronomiques (coq au vin, couscous…) préparés sur place par les militants. Mais si la fête contente un large public désireux de se détendre, elle n’en est pas moins un moment politique fort où l’on vient pour y écouter le discours du secrétaire général Georges Marchais. Elle est aussi un espace où l’on adhère au PCF, comme en témoignent les plans sur les nombreuses adhésions effectuées lors de ces deux journées.
Le film s’ouvre sur la fin de la fête (plans de stands vides, d’allées et d’esplanade désertes) puis revient sur tout ce qui s’est passé pendant les deux jours. Composé de plusieurs plans de quelques secondes présentant l’ambiance de la fête et ses différents aspects (familial, politique, culturel…), le film alterne plans fixes (sur des banderoles, des pancartes) et plans en mouvement (des attractions, de la foule qui déambule dans les allées). L’implication des militants, qui campent sur place malgré le froid et affrontent la pluie, s’occupent de la restauration et tiennent les stands, est soulignée à plusieurs reprises tout au long du film. Une séquence non négligeable présente une partie du discours de Georges Marchais, concernant les élections municipales qui se tiendront en mars 1971.
Réalisation : Anonyme
Personnalité : Georges Marchais, Picasso, Servan-Schreiber (cité par G. Marchais)
Lieux : Pelouse de Reuilly, Bois de Vincennes
Musique : L’Hymne à la Joie
Mots-clés : L'Humanité (fête de), Parti communiste français, Indochine, élections municipales, UDR
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
Ce film est construit comme un reportage montrant les différentes facettes de la fête de l’Humanité. Événement politique mais aussi festif, la fête rassemble bien au-delà des seuls militants du Parti communiste français (dix fois plus de non communistes sur la fête que de membres du parti, estime un militant interviewé au sujet de la fréquentation). On y vient en famille, entre amis, avec son chien. La fête a un caractère familial comme en témoignent la présence d’attractions pour les petits (manèges de toutes sortes) et pour les plus grands (parties d’échecs, loteries, corrida). C’est aussi un lieu où, pendant deux jours, il est possible d’assister à des manifestations culturelles : exposition de dessins de Picasso, concert de musique classique en journée (orchestre symphonique en plein air) ou bien concert de rock endiablé en fin de soirée (la fête de l’Humanité de 1970 a ainsi accueilli le groupe Pink Floyd !) Le caractère festif de la fête est souligné à plusieurs reprises par des plans sur les différents types de restauration proposés tout au long des deux journées : chacun peut y trouver son bonheur culinaire, du traditionnel merguez-frites aux plats plus gastronomiques (coq au vin, couscous…) préparés sur place par les militants. Mais si la fête contente un large public désireux de se détendre, elle n’en est pas moins un moment politique fort où l’on vient pour y écouter le discours du secrétaire général Georges Marchais. Elle est aussi un espace où l’on adhère au PCF, comme en témoignent les plans sur les nombreuses adhésions effectuées lors de ces deux journées.
Le film s’ouvre sur la fin de la fête (plans de stands vides, d’allées et d’esplanade désertes) puis revient sur tout ce qui s’est passé pendant les deux jours. Composé de plusieurs plans de quelques secondes présentant l’ambiance de la fête et ses différents aspects (familial, politique, culturel…), le film alterne plans fixes (sur des banderoles, des pancartes) et plans en mouvement (des attractions, de la foule qui déambule dans les allées). L’implication des militants, qui campent sur place malgré le froid et affrontent la pluie, s’occupent de la restauration et tiennent les stands, est soulignée à plusieurs reprises tout au long du film. Une séquence non négligeable présente une partie du discours de Georges Marchais, concernant les élections municipales qui se tiendront en mars 1971.
Réalisation : Anonyme
Personnalité : Georges Marchais, Picasso, Servan-Schreiber (cité par G. Marchais)
Lieux : Pelouse de Reuilly, Bois de Vincennes
Musique : L’Hymne à la Joie
Mots-clés : L'Humanité (fête de), Parti communiste français, Indochine, élections municipales, UDR
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
Zoom arrière sur l’esplanade devant l’estrade où se tenaient les discours (plan sur les feuilles mortes et les papiers qui jonchent la pelouse désormais vide).
Plan du stand du Vietnam : banderole avec le portrait d’Hô Chi Minh).
Plan du stand de Bagneux et de la banderole “Vive le 50e anniversaire du Parti communiste français avec les communistes”. Le camion poubelle passe devant le stand.
Vue de l’espace camping (tentes).
Plan des militants debout enveloppés dans des couvertures (il semble faire très froid).
En fond sonore, on entend l’orchestre symphonique qui s’accorde.
Plan de l’orchestre symphonique (violons) puis de la chorale située derrière lui qui entonne "L’Hymne à la Joie".
Pancarte : “Ici on adhère au Parti communiste français”.
Voix off masculine qui commente un jeu “Voilà le 4 fait des malheurs. Il reste pour le 3 et le 1. Le 1 ça y est, le 1 a gagné. Le 1 tu viens me voir. Les autres candidats malheureusement les résultats ne sont pas suffisamment [...]”.
Bref aperçu du stand de Villejuif.
Plan des montagnes russes.
Plusieurs plans de la foule qui marche dans les allées de la fête.
Plan de la foule sur l’esplanade qui écoute le discours. Au fond, trois banderoles “Parti communiste français”, “1920-1970” et “Parti démocratique et révolutionnaire”.
Gros plans sur les plaques “Avenue Lénine”, “Avenue F. Engels” et “Place Karl Marx”.
Banderole “Fédération du Loir et Cher”.
Zoom avant sur la pancarte “1 + 1 + 1 = 3” Triple la chance”.
Panneau “Ici porchetta sandwich 3 F 00 frittes (sic !)”. Gros plan sur les mains d’un militant qui prépare un sandwich. Partie d’échecs. Gros plan d’une flaque d’eau.
Travelling sur le stand du SNIAS [Société nationale industrielle aérospatiale] Châtillon et sur la banderole “Solidarité active avec les peuples d’Indochine. Pour hâter l’avènement du socialisme rejoignez les rangs du Parti communiste français”.
Voix off masculine qui commente une attraction : “[...] ils sont dans la fusée. Dans quelques instants, les instructions pour le démarrage [...] Celui qui réalisera le mieux toutes les instructions sera nommé commandant de bord de la fusée [...]”.
Gros plan sur un chien tenu dans les bras de son maître.
Plan sur la foule en capuche ou avec un parapluie qui déambule dans les allées.
Gros plan sur des merguez qui cuisent au barbecue.
Vue de l’espace d’exposition, des dessins qui y sont exposés et des personnes qui les regardent. Bref plan sur Picasso.
Plan sur une attraction (navettes volantes).
Gros plan sur un homme en sombrero, de dos, qui déambule dans les allées.
Affichette du Restaurant d’Aubervilliers : “Nos spécialités : le coq au vin, le couscous, calamar à l’armoricaine”.
Panneau géant “Solidarité avec les peuples d’Indochine”.
Bruit de foule en fond.
Plan de la foule qui déambule dans les allées (on aperçoit le stand de Villejuif sur la droite, comme sur un plan précédent, vers 00:00:51).
Plan du stand “Centre informatique”.
Scène de corrida.
Plan sur un taureau (ou une vachette ?) qui entre dans l’arène.
Spectateurs qui applaudissent depuis les gradins.
Musique de fanfare en fond.
Plan sur le toréador et le taureau dans l’arène puis sur le toréador qui discute dans les gradins avec des spectateurs.
Plan sur un stand de vente de chapeaux de toutes formes.
Zoom arrière sur l’attraction fusée.
Plan rapproché d’enfants qui sourient et regardent en l’air (vers les attractions).
En fond sonore, bruit d’un roulement de tambour.
Plan sur la façade de l’Agence centrale de publicité.
Foule qui déambule dans les allées.
Plan sur la foule qui déambule.
Voix féminine qui dit “Allo, allo”.
Bruits de foule.
Gros plan sur la vignette de la fête, sur laquelle une flèche a été superposée.
Gros plan sur le visage de quelques militants parmi la foule qui écoute le discours.
Voix off masculine “Ici Roger [Coulet]. À vous Paris”.
Plusieurs militants et militantes attablés sous le stand d'Ivry, discutent de la vente de la vignette et rigolent.
Le réalisateur (que l’on ne voit pas) interviewe l’un d’entre eux qui dit : “Nous sommes favorisés par le fait que nous sommes à deux kilomètres”.
Question du réalisateur : “Est-ce que vous avez une estimation dans le nombre total qui est fabuleux de gens qui viennent à la fête de l’Humanité, dans la proportion de membres du parti et de gens qui n’en sont pas ?”.
L’homme répond que “ça fait à peu près dix fois plus de participants que de membres du parti”.
Pas de son.
Zoom arrière sur un stand de restauration vide. Au fond, bannière : “Municipales de 1971 Confiance accrue aux communistes Pour l’union, le progrès social, la démocratie”.
Gros plan sur un tableau noir où est inscrit à la craie “Année 69/70 ont adhéré à la jeunesse communiste ici 11 jeunes”.
Discours de Georges Marchais
Plan de la foule (visages) qui écoute le discours.
Plan poitrine de Georges Marchais à la tribune qui s’exprime sur les élections municipales à venir [en 1971] : “Première consultation de tout le pays depuis les élections présidentielles, les municipales vont revêtir une grande importance politique. L’UDR et ses satellites veulent étendre leur mainmise sur les municipalités afin de les transformer en auxiliaires de la politique antisociale et antidémocratique du pouvoir. Servan-Schreiber et ses soutiens entendent se servir des élections municipales comme d’un tremplin pour leur opération au service du grand capital. Il s’agit de faire échec à l’une et à l’autre de ces entreprises. Pour cela il faut faire des élections municipales un grand succès du Parti communiste français.”
Groupe de musique : (probablement The Voices of East Harlem).
Plan sur le batteur à coupe afro puis sur les danseurs présents sur le devant de la scène.