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Catalogue
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30ÈME CONGRÈS DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS (EXTRAITS)

© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
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Expression directe du 01 avril 2000.

Le trentième Congrès du PCF s'est tenu du 23 au 26 mars 2000 à Martigues. Ce « congrès de la mutation » est voulu par Robert Hue comme le « Congrès de Tours des années 2000 ».

Les militantes sont mises à l'honneur dans ce montage :
Lise London, satisfaite des évolutions du Parti, reprend sa carte sous les applaudissements. Une jeune femme de la JC, Aude Lumeau-Préceptis, explique que les jeunes de l'an 2000 militent aux côtés du PCF, en raison de l'engagement sans faille des communistes pour le féminisme et contre le libéralisme. Sylvie Jean, responsable de Femmes Solidaires, fait un exposé de la situation des femmes dans le monde et évoque "la mondialisation des solidarités réciproques" entre femmes du Nord et du Sud.

Le commentaire insiste sur les quatre idées motrices du Congrès: parité, rotation, métissage, rajeunissement. "Quatre mots clés pour renouveler la direction."

Michela Frigiolini, militante act-up, explique son engagement contre le pouvoir et l'ambition individuelle.
Isabelle charpentier, conductrice de métro, explique son engagement en faveur du service public.
Eugène Henri Moré, militant associatif, trouve que tout le monde a pu s'exprimer lors du congrès. Il faut désacraliser l'entrée et la sortie de la direction.

Robert Hue se félicite à l'issue du Congrès : « Vient d'émerger à Martigues un nouveau Parti Communiste, qui traduit une très grande évolution du PC. Nous avons connu une période de mutation profonde des regards sur notre histoire. Nous avons franchi une étape supplémentaire, nous sommes passé sur l'autre berge puisque nous avons modifié les structures du Parti pour une nouvelle pratique. Nous sommes en phase avec ce qu'on peut attendre de la politique dans la société d'aujourd'hui. Ce congrès vient de prendre des décisions extrêmement importantes, concrètes, d'action : nous allons lancer un grand mouvement national contre les inégalités, pour la justice sociale, nous allons dresser des témoignages de ces inégalités et faire avancer jusqu'à 2001 ces revendications profondes. Dans la gauche plurielle, nous voulons prendre toute notre place, en ancrant bien les choses à gauche. »

L'optimisme affiché de Robert Hue et le choix d'axer ce reportage sur la question relativement consensuelle des femmes éludent quelque peu les critiques prononcées à l'encontre de ce Congrès. On lui reprocha de renier l'histoire du Parti et d'abandonner le marxisme, et l'invitation de dirigeants socialistes (François Hollande) et trotskystes (Alain Krivine, Arlette Laguiller) fut également mal perçue. Certains dénoncèrent un manque de démocratie lors de ce Congrès – en opposition donc, avec le discours entendu dans le film.

L'émission « Expression Directe » est une case de programmation réservée à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti dispose de moyens et d'un budget attribués par l'Etat pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartient en propre. A l'origine, elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.


Personnalités : Lise London, Nicole Borvo, Robert Hue, Marie-George Buffet, Jean-François Gau, Pierre Zarka, Francis Wurtz, Jean-Claude Gayssot, Roger Martelli, Bernard Thibault (secrétaire général de la CGT) et de nombreuses personnalités étrangères au PCF invitées par Robert Hue : Arlette Laguiller (secrétaire de Lutte Ouvrière), François Hollande (alors premier secrétaire du Parti Socialiste), Alain Krivine (porte-parole de la LCR)

Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF

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