CONGRÈS MONDIAL DES PARTISANS DE LA PAIX
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- Sous-titreOISEAU BLANC (L')
- Réalisateur.ice.sLouis DAQUIN
- Année(s)1949 précisément
- Durée00:10:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
- CollectionPROCINEX
Ce court-métrage relate le premier congrès mondial des partisans de la paix qui s'est tenu à Paris du 20 au 23 avril 1949.
Le film commence par l’arrivée des 2000 délégués, représentant 70 nations, à la Salle Pleyel. Un discours de Frédéric Joliot-Curie ouvre le congrès, qui se poursuit avec plusieurs interventions dont celles de l’écrivain soviétique Alexandre Fadeïev et du poète Louis Aragon. L’allocution du chanteur noir-américain Paul Robeson émeut particulièrement les participants. La dernière partie du film retrace le meeting de clôture du congrès qui s’est déroulé au stade Buffalo à Montrouge le dimanche 24 avril 1949 : tous les participants du congrès s’y retrouvent pour affirmer leur volonté de défendre la paix.
En août 1948, le premier Congrès mondial des intellectuels pour la paix se tient à Wroclaw en Pologne avec l'objectif de rassembler contre la guerre. L'année suivante, en avril 1949, les défenseurs de la paix se retrouvent à l'occasion du congrès des partisans de la paix qui se tient à Paris. Le gouvernement français ayant refusé un certain nombre de visas, un autre congrès se déroule simultanément à Prague. A l'issue du congrès parisien, le Mouvement de la paix voit officiellement le jour : un comité permanent est créé. Sa présidence est confiée au scientifique Frédéric Joliot-Curie. Très rapidement, le Mouvement de la paix prend de l'ampleur : en mars 1950 l'Appel de Stockholm est lancé pour protester contre l’arme nucléaire. 600 millions de signataires auraient adhéré à cet Appel à travers le monde, dont 14 millions en France. Ces chiffres, gonflés par le Mouvement de la paix (pour la France par exemple, on estime qu’il y a eu 9 à 10 millions de signataires), témoignent néanmoins d’une forte préoccupation de l’opinion publique pour la paix. Dans un contexte international tendu, aggravé par la Guerre de Corée qui éclate en juin 1950, la peur d’une troisième guerre mondiale est réellement ressentie.
Présenté comme apolitique, le Mouvement de la paix s’inscrit en fait dès sa naissance dans une stratégie de politique extérieure soviétique. La défense de la paix doit permettre d’ériger l’URSS en « champion de la paix », par opposition aux Etats-Unis, « fauteurs de guerre ».
Ce film est une version écourtée de La bataille de la vie. Il présente le congrès des partisans de la paix en insistant sur sa dimension universelle : les délégués, quelle que soit leur nationalité, leur religion ou leur culture sont fédérés par la paix. On peut noter que le film valorise la participation de dignitaires religieux au congrès : il s'agit de gommer toute idée de clivage politique et de détacher au maximum le Mouvement de la paix de toute appartenance communiste, pour recruter le plus largement possible dans l'opinion publique française.
Les plans qui montrent l'enthousiasme des partisans de la paix pendant le congrès et plus encore au stade Buffalo sont assez impressionnants.
Réalisation: Louis Daquin
Production: Procinex
Opérateur : André Dumaître
Lieux: Paris, salle Pleyel, stade Buffalo
Personnalités: Gabriel D'Arboussier, Yves Farge, Frédéric Joliot-Curie,Pablo Picasso, Eugénie Cotton, Abbé Jean Boulier, Paul Robeson, Louis Aragon, Alexandre Fadeïev, Nicolas Métropolite, Marinelo.
Visa n°8837
Film disponible en DVD dans le coffret <a href="https://www.cinearchives.org/Edition-DVD-Grands-Soirs-et-Beaux-Lendemains.-1945-1956_-le-cinema-militant-de-la-Liberation-et-de-la-Guerre-froide-827-6-0-0.html"><b>Grands soirs et beaux lendemains, 1945-1956 - Le cinéma militant de la Libération et de la Guerre froide</b></a>
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
Le film commence par l’arrivée des 2000 délégués, représentant 70 nations, à la Salle Pleyel. Un discours de Frédéric Joliot-Curie ouvre le congrès, qui se poursuit avec plusieurs interventions dont celles de l’écrivain soviétique Alexandre Fadeïev et du poète Louis Aragon. L’allocution du chanteur noir-américain Paul Robeson émeut particulièrement les participants. La dernière partie du film retrace le meeting de clôture du congrès qui s’est déroulé au stade Buffalo à Montrouge le dimanche 24 avril 1949 : tous les participants du congrès s’y retrouvent pour affirmer leur volonté de défendre la paix.
En août 1948, le premier Congrès mondial des intellectuels pour la paix se tient à Wroclaw en Pologne avec l'objectif de rassembler contre la guerre. L'année suivante, en avril 1949, les défenseurs de la paix se retrouvent à l'occasion du congrès des partisans de la paix qui se tient à Paris. Le gouvernement français ayant refusé un certain nombre de visas, un autre congrès se déroule simultanément à Prague. A l'issue du congrès parisien, le Mouvement de la paix voit officiellement le jour : un comité permanent est créé. Sa présidence est confiée au scientifique Frédéric Joliot-Curie. Très rapidement, le Mouvement de la paix prend de l'ampleur : en mars 1950 l'Appel de Stockholm est lancé pour protester contre l’arme nucléaire. 600 millions de signataires auraient adhéré à cet Appel à travers le monde, dont 14 millions en France. Ces chiffres, gonflés par le Mouvement de la paix (pour la France par exemple, on estime qu’il y a eu 9 à 10 millions de signataires), témoignent néanmoins d’une forte préoccupation de l’opinion publique pour la paix. Dans un contexte international tendu, aggravé par la Guerre de Corée qui éclate en juin 1950, la peur d’une troisième guerre mondiale est réellement ressentie.
Présenté comme apolitique, le Mouvement de la paix s’inscrit en fait dès sa naissance dans une stratégie de politique extérieure soviétique. La défense de la paix doit permettre d’ériger l’URSS en « champion de la paix », par opposition aux Etats-Unis, « fauteurs de guerre ».
Ce film est une version écourtée de La bataille de la vie. Il présente le congrès des partisans de la paix en insistant sur sa dimension universelle : les délégués, quelle que soit leur nationalité, leur religion ou leur culture sont fédérés par la paix. On peut noter que le film valorise la participation de dignitaires religieux au congrès : il s'agit de gommer toute idée de clivage politique et de détacher au maximum le Mouvement de la paix de toute appartenance communiste, pour recruter le plus largement possible dans l'opinion publique française.
Les plans qui montrent l'enthousiasme des partisans de la paix pendant le congrès et plus encore au stade Buffalo sont assez impressionnants.
Réalisation: Louis Daquin
Production: Procinex
Opérateur : André Dumaître
Lieux: Paris, salle Pleyel, stade Buffalo
Personnalités: Gabriel D'Arboussier, Yves Farge, Frédéric Joliot-Curie,Pablo Picasso, Eugénie Cotton, Abbé Jean Boulier, Paul Robeson, Louis Aragon, Alexandre Fadeïev, Nicolas Métropolite, Marinelo.
Visa n°8837
Film disponible en DVD dans le coffret <a href="https://www.cinearchives.org/Edition-DVD-Grands-Soirs-et-Beaux-Lendemains.-1945-1956_-le-cinema-militant-de-la-Liberation-et-de-la-Guerre-froide-827-6-0-0.html"><b>Grands soirs et beaux lendemains, 1945-1956 - Le cinéma militant de la Libération et de la Guerre froide</b></a>
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
L’arrivée des participants :
Le film commence par l'arrivée des participants à la Salle Pleyel, où se déroule le congrès: hommes et femmes sont venus des quatre coins du monde pour assister à cet événement. 2000 délégués représentent 70 nations différentes. Différents plans insistent sur « le curieux aspect de cette foule » où se mêlent Africains, Asiatiques, Bretonnes en costumes traditionnels... Parmi les participants, Yves Farge.
Les discours :
Frédéric Joliot-Curie prononce le discours d'ouverture. Il en appelle à « tous les honnêtes gens pour éviter ce fléau, la guerre ». Le public se lève pour l'applaudir.
Les visages des représentants de l'Angleterre, de la Suède, de la Pologne, de la Yougoslavie, de l'Italie, de Cuba apparaissent successivement à l'image. Gabriel D'Arboussier est présent au nom de l'Union française. Le commentaire met l'accent sur cette « étonnante tour de Babel », où l'on peut croiser Pablo Picasso ou Eugénie Cotton.
Les participants suivent le discours du délégué chinois. Alexandre Fadeïev, Louis Aragon et le métropolite Nicolas (qui représente l'Eglise orthodoxe) prennent successivement la parole. Le public écoute et applaudit.
L’intervention de Paul Robeson :
C'est ensuite le chanteur noir-américain Paul Robeson qui s'exprime, en anglais. Il chante deux chansons, l'une en espagnol et l'autre en anglais (La Ballade de Joe Hill). Les participants l'applaudissent avec enthousiasme: c'est une véritable ovation.
Le meeting au stade Buffalo :
Le dimanche suivant, le 24 avril, les participants se retrouvent au stade Buffalo pour un grand meeting. Sur fond de Marseillaise, les plans montrent une foule extrêmement dense. La voix off présente les délégations: les intellectuels sont particulièrement nombreux. D'anciens déportés sont présents, et portent pour certains leur uniforme de prisonnier.
Alexandre Fadeïev prononce un discours où il jure au nom des hommes soviétiques: « nous ne voulons pas de guerre ». Dans le public, l'abbé Boulier sourit.
Le film s'achève sur des images du stade Buffalo; la voix off lit quelques extraits du manifeste final du congrès qui exhorte à « gagner la bataille de la paix, c'est-à-dire la bataille de la vie » et demande, en référence à l'Ancien Testament, « paix sur la terre grâce aux hommes de bonne volonté ».