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Catalogue
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PANTIN : SIX ANS DE GESTION AU SERVICE DE LA POPULATION (PARTIE 1)

© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
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Quatre films composent la série « Pantin, six ans de gestion au service de la population ». Proches des actualités cinématographiques, ces films sont réalisés avec un commentaire et une bande son musicale, sans sons d'ambiance ni de sons synchrones. En plus de la voix des réalisateurs, le maire Jean Lolive introduit et conclut le sujet.

Pantin est jusqu'au début du XIXe siècle une petite bourgade de maraîchers. La percée du canal de l'Ourcq sous l'Empire napoléonien signe le début de son développement industriel, encouragé aussi quelques décennies après par l'arrivée du chemin de fer reliant Paris à Strasbourg. L'expansion de Paris en 1860 la transforme en commune limitrophe de la capitale. Les grands espaces de terrains dont elle dispose facilitent une implantation industrielle rapide, avec l'arrivée de grandes usines comme la fabrique de fils de coton Cartier Bresson, les parfums Bourgeois, la blanchisserie Leducq, les Moulins Abel Leblanc ou l'industrie du tabac. Cela fait de Pantin un haut lieu ouvrier, dès le début de la IIIe République, avec plus de 3000 ouvriers. De nouveaux quartiers se créent ex nihilo pour accueillir cette nouvelle population laborieuse, largement immigrée. C'est ainsi que se développe la zone des quatre chemins, dans des immeubles de rapport occupés par de nombreuses nationalités d'origine européenne. Ce développement rapide porte la ville à 32 000 habitants au début du XXe siècle. Les problèmes y sont nombreux : les logements sont exigus et souvent insalubres, les voiries et les équipements sont très insuffisants. La municipalité engage alors une politique hygiéniste, prolongée dans l'entre-deux-guerres par la nouvelle équipe municipale socialiste. L'assainissement de la ville, la mise en place de transports en communs et d'un éclairage public transforment la ville. Les équipements publics sont aussi une préoccupation municipale : Pantin dispose progressivement de nouvelles écoles, d'un stade, d'une piscine, d'une école de plein air à destination des familles ouvrières. Les premières colonies de vacances apparaissent, de même que les fêtes sportives (rendez vous municipal de gymnastique).

Les chantiers urbains se portent aussi sur le logement des pantinois. Si les premières HBM sont réalisées dans l'entre-deux-guerres, les Trente Glorieuses marquent le réel essor de la construction sociale. Le quartier de l'Église accueille 800 nouveaux logements, avec encore des carences en matière d'équipements sociaux, sportifs et culturels. La commune est alors dominée par les socialistes (à l'exception de la période 1949 – 1953, où le maire Marcel Eugène Leclerc est de sensibilité gaulliste). Dans les années 1950, une figure politique nouvelle émerge à Pantin, celle de Jean Lolive. Résistant, déporté, il obtient d'abord un mandat d'élu local, avant de conquérir un siège de député en 1958. L'année suivante, il rassemble autour de lui une large union de la gauche qui lui permet de conquérir la ville. Dès son arrivée, de nouveaux grands chantiers sont lancés, en particulier celui des Courtillières. L'architecte Émile Aillaud y prévoit 3000 logements, avec la construction de nombreux équipements de proximité. Les politiques sociales (colonies de vacances), sportives et culturelles se multiplient.

Les films « Pantin, six ans de gestion au service de la population » mettent en valeur le bilan de l'équipe municipale sortante, dans la perspective des élections municipales de 1965. Les quatre documents précisent les grandes thématiques d'action de la municipalité.
La première partie, ouvert sur la parole du maire, est consacré aux personnes âgées de la ville de Pantin. On y vante les politiques municipales en leur faveur, tant dans la commune (noces d'or, repas d'anciens) que les politiques de vacances qui leur sont proposées.


Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de Seine-Saint-Denis, Forum des images
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Générique de début :" La municipalité / d'union / Démocratique et ouvrière / de la ville de / Pantin / Présente / 6 ans de gestion au service de la population / Réalisation A Jaconelli / Films Ferrania / Première Partie" .
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Jean Lolive, député maire, introduit le documentaire. Il rappelle la conquête de la ville en 1959, avec une coalition PCF, socialistes et radicaux. Sur fond d'images des usines de Pantin, il rappelle le caractère industriel et ouvrier de la ville, son soutien aux luttes sociales, comme celle des mineurs en 1963. Son propos est aussi orienté contre la politique du gouvernement gaulliste : bataille contre les ordonnances de la sécurité sociale, lutte contre les licenciements, renforcement des libertés communales, etc. Il rappelle son opposition au décret de 1963, qui modifie la composition des conseils d'administration des HLM, en supprimant les représentants des locataires. Il y oppose la politique volontariste de la municipalité en faveur de la construction sociale.
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Les scènes suivantes sont traitées sans sons synchrones, à partir d'un commentaire en voix off. Le premier temps est consacré à l'aide sociale. On y voit les fêtes organisées par la mairie en faveur de couples âgés (noces d'or ou de diamant), les spectacles offerts par la municipalité à ces habitants
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La municipalité valorise ensuite son action auprès des « vieux travailleurs pantinois ». Tout en dénonçant la faiblesse de leurs retraites, du fait des choix du pouvoir gaulliste, elle met en valeur les aides apportées aux personnes âgées : colis, repas, charbon, construction d'un foyer de vieux travailleurs avec des repas à des prix modestes. Cela témoigne d'un choix d'une « vieillesse heureuse » selon le commentateur.
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La municipalité organise également des sorties pour ces populations. Depuis 1961, elle dispose d'un lieu d’accueil à Saint Martin d'Ecublei, offrant des séjours de trois semaines. Le départ des personnes âgées est mis en scène, avec la présence d'élus de Pantin.
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Une sortie à Cabourg est aussi organisée, sur une journée, permettant à 700 personnes âgées de visiter la Normandie. On y voit le départ des autocars affrétés par la mairie, la découverte de la mer, pour un public modeste qui a souvent été cantonné à la région parisienne.
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  • Durée 00:10:15:24
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Cette thématique des vacances se prolonge avec la visite du site de Saint Martin d'Ecublei, et le récit d'une journée type. Cette colonie de vacances s'inscrit dans l'idée d'un « droit aux vacances », défendu par la gauche. Le site permet de s'extraire des tâches quotidiennes (ménage, linge, cuisine), pour profiter d'un cadre agréable. La colonie dispose aussi d'un suivi médical : proche des thèses défendues par les hygiénistes, ces vacances doivent permettre de fortifier les corps de ces vieux travailleurs.
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  • 00:40:19:01
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  • Durée 00:06:29:24
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Le documentaire se déplace ensuite à Montsauche, dans la Nièvre, où la municipalité a acheté l'ancien hôtel de la poste pour le transformer en résidence de vacances. Les chambres y sont individuelles, avec un accueil proche de l'hôtel. Le documentaire signale le coût de l'opération (28 millions d'anciens francs) et le choix d'une politique sociale de la mairie, avec un tarif modique (1 à 3 Francs par jour). Il valorise « la joie et le bonheur » de ces retraités, grâce au travail de la municipalité.
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  • Durée 00:01:57:24
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Cette première partie se conclue par l'allocution du maire (qui n'est pas audible), au moment du centenaire de la municipalité.

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