VITRY, CITÉ LABORIEUSE
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- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1947 précisément
- Lieu(x)Vitry-sur-Seine (94)
- Durée00:14:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
Présentation de la politique de la ville de Vitry avant les élections municipales de l'automne 1947. Après le rappel des sacrifices consentis par les Vitriotes et leurs élus durant la seconde guerre mondiale - « l'appel du 10 juillet » est présenté comme l'acte fondateur de la Résistance-, "Vitry, cité laborieuse" expose avec fierté le bilan de la politique municipale, majoritairement tournée vers la jeunesse. De nombreuses réalisations sont ainsi mises en exergue : patronage laïque (camping, rondes et jeux), logement, groupes scolaires, nouvelles lignes d'autobus, réfection des voies, développement du marché (régie municipale), dispensaire, maison de l'enfance, cantine scolaire, garderies, plage municipale, colonie de vacances à Saint-Georges-Didonne (près Royan)...
Sont également valorisés le travail des équipes de l'Union Syndicale du Bâtiment, celui de l'U.F.F, et les rôles de Lucien Français, maire de la ville, et de Maurice Thorez, député. Après des plans d'enfants courant vers la mer le commentaire appelle à voter pour la municipalité (« tous, vous voterez pour la liste d'Union Républicaine et Résistante et des défense des intérêts communaux »).
"Vitry, cité laborieuse" dresse avec précision un bilan laudatif d'une place forte du communisme municipal, en banlieue parisienne et durant l'après-guerre. Comme les autres films municipaux de la même période -ils sont tous construits sur le même modèle-, le film signale également l'importance des élections municipales d'octobre 1947.
Générique : Réalisé par une équipe de techniciens communistes
Lieux et monuments : Vitry (dont les ateliers SNCF et la centrale électrique Arrighi), Saint-Georges-Didonne (Hôtel Miramar transformé en colonie de vacances).
Personnalités : Lucien Français, Maurice Thorez.
Lieux, événements et personnes citées : 10 juillet 1940 (appel de Duclos et Thorez), 10 août 1944 (grève des cheminots de Vitry), 1er novembre 1944 (explosion d'un train de munitions), 19 avril 1945 (élection de Lucien Français) ; Désiré Granet (« Militant syndical fusillé à Chateaubriand »), André Visart (mort à Matahausen), Charles Héler (fusillé), Raymond Jeannot (25 ans, fusillé), Eli Gras (chef régional F.T.P), Roger Rouxel (18 ans, fusillé), Paul Séssac (22 ans, mort à Dachau), Jean Bécaud (16 ans, fusillé), Georges Ruet (19 ans, fusillé), Daniel Germa (19 ans, mort à Auschwitz), Marie Ténaz, Jean Landureau, Louis Marchandise (fusillé), Paul Armangeot (président du Comité de Libération de Vitry), Robert Poirier, Marcel Laurent, Eugénie Laurent (mort à Ravenbrück), Marcel Garnier (fusillé), Pierre Chauffard (mort à Auschwitz).
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images.
Sont également valorisés le travail des équipes de l'Union Syndicale du Bâtiment, celui de l'U.F.F, et les rôles de Lucien Français, maire de la ville, et de Maurice Thorez, député. Après des plans d'enfants courant vers la mer le commentaire appelle à voter pour la municipalité (« tous, vous voterez pour la liste d'Union Républicaine et Résistante et des défense des intérêts communaux »).
"Vitry, cité laborieuse" dresse avec précision un bilan laudatif d'une place forte du communisme municipal, en banlieue parisienne et durant l'après-guerre. Comme les autres films municipaux de la même période -ils sont tous construits sur le même modèle-, le film signale également l'importance des élections municipales d'octobre 1947.
Générique : Réalisé par une équipe de techniciens communistes
Lieux et monuments : Vitry (dont les ateliers SNCF et la centrale électrique Arrighi), Saint-Georges-Didonne (Hôtel Miramar transformé en colonie de vacances).
Personnalités : Lucien Français, Maurice Thorez.
Lieux, événements et personnes citées : 10 juillet 1940 (appel de Duclos et Thorez), 10 août 1944 (grève des cheminots de Vitry), 1er novembre 1944 (explosion d'un train de munitions), 19 avril 1945 (élection de Lucien Français) ; Désiré Granet (« Militant syndical fusillé à Chateaubriand »), André Visart (mort à Matahausen), Charles Héler (fusillé), Raymond Jeannot (25 ans, fusillé), Eli Gras (chef régional F.T.P), Roger Rouxel (18 ans, fusillé), Paul Séssac (22 ans, mort à Dachau), Jean Bécaud (16 ans, fusillé), Georges Ruet (19 ans, fusillé), Daniel Germa (19 ans, mort à Auschwitz), Marie Ténaz, Jean Landureau, Louis Marchandise (fusillé), Paul Armangeot (président du Comité de Libération de Vitry), Robert Poirier, Marcel Laurent, Eugénie Laurent (mort à Ravenbrück), Marcel Garnier (fusillé), Pierre Chauffard (mort à Auschwitz).
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images.
1. Déportés et fusillés :
Court générique indiquant que le film a été réalisé par une "équipe de techniciens communistes". Plan fixe sur l'emblème de la ville, en gros plan.
Plan d'ensemble de la ville vu d'une colline. Une voix offre présente la cité "46 000 habitants" et ajoute que "Vitry a connu la répression des ennemis du peuple".
Plan fixe sur le visage d'un déporté puis sur un mur blanc. Le commentaire indique que "répondant à l'appel lancé de 10 juillet 1940, sur le sol de la patrie par Maurice Thorez et Jacques Duclos, des hommes lucides et courageux organisèrent la lutte". Banc-titre d'une affiche consacrant les "héros de la résistance, enfants de Vitry".
La voix off cite alors qu'apparaissent leurs portraits, Désiré Granet (?) - fusillé à Châteaubriant ; André Visage, mort à ; Charles Heller, fusillé ; Raymond Jeannot, 25 ans fusillé ; Eli Gras, chef régional des F.T.P. de Paris massacré par la brigade spéciale ; Roger Roussel, 18 ans fusillé ; Paul Sessac, 22 ans mort à Dachau ; Jean Bécault, 16 ans fusillé ; Georges Ruet, 19 ans fusillé ; Daniel Germat, 19 ans assassiné à Auschwitz ; Mari Quenaze, Jean Landureau ; les F.T.P., Louis Marchandise fusillé ; Paul Armangeau, Président du comité de libération de Vitry ; Robert et Roger Poirier ; Marcel Laurent ; Eugénie Laurent morte à Ravensbrück ; Marcel Garnier, fusillé ; Pierre Chauffart assassiné à Auschwitz et tant d'autres. ( À Noter que l'avant dernier portrait - homme à lunettes rondes-- n'est pas nommé).
Le commentaire évoque maintenant l'engagement des cheminots dans la libération de Paris. "Le 10 août 1944, les cheminots des ateliers de Vitry, les premiers dans toute la Région Parisienne, déclenchèrent la grande grève insurrectionnelle". Plan d'ensemble des voies et ateliers déserts.
Plan d'une violente déflagration et bancs-titres d'une affiche, et d'une déclaration de la ville de Vitry concernant l'explosion de trains de munitions, le 1er Novembre 1944 puis en janvier 1945. La municipalité proteste contre l'absence de mesures de protection.
Plan d'un chantier de construction. La voix off indique que "l'Union Syndicale du Bâtiment a pris en charge les réparations". Maçons au travail puis vue sur le pont de Vitry qui "a retrouvé son visage de paix".
Une rue, des immeubles d'habitation. Un bus à plate-forme prend en charge "des travailleurs qui partent vers Paris".
Évocation de la centrale "Ariguy ?". Différents Plans d'ensemble et gros plan sur les trois cheminées de "la plus puissante centrale thermique d'Europe".
Ateliers S.N.C.F. dits du "Péou". Des cheminots sont au travail. Ils tournent la roue d'un étau, soude sur un wagon, ponce une pièce.
On retrouve le mur blanc vu au début du film, tandis que la voix off, déclare "qu'ils n'ont pas oublié leurs camarades de combat tombés dans la lutte". Un cortège silencieux dont les participants portent des drapeaux et des gerbes de fleurs, se rend au pied d'une plaque commémorative de la mort de six cheminots F.F.I. "assassinés par les boches" selon l'écrit de la plaque. Monté sur une table un orateur s'adresse aux manifestants.
La voix off énumère cette fois, les noms de trois conseillers municipaux "qui ont aussi donné leur vie". Leur nom est cité au moment où leur portrait apparaît à l'écran : Paul Froment, adjoint au Maire disparu au camp de Bergen-Belsen ; Jules Laguesse, assassiné à Oranienburg ; Edouard Till, assassiné à Auschwitz.
Plan d'ensemble de la mairie accompagné du commentaire "la population a fait confiance à leurs camarades de combat".
Contexte : 2ÈME GUERRE MONDIALE / RÉSISTANCE / LIBÉRATION
Lieux : Vitry / Région Parisienne
Personnes évoquées : DUCLOS (Jacques) / THOREZ (Maurice)
Organisations : F.F.I.F.T.P.
Descripteurs : Paris / travailleur / paix / mairie / EUROPE / Région Parisienne / Vitry / TRAVAIL / bâtiment / train / union / grève / cheminot / LIBÉRATION / RÉSISTANCE / drapeau / répression / politique / cité / emblème / Union / syndicale du Bâtiment / victimes / fusillé / déportation
2. Les réalisations municipales :
Plan rapproché poitrine et gros plan de Lucien Français dans son bureau. Il a été élu maire le 19 avril 1945. La voix off indique qu'il a été arrêté le 26 octobre 1940 et incarcéré.
L'école laïque est citée au premier rang des préoccupations municipales. Plan d'ensemble de l'extérieur de l'école Lakanal le commentaire indique alors qu'un ouvrier sillonne un long couloir en travaux que "deux groupes scolaires sont inscrits au programme de 1948 pour les quartiers des Blondeaux et des Malassis". Plan de plâtriers et peintres entrain de restaurer une salle de classe.
A l'extérieur, d'autres ouvriers préparent du béton à l'aide d'une bétonnière. Le commentaire note que "toujours avec les équipes de l'Union syndicale du bâtiment" qualifiées de "vaillantes", la Municipalité "a entrepris la construction d'un patronage moderne". Plan d'ensemble du bâtiment sur le toit duquel travaillent des couvreurs.
Plan d'ensemble et de détails des extérieurs de "l'habitation collective moderne" de l'avenue Albert Thomas. Le commentaire annonce la construction d'un H.B.M. sur le même modèle "derrière le cinéma Palace".
Evocation de la création d'une nouvelle ligne d'autobus. Le 180 pavoisé du drapeau tricolore " relie la population du plateau au centre de la ville. Les équipements : mairie, dispensaire... sont désormais accessibles à tous les habitants commente la voix off.
Le commentaire rappelle l'action désastreuse de "la délégation spéciale nommée par Vichy" tandis que des engins de travaux publics restaure la voirie. "En deux ans, la Municipalité a remis à neuf, 25 kilomètres de rue pour un crédit de 5 millions".
Arrivant sur un camion à plate-forme, les éboueurs ramassent les ordures ménagères, suit une vue du garage municipal "qui a renouvelé son parc automobile" : camion, car destiné au transport des enfants.
Plan général du marché en pleine expansion, situé au pied de l'église. "sa recette est passée de 100 000 francs à 1 500 000 francs".
Plan d'ensemble, du dispensaire qui sera agrandi en raison de l'affluence grandissante. Pesée d'un nourrisson entourée de plusieurs médecins et mères de famille. La caméra suit la visite médicale du nourrisson tandis que la voix off annonce la création de "deux nouvelles consultations".
La commentaire précise que la Municipalité finance la "maison de l'enfance au grand air" et "la pré-cure infantile" et qu'elle revendique la construction "d'une crèche dans chaque quartier". plan rapproché puis en gros plan, sur le repas d'un bébé puis sieste collective en plein air et jeux :"l'enfance notre plus doux espoir", la voix off déclare qu'il s'agit de la devise du parti de Maurice Thorez.
Sous-séquence consacrée aux cantines scolaires. 300 000 repas y ont été servis. Des écoliers s'attablent dans un vaste réfectoire. Leurs parents paient "15 francs par repas". Nombreux gros plans d'enfants au cours du repas.
Contexte : APRES-GUERRE
Lieux : Vitry / Région Parisienne
Personnes évoquées : FRANCAIS (Lucien)
Descripteurs : enfance / ECOLE / EDUCATION / FORMATION / SANTE/ PROTECTION SOCIALE / AUTOMOBILE / camion / marché / mairie / Vitry / famille / bâtiment / Municipales / union / drapeau / crèche / femme au foyer / élu / Union syndicale du Bâtiment / Maire
3. Les réalisations municipales (suite) :
Sur plans d'enfants attablés dans un réfectoire, le commentaire indique qu'avec l'aide de "l'U.F.F., la Municipalité a créé pour les femmes qui travaillent des garderies dans les écoles maternelles".
Des enfants s'élancent du plongeoir de la plage municipale. Panorama en plongée droite gauche, de la plage où des enfants se baignent. La voix off indique que la mairie en a repris la régie directe à un concessionnaire privé et, qu'elle réalise des bénéfices destinés à son agrandissement.
Plan sur les vestiaires et les enfants se préparant à la baignade "le jeudi, ils sont reçus gratuitement". Ils pratiquent diverses activités : natation, bateau.
"Les Vaillants ont invité le patronage municipal en camping".La voix off rappelle "que durant la guerre, tandis que des patronages confessionnels surgissaient dans différents quartiers, le patronage laïque municipal fut liquidé par la délégation de Vichy". Les enfants s'activent près des tentes, chantent - donnons-nous la main, donnons-nous la main, la vie est la grande école pour nous les vaillants (bis), nous n'avons qu'une parole : toujours en avant, toujours en avant..." -, pique-niquent, jouent au ballon , des fillettes font une ronde.
Plan sur le château "aérium" de Barbizon dont le commentaire indique qu'il a été fermé par les hommes de Vichy. Plan sur Maurice Thorez accompagné de personnalités dont Jeannette Vermeersch ( ?), lors de la réouverture du centre en 1946. Un groupe de petits garçons l'accueille en chantant. Le dirigeant communiste partage le repas des 120 enfants "déficients qui chaque année viennent reprendre des forces", à la fin du déjeuner, ils lui offrent des fleurs.
Quotidien des enfants et animateurs à la colonie de Saint-Georges de Bidonne : lit, toilette, brossage de dents. La voix off énumère les "dortoirs modèles, les lavabos modèles ajoutant, rien n'est trop beau pour les enfants des travailleurs a dit Maurice Thorez". Plan d'ensemble du bâtiment et plongée sur la cour où les enfants chantent et font des rondes.
Jeu de ballon sur la plage, retour à la colonie, repas collectif dans un grand réfectoire, fillettes et garçonnets sur les dunes, plan fixe d'un phare, groupe d'enfants courant vers la plage sur fond de la chanson "au-devant de la vie" tandis que la voix off appelle à "tous voter pour la liste d'union républicaine et résistante et, de défense d'intérêts communaux. Pour une France libre, forte et heureuse.
Contexte : APRÈS-GUERRE
Lieux : Région Parisienne / Vitry
Personnes évoquées : THOREZ (Maurice)
Organisations : U.F.F.
Descripteurs : mairie / Vitry / dirigeant / Municipales / femme / ÉLECTIONS / enfance / vacances / LOISIRS / DISCIPLINES SPORTIVES / SANTE / PROTECTION SOCIALE
