CAHIERS DE LA LUTTE (LES)
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- Sous-titreSÉRIE "ÉMISSION DES FORMATIONS POLITIQUES"
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1979 précisément
- Lieu(x)Lorraine, Longwy (54), Saint-Étienne (42)
- Durée00:15:00
- ColorationCouleur
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
L'émission des formations politiques avec Charles Fiterman le 18/10/1979
Charles Fiterman, secrétaire du Comité Central du PCF, présente la nouvelle initiative du Parti pour résister au pouvoir giscardien : des "cahiers de lutte", version moderne des cahiers de doléances, que les militants communistes porteront aux travailleurs pour qu'ils puissent noter leurs revendications.
Les interventions de Charles Fiterman sont entrecoupées de quatre témoignages exemplaires :
- une femme de 40 ans, vendeuse, révoltée par l'annonce de la suppression du repos dominical pour les employés des grands magasins. Ses camarades en ont fait leur porte-parole, pour dire bien haut que le dimanche doit rester le jour du repos, des loisirs et de la vie familiale.
- un homme de 30 ans, agent EDF à la centrale thermique de Loire-sur-Rhône, qui lutte contre le démantèlement à marche forcée de la sidérurgie (EDF ayant décidé de ne plus alimenter sa centrale par du charbon, mais par du pétrole)
- un ouvrier sidérurgiste de 24 ans à Usinor Longwy (qui vient d'annoncer 7500 licenciements). Le jeune homme est filmé dans des environnements symboliques : en surplomb de la vallée des hauts fourneaux, dans sa modeste cuisine d'ouvrier, et devant son coron.
- une femme de 30 ans au chômage, qui raconte le sort de ceux qui ne peuvent plus payer. Elle dit la peur qui tenaille face à la menace d'être privé d'électricité, de voir ses biens saisis, d'être expulsé de son logement, de ne plus pouvoir nourrir ses enfants.
Le septennat de Valéry Giscard-d'Estaing touche à sa fin ; les fermetures d'usines et le démantèlement de la sidérurgie vont en s'accélérant, sous la houlette de l'ancien ministre de l’Économie et des Finances devenu Premier Ministre, Raymond Barre. C'est dans ce double contexte, électoral et économique, que se situe ce document : le PCF est montré comme un outil à disposition des travailleurs en lutte, en même temps qu'une force politique qui met en place sa stratégie pour les élections à venir - la rupture du programme commun en septembre 1977 est encore un souvenir vivace. On trouve dans ce document ce qui sera le mot d'ordre du Parti pendant la décennie à venir : "Produisons français!".
Mots clés : travail le dimanche, sidérurgie, aciérie, hauts fourneaux
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF
Charles Fiterman, secrétaire du Comité Central du PCF, présente la nouvelle initiative du Parti pour résister au pouvoir giscardien : des "cahiers de lutte", version moderne des cahiers de doléances, que les militants communistes porteront aux travailleurs pour qu'ils puissent noter leurs revendications.
Les interventions de Charles Fiterman sont entrecoupées de quatre témoignages exemplaires :
- une femme de 40 ans, vendeuse, révoltée par l'annonce de la suppression du repos dominical pour les employés des grands magasins. Ses camarades en ont fait leur porte-parole, pour dire bien haut que le dimanche doit rester le jour du repos, des loisirs et de la vie familiale.
- un homme de 30 ans, agent EDF à la centrale thermique de Loire-sur-Rhône, qui lutte contre le démantèlement à marche forcée de la sidérurgie (EDF ayant décidé de ne plus alimenter sa centrale par du charbon, mais par du pétrole)
- un ouvrier sidérurgiste de 24 ans à Usinor Longwy (qui vient d'annoncer 7500 licenciements). Le jeune homme est filmé dans des environnements symboliques : en surplomb de la vallée des hauts fourneaux, dans sa modeste cuisine d'ouvrier, et devant son coron.
- une femme de 30 ans au chômage, qui raconte le sort de ceux qui ne peuvent plus payer. Elle dit la peur qui tenaille face à la menace d'être privé d'électricité, de voir ses biens saisis, d'être expulsé de son logement, de ne plus pouvoir nourrir ses enfants.
Le septennat de Valéry Giscard-d'Estaing touche à sa fin ; les fermetures d'usines et le démantèlement de la sidérurgie vont en s'accélérant, sous la houlette de l'ancien ministre de l’Économie et des Finances devenu Premier Ministre, Raymond Barre. C'est dans ce double contexte, électoral et économique, que se situe ce document : le PCF est montré comme un outil à disposition des travailleurs en lutte, en même temps qu'une force politique qui met en place sa stratégie pour les élections à venir - la rupture du programme commun en septembre 1977 est encore un souvenir vivace. On trouve dans ce document ce qui sera le mot d'ordre du Parti pendant la décennie à venir : "Produisons français!".
Mots clés : travail le dimanche, sidérurgie, aciérie, hauts fourneaux
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF
Nadia, 40 ans, vendeuse, s'insurge contre le travail le dimanche que tentent d'imposer les patrons. Ce serait un drame pour les femmes, qui profitent de ce jour pour voir leur mari, leurs enfants, se détendre... elle parle d'un cri d'angoisse face à cette annonce.
Générique : un homme et une femme lisent des compte-rendus de grève qui éclatent un peu partout dans le pays. "Pour aider les luttes, le PCF ouvre les cahiers de lutte. "
A son bureau, Charles Fiterman présente les cahiers, qui seront amenés par les militants, et permettront de recueillir l'avis de tous.
Image fixe des quatre personnes interrogées dans le reportage.
Daniel, 30 ans, agent dans une centrale thermique EDF. EDF, au prétexte qu'il n'y a plus de charbon dans le bassin de la Loire, décide de passer au pétrole. C'est faux : encore récemment, les travaux de la rocade ont mis au jour de nouveaux gisements, bien vite camouflés sous une chappe de béton. Finalement, face à la mobilisation, EDF va maintenir la centrale au charbon.
Hervé, 24 ans, ouvrier sidérurgiste à Longwy. Usinor annonce des milliers de licenciements, ce qui serait dramatique pour Longwy. "A Longwy, sans sidérurgie, il n'y a rien, c'est un cimetière", dit Hervé. Beaucoup de gens sont venus à la lutte récemment, en comprenant qu'il fallait à tout prix arracher une victoire. Les conditions de vie se dégradent : toute la région ne vit que de la sidérurgie, les premiers licenciements plongent les familles dans la misère. On se met à importer de l'acier étranger, alors que l'on a la capacité de le produire sur place.
Charles Fiterman à son bureau : "vous voyez, ils ont raison, ces travailleurs, de s'attaquer au gaspillage, aux inégalités, aux injustices!" Il faut "défendre nos intérêts nationaux" et en finir avec "la dictature patronale".
Josette, 30 ans, sans emploi. "Elle est la voix que l'on n'entend jamais à la télé". Des cartons reprenant les mots clés de son discours ("C'est pas une vie", "Huissier", "saisie", "peur", "enfants") sont intercalés. Quand on perd son emploi, on ne peut plus payer le chauffage, ni le loyer, ni rembourser le crédit de la machine à laver, ni nourrir les enfants. La jeune femme estime que trop de gens se taisent, car honteux de leur situation. Certains vont jusqu'au suicide. Les gens doivent comprendre que rien ne se fera tout seul et qu'il faut arracher eux-mêmes leur victoire.
Charles Fiterman : en prévision des élections présidentielles de 1981, le PCF ne va en aucun cas se lancer dans des combinaisons politiciennes/ Au contraire, le parti veut une nouvelle union, plus solide, qui vienne d'en bas, d'où cette idée des cahiers de revendications.
Générique de fin, incitant à remplir les cahiers ou à écrire directement à Georges Marchais.