AIDE MÉMOIRE POUR UNE AUTRE HISTOIRE
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- Réalisateur.ice.sBruno MUEL, Pierre TODESCHINI
- Année(s)1977 précisément
- Lieu(x)Haute-Savoie (74)
- Durée00:39:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
- CollectionUNICITÉ
Entre 1940 et 1944, toutes les forces anti-fascistes étaient réunies dans la résistance. Ce film traite, principalement, de la lutte armée dans les montagnes de Haute-Savoie. Pour comprendre le sens de ces actions communes, il faut replacer dans leur contexte les différentes motivations des groupes sociaux qui composaient la résistance. Les témoignages des résistants, anciens des FTP ou de l'AS, filmées sur les lieux des combats disent l'histoire telle qu'ils l'ont vécue.
Le montage met en opposition la parole des résistants et la propagande du régime de collaboration de Vichy, telle qu'on pouvait la voir dans les actualités. Cette opposition montre au milieu de quelle intoxication massive devait se former l'esprit de la résistance.
(Note Unicité)
Générique
Photo : Bruno Muel
Son : Antoine Bonfanti
Montage : Christine Aya
Production : Annecy action culturelle
Avec le concours de l'Ina et de Unicité
Distribution : Unicité
« Ce films n'est pas le compte-rendu de la résistance en haute-Savoie. Il donne à entendre des récits de résistance à l'occupation nazie et à la collaboration, tentant ainsi de restituer, au travers de la diversité des engagements, l'historique de l'union pour un combat. »
(cartons d'avertissement)
Découpage : Hitler / Franco / Pétain, Laval en Allemagne/ le message de Noël de Pétain/ la première réunion de la LVF au veld'hiv/propagande pour la collaboration économique franco-allemande/Le maréchal reçoit des enfants de prisonniers/actualité mars 1943/ la résistance y est qualifiée de banditisme/ plans du débarquement en province/ Témoignages/Le centre de Menthon/Francis Bonfils commandant aux opération FTP
Générique : Muel, Bruno
Todeschini, Pierre
Bonfanti, Antoine
Nedjma
Rochelandet, Guy
Prouvost, Elisabeth
Chérel, Lolita
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, BNF
Le montage met en opposition la parole des résistants et la propagande du régime de collaboration de Vichy, telle qu'on pouvait la voir dans les actualités. Cette opposition montre au milieu de quelle intoxication massive devait se former l'esprit de la résistance.
(Note Unicité)
Générique
Photo : Bruno Muel
Son : Antoine Bonfanti
Montage : Christine Aya
Production : Annecy action culturelle
Avec le concours de l'Ina et de Unicité
Distribution : Unicité
« Ce films n'est pas le compte-rendu de la résistance en haute-Savoie. Il donne à entendre des récits de résistance à l'occupation nazie et à la collaboration, tentant ainsi de restituer, au travers de la diversité des engagements, l'historique de l'union pour un combat. »
(cartons d'avertissement)
Découpage : Hitler / Franco / Pétain, Laval en Allemagne/ le message de Noël de Pétain/ la première réunion de la LVF au veld'hiv/propagande pour la collaboration économique franco-allemande/Le maréchal reçoit des enfants de prisonniers/actualité mars 1943/ la résistance y est qualifiée de banditisme/ plans du débarquement en province/ Témoignages/Le centre de Menthon/Francis Bonfils commandant aux opération FTP
Générique : Muel, Bruno
Todeschini, Pierre
Bonfanti, Antoine
Nedjma
Rochelandet, Guy
Prouvost, Elisabeth
Chérel, Lolita
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, BNF
Prologue : le titre du film "Aide-mémoire pour une autre histoire" encadre une séquence d'archives de propagande pétainiste, où l'on voit Franco attendu par Hitler à la descente du train, puis le Maréchal Pétain reçu avec les honneurs par Hitler. "Pour une autre histoire" annonce la séquence qui suit : d'anciens maquisards témoignent de leur engagement très précoce dans la Résistance, dès 1940, et leurs tentatives pour monter des réseaux. Carton : « Ce film n’est pas le compte-rendu de la Résistance en Haute-Savoie ; il donne à entendre des récits de résistance à l’occupation Nazie et à la collaboration, tentant ainsi de restituer, au travers de la diversité des engagements, l’historique de l’union pour un combat »
Interview : le comte François de Menthon devant son château. A l'annonce de l'armistice en juin 1940, son bataillon immobilisé derrière la ligne Maginot refuse d'arrêter le combat. "Nous n’avions pas entendu De Gaulle, ce n’était donc pas une réponse à un appel venu de Londres, c’était une réaction viscérale de refus."
---- Lutter contre la propagande du régime de Vichy ---- Le général Valette d’Osia, alors commandant, fondateur de l’Armée secrète en Haute-Savoie, explique que toutes les bonnes volontés étaient réquisitionnées pour tenter de relever le moral de la France et de contrer la propagande de Vichy. Un autre explique le rôle des prêtres dans la propagation des idées pétainistes. 00:07:18:00 Séquence d'archives : « Le message de Noël du maréchal Pétain » 00:07:54:00 Un autre témoin explique que les thèses de l'extrême-droite avaient une forte audience depuis les années 1930, et que le pacte germano-soviétique avait désorienté une grande partie de la population.
---- La constitution des premiers maquis ---- A l'automne 1942, les premiers réfractaires au STO rejoignent les maquis, armés de fusils de chasse et de quelques armes rescapées de la guerre de 1914. 00:09:31:00 Images d'un meeting au Vel d'Hiv contre le bolchevisme. Marcel Déat, Pierre Clementi et Jacques Doriot se succèdent à la tribune pour dénoncer la « bande de salauds de juifs et de capitalistes » et exiger l'écrasement du bolchevisme. 00:11:02:00 Francis Bonfils, commandant des FTP, raconte la création du mouvement en Haute-Savoie fin 1942 sous l'impulsion du métallurgiste Louis Aulagne. Beaucoup de militants politiques et syndicaux vivaient déjà dans la clandestinité.
---- Les difficiles conditions matérielles ---- Un autre vieil homme se souvient avoir tiré des journaux clandestins dès 1941. Il habite seul une ferme isolée et y cache des armes. En novembre 1942, un camarade le rejoint pour venir former les jeunes FTP. La faim le tiraille, il en est rendu à manger ses chats. 00:13:40:00 Archive de Vichy sur la soupe populaire distribuée grâce aux largesses du régime. 00:14:18:00 Un autre raconte l'importance des sabotages et des courriers transmis par les jeunes filles. 00:15:30:00 Une femme se souvient des tortures subies par son mari, tabassé par la milice. La nourriture manquait. 00:16:34:00 Nouvelle séquence d'archives "le maréchal reçoit des enfants de prisonniers." La mise en scène soignée insiste sur l'abondance de nourriture.
--- La presse de la Résistance --- L'un faisait circuler l'Humanité clandestine cachée à l'intérieur du Petit Dauphinois ; François de Menthon lui, fut l'un des fondateurs de Liberté, le premier journal de la zone sud. A l’automne 1941, la fusion de Liberté, Vérité Libération donnera naissance à Combat. En janvier 1942, le comte est chargé de constituer le CGE (Comité Général d’Etudes) afin de préparer la Libération et l’après guerre.
----- Les maquis ---- Les maquisards étaient de très jeunes hommes sans instruction militaire ; il fallait donc trouver des cadres pour les former. Deux rescapés du plateau des Glières évoquent la fraternité inouïe qui liait ces jeunes combattants entre eux. Le ravitaillement était problématique : comment nourrir 5000 hommes dans la clandestinité? Il fallait trouver des tickets de rationnement auprès des maires ; heureusement, les paysans livraient leur production aux maquisards. 00:21:39:00 Images d'archives de Laval et Pétain. Laval se félicite du succès de la collaboration. 00:22:36:00 Les résistants expliquent que beaucoup d'entre eux avaient combattu en Espagne et étaient donc rompus à la clandestinité et au contact avec les populations ; l'Espagne fut finalement la meilleure école des maquisards.
--- Le lourd tribut payé par la Résistance --- Les chefs du maquis pensaient que le débarquement allié était imminent ; s'ils avaient su que le débarquement n'aurait pas lieu avant 1944, certains choix auraient été différents. 00:24:11:00 Archive : un défilé de SS sur les Champs Elysées à Paris. 00:24:50:00 Images d'archives racontant la répression policière en Savoie contre les maquisards "qui font régner sur la région une véritable terreur". 00:25:30:00 Le plateau des Glières est choisi comme lieu de parachutage massif d'armes. Les effectifs sont renforcés sur le plateau, au grand dam des commandants qui redoutent un massacre. En janvier 1944, le plateau des Glières est devenu un camp retranché. Les hommes se battent jusqu'au bout ; 140 sont tués et 100 faits prisonniers, sur les 465 hommes du bataillon. Images de croix dans la neige. Certains rescapés témoignent de l'amitié extraordinaire qui les soudaient. Ils ont eu à coeur d'être les porte-parole de ces jeunes hommes morts au combat. Dans les villages, les FTP tentent de reprendre les choses en mai après le débarquement, et notamment de remonter le moral des habitants.
Images d'archives du débarquement de Provence en août 1944.
Noir
---- La libération --- Certains se souviennent de l'explosion de joie de la Libération, avec ses ambiguïtés ; ceux qui les méprisaient et les craignaient hier portaient maintenant aux nues les maquisards. Le comte de Menthon est ministre de la justice du gouvernement provisoire d'Alger. Il est chargé de faire rétablir la justice et d'en finir avec les tribunaux d'exception qui ont fleuri à la Libération. 00:37:27:00 Un résistant se rappelle avec amertume un traître, responsable de la chute de nombreux camarades, passé entre les mailles de la justice et réfugié en Allemagne.
Fin.