FÊTE DE L'HUMANITÉ 1945
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- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1945 précisément
- Lieu(x)Vincennes (94)
- Durée00:14:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
- CollectionCINÉ-FRANCE
La Fête de L'Humanité, le 2 septembre 1945, à Vincennes. Après une rapide évocation de deux fêtes antérieures (Les Quatre Cèdres, 1934 : 50 000 personnes, Les Trente Marronnier, 1938: 300 000 personnes), ce film retrace les principaux épisodes de la fête de 1945, de l'arrivée de la foule par métro ou en cars réquisitionnés par les localités de la banlieue parisienne jusqu'au feu d'artifice.
Plans et séquences sur les campeurs, les stands (U.F.F, A.R.A.C., U.J.F.F., Ménagerie antifasciste, C.D.H, La Famille Nouvelle...), les activités sportives (match de foot, course de vélo derrière moto), les loisirs (pique-niques, baignades, tours en barque sur le lac Daumesnil) et les spectacles de la scène centrale (danses et ballets, son et lumière sur l'Occupation et la Résistance reproduisant entre autre le déraillement d'un train). La foule est estimée à un million de personnes.
Marcel Cachin évoque « les cinq années d'interdiction de L'Humanité, et Maurice Thorez remet la carte du « millionième adhérent » « au camarade Pruvost », mineur de Bruay-en-Artois. Dans son allocution, le secrétaire général du parti communiste regrette que le Parti socialiste ait refusé « l'unité organique, l'unité d'action, s'oppose au référendum et au mode de scrutin inspiré par les trusts, refuse les projets de « démocratie autoritaire » et, enfin, soutient la C.G.T..
Un immense drapeau tricolore est planté au milieu de la Fête, quelques airs de La Marseillaise, interprétés par l'Harmonie d'Hénin-Liétard, accompagnent la première apparition de Maurice Thorez dans la foule.
Valorisation de la corporation des mineurs (qui déjouent toute les « tentatives de sabotage, augmentent sans cesse leur production »).
Sur la scène centrale, parmi les autres drapeaux des puissances alliés, présence d'un drapeau américain.
Première Fête de l'Humanité après la Libération, ce très vaste rassemblement témoigne de la popularité et de la puissance du P.C.F. après guerre qui s'inscrit dans la Bataille de la production.
Générique : « Ciné France présente.. »
Musique : Jean Wiener (Le petit Quinquin sur l'arrivée de l'Harmonie d'Hénin-Liétard, La Marseillaise sur l'arrivée de Thorez)
Montage : Charlie Bretonnèche
Commentaire dit par Pierre Asso.
Enregistré à Pathé Cinéma
Lieux et monuments : Vincennes, Paris (siège du P.C.F., boulevard Lafayette).
Intervenants : Marcel Cachin et Maurice Thorez
Personnalités : Marcel Cachin, Maurice Thorez, Jacques Duclos, Georges Cogniot, Gaston Monmousseau, Benoît Frachon, Étienne Fajon, etc
Lieux de consultation : Ciné-Archives, CNC Patrimoine, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis.
Plans et séquences sur les campeurs, les stands (U.F.F, A.R.A.C., U.J.F.F., Ménagerie antifasciste, C.D.H, La Famille Nouvelle...), les activités sportives (match de foot, course de vélo derrière moto), les loisirs (pique-niques, baignades, tours en barque sur le lac Daumesnil) et les spectacles de la scène centrale (danses et ballets, son et lumière sur l'Occupation et la Résistance reproduisant entre autre le déraillement d'un train). La foule est estimée à un million de personnes.
Marcel Cachin évoque « les cinq années d'interdiction de L'Humanité, et Maurice Thorez remet la carte du « millionième adhérent » « au camarade Pruvost », mineur de Bruay-en-Artois. Dans son allocution, le secrétaire général du parti communiste regrette que le Parti socialiste ait refusé « l'unité organique, l'unité d'action, s'oppose au référendum et au mode de scrutin inspiré par les trusts, refuse les projets de « démocratie autoritaire » et, enfin, soutient la C.G.T..
Un immense drapeau tricolore est planté au milieu de la Fête, quelques airs de La Marseillaise, interprétés par l'Harmonie d'Hénin-Liétard, accompagnent la première apparition de Maurice Thorez dans la foule.
Valorisation de la corporation des mineurs (qui déjouent toute les « tentatives de sabotage, augmentent sans cesse leur production »).
Sur la scène centrale, parmi les autres drapeaux des puissances alliés, présence d'un drapeau américain.
Première Fête de l'Humanité après la Libération, ce très vaste rassemblement témoigne de la popularité et de la puissance du P.C.F. après guerre qui s'inscrit dans la Bataille de la production.
Générique : « Ciné France présente.. »
Musique : Jean Wiener (Le petit Quinquin sur l'arrivée de l'Harmonie d'Hénin-Liétard, La Marseillaise sur l'arrivée de Thorez)
Montage : Charlie Bretonnèche
Commentaire dit par Pierre Asso.
Enregistré à Pathé Cinéma
Lieux et monuments : Vincennes, Paris (siège du P.C.F., boulevard Lafayette).
Intervenants : Marcel Cachin et Maurice Thorez
Personnalités : Marcel Cachin, Maurice Thorez, Jacques Duclos, Georges Cogniot, Gaston Monmousseau, Benoît Frachon, Étienne Fajon, etc
Lieux de consultation : Ciné-Archives, CNC Patrimoine, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis.
1. La foule, les stands
Générique sur fond noir et ambiance musicale, instrumentale. Titre : Fête de l'Humanité / Vincennes, 2 septembre 1945.
Générique sur fond noir et ambiance musicale, instrumentale. Titre : Fête de l'Humanité / Vincennes, 2 septembre 1945.
Plan d'ensemble d'une façade du siège parisien du comité central du P.C.F. - rue Lafayette (à vérifier) ouvre une courte rétrospective de l'histoire des fêtes. Le commentaire indique que la fête n'a pu être organisée durant les cinq années d'occupation allemande tandis qu'apparaissent en surimpression les noms des lieux et le nombre participants aux fêtes antérieures à la guerre : Les 4 cèdres. 1934. 50 000 personnes/ Les 30 marronniers. 1938. 300 000/Vincennes. 1945. 1 million.
Vue aérienne d'une foule compacte rassemblée au bois de Vincennes, dit la voix off, par "le premier parti de France".
Gros plan sur le drapeau tricolore flottant au vent d'un mât symbolisant le cœur de la fête.
Arrivée des premiers participants : un homme porte un sac de pains, d'autres tirent un charrette. Un homme en costume et chapeau tient la main de deux enfants en robe blanche. Des campeurs assis près de leurs tentes.
Une foule sort du métro porte de Vincennes. "ce n'est pas la foule pressée et soucieuse de la semaine qui débouche du métro mais des visages riant et plein d'entrain" dit le commentaire.
Plan d'ensemble d'un groupe précédé d'un porteur de drapeau puis plan rapproché sur des individus descendant d'un camion "dans les localités de banlieue des cars et camions ont été réquisitionnés (...) pour assurer des navettes..." précise la voix off.
Arrivée d'une fanfare que le commentaire appelle la "société de bigophone".
Entrée de la fête symbolisé par "un portique d'honneur" portant l'inscription "fête de l'humanité". La caméra et le commentaire décrit le site "un cadre magnifique". Un banderole traverse l'espace, appelant à l'unité "réaliser l'unité c'est vaincre la réaction". Plan rapproché sur la foule empruntant "l'allée d'honneur". Contre plongée sur le mât central et son immense drapeau.
Allée bordée de stands. Stand de l'U.F.F. Le sigle de l'union des femmes françaises s'inscrit sur un socle aux formes de la France.
Immense panneau "vivre". Plan rapproché sur le stand de l'U.J.R.F et à gauche cadre, d'une colonnes portant divers drapeaux. Nouveau panneau indiquant cette fois le mot "vaincre". Plan rapproché sur la façade du stand de l'A.R.A.C.
Alors que la voix off, accompagnée d'images illustratives explique qu'il y a affluence dans les stands, que "des délégations sont venues de toute la France", la caméra montre un plan d'ensemble du stand de L'Humanité "seul capable de réaliser un rassemblement d'une telle ampleur".
Arrivée de l'harmonie des mineurs d'Hénin-Liétard applaudie par "les parisiens reconnaissants à ceux qui déjouant toutes les tentatives de sabotage augmentent sans cesse leur production". Plan rapproché sur les mineurs en tenue et trieuses de charbon.
Plan d'ensemble et plan rapproché sur les stands "qui font déjà recette", dont un jeu de "chamboule-tout".
Maurice Thorez et Georges Cogniot pénètrent dans la fête accueillis par l'harmonie des mineurs interprétant la Marseillaise.
Gros plan sur Marcel Cachin. Contre plongée sur la tribune.
Panorama sur la foule puis plan d'ensemble et plan rapproché de spectateurs assistant à un match de football.
Plan d'ensemble sur un pique-nique géant. Banderole signalant le stand de "la famille nouvelle" ou sont vendus sandwichs et vin.
Plan rapproché sur la foule dont la voix off décrit l'immensité "c'est à peine si l'on peut se déplacer en enjambant les spectateurs". Une vue aérienne de la clairière annonce le spectacle qui "bientôt va se dérouler sur la scène centrale".
Maurice Thorez, Jacques Duclos et Marcel Cachin prennent place à la "tribune d'honneur".
Plan d'ensemble de la foule qui s'apprête à assister au spectacle inédit "ombre et lumière", une allégorie autour de l'occupation nazie et de la résistance. Plan rapproché de la scène.
Maurice Thorez et les membres du comité central prennent place sur la scène. Plan rapproché sur Marcel Cachin et Auguste Gillot.
2. Les discours, spectacle et sport
Discours synchro de Marcel Cachin en alternance avec du off sur des plans d'ensemble de la foule : "Notre parti et notre journal ont souvent subi la persécution pour avoir dit la vérité au peuple de Paris et au peuple de France. Il faut dire - car c'est la vérité élémentaire et indéniable - sur les sols verdoyants avant la guerre, ils furent à la pointe du combat pour libérer la nation et ils se présentent aujourd'hui comme les meilleurs artisans de la reconstruction de la France détruite, comme les pionniers de la renaissance par le travail. Plan rapproché de la tribune où l'on aperçoit notamment Auguste Gillot, Benoît Frachon.
Discours synchro de Marcel Cachin en alternance avec du off sur des plans d'ensemble de la foule : "Notre parti et notre journal ont souvent subi la persécution pour avoir dit la vérité au peuple de Paris et au peuple de France. Il faut dire - car c'est la vérité élémentaire et indéniable - sur les sols verdoyants avant la guerre, ils furent à la pointe du combat pour libérer la nation et ils se présentent aujourd'hui comme les meilleurs artisans de la reconstruction de la France détruite, comme les pionniers de la renaissance par le travail. Plan rapproché de la tribune où l'on aperçoit notamment Auguste Gillot, Benoît Frachon.
Maurice Thorez de la tribune remet la carte du P.C.F. au millionième adhérent. Discours synchro du dirigeant :"En cette fête magnifique de l'Humanité, au nom du comité central, j'ai la joie immense et la grande fierté de remettre au camarade Prouvost, un mineur de Bruay en Artois la carte du millionième adhérent du Parti Communiste Français".
La voix off, indique que Maurice Thorez va retracer la politique du parti. Le discours synchro reprend après un plan d'ensemble du premier rang de la foule, levant le poing :"Il est bien regrettable que le congrès socialiste ait repoussé nos propositions d'unité organique et nos propositions tendant à l'unité d'action. Nous ne pouvons croire que le dernier mot ait été dit par le congrès socialiste. Ce serait un malheur pour la classe ouvrière, pour la république, pour la France. Mais il faut dire que les conditions mêmes de la prochaine consultation électorale éveillent les inquiétudes bien légitimes dans le peuple. Le référendum que le gouvernement provisoire a maintenu malgré la volonté très clairement exprimée par le peuple, aux élections municipales, aux états généraux et par les votes répétés à l'assemblée consultative ; ce référendum et ce qui en est inséparable, ce moque du scrutin réactionnaire inspiré par les trusts et qui tend à fausser la représentation du pays. Ne sont-ils pas une menace redoublée pour la vie de la démocratie en France ?. Nous craignons de voir notre pays s'engager dans les voies de ce que l'on nous a présenté comme une démocratie autoritaire, comme une synthèse de liberté et d'autorité. Certains disaient même, écrivaient même comme une synthèse de ce qu'il y a de bon dans l'économie libérale et de ce qu'il pouvait y avoir de bon dans les systèmes totalitaires. Nous affirmons, nous communistes, nous républicains, qu'il n'y avait rien de bon dans les systèmes de Hitler, dans les systèmes de Mussolini. Il n'y a rien de bon dans le fascisme. Nous ne devons pas opérer, on ne sait quelle synthèse entre le fascisme et la démocratie. Il faut liquider le fascisme si nous voulons servir la démocratie.
A gauche, bord cadre : Florimond Bonte (lunettes),
Plan rapproché sur François Billoux, Gaston Monmousseau, Benoît Frachon, Marcel Cachin et Jacques Duclos. Poursuite du discours en off : "Nous obtiendrons notre part de suffrages, notre part d'élus et, toutes ensemble les gauches auront une majorité. D'où la nécessité de l'union à tout prix. De cette union des républicains dont la C.G.T. a pris l'initiative. Ai-je besoin de vous dire, cher Camarade, que le parti communiste soutiendra l'initiative de la C.G.T. de toutes ses forces, de toute sa vigueur. Nous appelons tous les communistes, nous appelons tous les travailleurs, tous les républicains, tous les français, toutes les françaises à l'union afin de triompher de toutes les difficultés, afin de déjouer les plans de la réaction, afin d'obtenir l'élection d'une constituante souveraine qui fixera le régime futur de notre pays, afin de faire ensemble une France libre, forte et heureuse. Vive le parti communiste français. Vive la France. Vive la République !
Plan d'ensemble de la foule tandis que la voix off, note que "la fête continue".
Gros plan puis plan d'ensemble sur une danseuse et un ballet présenté sur la scène centrale puis une nouvelle fois le commentaire et la caméra s'attardent sur la foule.
Divers plans d'une épreuve de cyclisme, course derrière motos sur le vélodrome municipal.
Divers plans de baignades et promenades en barque sur le lac Daumesnil.
Sur des plans rapprochés de groupes assis parterre, jouant aux cartes ou simplement discutant, la voix off évoque la fin d'après-midi et la perspective du retour.
Plan d'ensemble de la scène centrale lors d'un spectacle de danse présenté en nocturne.
Sur des images du feu d'artifice le commentaire se fait lyrique pour évoquer la situation du journal l'Humanité au cours des cinq ans de guerre qui "après cinq ans d'interdiction, de persécution, de clandestinité s'est relevé plus fort et plus glorieux. (coupure cut). Carton FIN.