ESPOIR AU PRÉSENT (L’)
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- Réalisateur.ice.sBernard STORA
- Année(s)1981 précisément
- Durée00:28:00
- ColorationCouleur
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
L'Espoir au présent retrace la campagne électorale pour la Présidentielle menée par Georges Marchais en 1981. C'est un véritable tour de France qui est réalisé : le candidat communiste passe par Billancourt, Le Mans, Brive, Troyes, le Bourget et Reims. C'est à chaque fois l'occasion, lors de meetings de présenter les principaux aspects du programme communiste.
À Billancourt, Georges Marchais explique qu'il est « le candidat à l'élection présidentielle pour mener le combat du changement » ; il rappelle qu'« il ne se gagnera qu'avec la classe ouvrière au premier rang aujourd'hui dans les luttes et demain dans les responsabilités ». Marchais se définit comme « le candidat anti-Giscard » parce que « Giscard d'Estaing, c'est l'ennemi numéro 1 de la classe ouvrière, de la démocratie, du progrès de la France ».
À Reims, Marchais déclare que « la priorité des priorités » c'est « éliminer le chômage ». Il souligne que le travail est un droit et s'insurge contre toutes es formes d'emploi précaire.
L'opposition entre patrons et ouvriers est mise en avant à Brive.
Puis, devant un auditoire féminin à Troyes, Marchais insiste sur le rôle des femmes dans la lutte.
Au Bourget, lors du meeting qui rassemble 40 000 personnes, Le PS est fortement critiqué : c'est un parti qui « a reculé devant le changement et préféré le compromis avec l'ennemi de classe » ; par opposition, le PCF est « le parti de la Justice » « le défenseur (...) des libertés ; des droits », « le parti de paix », « le parti du socialisme ».
Enfin, à Reims, Marchais évoque « une société qui a fait son temps » et fait d'une France du plein emploi « le défi économique et social » lancé à Giscard. Il expose les autres objectifs poursuivis : revalorisation des salaires, taxation des plus riches, réforme de la scolarité... Il s'agit de mettre en valeur les « énormes atouts de la France ». Pour ce faire Marchais exhorte à « produire français », à privilégier l'indépendance nationale en matière de relations internationales et à réaliser de grandes réformes économiques via la nationalisation. Il s'engage à mener la campagne « avec la plus grande vigueur » et rappelle que rien n'est joué pour le deuxième tout au sens où « ce sont les électrices et les électeurs qui vont décider ».
En 1981, le PCF présente son propre candidat à la Présidentielle, contrairement à l'élection de 1974 où la Gauche s'était unie autour de la candidature de François Mitterrand. L'Union de la Gauche et du Programme Commun ont volé en éclat en 1977 ; pour le PCF, c'est la fin d'une phase d'aggiornamento et le retour à une certaine « orthodoxie ». Georges Marchais axe sa campagne sur son opposition à Giscard et dénonce les convergences existant entre lui et François Mitterrand. Il n'obtient que 15,3% des voix à l'issue du premier tour, ce qui le place en quatrième position. C'est pour le PCF, un recul « historique » ; c'est le plus mauvais résultat électoral depuis la Libération. Pour le deuxième tour, les Communistes soutiennent finalement François Mitterrand.
L'Espoir au présent est un « film de campagne », du point de vue des Communistes, à deux titres. C'est tout d'abord un film qui suit et retrace la campagne électorale de Georges Marchais au travers de ses pérégrinations en France. Par ailleurs, le film est aussi un support à la campagne au sens où il présente les points clé du programme présenté par Georges Marchais au nom du PCF. On peut remarquer l'insistance sur le rôle central des ouvriers dans les changements souhaités ainsi que le biais « nationaliste » en ce qui concerne les propositions économiques. Finalement, le programme défendu par Marchais suscite une certaine contestation en interne et ne séduit pas vraiment à l'extérieur comme le confirment les résultats électoraux décevants du candidat communiste.
L'espoir au présent est réalisé par une équipe de cinéastes qui suit Georges Marchais au cours de sa campagne.
Production : PCF
Réalisation : Bernard Stora, Christiane Lack, Christian Guillouet, François Plagades, Bernard Rochut, Dominique Levert, Auguste Galli, Thierry ..., Monique Calisti
Musique : Sergio Ortega
Lieux : Billancourt, Le Mans, Brive, Troyes, Le Bourget, Reims
Événements : élections présidentielles
MOTS CLÉ
France, Billancourt, Le Mans, Brive, Troyes, Le Bourget, Reims
Georges Marchais
PCF, élection, Présidentielle
Meeting, rassemblement, campagne
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images, BNF