BOBIGNY ASSISES DE LA VIE QUOTIDIENNE - VIVRE A BOBIGNY
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- Réalisateur.ice.sDaniel VERDIER
- Année(s)1975 précisément
- Lieu(x)Bobigny (93)
- Durée00:36:00
- ColorationNoir & Blanc
- Format1 Pouce A
- SonSonore
- CollectionUNICITÉ
L'expansion démographique est sans précédent : de 2000 habitants au début du siècle, la ville passe à plus de 17000 habitants en 1931. L'installation de nouvelles usines encourage cette progression, comme l'Usine Meccano (1920) ou les ateliers du très populaire journal L'illustration. La guerre marque un tournant dans l'histoire de Bobigny : rompant avec le PCF, le maire rejoint les pétainistes. Le PCF reprend la ville à la Libération, après l'arrestation et le jugement d'indignité nationale pour Clamamus.
Pendant 15 ans, les élus municipaux vont être confrontés à une grave crise du logement. Les destructions de la guerre se conjuguent au Baby boom et à un tissu résidentiel largement dégradé. Les conditions de logement sont précaires pour la grande majorité des balbyniens. La mairie réalise, avec le soutien de l'Office HLM de la Seine, les premières grandes cités d'habitat collectif : la cité de l'Abreuvoir, les Courtillières et Pont-de-Pierre. Ces réalisations restent cependant insuffisantes. À la fin des années 1950, cette question du logement et des équipements publics est confiée à un jeune conseiller municipal : Georges Valbon. Il met en place un plan d'urbanisme, qui vise à densifier la ville, à promouvoir les services publics et les équipements de proximité et à rénover le centre ville dégradé. La ville devient alors un immense chantier à ciel ouvert, qui la fait entrer dans la modernité, sous la conduite du même Georges Valbon, élu maire en 1965. La fin du département de la Seine en 1965 et la création de la Seine-Saint-Denis lui confère le statut de ville préfecture, induisant aussi de nouveaux travaux pour y implanter les services administratifs préfectoraux.
Le film « Assises de la vie quotidienne » est réalisé en 1975 à partir des nouvelles expérimentations démocratiques dans les villes communistes. Depuis le début de la décennie, les territoires de banlieue rouge ont promu l'idée d'un « contrat communal », associant les habitants aux décisions politiques municipales. Du 17 au 31 octobre 1975, la municipalité de Bobigny a organisé dans toute la ville une manifestation consacrée aux « Assises de la vie quotidienne ». Avec le concours des plusieurs équipes audiovisuelles, il s'est agi, quartier après quartier, pendant deux semaines, de recueillir les remarques, doléances et suggestions de la population d'un lieu déterminé. La projection de ces matériaux a lieu le soir même dans un local public en présence des intéressés et d'un élu, et sert de base à une large discussion des problèmes soulevés au cours de l'enquête. Les points de vue de la population, variés, divergents, opposés, sont ensuite soumis et discutés par des responsables municipaux communistes. Le documentaire est découpé en 5 chapitres : la vie, la ville, le responsable, la politique, le PCF. Après chaque recueil de témoignages, le PCF local et ses élus répondent aux questions et aux doléances de la population. Ce croisement constitue un support original dans les films communistes de la période.
Réalisateur : Daniel Verdier
Opérateur : Pierre Corman
Production : UNICITE
Personnalités : Valéry Giscard d'Estaing
Mots Clefs : Banlieue rouge, emploi, industrie, ouvriers, logement, enseignement, éducation, élections municipales, associations, syndicats, financement, mouvement social.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF