19ÈME CONGRÈS DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS
© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
En savoir plus
En savoir plus
- Sous-titreSÉLECTION DE RUSHES
- Réalisateur.ice.sCOLLECTIF DYNADIA, Jean-André FIESCHI
- Année(s)1970 précisément
- Lieu(x)Nanterre (92)
- Durée01:30:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 16 mm
- SonMuet et sonore
- CollectionDYNADIA
Le XIXe congrès du Parti communiste français (PCF) s'est déroulé du 4 au 8 février 1970 à Nanterre, au Palais des Sports. Il s’agit du premier congrès du PCF après Mai 68 (le précédent congrès s'est tenu en janvier 1967). De nombreux délégués des partis communistes étrangers sont présents (près de 58 délégations étrangères, ce qui ne s’est jamais vu auparavant). Les jeunes militants sont également mis à l’honneur, qu’il s’agisse des jeunesses communistes ou des délégués. Ce congrès est également marqué par l’intervention de Roger Garaudy, sa dernière intervention en tant que membre du bureau politique du parti (il sera exclu juste après).
Ce bout à bout, réalisé à partir des nombreux rushes tournés par le collectif Dynadia, sous la responsabilité de Jean-André Fieschi, rend compte des différents moment de la vie du congrès, aussi bien des préparatifs que de la tenue du congrès et de sa réception. Un découpage thématique a été fait et annoncé par des cartons. Le film s’ouvre sur “les coulisses du congrès” qui présente tout le travail d’organisation en amont. Ainsi, les cuisines, mises à disposition par la municipalité, où des bénévoles - essentiellement des femmes - s’activent pour préparer et servir les repas des délégués, sont longuement présentées dans cette première partie. La séquence suivante montre les militants préparant les textes (collecte et mise en page). Une autre séquence filme des hommes qui fabriquent les panneaux d’affichage et d’indication (ex : “Entrée des délégués”). Une deuxième thématique, assez courte, présente “l’arrivée des délégations” à la gare ou à l’aéroport (délégations étrangères). Une troisième partie assez longue s’intéresse plus particulièrement à “la presse”. Des kinescopes de journaux télévisés présentent le congrès tel qu’il est perçu par la télévision nationale. Le congrès revêt une importance particulière pour la presse comme en témoignent les journalistes envoyés sur place pour le suivre et en rendre compte. Cette séquence montre que l’intérêt de la presse est davantage focalisé sur “l’affaire Garaudy” que sur les thèses du parti, votées à l’unanimité par les délégués. La partie annoncée par le carton “Pendant le congrès” donne à voir un échantillon très varié de ce qui s’est passé pendant le congrès. Outre la séquence présentant la commission des thèses en plein travail sur les amendements, plusieurs images des délégués écoutant les discours, prenant des notes et applaudissant sont montrées. Une séquence présente également le stand des livres où des personnalités telles que les écrivains Vladimir Pozner et Philippe Sollers, les journalistes Charles Haroche et Madeleine Riffaud (très engagée dans le Comité national d’action pour le soutien et la victoire du peuple vietnamien) ou encore Henri Krasucki, secrétaire de la CGT, dédicacent leurs ouvrages. Mais celui qui semble rencontrer le plus de succès est Jacques Duclos, auprès duquel une foule nombreuse attend patiemment de pouvoir se faire dédicacer son dernier livre. Jacques Duclos est également filmé lors de sa visite de l’exposition, tenue pendant le congrès, sur l’histoire du mouvement ouvrier. Une thématique intitulée “En extérieur” s’attache à montrer les à-côtés du congrès. Quatre jours durant, les délégués assistent aux travaux du congrès. Venus de toute la France et de l’étranger, ils sont donc logés à proximité, en région parisienne. Ainsi, la ville de Saint-Denis met à disposition des chambres communes pour les délégués. Une petite partie du film est également consacrée aux “jeunesses communistes” qui chantent L’Internationale et viennent saluer les délégués au congrès. Le film s’achève sur quelques vues de “la délégation vietnamienne”, délégation qui fut particulièrement ovationnée lors de sa prise de parole.
Réalisation : Collectif Dynadia, sous la responsabilité de Jean-André Fieschi
Personnalités : Georges Marchais, Benoît Frachon, Jacques Duclos, Roland Leroy, Claude Salini, Lénine (cité), Jean Jaurès (cité), Marcel Cachin (cité), Clara Zetkin (citée), Ho Chi Minh (cité), Lucien Midol (cité), Paul-Vaillant Couturier (cité)
Lieu : Nanterre
Cartons :
LES COULISSES DU CONGRÈS
L'ARRIVÉE DES DÉLÉGATIONS
LA PRESSE ET LE CONGRÈS
PENDANT LE CONGRÈS
EN EXTÉRIEUR
LES JEUNESSES COMMUNISTES ET LE CONGRÈS
LA DÉLÉGATION VIETNAMIENNE
Musique : L’Internationale, La Jeune garde
Mots-clés : Parti communiste français (PCF), XIXe congrès, Vietnam
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
Ce bout à bout, réalisé à partir des nombreux rushes tournés par le collectif Dynadia, sous la responsabilité de Jean-André Fieschi, rend compte des différents moment de la vie du congrès, aussi bien des préparatifs que de la tenue du congrès et de sa réception. Un découpage thématique a été fait et annoncé par des cartons. Le film s’ouvre sur “les coulisses du congrès” qui présente tout le travail d’organisation en amont. Ainsi, les cuisines, mises à disposition par la municipalité, où des bénévoles - essentiellement des femmes - s’activent pour préparer et servir les repas des délégués, sont longuement présentées dans cette première partie. La séquence suivante montre les militants préparant les textes (collecte et mise en page). Une autre séquence filme des hommes qui fabriquent les panneaux d’affichage et d’indication (ex : “Entrée des délégués”). Une deuxième thématique, assez courte, présente “l’arrivée des délégations” à la gare ou à l’aéroport (délégations étrangères). Une troisième partie assez longue s’intéresse plus particulièrement à “la presse”. Des kinescopes de journaux télévisés présentent le congrès tel qu’il est perçu par la télévision nationale. Le congrès revêt une importance particulière pour la presse comme en témoignent les journalistes envoyés sur place pour le suivre et en rendre compte. Cette séquence montre que l’intérêt de la presse est davantage focalisé sur “l’affaire Garaudy” que sur les thèses du parti, votées à l’unanimité par les délégués. La partie annoncée par le carton “Pendant le congrès” donne à voir un échantillon très varié de ce qui s’est passé pendant le congrès. Outre la séquence présentant la commission des thèses en plein travail sur les amendements, plusieurs images des délégués écoutant les discours, prenant des notes et applaudissant sont montrées. Une séquence présente également le stand des livres où des personnalités telles que les écrivains Vladimir Pozner et Philippe Sollers, les journalistes Charles Haroche et Madeleine Riffaud (très engagée dans le Comité national d’action pour le soutien et la victoire du peuple vietnamien) ou encore Henri Krasucki, secrétaire de la CGT, dédicacent leurs ouvrages. Mais celui qui semble rencontrer le plus de succès est Jacques Duclos, auprès duquel une foule nombreuse attend patiemment de pouvoir se faire dédicacer son dernier livre. Jacques Duclos est également filmé lors de sa visite de l’exposition, tenue pendant le congrès, sur l’histoire du mouvement ouvrier. Une thématique intitulée “En extérieur” s’attache à montrer les à-côtés du congrès. Quatre jours durant, les délégués assistent aux travaux du congrès. Venus de toute la France et de l’étranger, ils sont donc logés à proximité, en région parisienne. Ainsi, la ville de Saint-Denis met à disposition des chambres communes pour les délégués. Une petite partie du film est également consacrée aux “jeunesses communistes” qui chantent L’Internationale et viennent saluer les délégués au congrès. Le film s’achève sur quelques vues de “la délégation vietnamienne”, délégation qui fut particulièrement ovationnée lors de sa prise de parole.
Réalisation : Collectif Dynadia, sous la responsabilité de Jean-André Fieschi
Personnalités : Georges Marchais, Benoît Frachon, Jacques Duclos, Roland Leroy, Claude Salini, Lénine (cité), Jean Jaurès (cité), Marcel Cachin (cité), Clara Zetkin (citée), Ho Chi Minh (cité), Lucien Midol (cité), Paul-Vaillant Couturier (cité)
Lieu : Nanterre
Cartons :
LES COULISSES DU CONGRÈS
L'ARRIVÉE DES DÉLÉGATIONS
LA PRESSE ET LE CONGRÈS
PENDANT LE CONGRÈS
EN EXTÉRIEUR
LES JEUNESSES COMMUNISTES ET LE CONGRÈS
LA DÉLÉGATION VIETNAMIENNE
Musique : L’Internationale, La Jeune garde
Mots-clés : Parti communiste français (PCF), XIXe congrès, Vietnam
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
Carton : “Bout à bout réalisé par Ciné-Archives à partir des images tournées par Dynadia”
Carton : “Les coulisses du congrès” ------
Des femmes prennent le café dans une cuisine collective. L’une d’elles propose une tasse de café à l’équipe technique qui refuse.
[bruits de vaisselle]
Panoramique horizontal sur l’intérieur de la cuisine. Un homme en costume, une pipe à la bouche, passe devant la caméra. Derrière lui, au fond de la cuisine, deux cuisiniers s’affairent. La caméra balaye la cuisine de long en large. Gros plan sur des assiettes remplies de légumes (épinards ?).
Plan rapproché sur une femme qui explique qu’il s’agit d’une des cuisines de la municipalité [de Nanterre] mise à la disposition du congrès. Toutes les personnes en cuisine sont des bénévoles ou des sympathisants. Elles viennent à tour de rôle pour faire la vaisselle, servir les délégués, préparer les tables. Les cuisiniers se relaient également pour faire à manger.
Panoramique horizontal sur l’équipe des cuisines qui s’active.
Le réalisateur demande si les personnes qui sont là sont en vacances. La femme répond que les femmes sont en vacances et précise que toutes les personnes ne sont pas communistes.
Des femmes entonnent L’Internationale en essuyant la vaisselle. Plan sur les plats empilés.
La femme explique que les femmes qui s’activent en cuisine ont souvent pris leurs congés annuels (leur cinquième semaine) pour être présentes ici, pour venir travailler bénévolement pour le congrès.
“Elles sont fidèles à la cause, elles sont vraiment dévouées.”
Plan sur deux cuisiniers qui discutent.
Une voix masculine hors champ résume : “Beaucoup de camarades sont là et travaillent pour le congrès sur leur cinquième semaine qui a été accordée par les municipalités de la région parisienne, essentiellement les municipalités républicaines”. Plan sur les plats qui mijotent.
[Pas d’image de 00:05:04:00 à 00:05:40:00]
“[...] pour surtout faire ce travail de servitude qu’est la cuisine, la préparation des repas qui est un peu ignoré mais qui est quand même essentiel au bon déroulement du congrès.” “L’accueil doit être parfait”.
[son légèrement désynchronisé]
Plan rapproché de l’homme qui explique que tout est relié au service d’organisation et que c’est un ensemble très complexe : “C’est une organisation assez lourde”.
Une femme explique qu’elle a proposé son aide qui a été acceptée. Elle est à la retraite depuis deux ans et est venue bénévolement.
Plan moyen sur des militants qui préparent les textes pour les délégués. Travail à la chaîne : l’une met les feuilles dans le bon ordre tandis que l’autre les agrafe.
Salle de sténo. Quatre femmes y tapent des textes en silence. [bruit des claviers]
[Pas de son]
Quatre hommes jouent aux cartes assis sur des marches d’escaliers.
En dessous d’eux, des hommes préparent les panneaux d’affichage [panneaux d’indication et panneaux pour l’exposition]. En fond, un calicot sur lequel est inscrit “L’Humanité”.
Plan pied sur un homme qui scie un panneau.
Dans un coin, un portrait de Lénine.
[Pas de son]
Un homme prépare les panneaux d’affichage et d’indication (renseignements notamment).
Carton : “L’arrivée des délégations” ------
Plan des délégués sur un quai ; ils se dirigent vers la sortie.
Plan des délégués qui montent dans un bus. Certains viennent de Marseille.
Plusieurs plans des délégués assis dans le bus (filmés de l’extérieur du bus).
Arrivée des délégués étrangers à l’aéroport.
Carton : “La presse et le congrès” ------
Kinescope d’un journal télévisé [du 5 février 1970]. Le présentateur présente Nanterre comme “successivement célèbre pour ses bidonvilles, ses universités et ses gauchistes”. Il annonce que le parti s’apprête à condamner les thèses dites “opportunistes et liquidatrices” de Roger Garaudy. Sur place, le journaliste François-Henri de Virieu rend compte de la deuxième journée du congrès. Le sujet s’ouvre sur une vue de la tribune sur laquelle figure l’emblème du marteau et de la faucille. Devant la tribune, un buste de Lénine. Le journaliste explique que c’est le moment des interventions des partis communistes étrangers, “des partis communistes frères”. Il décrit ensuite la journée. Le matin, un débat interne au PCF avec le défilé des représentants des fédérations départementales, “un débat qui s’est déroulé sur un ton assez incisif”. L’après-midi, une cérémonie “de caractère plus protocolaire et plus diplomatique” : passage à la tribune des représentants des 58 partis communistes étrangers ou délégations de mouvements révolutionnaires (c’est un record). Les soviétiques ont été les premiers à intervenir : Kirilenko, secrétaire du comité central, a offert aux dirigeants français un buste de Lénine. Les délégués des deux Vietnam (Front de libération national du Sud Vietnam et Parti communiste du Nord Vietnam) ont été longuement ovationnés.
Kinescope d’un autre journal télévisé. Le présentateur annonce que les thèses de Roger Garaudy ont de nouveau été mises en accusation. Compte rendu du congrès par Joseph Paletou : il annonce que les orateurs qui se sont succédés à la tribune aujourd’hui ont attaqué Roger Garaudy, absent car préparant sa défense pour le lendemain matin. Marcel Zaidner, délégué du Val-de-Marne, a ainsi reproché à Roger Garaudy son absence aux réunions de cellule. Le journaliste précise que “Monsieur Garaudy attend sans se faire d’illusion son exclusion du comité central du parti communiste et du bureau politique”. Il décrit ensuite le long défilé des délégations étrangères qui s’est tenu dans l’après-midi à commencer par l’URSS, puis les délégués du Vietnam (Vietnam du Nord puis Vietnam du Sud). Les mouvements de libération sont représentés : celui qui a été le plus applaudi est le délégué d’El Fat’h, de la Palestine. “Véritable festival d’internationalisme”.
Le présentateur précise qu’une résolution a été déposée devant le comité central du parti communiste tchécoslovaque demandant l’exclusion de Dubček du PC tchécoslovaque.
Claude Salini, rédacteur à l'Humanité, regarde les actualités à la télévision. Kinescope d’un journal télévisé. L’invité en plateau rend compte de ce qu’il a vu au congrès. Il retient l’intervention de Juquin, membre du comité central, qui a critiqué Jean-Jacques Servan-Schreiber mais aussi la loi d’orientation d’Edgar Faure “qui selon lui ne démocratise pas l’enseignement”. Radioscopie du congrès : sur 960 délégués, 443 sont ouvriers, 40% ont moins de 30 ans, les plus jeunes, un lycéen et une lycéenne de 16 ans, les plus âgés, Jacques Duclos et Benoît Frachon. Le congrès est pratiquement terminé : demain, élection du comité central. Le présentateur fait part des deux réactions aux congrès de Nanterre, celle de l’agence Tass qui souligne l’unanimité des congressistes pour les thèses du parti et contre Roger Garaudy, et celle du Times de Londres qui estime que “les tentatives faites pour discréditer Roger Garaudy [...] n’annoncent rien de bon pour le parti”. Le présentateur lance ensuite un sujet sur les élections municipales à Nancy où un candidat communiste se présente. L’homme qui regardait la télévision éteint le poste et s’exprime. Il regrette le manque d’images. Le congrès a pris des décisions importantes : il a adopté les deux rapports qui lui ont été présentés et les thèses qui fixent l’orientation du parti pour la période à venir. Ce sont des décisions politiques essentielles auxquelles une toute petite partie seulement du journal télévisé est consacré. La veille au soir, alors que Garaudy était intervenu, des extraits de discours ont été montrés à la télévision “dans l’intention d’ailleurs, plus ou moins avouée, de donner le sentiment que le parti est un parti divisé”. Le vote des documents essentiels s’est fait à l’unanimité, “dans l’enthousiasme” aussi bien pour les rapports que pour les thèses “et les téléspectateurs n’en sauront rien, n’en verront rien”.
Claude Salini explique qu’il en est de même de la presse écrite qui s’est essentiellement intéressée à l’intervention de Garaudy : “On a voulu donner l’impression, encore une fois, d’un parti déchiré, c’est à dire d’un parti affaibli.” Or le congrès donnait l’image d’un “parti fort et uni après une discussion amplement démocratique”. Claude Salini précise que les travaux du congrès ont toutefois été très suivis par les journalistes, que ce soit la presse écrite ou télévisée.
Le délégué palestinien s’exprime en français sur la lutte du peuple palestinien contre l’impérialisme. L’invitation au XIXe congrès est un signe de reconnaissance de la lutte. La solidarité n’est pas seulement théorique. Le fait d’assister au congrès est très précieux : il représente un intérêt politique mais également “des intérêts d’organisation”. C’est également l’occasion de rencontrer des mouvements de libération nationale.
Le délégué palestinien revient sur l’occupation de la Palestine (et les expulsions), depuis 1948 pour une partie, et à partir de 1967 pour l’ensemble du territoire. 1, 4 millions de Palestiniens sont des réfugiés selon les chiffres des Nations Unies. “Nous n’avons pas le droit de travailler. Les paysans palestiniens n’ont pas de terre.”
[Pas de son]
Plusieurs personnes - des journalistes - téléphonent depuis des postes téléphoniques placés côte à côté dans un hall.
Carton : “Pendant le congrès” ------
Une très jeune femme, debout au premier rang, se fait applaudir par les congressistes.
[Pas d’image de 00:31:25 à 00:31:43:00]
Une voix masculine hors champ indique qu’il s’agit de Claudine Brichaud, la plus jeune déléguée au congrès, âgée de 16 ans. Elle est membre de l’union des Jeunes filles et du bureau départemental de l’Uncal [Union nationale des comités d'action lycéens]
Comme son camarade Gilbert Violet, secrétaire de l’Union des jeunesses communistes de France, lui aussi âgé de 16 ans, elle a adhéré au parti en 1969.
Benoît Frachon se fait ovationner par les délégués debout. La voix off précise que Benoît Frachon est adhérent depuis 1920 et membre du comité central depuis 1926.
Les deux plus jeunes délégués viennent à la tribune pour l’embrasser.
Vient ensuite le tour de Jacques Duclos de se faire ovationner par les délégués et embrasser par les deux jeunes.
[Pas de son]
Vue de la salle du pied de la tribune. Au premier rang, Claudine Brichaud, debout. Autour d’elle, les délégués l’applaudissent.
[Pas de son]
Sur le mur du fond, deux banderoles : “50 ans de fidélité à la classe ouvrière, au peuple et à la nation” et “50 ans de fidélité au léninisme”.
Vue sur les délégués en plein travaux.
Panoramique sur la salle du congrès.
Portrait de Jules Guesde.
Duclos et d’autres militants commentent l’exposition de documents historiques sur l’histoire du mouvement ouvrier.
Portrait de Lénine.
[Pas de son]
Plan des délégués du Pas-de-Calais qui applaudissent.
Panoramique horizontal sur les délégués étrangers qui écoutent les retranscriptions des discours - à l’aide de casque - et qui applaudissent, assis puis debout. Ils se rassoient.
Les délégués debout entament La Jeune garde.
À la tribune, on voit un petit garçon au côté de Georges Marchais.
Applaudissements.
Commission des thèses : les délégués travaillent sur les amendements, discutent des termes.
Commission des thèses : les délégués travaillent sur les amendements, ici sur ceux proposés par les conférences fédérales de l’Essonne, de l’Indre et Loire, de l’Aude.
Explication à la tribune par Roland Leroy des amendements retenus par la commission.
Plan des délégués de la Nièvre qui suivent les amendements sur les versions imprimées.
Discussion autour d’une table à la cantine, après le repas (délégation de l’Ain).
Une voix féminine hors champ demande aux délégués ce qui les a le plus intéressé dans le congrès.
Un homme répond qu’il retient l’intervention des délégués étrangers notamment soviétique et vietnamiens. Il évoque la campagne “Un bateau pour le Vietnam”.
Une femme prend la parole pour demander à son camarade comment il imaginait le parti avant de le connaître de l’intérieur. L’homme répond qu’il ne l’imaginait pas, qu’il avait des préjugés “et puis c’est tout”. Il explique qu’il est venu au parti parce que ses amis y étaient.
Discussion autour d’une table.
Un homme évoque la puissance du parti dans les cellules. Un autre parle de la force et de l’unité du parti et insiste sur la participation des partis frères à ce congrès qui est suivi par toute la presse. Un jeune homme revient sur l’intervention de Garaudy et le silence total qui a suivi. “Unité de pensée du parti”.
[bruit de vaisselle qu’on débarrasse en fond]
Remise des cartes.
Séance d’embrassades entre camarades français et étrangers. Le délégué de l’Angola s’exprime ensuite. Applaudissements.
[Pas de son]
Stand de dédicaces : Philippe Sollers, Vladimir Pozner, Charles Haroche, Madeleine Riffaud, Benoît Frachon. Des militants discutent avec les écrivains. Plans de Pozner, Henri Krasucki et Riffaud dédicaçant leurs ouvrages.
[Pas de son]
Plongée sur la foule devant les stands de dédicace.
Jacques Duclos en dédicace. Plan sur la foule, nombreuse, qui attend de se faire dédicacer l’ouvrage.
Zoom sur une femme qui tient en exemplaire de La nouvelle critique dans ses bras. Panoramique sur un groupe de jeunes femmes qui patientent.
[Pas de son]
En accéléré : les militants discutent dans la salle du congrès, y entrent ou en sortent.
Un homme s’exprime à la tribune. Il revient sur son parcours militant. Avant la guerre, il était aux Jeunesses syndicalistes socialistes. Il précise qu’il est fils de cheminot et fut lui même cheminot (il entra aux réseaux des chemins de fer à Saumur en 1919). Il cite Jaurès et Lénine, la révolution russe. Il raconte ensuite la guerre, la grève des cheminots de 1920 avec le camarade [Lucien] Midol, la création du comité syndical rouge à Saumur. Il mentionne également le meeting du 13 août 1920 au Cirque de Paris avec Marcel Cachin, “le regretté Marcel Cachin” et Frossard “qui revenait de Russie”. Il explique qu’il fut délégué au Congrès de Tours. Il raconte l’arrivée au congrès de Clara Zetkin, venue clandestinement. “Ce fut un moment inoubliable”. Il évoque aussi le “petit délégué, tout mince tout fragile qui devait devenir un grand homme, un grand communiste et un grand patriote, le camarade Ho Chi Minh”. Applaudissements. Plan sur un délégué vietnamien. L’homme reprend son récit : il parle du discours de Paul-Vaillant Couturier et du vote qui a suivi : une grande majorité se prononça pour l’adhésion à l’Internationale. “Et nous étions fiers.”
Au premier plan, Georges Marchais, Jacques Duclos et Benoît Frachon.
Des enfants et adolescents (jeunesses communistes) sont présents sur la tribune, aux côtés des dirigeants.
Vote à main levée à l’unanimité du projet de thèses. Duclos annonce qu’elles sont acceptées.
Les congressistes se lèvent et applaudissent.
[Pas d’image de 01:08:32 à 01:08:45]
Zoom avant sur les délégués qui applaudissent debout dans la salle.
Voix de Duclos qui annonce qu’”il n’y aura pas de séance de nuit aujourd’hui”. Rires dans la salle.
Duclos remercie le personnel technique au nom du congrès notamment les camarades qui se sont occupés de la restauration “avec un dévouement exemplaire”.
Applaudissements.
Carton “En extérieur” ------
Panneau extérieur “XIXe Congrès du Parti communiste français 4 au 8 février 1970”. À gauche, le drapeau français flotte dans le ciel.
Différents panneaux d’affichage sont filmés :
- “Pointage des délégués sauf région parisienne”
- “Entrée presse”
- “Entrée invités”
- “Joliot Curie” (extérieur)
- “Entrée fédérations région parisienne”
- “Accès des délégués”
Plan général sur les alentours : la ville de Nanterre et ses tours d’habitation, les grues, la route qui passe devant le Palais des Sports, les voitures stationnées.
[Pas de son]
Panoramique sur les drapeaux flottant au vent.
La caméra se pose ensuite sur les militants qui attendent devant l’entrée du congrès.
Plan sur des vendeurs de l’Humanité dimanche (titre en une : “Unité profonde aux assises du Parti communiste”) et de France nouvelle.
Arrivée de journalistes ou de personnes invitées, sous la pluie.
[Extérieur] Arrivée des délégués.
Un homme, posté à l’entrée du congrès, demande aux militants de présenter leur mandat de délégué et de “déposer [leur] carte de pointage au contrôle”.
[Pas de son]
Les délégués montent les escaliers et parcourent les couloirs à la recherche de leur chambre (la caméra les suit).
Gros plan sur un des petits cartons punaisé sur une porte : “Chambre 7. Département de l’Aisne. 6 hommes”
[Pas de son]
Dans une grande chambre comprenant une dizaine de lits, un homme enlève sa chemise. D’autres sont déjà couchés.
Zoom avant sur une corbeille de pommes puis sur une jacinthe.
Un homme attend que les réalisateurs partent pour terminer de se préparer.
[Pas de son]
Sur un mur extérieur, inscription “Ville de St-Denis. Caisse des écoles. Service administratif. Direction de l’économat 4e porte à gauche [...]”
[Extérieur]
Benoît Frachon sort de la salle de congrès suivi d’autres délégués, notamment les délégués vietnamiens.
[Extérieur]
Gros plan sur les pancartes “Tribune des invités” et “Présidence du congrès”.
Carton : “Les jeunesses communistes” ------
[Extérieur] Foule sur les marches et l’esplanade extérieure. Drapeaux rouges. [coupe] Les JC entonnent L’Internationale. Gros plan sur un drapeau rouge puis sur une militante le poing levé.
[Pas de son]
Les JC entrent dans la salle du congrès, chacun portant un drapeau (drapeau français ou drapeau rouge, en alternance).
Les délégués, debout, applaudissent. Sur le mur du fond, portrait de Lénine. [coupe]
Plusieurs jeunes militantes font à leur tour leur entrée dans la salle.
[Pas de son]
Les JC viennent se placer devant la tribune avec leurs drapeaux.
Les plus jeunes - moins d’une dizaine d’années - prennent place aux côtés des dirigeants communistes (Georges Marchais notamment) dans la tribune.
Plan de la salle et des drapeaux levés.
Les délégués se rassoient. [coupe]
Une banderole est dépliée dans la salle sur laquelle est inscrit : “Le mouvement de la jeunesse communiste salue les délégués au XIXe congrès”.
Carton : “La délégation vietnamienne” ------
[Pas de son]
Les délégués debout applaudissent à l’entrée de la délégation vietnamienne.
Un des délégués de la Dordogne offre aux délégués vietnamiens des produits régionaux au nom de la délégation et exprime la solidarité des communistes à la lutte du peuple vietnamien.
Le délégué vietnamien exprime sa reconnaissance et insiste sur l’amitié entre le peuple français et le peuple vietnamien [il s’exprime dans sa langue aussi il est traduit par un camarade vietnamien]. Il précise que le président Ho Chi Minh a aussi contribué à l’histoire du PCF [Ho Chi Minh était présent au Congrès de Tours en 1920]. Dans ses mains, il tient un fanion du FNL Sud-Vietnam.