UNEF, CONTRE LE PROJET DE LOI DEVAQUET - ETATS GENERAUX ETUDIANTS
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- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1987 précisément
- Durée00:21:00
- ColorationCouleur
- FormatUmatic
- SonSonore
La seconde partie se consacre à la manifestation ayant suivi la mort du jeune manifestant Malik Oussekine, tué par des policiers, et qui a rassemblé bien au delà des lycéens et des étudiants.
Enfin, la première cession des États généraux du mouvement étudiant, tenue à l'Université de Vincennes - Paris VIII du 27 au 29 mars 1987 fait l'objet de la dernière partie. L'accueil des délégations fait l'objet d'un vibrant appel à l'Unité.
La mobilisation lycéenne et étudiante contre le projet de loi présenté à la fin de l'année 1986 par Alain Devaquet, ministre délégué chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans le second gouvernement de Jacques Chirac, se concentre sur les mois de novembre et décembre 1986. Le mouvement prend très rapidement une ampleur nationale (près d'1 million de manifestants dans tout le pays le 27 novembre). Le 4 décembre, la fin de la manifestation tourne à l'émeute sur l'esplanade des Invalides, suite à l'échec des négociations entre la coordination et le gouvernement. Le lendemain, le ministre de l’Éducation, René Monory, annonce qu'il reprend le dossier. Mais dans la nuit du 5 au 6 décembre, suite à une nouvelle fin de manifestation violente, les voltigeurs motocyclistes font des rondes pour rechercher des « casseurs » et vont battre à mort un étudiant, Malik Oussekine. Le 6, Alain Devaquet démissionne. Une manifestation silencieuse est organisée en mémoire de Malik Oussekine. Elle regroupe 400 000 personnes à Paris, un million dans toute la France. Le 8 décembre, le projet de loi est retiré.
L'ampleur du mouvement contre le projet de loi Devaquet dépasse rapidement l'UNEF et les étudiants se structurent autour d'une coordination regroupant les principaux syndicats étudiants et des étudiants non syndiqués.
Les premiers États généraux étudiants organisés à Paris VIII en mars 1987 font directement suite au mouvement. Ils doivent permettre de consolider l’unité du mouvement et montrer sa capacité à penser la réforme l’enseignement supérieur. L'organisation des Etats généraux est assurée par un Comité de liaison UNEF-ID, l’UNEF-SE, le PSA, les JEC et des étudiants non syndiqués. Malgré de sérieuses difficultés d'organisation (le choix d'un lieu très marqué à l'extrême gauche d'une part, le manque d'argent de l'autre) et des tensions inter syndicales diverses, plus d'un millier de délégués participent et avanceront plusieurs propositions pour une université plus juste. En plus de revendications visant à renforcer l'équité des examens, la pluridisciplinarité ou l'harmonisation des diplômes, il s'agit de donner à l'étudiant une place égale aux enseignants et personnels IATOS au sein de l'université. Les États généraux réclament également davantage d'aides sociales (bourses, restaurants universitaires, transports, cités U...) et demandent à ce que toute inscription donne accès à une carte de séjour.
Personnalités évoquées : DEVAQUET Alain, MONORY René, OUSSEKINE Malik
Lieux : Paris, Vincennes
Descripteurs : UNEF, Violence policière
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF