BAGNOLET, CARREFOUR DE L’EST PARISIEN
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- Réalisateur.ice.sMiroslav SEBESTIK
- Année(s)1973 précisément
- Lieu(x)Bagnolet (93)
- Durée00:13:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
- CollectionUNICITÉ
Documentaire municipal réalisé en 1973 - deux ans après les élections municipales - par Miroslav Sebestik ayant pour sujet le développement rapide de Bagnolet et les problèmes urbanistiques, politiques et humains posés par ces transformations.
Des quartiers entiers se sont transformés, des milliers de logements ont été construits, le métro est arrivé. Bagnolet est en tain de devenir le carrefour de l'est parisien. Ces transformations ne se sont pas faites sans problème : est-il agréable de vivre à Bagnolet ? Les loyers sont chers, les impôts sont lourds, qui est responsable ?
Le film tente de cerner les problèmes qui se posent aux habitants et de répondre à quelques grandes questions.
Des interviews de responsables (Jacqueline Chonavel, maire de Bagnolet) et d'habitants interrogés au hasard de la rue.
Le film est remarquable pour son ton décalé : toutes les interviews sont entrecoupées de brèves séquences fictionnelles burlesques (plan sur une cocotte minute, sur un couple s'embrassant fougueusement dans l'ascenseur, sur un brossage de dents méticuleux, etc)
Réalisation : Miroslav Sebestik
Production : UNICITE
Image : Gilberto Azevedo
Montage : Geneviève Louveau
Son : Alain Muslin
Personnaliés : Jacqueline Chovanel, maire de Bagnolet, députée de la Seine Saint-Denis
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images, BNF
Des quartiers entiers se sont transformés, des milliers de logements ont été construits, le métro est arrivé. Bagnolet est en tain de devenir le carrefour de l'est parisien. Ces transformations ne se sont pas faites sans problème : est-il agréable de vivre à Bagnolet ? Les loyers sont chers, les impôts sont lourds, qui est responsable ?
Le film tente de cerner les problèmes qui se posent aux habitants et de répondre à quelques grandes questions.
Des interviews de responsables (Jacqueline Chonavel, maire de Bagnolet) et d'habitants interrogés au hasard de la rue.
Le film est remarquable pour son ton décalé : toutes les interviews sont entrecoupées de brèves séquences fictionnelles burlesques (plan sur une cocotte minute, sur un couple s'embrassant fougueusement dans l'ascenseur, sur un brossage de dents méticuleux, etc)
Réalisation : Miroslav Sebestik
Production : UNICITE
Image : Gilberto Azevedo
Montage : Geneviève Louveau
Son : Alain Muslin
Personnaliés : Jacqueline Chovanel, maire de Bagnolet, députée de la Seine Saint-Denis
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images, BNF
Le film s'ouvre sur un plan de Bagnolet ; on voit ensuite des enfants qui chahutent, et un vieil hommes dans une roulotte d'un autre âge. 01:00:17:00 Interview de la maire Jacqueline Chonavel. Elle explique les travaux de rénovation entrepris depuis 15 ans par la municipalité. Ces travaux auront permis de créer 600 logements sociaux, 1800 emplois, 8000m2 de surface commerciale, d'obtenir l'arrivée du métro. Un CES, un CET, en tout 129 classes ont été construites en 15 ans, ainsi que 10 installations sportives et 3 bibliothèques.
M. Belin, locataire exproprié relogé aujourd'hui en HLM, explique qu'il a eu trois mois pour quitter son domicile, rasé pour laisser place à un hôtel. Il a souhaité être relogé dans ce même quartier Cente-Sud (près de la porte de Bagnolet), estimant que ce quartier sera magnifique.
Mme Comburieu, nourrice, rue Pierre et Marie Curie, anciennement mal logée, relogée aujourd'hui en HLM, est mécontente de l'attitude des services de la ville : "à la mairie on m'a dit qui'l y avait des plus mal logés que moi, on m'a même pas pris mon nom ou mon adresse." Elle est méfiante : il a dû y avoir des passe-droits et certains proches des élus ont dû trouver plus facilement à se reloger.
M. Le Fur, commerçant, rue Sadi Carnot, déplore le
manque d'espaces verts, et la tristesse des locaux administratifs. Il manque également une station de taxis, et le téléphone public. Du nord de Bagnolet jusqu'au métro, il n'y a pas de trottoir. Il manque un centre commercial digne de ce nom, car beaucoup de commerçants susceptibles d'être expropriés ne font pas d'amélioration de leur boutique.
Images furtives d'un mariage. Jacqueline Chonavel s'estime contente du travail réalisé, même si tout n'est pas parfait. Le conseil municipal contrairement à ce que pensent les gens, ne peut pas faire tout ce qu'il veut, en particulier à cause du prix des terrains. "Nous avons dû densifier davantage et nous n'avons pas pu consacrer la place suffisante aux espaces verts et terrains de jeux. Il faudrait que le gouvernement prenne des mesures efficaces pour éviter la spéculation foncière."
Mme Falepin, institutrice. Elle travaille depuis 5 ans à Bagnolet, mais n'y habitait pas jusqu'à récemment. Habiter ici lui permet de ne plus avoir de temps de transport, et de revenir plus facilement pour les réunions et conseils de classe.
Le commerçant estime que la consultation des habitants est essentielle. Jacqueline Chonavel entend aller dans ce sens, mais elle précise que travailler en collaboration avec les habitants n'est pas évident, d'autant plus quand la mairie a les mains liées par le manque de subventions de l'Etat.
Plusieurs habitants s'interrogent sur le montant des loyers et des impôts. La maire répond : "Oui, les impôts sont élevés, et oui les loyers sont chers. Mais ce n'est pas la rénovation qui est reponsable de ça, c'est le prix des terrains. La spéculation foncière est très grande et le gouvernement ne fait rien pour la juguler. La poltiique du gouvernement consiste à transférer de plus en plus de charges sur les communes."
M.Belin estime qu'il faudrait créer de l'emploi, étant donné la perte des nombreux petits artisans qui étaient auparavant installés. Il suggère de créer 2 tours de bureau à la porte de Bagnolet, "petite Défense".
Pour M.Le Fur, Bagnolet n'est pas une ville agréable, avec son chantier permanent.
Mme Comburieu trouve la vie dans les tours triste, on ne connaît plus ses voisins.
Discours final de la maire : "Bagnolet ne sera pas une ville-dortoir. Mais on pourra faire les plus beaux logements du monde, si les gens continuent de mener la vie qu'ils mènent, 15h hors de chez eux et rentrer fatigués, avec des soucis d'argent, il est certain qu'on ne changera pas grand chose à la vie des Bagnoletais."
Cartons : Mieux vivre à Bagnolet c'est l'affaire de tous. Visitez l'exposition d'urbanisme salle des conférences, du 31 mars au 15 avril.
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