BALLADE AUX SOURCES
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- Réalisateur.ice.sMed HONDO, Bernard NANTET
- Année(s)1965 précisément
- Lieu(x)Maghreb
- Durée00:30:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
- CollectionMed HONDO
Peu de temps après l’indépendance de l’Afrique du Nord, Ballade aux sources est un voyage, une aventure d’un émigré africain sur ses terres d’origines.
« Qui suis-je, noir est ma peau, pourtant la Kahéna est ma sœur. Pourant les Aurès flambent dans mes veines, pourtant la petite Tunisienne qui dansait au seuil du jour est fille de ma race profonde. Qui suis-je, le désert est en moi, le sang Berbère bat dans mes veines avec le sang noir, le vent de sable apprivoise ma paume. Ai-je le droit de nommer Dieu Allah ! Ai-je le droit de saluer le tombeau de la chrétienne. Pourquoi donc une obscure mémoire de racine m'a secoué au ravin de la femme sauvage. Je sais. Je suis l'embouchure où cent fleuves mêlent leurs eaux impétueuses, je suis comme une nuit qu'habite cent tambours. Je suis une énigme au cœur de laquelle crie cent tambours. Je suis une énigme au cœur de laquelle crie cent voix, taillées dans la même pierre de feu. Ma main est romaine, mon œil est maquisard de Constantine, mon genou s'enfonce terre de Berbèrie et pourtant ma langue est nègre.»
Extrait des dialogues de "Ballade aux sources", 1965.
Réalisation : Med Hondo, Bernard Nantet
Scénario : Med Hondo
Texte : André Laude
Images : Bernard Nantet
Son : Pierre Letailleur
Montage : Jeannine Cassette et Patrice Raynal
« Qui suis-je, noir est ma peau, pourtant la Kahéna est ma sœur. Pourant les Aurès flambent dans mes veines, pourtant la petite Tunisienne qui dansait au seuil du jour est fille de ma race profonde. Qui suis-je, le désert est en moi, le sang Berbère bat dans mes veines avec le sang noir, le vent de sable apprivoise ma paume. Ai-je le droit de nommer Dieu Allah ! Ai-je le droit de saluer le tombeau de la chrétienne. Pourquoi donc une obscure mémoire de racine m'a secoué au ravin de la femme sauvage. Je sais. Je suis l'embouchure où cent fleuves mêlent leurs eaux impétueuses, je suis comme une nuit qu'habite cent tambours. Je suis une énigme au cœur de laquelle crie cent tambours. Je suis une énigme au cœur de laquelle crie cent voix, taillées dans la même pierre de feu. Ma main est romaine, mon œil est maquisard de Constantine, mon genou s'enfonce terre de Berbèrie et pourtant ma langue est nègre.»
Extrait des dialogues de "Ballade aux sources", 1965.
Réalisation : Med Hondo, Bernard Nantet
Scénario : Med Hondo
Texte : André Laude
Images : Bernard Nantet
Son : Pierre Letailleur
Montage : Jeannine Cassette et Patrice Raynal