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Catalogue
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18ÈME CONGRÈS DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
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Le 18ème Congrès s'est tenu à Levallois-Perret du 4 au 8 mai 1967.
Ces extraits des discours du XVIIIe congrès sont, hormis celui de Waldeck Rochet, très fragmentaires.
Waldeck Rochet commence son allocution par un hommage à Maurice Thorez, « le meilleur d'entre nous » et demande une minute de silence en sa mémoire.
Très court extrait du discours de Georges Marchais sur la composition socio- professionnelle du Parti.
Archid Pelche, le délégué du PCUS, fait un discours en russe traduit simultanément ; il transmet le salut du Comité Central du P.C.U.S au P.C.F. Il évoque l'agression américaine contre le Viet-Nam. Il rappelle l'invincibilité du mouvement communiste et ses nombreuses victoires.
Après la lecture du message du Comité Central au P.C.U.S, un cadeau est remis de la part du P.C.U.S au P.C.F.
Waldeck Rochet dresse le bilan depuis le dernier congrès du P.C.F. Il évoque le rapprochement entre P.C.F. et PS. Il fait un développement sur la question de la culture. Pour lui, l'avenir de la culture est inséparable de celui de la nation. Il fait mention du Comité Central d'Argenteuil et définit l'intérêt pour la culture comme un « devoir » du P.C.F. La place des intellectuels au sein du Parti est réaffirmée et Waldeck Rochet insiste sur le fait que « le Parti fait confiance aux intellectuels communistes».
Il rappelle « le rôle d'avant-garde de la classe ouvrière du Parti » qui « est chargé de l'avenir de la nation ». Il doit y avoir union entre communistes et non communistes. Waldeck Rochet enchaîne sur les questions de politiques internationales ; son discours est alors très coupé.
On voit ensuite les « travailleurs du Viet-Nam » qui arrivent à la tribune sous les applaudissements et entament un discours en vietnamien.

Le XVIIIe Congrès se tient du 4 au 8 janvier 1967 à Levallois. C'est le premier congrès qui se tient après la mort de Maurice Thorez, survenue en 1964. Le nouveau secrétaire général du Parti est alors Waldeck Rochet. Une nouvelle époque semble commencer pour le Parti qui se traduit par un début d'aggiornamento. Dans les extraits du congrès de ce film, on peut relever l'évocation de la question des intellectuels et de la culture. L'heure est en effet à la redéfinition de la place des intellectuels au sein du Parti. Le Comité Central qui s'est tenu à Argenteuil en 1966 a, officiellement, redonné une autonomie plus grande aux artistes et aux intellectuels membres du P.C.F en promulguant, notamment, la retour à la pluralité esthétique en matière artistique.

Pas de générique
Lieux : Levallois-Perret
Personnalités : Waldeck Rochet, Georges Marchais, Archid Pelche (PCUS), René Piquet, Nguyen Van Tran (PTV), Elsa Triolet, Louis Aragon, Benoît Frachon, Henri Krasucki, Jeannette Vermersch

MOTS CLÉ :
France, Levallois-Perret
P.C.F, congrès, communiste, militant

NOTES :
[Image sous exposée / son piste couchée] Présence de WALDECK ROCHET, Georges MARCHAIS, Archid PELCHE (PCUS) [message], René PIQUET, NGUYEN VAN TRAN (PTV) [message], Elsa TRIOLET, Louis ARAGON, Benoît FRACHON, Jacques DUCLOS, Henri KRASUCKI.

DISCOURS EXTRAITS [WALDECK ROCHET] « Camarades, depuis le XVIIe Congrès, la mort nous a ravi le meilleur d'entre nous, Maurice THOREZ qui, pendant plus de trente ans, a dirigé notre Parti, a travaillé à en faire un parti clairvoyant, combatif, expérimenté, entièrement au service de la classe ouvrière et du peuple. Je vous demande d'observer une minute de silence à la mémoire de notre grand camarade. [minute de silence / tout le monde se lève]... Il est possible aujourd'hui de surmonter les divergences idéologiques qui séparent communistes et socialistes, à la seule condition que l'on veuille, de part et d'autre, lutter réellement pour la démocratie et pour le socialisme. Notre but, à nous communistes, est clair: nous voulons organiser démocratiquement un Etat qui soit un Etat socialiste où les grands moyens de production et d'échange appartiendront au peuple et seront placés sous son contrôle, en bref un Etat socialiste qui assurera l'avenir de chaque citoyen et permettra à la démocratie de s'épanouir pleinement. (applaudissements)... Maurice THOREZ l'a dit bien souvent: l'unité est un combat. C'est pourquoi la politique unitaire, patiente, persévérante, exempte de toute étroitesse de notre Parti ne consiste pas à attendre passivement que l'unité se réalise entre socialistes et communistes. Notre Parti part, au contraire, de l'idée fondamentale selon laquelle c'est le mouvement des masses qui décide de tout. Aussi au-delà des élections, qui ne sont qu'une étape, il faudra que les organisations du Parti sachent saisir toutes les possibilités de développer en union avec les socialistes et les démocrates de toutes opinions la lutte pour les revendications, pour la sauvegarde de la paix, pour les libertés démocratiques et pour l'intérêt national. Et c'est parce que là est la seule voie pour avancer que notre double mot d'ordre est plus que jamais: Front unique de la classe ouvrière ! Rassemblement de la classe ouvrière et des classes moyennes ! (applaudissements)... Comme l'indique la Résolution du Comité central d'Argenteuil: "Parce que les travailleurs croyants et non-croyants ont les mêmes intérêts de classe et le même besoin de socialisme, parce que les démocrates croyants et non-croyants ont le même souci de la liberté, parce que les partisans de la paix ont la même passion de préserver la vie, ils peuvent et doivent s'unir." En fait, l'avenir de la culture et celui de la démocratie sont inséparables. De profonds changements économiques, sociaux et politiques sont donc nécessaires pour libérer la culture des contraintes actuelles, mettre au service de la nation entière les acquisitions scientifiques et techniques, appliquer une véritable réforme de l'enseignement, élever le niveau culturel de l'ensemble de la population... Les intellectuels communistes participent à l'ensemble de la vie politique, théorique et pratique du Parti. À notre époque, la responsabilité de la théorie incombe aux partis marxistes-léninistes qui représentent la classe ouvrière, dirigent ses luttes et incarnent son expérience. Comme l'ont souligné notre XVII° Congrès et le Comité central d'Argenteuil, c'est grâce à l'effort collectif de l'ensemble des communistes - des intellectuels comme des ouvriers et des paysans instruits dans ses rangs - que le Parti communiste s'acquitte de ce devoir. Les intellectuels communistes prennent une part active aux actions qui expriment la résistance des hommes de culture à la politique désastreuse du pouvoir des monopoles. Ils aident efficacement à l'élaboration et à la mise en oeuvre de la politique du Parti dans tous les domaines de la culture. Ils participent à l'activité politique du Parti et se préoccupent du renforcement de son influence dans leur milieu. Le Parti fait confiance aux intellectuels communistes et il se préoccupe d'organiser les conditions les plus propices qui leur permettent de développer leur activité dans les différents domaines. Notre Parti communiste, qui est fier de compter dans ses rangs de nombreux et éminents intellectuels, considère que l'une de ses tâches essentielles est d'aider tous les intellectuels à prendre, aux côtés de la classe ouvrière, leur part dans la construction de l'avenir. (applaudissements)... Le projet de résolution soumis à notre Congrès indique que s'il soutient sans hésitation les mesures qui sont favorables à la paix, "Le Parti communiste français s'oppose aux aspects négatifs graves de la politique extérieure gaulliste, qui reflète les intérêts des monopoles au lieu d'être inspirés par l'intérêt national." Parmi les côtés négatifs graves de la politique extérieure gaulliste, il faut citer, en premier lieu, l'acharnement du pouvoir à construire une force de frappe qui est non seulement ruineuse pour le pays, mais aussi dangereuse pour la sécurité française et pour la paix, en ce sens qu'elle favorise la dissémination des armes nucléaires dans le monde avec tous les dangers que cela comporte... Dans la lutte contre le pouvoir personnel, l'objectif n'est pas de conquérir n'importe quelle majorité, mais une majorité démocratique capable de mettre en oeuvre une politique de progrès social et de paix. Mais, pour qu'une telle majorité puisse réellement exister, il faut nécessairement que les communistes en fassent partie car en France il n'y a a pas de majorité de gauche, pas de majorité de progrès social sans les communistes. (applaudissements) De toute façon, qu'ils fassent partie d'une majorité de gauche ou qu'ils soient dans l'opposition au pouvoir personnel, la présence de nombreux communistes dans l'Assemblée nationale est indispensable à la défense des intérêts des travailleurs, comme à la défense de la paix et de l'indépendance nationale. C'est la raison pour laquelle nous insistons autant sur la nécessité pour notre Parti de rassembler dès le premier tour de scrutin le maximum de suffrages. »

[MARCHAIS] « Ouvriers: 60,1 % dont 43,4 % dans l'industrie privée; 13,5 % dans les services publics; 3,2 % dans l'agriculture. Employés: 18,57 % dont 8,12 % dans le secteur privé et 10,45 % dans les services publics. Exploitants agricoles: 6,56 %. Intellectuels: 9 % dont 1,93 % d'ingénieurs et techniciens et 4,85 % d'enseignants et de chercheurs. Commerçants et artisans: 5,77 %; cette composition sociale du Parti n'appelle pas beaucoup de commentaires, car les chiffres parlent avec éloquence. »


Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Forum des images.

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