10 HOMMES LIBRES (LES 10 DE RENAULT)
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- Sous-titreEMISSION "EXPRESSION DIRECTE"
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1987 précisément
- Lieu(x)Boulogne-Billancourt (92)
- Durée00:10:00
- ColorationCouleur
- FormatBétacam
- SonSonore
Expression Directe du 24 octobre 1987
Dix ouvriers de Renault-Billancourt, syndicalistes C.G.T. pour la plupart, sont traduits en justice le 26 octobre 1987, un an après leur licenciement. Ce numéro d'Expression Directe revient sur cette affaire et ses acteurs et dénonce le bras de fer engagé par le gouvernement, via l'équipe dirigeante de Renault, pour liquider le site et privatiser l'entreprise. Le film s'achève sur la mobilisation et la solidarité qui entoure les Dix et le combat pour la pérennité de cette usine-phare des luttes ouvrières.
Contexte : Licenciements chez Renault, Inculpation de dix grévistes
Intervenants : Les Dix de Renault
Personnes évoquées : Raymond Lévy (PDG Renault), Stéphane Deblin, conseiller, José de Deverder, Michel Praderie, Jacques Chirac, François Mitterrand, André Lajoinie
Lieux : Ile Seguin, Paris, Opéra Garnier, la Fête de l'Huma 87
Organisations : PCF, CGT, Renault, Fiat, L'Humanité
Mots d'ordre : « Renault n'est pas à vendre, il appartient à la Nation » - « Billancourt se bat ».
L'émission « Expression Directe » est une case de programmation réservée à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti dispose de moyens et d'un budget attribués par l'Etat pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartient en propre. A l'origine, elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
Dix ouvriers de Renault-Billancourt, syndicalistes C.G.T. pour la plupart, sont traduits en justice le 26 octobre 1987, un an après leur licenciement. Ce numéro d'Expression Directe revient sur cette affaire et ses acteurs et dénonce le bras de fer engagé par le gouvernement, via l'équipe dirigeante de Renault, pour liquider le site et privatiser l'entreprise. Le film s'achève sur la mobilisation et la solidarité qui entoure les Dix et le combat pour la pérennité de cette usine-phare des luttes ouvrières.
Contexte : Licenciements chez Renault, Inculpation de dix grévistes
Intervenants : Les Dix de Renault
Personnes évoquées : Raymond Lévy (PDG Renault), Stéphane Deblin, conseiller, José de Deverder, Michel Praderie, Jacques Chirac, François Mitterrand, André Lajoinie
Lieux : Ile Seguin, Paris, Opéra Garnier, la Fête de l'Huma 87
Organisations : PCF, CGT, Renault, Fiat, L'Humanité
Mots d'ordre : « Renault n'est pas à vendre, il appartient à la Nation » - « Billancourt se bat ».
L'émission « Expression Directe » est une case de programmation réservée à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti dispose de moyens et d'un budget attribués par l'Etat pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartient en propre. A l'origine, elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
1/ DIX MILITANTS TRADUITS EN JUSTICE :
Affiche P.C.F. : un cœur avec une photo de l'Ile Seguin au centre « Boulogne a un (cœur) c'est Renault - P.C.F. ». Cette 1ère séquence passe en revue les Dix de chez Renault, leurs responsabilités syndicales et la peine qu'ils encourent (pour la plupart de sept à treize ans de prison + une amende de plusieurs dizaines de millions).
Les Dix manifestent en tête de cortège avec des affiches « Otages » placardées sur eux. Une voix off explique qu'on leur reproche de ne pas avoir empêché des incidents qui se sont produits devant la Préfecture au cours d'une manifestation contre le plan de licenciement.
La manifestation défile dans Paris.
« Ils ont été triés parmi des centaines de manifestants », poursuit le commentaire.
Interview des Dix, qui réfutent leur motif d'inculpation (des policiers l'ont même réfuté) et racontent de quelle façon ils ont été inculpé.
Plan fixe de manifestants qui portent des chapeaux « C.G.T. ».
La vraie raison de leur inculpation, indique la voix off, c'est qu'ils défendent l'emploi et leur entreprise de façon spectaculaire pour alerter l'opinion publique. Sur le toit de l'Opéra Garnier, des manifestants « font pleuvoir » des tracts et déploient une gigantesque banderole « Renault n'est pas à vendre. Il appartient à la Nation ». Un panoramique de haut en bas vient cadrer les autres manifestants massés sur les escaliers de l'Opéra, qui battent des mains et reprennent en chœur des slogans.
2/ DES OUVRIERS RESPONSABLES, DES DIRIGEANTS CASSEURS :
Exhibition publique du prototype de la Neutrale : « un petit véhicule populaire », proposé et conçu par les ouvriers eux-mêmes pour remplacer la 4L. Selon le commentaire, cette initiative est une cause tacite de la poursuite des Dix.
Sortie d'usine. Un homme en bleu de travail, en s'adressant directement aux spectateurs, présente le dossier des propositions de développement qui ont été faites à la direction par la section P.C.F. de Renault depuis 1980.
Plans d'une série de voitures plongées dans la graisse.
Un des Dix explique qu'avant l'occupation d'usine, il avait pris la responsabilité de graisser toutes les voitures non-peintes (économisant ainsi 40 millions de centimes) et avait reçu les félicitations de la direction, laquelle avait laissé perdre un lot important de voitures, en négligeant cette précaution juste avant de mettre ses employés au chômage pendant une semaine.
Trombinoscope des dirigeants de Renault, des « spécialistes des licenciements et de la casse »:
Raymond Lévy, le P.D.G., « Celui qui a liquidé la sidérurgie et les Houillères du Nord (...), racheté par le Gouvernement Chirac 51 millions de francs », Stéphane Deblin, conseiller, dit « le boucher de Turin » (responsable du plan de licenciement de Fiat), José de Deverder, Michel Praderie (lequel aurait déclaré « J'ai été nommé pour casser la C.G.T. »).
Selon le commentaire, leur but serait de supprimer 25 000 emplois en cinq ans, de liquider le site de Billancourt et de le livrer à la spéculation ; de casser le statut de la Régie pour la privatiser et de réduire les activités de Renault. Et de casser la C.G.T.
Vue d'ensemble de l'usine Renault et de l'île Seguin.
3/ LUTTE ET SOLIDARITÉ POUR LES DIX :
Témoignages publics de proches des Dix sur la dureté de leur situation.
Tête de cortège d'une manifestation avec une grande banderole rouge C.G.T. et la foule qui clame « Billancourt se bat ! »
Vues de l'Ile Seguin.
Le commentaire off affirme que Billancourt continuera d'exister en vertu de son importance dans l'histoire ouvrière de ce siècle, puis récapitule les acquis de ses luttes : Comités d'entreprise, mensualisation, troisième puis quatrième semaines de congés payés, modernisation de la production...
Distribution de tracts à l'entrée de l'usine.
Manifestation avec, notamment, les ouvriers de l'Imprimerie François et les ouvriers des papiers du Mans. Plusieurs Unes de l'Humanité sur les Dix.
Pancarte au fronton d'un chapiteau de la Fête de l'Humanité 1987 « Mitterrand-Chirac licencient, s'associent pour casser Renault . Luttez avec les communistes ». Des gens signent une pétition pour les Dix.
André Lajoinie s'entretient avec un des leurs.
Stand Renault avec, sur le fronton, les photos en grand format alignées des Dix, et une pancarte « France du courage ».