50ÈME ANNIVERSAIRE DE MAURICE THOREZ (RUSHES)
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- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1950 précisément
- Lieu(x)Ivry-sur-Seine (94)
- Durée00:37:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
- CollectionPROCINEX
Ces rushes, partiellement sonorisés et resynchronisés, rendent compte de la cérémonie organisée en l’honneur de Maurice Thorez pour son 50e anniversaire, le 28 avril 1950 à Ivry-sur-Seine.
Sur la voix de Jacques Duclos (désynchronisée par rapport à l’image), apparait la salle où se déroule la célébration. Le public est nombreux ; à la tribune, Maurice Thorez, Jeannette Vermeersch et Gaston Monmousseau. Différentes délégations viennent jusqu’à la tribune offrir des cadeaux à Thorez : une maquette, une carte du 10e arrondissement de Paris en marqueterie de fourrure, des bouquets... Les spectateurs scandent « Maurice ! Maurice ! Maurice ! ».
Quelques plans décrivent le discours de remerciements de Maurice Thorez. Suivent des images de chorales, dirigées par différents chefs. La salle applaudit. Tous chantent debout l’Internationale.
Une autre séquence relate la visite de l’exposition de peinture à la mairie d’Ivry en l’honneur de Thorez. Gaston Monmousseau fume la pipe à côté de Maurice Thorez, de Louis Aragon et d’Elsa Triolet. Thorez se promène dans l’exposition et regarde un tableau représentant un mineur.
De retour dans la salle, on voit Thorez arriver à la tribune : il s’installe entre Marcel Cachin et Auguste Lecœur (à sa gauche, Jeannette Vermeersch et Gaston Monmousseau). La mère de Thorez, Clémence Thorez, est également présente. Les discours d’hommage se succèdent : celui de Benoit Frachon (sonorisé) évoque les qualités de Thorez et conclut « c’est tout cela qui fait que nous t’aimons, comme dirigeant, comme guide, comme camarade ». Auguste Lecœur lit un télégramme envoyé par Staline, puis un message du comité central du PCUS.
Un Italien prend la parole en français au nom du PCI. De nouveau, le discours de Jacques Duclos (déjà entendu au début), avec cette fois l’image correspondant. Dans la salle, les applaudissements sont enthousiastes. On note de nombreux mineurs (en tenue de travail). Pour la seconde fois, des plans décrivent la remise des cadeaux. A la tribune, un des fils de Thorez (sans doute Paul) écoute attentivement puis chante. Quelques plans donnent encore à voir les chorales.
Après un hommage à la mère de Thorez, chaleureusement applaudie, une dizaine de discours s’enchainent.
Différents plans montrent les participants venant saluer Thorez (et sa mère) à la tribune ; une femme apporte un gâteau et Thorez souffle les bougies.
La célébration du 50e anniversaire de Maurice Thorez fait figure de point d’orgue du « culte » mis en place autour du secrétaire général du PCF au tournant des années 1950.
Ce 50e anniversaire fait écho au 70e anniversaire de Staline, fêté quelques mois plus tôt, en décembre 1949 (relaté par les films "l’Homme que nous aimons le plus" et "Vive Staline !"). Comme pour Staline, les militants communistes ont été incités à offrir des cadeaux à Maurice Thorez afin de prouver leur dévouement et leur reconnaissance au dirigeant communiste. Cette pratique des cadeaux se systématise dès l’Après-guerre : à chacun de ses anniversaires, Thorez reçoit des présents venus des militants ; son 50e anniversaire fait l’objet d’une campagne de collecte particulièrement active.
L’anniversaire de de Maurice Thorez est l’occasion de plusieurs meetings en France mais c’est à Ivry-sur-Seine, circonscription électorale dont Thorez est le député, que se concentrent les festivités. A la mairie d’Ivry-sur-Seine, décorée en conséquence, une grande exposition de peinture est organisée et les différents cadeaux sont présentés au public.
Quelques mois après son 50e anniversaire, en octobre 1950, Maurice Thorez est victime d’une attaque cérébrale, qui le laisse hémiplégique. Il part le 12 novembre pour se faire soigner en URSS et y reste jusqu’en avril 1953.
Ces rushes montrent que le cinéma est utilisé pour participer au « culte du chef ». Dès l’Après-guerre, Maurice Thorez apparaît fréquemment dans les films réalisés à l’initiative du PCF. Afin de documenter la vie du dirigeant communiste, une caméra est confiée à son chauffeur, Daniel Debusscher, qui enregistre différents moments de la vie publique (et personnelle) de Thorez à la fin des années 1940. De nombreuses images provenant de ces tournages sont conservées dans le fonds Ciné-Archives.
Pour le 50e anniversaire de Maurice de Thorez, d’importants moyens cinématographiques ont été déployés. Une véritable équipe de tournage, composée d’opérateurs image et son, a été constituée. Dans le document, les indications de tournage données aux techniciens sont régulièrement audibles (« Coupe ! », « Vas-y pour le moteur ! » « Continue à tourner ! »).
Néanmoins, aucun film relatant le 50e anniversaire de Maurice Thorez n’a été monté : la maladie de Maurice Thorez et sa longue convalescence en URSS ont peut-être rendu inapproprié un tel film.
Lieux : Ivry-sur-Seine
Opérateurs : André Dumaître, Jean Penzer
Personnalités : Maurice Thorez, Jacques Duclos, Gaston Monmousseau, Jeannette Vermeersch, Clémence Thorez, Paul Thorez, Auguste Lecoeur, Louis Aragon, Elsa Triolet, Waldeck Rochet, Roger Désormière
Mots clés
Maurice Thorez, Jacques Duclos, Gaston Monmousseau, Jeannette Vermeersch, Auguste Lecœur, Ivry-sur-Seine, exposition, peinture, tableau, cadeau, Waldeck Rochet
Anniversaire, Louis Aragon, Elsa Triolet, célébration, discours, chorale, chœur, mineur, applaudissement, tournage, Internationale
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
Sur la voix de Jacques Duclos (désynchronisée par rapport à l’image), apparait la salle où se déroule la célébration. Le public est nombreux ; à la tribune, Maurice Thorez, Jeannette Vermeersch et Gaston Monmousseau. Différentes délégations viennent jusqu’à la tribune offrir des cadeaux à Thorez : une maquette, une carte du 10e arrondissement de Paris en marqueterie de fourrure, des bouquets... Les spectateurs scandent « Maurice ! Maurice ! Maurice ! ».
Quelques plans décrivent le discours de remerciements de Maurice Thorez. Suivent des images de chorales, dirigées par différents chefs. La salle applaudit. Tous chantent debout l’Internationale.
Une autre séquence relate la visite de l’exposition de peinture à la mairie d’Ivry en l’honneur de Thorez. Gaston Monmousseau fume la pipe à côté de Maurice Thorez, de Louis Aragon et d’Elsa Triolet. Thorez se promène dans l’exposition et regarde un tableau représentant un mineur.
De retour dans la salle, on voit Thorez arriver à la tribune : il s’installe entre Marcel Cachin et Auguste Lecœur (à sa gauche, Jeannette Vermeersch et Gaston Monmousseau). La mère de Thorez, Clémence Thorez, est également présente. Les discours d’hommage se succèdent : celui de Benoit Frachon (sonorisé) évoque les qualités de Thorez et conclut « c’est tout cela qui fait que nous t’aimons, comme dirigeant, comme guide, comme camarade ». Auguste Lecœur lit un télégramme envoyé par Staline, puis un message du comité central du PCUS.
Un Italien prend la parole en français au nom du PCI. De nouveau, le discours de Jacques Duclos (déjà entendu au début), avec cette fois l’image correspondant. Dans la salle, les applaudissements sont enthousiastes. On note de nombreux mineurs (en tenue de travail). Pour la seconde fois, des plans décrivent la remise des cadeaux. A la tribune, un des fils de Thorez (sans doute Paul) écoute attentivement puis chante. Quelques plans donnent encore à voir les chorales.
Après un hommage à la mère de Thorez, chaleureusement applaudie, une dizaine de discours s’enchainent.
Différents plans montrent les participants venant saluer Thorez (et sa mère) à la tribune ; une femme apporte un gâteau et Thorez souffle les bougies.
La célébration du 50e anniversaire de Maurice Thorez fait figure de point d’orgue du « culte » mis en place autour du secrétaire général du PCF au tournant des années 1950.
Ce 50e anniversaire fait écho au 70e anniversaire de Staline, fêté quelques mois plus tôt, en décembre 1949 (relaté par les films "l’Homme que nous aimons le plus" et "Vive Staline !"). Comme pour Staline, les militants communistes ont été incités à offrir des cadeaux à Maurice Thorez afin de prouver leur dévouement et leur reconnaissance au dirigeant communiste. Cette pratique des cadeaux se systématise dès l’Après-guerre : à chacun de ses anniversaires, Thorez reçoit des présents venus des militants ; son 50e anniversaire fait l’objet d’une campagne de collecte particulièrement active.
L’anniversaire de de Maurice Thorez est l’occasion de plusieurs meetings en France mais c’est à Ivry-sur-Seine, circonscription électorale dont Thorez est le député, que se concentrent les festivités. A la mairie d’Ivry-sur-Seine, décorée en conséquence, une grande exposition de peinture est organisée et les différents cadeaux sont présentés au public.
Quelques mois après son 50e anniversaire, en octobre 1950, Maurice Thorez est victime d’une attaque cérébrale, qui le laisse hémiplégique. Il part le 12 novembre pour se faire soigner en URSS et y reste jusqu’en avril 1953.
Ces rushes montrent que le cinéma est utilisé pour participer au « culte du chef ». Dès l’Après-guerre, Maurice Thorez apparaît fréquemment dans les films réalisés à l’initiative du PCF. Afin de documenter la vie du dirigeant communiste, une caméra est confiée à son chauffeur, Daniel Debusscher, qui enregistre différents moments de la vie publique (et personnelle) de Thorez à la fin des années 1940. De nombreuses images provenant de ces tournages sont conservées dans le fonds Ciné-Archives.
Pour le 50e anniversaire de Maurice de Thorez, d’importants moyens cinématographiques ont été déployés. Une véritable équipe de tournage, composée d’opérateurs image et son, a été constituée. Dans le document, les indications de tournage données aux techniciens sont régulièrement audibles (« Coupe ! », « Vas-y pour le moteur ! » « Continue à tourner ! »).
Néanmoins, aucun film relatant le 50e anniversaire de Maurice Thorez n’a été monté : la maladie de Maurice Thorez et sa longue convalescence en URSS ont peut-être rendu inapproprié un tel film.
Lieux : Ivry-sur-Seine
Opérateurs : André Dumaître, Jean Penzer
Personnalités : Maurice Thorez, Jacques Duclos, Gaston Monmousseau, Jeannette Vermeersch, Clémence Thorez, Paul Thorez, Auguste Lecoeur, Louis Aragon, Elsa Triolet, Waldeck Rochet, Roger Désormière
Mots clés
Maurice Thorez, Jacques Duclos, Gaston Monmousseau, Jeannette Vermeersch, Auguste Lecœur, Ivry-sur-Seine, exposition, peinture, tableau, cadeau, Waldeck Rochet
Anniversaire, Louis Aragon, Elsa Triolet, célébration, discours, chorale, chœur, mineur, applaudissement, tournage, Internationale
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
----- Discours et cadeaux offerts à Maurice Thorez -----
Sur la voix de Duclos, qui prononce un discours en l’honneur de Thorez, images (désynchronisées) de la tribune (où s’installe Thorez) et de la salle où se déroule la célébration. Tous se lèvent pour écouter une musique. Salle ornée d’un grand portrait de Thorez et de drapeaux français (sur le mur derrière la tribune).
A la tribune, Thorez et Cachin. Duclos apparaît brièvement (son toujours désynchronisé). Plan serré sur Thorez qui écoute et applaudit. Puis sur Jeannette Vermeersch et Gaston Monmousseau. Dans le public, nombreux mineurs. Gros plans sur participants dont une jeune femme avec un chapeau et collier de perles.
Thorez à la tribune. Différents groupes viennent le saluer et lui offrir des cadeaux (une maquette, une carte du 10e arrondissement en marqueterie de fourrure, bouquets de fleurs…)
On entend scander « Maurice ! Maurice ! Maurice ! », ainsi que des indications de tournage.
Discours de remerciements de Thorez.
Noir à l’image. Sons d’applaudissements. « Maurice ! Maurice ! Maurice ! » et informations de tournage (« Coupe ! »)
----- Les chants en l’honneur de Thorez -----
Vue d’ensemble d’un orchestre.
Noir. Musique toujours audible.
Chorale qui chante une chanson dédiée à Maurice Thorez (« Maurice Thorez nous dirige »). Un chef de chœur et sa chorale. Une femme qui chante. De nouveau, différents plans de chorales et chefs de chœur. Vue d’ensemble tribune et salle debout. On chante l’Internationale, dirigée par Roger Désormière (?). Mouvement caméra en plongée sur la salle. Des musiciens (cuivres) accompagnent cette Internationale. Applaudissements. Long noir à l’image.
----- L’exposition de peinture -----
Vue d’ensemble du hall de la mairie d’Ivry : au rez-de-chaussée, une librairie et à l’étage l’exposition de peinture. Moumousseau fume la pipe. A côté de lui Thorez, Aragon et Elsa Triolet (vêtus de manteaux). Thorez visite l’exposition et regarde un tableau représentant un mineur (de Fougeron ?).
----- Discours et cadeaux (suite) -----
Maurice Thorez arrive à la tribune et s’installe, entre Marcel Cachin et Auguste Lecœur sur l’Internationale en illustration sonore. A côté de Marcel Cachin, la mère de Maurice Thorez, Clémence Thorez. A côté de Lecœur, Jeannette Vermeersch. On entend toujours l’Internationale. Tribune debout.
Succession de discours, dont celui de Marcel Cachin. Benoit Frachon rend hommage aux qualités de Thorez « C’est tout cela qui fait que nous t’aimons comme dirigeant, comme guide, comme camarade ». Il conclut « Bon anniversaire Maurice ».
Auguste Lecœur prend à son tour la parole. Il lit un télégramme de Staline (très élogieux) en l’honneur de Maurice Thorez. Plan de la tribune.
Lecœur lit un message du comité central du PCUS. Noir à l’image. On entend la lecture d’une lettre de la mère de Jacques Decour.
Un responsable italien prend la parole en français (avec un léger accent) au nom du PCI.
Discours de Jacques Duclos (déjà entendu au début) mais cette fois avec Jacques Duclos à l’image. Discours de Jacques Duclos entrecoupé de noirs. Mouvement de caméra de la tribune vers la salle. Nombreux mineurs.
Différents plans de la salle avec son intermittent (on entend « vas-y moteur ! »).
Différents plans des groupes offrant des cadeaux (certaines images déjà vues). Applaudissements. On clame « Maurice ! Maurice ! Maurice ! »)
----- Moments de célébration (sans le son) -----
Différents plans de la salle. Un des fils de Maurice Thorez (sans doute Paul) est assis à la tribune à côté de Maurice Thorez. Chorale et chef de chœur. Applaudissements. Le petit garçon chante. Différents plans de la tribune et de la salle. Noirs à l’image. Hommage à la mère de Maurice Thorez qui est applaudie. Derrière elle, Waldeck Rochet. Jeannette Vermeersch est à son tour applaudie ; elle sourit. Succession de discours. Plans de jeunes mineurs en tenue de travail, dont certains assis par terre (au pied de la tribune ?).
Saluts à Maurice Thorez (dont mineurs) et à sa mère. Cadeaux offerts.
----- Moments de célébration (avec le son) -----
Retour du son. Différents plans de saluts à Maurice Thorez, de remise de cadeaux sur l’Internationale.
Une femme apporte un gâteau avec bougies. Maurice Thorez souffle les bougies. Différents plans de la tribune, de la salle. Discours de Maurice Thorez. Long noir à l’image. On entend « Maurice ! Maurice ! Maurice ! », chansons, indications de tournage.