CE JOUR LÀ, 26 NOVEMBRE 1967
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- Réalisateur.ice.sJacques KRIER, Paul SEBAN
- Année(s)1967 précisément
- Durée00:28:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
- CollectionPARTI COMMUNISTE FRANÇAIS
Ce reportage suit la mobilisation d'un groupe de Jeunes militants de la jeunesse Communiste parti en bus de Lille, jusqu'à son retour de nuit dans la cité nordique, après avoir manifesté à Paris, de la place du Colonel Fabien à la place de la République, contre la guerre du Vietnam, le 26 novembre 1967.
Des flash-back évoquent la collecte au porte-à-porte à Lille pour une souscription destinée à financer le voyage à Paris, et les réactions de la population aux questions posées par les jeunes communistes: «Savez vous ce qui se passe au Vietnam ?»
Plusieurs séquences retracent la mobilisation en banlieue parisienne : proclamation des résultats de la collecte, rassemblement à Saint-Denis sur fond de grands ensembles, prise de parole d'Auguste Gillot maire de Saint Denis lors du déjeuner.
Le commentaire est rare et sobre, les interviews sont précises (le napalm et les bombes à bille, les raisons de l'engagement, l'âge et la situation professionnelle des jeunes communistes...).
Place de la République, la foule, estimée à 70 000 personnes, porte de nombreuses pancartes et banderoles (« Paix au Vietnam », « US go home », portraits de Hô-Chi-Minh...) et reprend avec vigueur plusieurs slogans ( « Johnson assassin », « De Gaulle si tu continues....).
Présence d'une rangée de policiers. Trois orateurs prennent la parole: Jarvis Judner, jeune noir américain membre des club Dubois, Vinh My représentant des Vietnamiens en France et René Piquet, membre du Bureau Politique du PCF.
Présence de François Hilsum responsable des jeunesses communistes.
De retour dans le car (images du trajet et des visages, la nuit), des images et des sons évoquent à nouveau la manifestation « Je fais le serment de lutter de toutes mes forces... », « Pour la Jeunesse Communiste et pour le Parti Communiste Hip Hip Hip Hourra » )..
Fort bien réalisé avec l'aide de la cellule des communistes de l'ORTF, "Ce jour-là" laisse, par de-là les commentaires, une large place à l'image ; il rappelle ainsi le meilleur des créations télévisuelles de l'avant 1968. Il permet également de pénétrer au sein des pratiques militantes de la jeunesse Communiste
«Notons pour mémoire le film réalisé pour les J.C. sur la grande manifestation de la jeunesse avec le Vietnam. Son lancement et sa diffusion ont été gênés et même arrêtés par les événements de mai. »
Extrait d'un rapport de Fernand Vigne (CPDF) daté du 12 mai 1970.
Générique : « Ce film est une contribution du Mouvement de la Jeunesse Communiste de France à l'action pour le soutien et la victoire du peuple Vietnamien ». .
Scénario et réalisation : Jacques Krier
Interviews et enquêtes : Marcel Trillat
Montage : Paul Seban, Brigitte Dornes
ont également participé au film : Jean-Claude Brisson, Gérard Gozlan, André Neau, Michèle Gard et Colette Djidou.
Lieux et monuments : Lille (corons), Aubervilliers, Saint-Denis, Paris (place de la République).
Intervenants : Auguste Gillot (maire de Saint-Denis), René Piquet, le représentant des Vietnamiens en France, un délégué des jeunes américains opposés à la guerre.
Personnalités : François Hilsum, Vinh My, Jarvis Judner, Georges Marchais et Nicolas Marchand (parmi les manifestants).
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives Départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF
Des flash-back évoquent la collecte au porte-à-porte à Lille pour une souscription destinée à financer le voyage à Paris, et les réactions de la population aux questions posées par les jeunes communistes: «Savez vous ce qui se passe au Vietnam ?»
Plusieurs séquences retracent la mobilisation en banlieue parisienne : proclamation des résultats de la collecte, rassemblement à Saint-Denis sur fond de grands ensembles, prise de parole d'Auguste Gillot maire de Saint Denis lors du déjeuner.
Le commentaire est rare et sobre, les interviews sont précises (le napalm et les bombes à bille, les raisons de l'engagement, l'âge et la situation professionnelle des jeunes communistes...).
Place de la République, la foule, estimée à 70 000 personnes, porte de nombreuses pancartes et banderoles (« Paix au Vietnam », « US go home », portraits de Hô-Chi-Minh...) et reprend avec vigueur plusieurs slogans ( « Johnson assassin », « De Gaulle si tu continues....).
Présence d'une rangée de policiers. Trois orateurs prennent la parole: Jarvis Judner, jeune noir américain membre des club Dubois, Vinh My représentant des Vietnamiens en France et René Piquet, membre du Bureau Politique du PCF.
Présence de François Hilsum responsable des jeunesses communistes.
De retour dans le car (images du trajet et des visages, la nuit), des images et des sons évoquent à nouveau la manifestation « Je fais le serment de lutter de toutes mes forces... », « Pour la Jeunesse Communiste et pour le Parti Communiste Hip Hip Hip Hourra » )..
Fort bien réalisé avec l'aide de la cellule des communistes de l'ORTF, "Ce jour-là" laisse, par de-là les commentaires, une large place à l'image ; il rappelle ainsi le meilleur des créations télévisuelles de l'avant 1968. Il permet également de pénétrer au sein des pratiques militantes de la jeunesse Communiste
«Notons pour mémoire le film réalisé pour les J.C. sur la grande manifestation de la jeunesse avec le Vietnam. Son lancement et sa diffusion ont été gênés et même arrêtés par les événements de mai. »
Extrait d'un rapport de Fernand Vigne (CPDF) daté du 12 mai 1970.
Générique : « Ce film est une contribution du Mouvement de la Jeunesse Communiste de France à l'action pour le soutien et la victoire du peuple Vietnamien ». .
Scénario et réalisation : Jacques Krier
Interviews et enquêtes : Marcel Trillat
Montage : Paul Seban, Brigitte Dornes
ont également participé au film : Jean-Claude Brisson, Gérard Gozlan, André Neau, Michèle Gard et Colette Djidou.
Lieux et monuments : Lille (corons), Aubervilliers, Saint-Denis, Paris (place de la République).
Intervenants : Auguste Gillot (maire de Saint-Denis), René Piquet, le représentant des Vietnamiens en France, un délégué des jeunes américains opposés à la guerre.
Personnalités : François Hilsum, Vinh My, Jarvis Judner, Georges Marchais et Nicolas Marchand (parmi les manifestants).
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives Départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF
Générique « Ce film est une contribution du Mouvement de la Jeunesse Communiste de France à l'action pour le soutien et la victoire du peuple Vietnamien ».
Tôt le matin, dans l'autocar qui emmène les jeunes de Lille à Paris. Le ballet des essuies-glaces, vue de profil de quelques jeunes dans le car.
Flashback : pour financer le voyage, il y eut la collecte en porte-à-porte dans les faubourgs ouvriers de Lille. Montage alterné du trajet en car et de microtrottoirs réalisés pendant la collecte, sur l'intérêt de la collecte pour convaincre la population. 00:03:00:00 Les échanges avec la population ; tous veulent la fin de la guerre au plus vite, mais certains n'ont pas d'argent à donner ("c'est la fin du mois !")
Pause sur la route. Le montage alterné continue avec la collecte. Un des jeunes demande : "Selon vous, la guerre est-elle normale ?". La pause pipi est terminée, on remonte dans le bus, qui porte une inscription sur la journée nationale de manifestation organisée à Paris.
Dans le bus, Marcel Trillat interroge les jeunes : que sais-tu de cette guerre, qu'est-ce que le napalm, qu'est-ce que les bombes à billes ? Les plus jeunes ne savent pas toujours répondre, d'autres sont très informés.
Arrivée au niveau d'un péage. La discussion s'oriente sur la dimension génocidaire de la guerre du Vietnam, et sur le manque de mobilisation de l'ensemble de la population française en raison de l'éloignement géographique du Vietnam ; ils ne se sentent pas concernés.
On n'est jamais trop jeunes pour s'engager. Déjà pendant la seconde guerre mondiale, la jeunesse était au premier rang du combat, dit un jeune homme, qui explique que la manifestation va avoir un impact fort. Il y va car il pense que c'est utile. Sa compagne renchérit sur la spécificité de cette journée, qui rassemble uniquement la jeunesse.
Arrivée en banlieue parisienne. Un peu perdus, on demande son chemin à d'autres groupes de jeunes postés sur le bord de la route et qui font la collecte sous la pluie. Nous sommes à Aubervilliers, et les jeunes postés là sous leurs parapluies et capuches sont arrivés de Douai ce matin à 8h30.
Arrivée devant l'hôtel de ville de Saint-Denis. La mairie arbore des calicots en cette année du 50ème anniversaire de la révolution d'octobre : "Vive l'anniversaire de l'URSS", "Bienvenue au cosmonaute Titov". Les jeunes sortent du car et amènent le fruit de leur collecte, dans les boîtes de conserve et bidons de lait transformés en troncs. 13 millions d'anciens francs ont été collectés ce matin en 3h auprès des passants de Paris et sa banlieue. L'argent ira aux combattants vietnamiens. Gros plan sur les bassines dans lesquelles on trie les pièces de monnaie.
Discussion au bistrot. Les jeunes ont entre 14 et 19 ans. Certains sont scolarisés, d'autres sont déjà apprentis ou ouvriers. Une jeune fille travaille depuis ses 14 ans dans une pharmacie. Un garçon de 15 ans est typographe.
Dans les rues de Saint-Denis, 3 heures avant le début du cortège parisien, les jeunes crient "US assassins, libérez le Viet-Nam !", "Johnson assassin", "La paix au Vietnam". Ils défilent dans une cité.
Les jeunes sont reçus et félicités par Auguste Gillot, maire de Saint-Denis, qui leur offre un repas et dit qu'il faut vivre, danser et lutter.
La manifestation dans les rues de Paris. Banderole "Clarté". Différentes vues du cortège. Les banderoles et les slogans sont nombreux.
Dans le cortège, la direction du parti communiste : René Piquet (chargé des relations avec la jeunesse), Waldeck Rochet, Georges Marchais, Raymond Guyot, Henri Krasucki, Retour sur les groupes de jeunes manifestant et criant.
Vues "pittoresques" : les cordons de policiers le long du cortège, les bergers landais sur leurs échasses. A nouveau le cortège des jeunes.
Dans la manifestation, interview des jeunes : "je ne m'attendais pas à ça, je ne pensais pas qu'il y aurait autant de monde, ça fait plaisir." Les jeunes sont confiants sur la fin de la guerre.
Les jeunes portent des drapeaux et chantent l'Internationale. Arrivée place de la République. Les jeunes crient "Johnson assassin". Prise de parole du jeune africain-américain Jarvis Judner, traduit en simultané. Le mouvement contre la guerre ne cesse de s'étendre.
Intervention de Vinh My, représentant des Vietnamiens en France.
Discours de René Piquet.
Le chemin du retour. Dans le car, tous sont songeurs et repensent à la journée en silence, en fumant. Montage alterné de leurs visages graves et de quelques images de la manifestation. En off, lecture d'un discours prononçant un serment contre la guerre. Hip hip hourrah, scandent les voix. Retour dans le car, il fat désormais nuit. On allume une cigarette, les essuie-glaces continuent leur danse.
