Une brève évocation de la chronologie des événements de Mai 68 permet d'introduire le déclenchement de la grève à l'usine aéronautique Dassault de Saint-Cloud (92) dès le 17 mai. Une occupation est décidée par les ouvriers et un drapeau rouge est planté au sommet de la façade de l'entrée de l'usine. Les protagonistes reviennent, en voix-off, sur la grève pendant que défilent des images de celle- ... [Voir la suite]

Une brève évocation de la chronologie des événements de Mai 68 permet d'introduire le déclenchement de la grève à l'usine aéronautique Dassault de Saint-Cloud (92) dès le 17 mai. Une occupation est décidée par les ouvriers et un drapeau rouge est planté au sommet de la façade de l'entrée de l'usine. Les protagonistes reviennent, en voix-off, sur la grève pendant que défilent des images de celle-ci ; de l'avis général, il y avait « un enthousiasme formidable ». Tous les épisodes de l'occupation sont évoqués : les rassemblements et les harangues politiques, les moments passés ensemble dans les locaux de l'usine avec leur lot de distractions (ping-pong, flipper, concert ou fléchettes). Les négociations en vue des accords de Grenelle sont rappelées. Ceux qui y étaient présents racontent cette expérience de « démocratie syndicale » : acceptés par les représentants syndicaux, les accords sont finalement rejetés parce que « les ouvriers n'en voulaient pas ». Une longue séquence revient ensuite sur la grande manifestation du 29 mai où « on a entendu « nationaliser Dassault » ». Par la suite, la fin de Mai 68, c'est la renégociation des accords de Grenelle où « ce qu'on a obtenu, c'était énorme » et la reprise du travail dont on voit le vote à l'unanimité le 10 juin. La banderole « usine occupée » est alors retirée ainsi que le drapeau rouge mais ailleurs, la grève continue et le film se termine par l'évocation de la solidarité des ouvriers de Dassault avec ces grévistes. Mai 68 est généralement divisé en trois temps: le « mai des étudiants » qui lance le mouvement dès le 2 mai ; celui-ci est relayé par un « mai ouvrier » avec l'appel à la grève générale de la CGT et de la CFDT et la manifestation du 13 mai. Enfin, le dernier temps est celui d'un « mai politique » où les diverses forces politiques défendent ou s'opposent aux événements en cours. Dans Dassault, notre force, c'est très clairement le « mai ouvrier et syndical » qui est à l'honneur. Le film est très cégétiste et vise sans doute à répondre aux attaques sur l'attitude de la CGT et du PCF en Mai 68. Ici, réponse est faite en images et les limites à Mai 68 sont à chercher dans l'absence d'unité syndicale et plus largement d'union de la Gauche. Cette dernière idée, celle de la nécessité d'une union de la Gauche, émerge dès 1964 et se développe surtout dans l'après 68 ; elle trouve son aboutissement avec le Programme commun signé en 1972 avec le Parti Socialiste. Dassault, notre force est l'une des premières réalisations du collectif Dynadia qui voit le jour dans la sillage de Mai 68 et qui débouchera par la suite sur le groupe Unicité. Adoptant une perspective volontairement partielle sur Mai 68 (où par exemple, les étudiants sont quasiment absents), Dassault, notre force est un contrepoint intéressant à la mémoire traditionnelle de Mai 68, celle-ci étant le plus souvent étudiante et d'extrême gauche non PCF. On a trace d'une tentative de construction de mémoire ouvrière et communiste tendance PCF. Mai 68 sonne alors comme un écho lointain des grèves ouvrières de 1936, qui avaient elles aussi donné lieu à des films tel que, par exemple, Grèves d'occupation. De beaux plans sur l'usine occupée avec son drapeau rouge au sommet de la façade. À noter l'omniprésence du drapeau rouge dans toutes les actions des ouvriers de Dassault: à l'usine ou dans les manifestations. "Notre Force" n'a pas obtenu de visa de censure en raison d’un passage sonore ou le commentaire off qualifiait les policiers d’ « assassins de Charonne ». Mais il a reçu le second prix au festival de Leipzig en 1969 (?). Il a été diffusé régulièrement lors des reprises de cartes de la CGT à l'usine Dassault Aviation Saint-Cloud.* Une table ronde sur la grève et l'occupation avait été filmée réunissant les responsables syndicaux de la CGT. Initialement ajoutée au film, elle en avait été ôtée car jugée ennuyeuse en regard du film lui-même. On peut supposer que les témoignages inclus dans la bande son ont été extraits de l'enregistrement de cette table ronde.* Pas de générique de début. Carton final : « Ce film a été réalisé par la commission de propagande du syndicat CGT Dassault Saint Cloud avec la collaboration de Dynadia » Lieux : Saint-Cloud, Paris, usine Dassault Événements : Mai 68 Slogan : « Il faut nationaliser Dassault » Equipe de tournage CGT* : Prise de vues : Guy TEHET et Guy MEZIERE Prise de son : Philippe BERTRAND Photographe : Bernard LEBOEUF Supervision/réalisation : Claude PELLETIER "L'homme au micro" : Serge MATTHIEU, secrétaire de la CGT Extraits en voix off des témoignages de : Claude PELLETIER (secrétaire du comité d'entreprise), Guy TEHET, Jean-Claude LAM (permanent CGT)*. * D'après le témoignage de Christophe LOPEZ, ouvrier et membre du syndicat CGT de Dassault Saint-Cloud qui avait alors 18 ans). Selon lui, "Notre Force" est le seul tourné par la section syndicale de la CGT Dassault Saint-Cloud qui ait été monté. Quelques rushes ont été tournés (5/6 bobines) sur des manifestations, des colonies de vacances, etc. Mais l'essentiel de l'activité audiovisuelle a été la photographie. Mots Clés : France, St Cloud, Paris, Mai 68, révolte, occupation, grève, manifestation Dassault, aviation, usine, ouvrier, Accords de Grenelle, Drapeau, banderole , Loisir, ping-pong, flipper, concert, fléchette Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis [Réduire]

1968 Mai 68 - Confédération Française Démocratique du Travail - Confédération Générale du Travail - Grève - Hauts-de-Seine (92) - Industrie aéronautique - Usine (bâtiment)

Ce document non sonorisé rend compte d’un débrayage, organisé à l’usine aéronautique Dassault de Saint-Cloud par l’Union locale du syndicat CGT de Suresnes, à l’occasion de la journée nationale d’action du 12 février 1969. Dans la première partie du document, des représentants syndicaux s’expriment au micro devant une assistance réunie dans un local, probablement celui du comité d’établissement ... [Voir la suite]

Ce document non sonorisé rend compte d’un débrayage, organisé à l’usine aéronautique Dassault de Saint-Cloud par l’Union locale du syndicat CGT de Suresnes, à l’occasion de la journée nationale d’action du 12 février 1969. Dans la première partie du document, des représentants syndicaux s’expriment au micro devant une assistance réunie dans un local, probablement celui du comité d’établissement : Serge Fresneau, secrétaire CGT, Jean Lhopital, ingénieur et secrétaire CFDT, Serge Serikov, dessinateur et militant CGT. Un homme enregistre les différentes prises de parole à l’aide d’un magnétophone. La seconde partie rend compte de la manifestation qui suit dans les rues de Suresnes. Après une nouvelle série d’interventions, notamment celle de Serge Mathieu, responsable CGT, le cortège défile aux abords de l’usine et le long des quais de la Seine. Les banderoles et les pancartes portent des revendications et des slogans : « CGT Garantie de l’emploi et des ressources », « CGT AM Dassault Plein emploi : un programme pour l’industrie aérospatiale », « Imposer une discussion avec le patronat ». Un manifestant tient à la main la première page d’un numéro de l’hebdomadaire de la CGT, La Vie ouvrière, qui titre : « la défense du pouvoir d’achat ». La marche suit les quais de la Seine sous la pluie, remonte la rue Frédéric Clavel et marque un arrêt devant l’entrée de deux entreprises : la Saviem (Société anonyme de véhicules industriels et d’équipements mécaniques), filiale de la régie Renault, et la Sipa (Société nouvelle industrielle pour l’aéronautique). Organisée par la CGT en vue du grand « rendez-vous de mars 1969 », la journée revendicative du 12 février entendait multiplier différents types d’actions, telles que des rassemblements, des arrêts de travail ou des délégations auprès des directions, pour la défense des salaires et du pouvoir d’achat et pour « faire échec à la mise en cause, par le gouvernement et le patronat, de leurs engagements de Grenelle » (La Vie ouvrière, André Berthelot, secrétaire de la CGT, 12 février 1969). Selon l’édition du journal L’Humanité du 13 février, la manifestation aurait réuni « 3 000 participants au marché de Suresnes avec des travailleurs de l’aéronautique (Dassault, Sud-Aviation), de la Saviem et d’autres établissements des Hauts-de-Seine ». Ce bout-à-bout de rushes a été filmé par Guy Téhet, photographe de métier et cinéaste amateur, avec une caméra Beaulieu 16 mm. La variété de l’échelle des plans, des angles de prises de vue et des mouvements de caméra témoignent du soin apporté à la réalisation. Le son n’a pas été retrouvé. Créé en 1968 au sein du comité d’établissement des Avions Marcel Dassault, le groupe audiovisuel du comité d’entreprise était composée de Philippe Bertrand, Bernard Leboeuf, Christophe Lopez, Guy Mézière, Claude Pelletier et Guy Téhet. Il réalise quelques films en 16 mm, des diaporamas et des expositions photographiques, avant de disparaître au milieu des années 1980. Remerciements à Louis Avellanal, Jean-Pierre Bouchet-Lawat, Annie Gouesmel (présidente de l’Association Histoire CGT Dassault), Christophe Lopez et Jean Ropars pour l’aide apportée à l’identification de ce document (entretien le 4 mai 2017). Mots-clés : France, Haut-de-Seine (92), Suresnes, Saint-Cloud, Dassault, Saviem, Sipa, Renault, aviation, Confédération générale du travail (CGT), débrayage, grève, manifestation et défilés, ouvrier de l’industrie Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis  [Réduire]

Confédération Générale du Travail - Grève - Hauts-de-Seine (92) - Renault - Thésaurus

Ce document non sonorisé rend compte de la manifestation unitaire du 11 mars 1969 à Paris, de la Place de la République à la Place de la Bastille, à laquelle participe une délégation CGT de l’usine aéronautique Marcel Dassault de Saint-Cloud. La caméra, présente dans le défilé, donne à voir les différents acteurs de la manifestation (salariés de l’industrie et du commerce, employés des administr ... [Voir la suite]

Ce document non sonorisé rend compte de la manifestation unitaire du 11 mars 1969 à Paris, de la Place de la République à la Place de la Bastille, à laquelle participe une délégation CGT de l’usine aéronautique Marcel Dassault de Saint-Cloud. La caméra, présente dans le défilé, donne à voir les différents acteurs de la manifestation (salariés de l’industrie et du commerce, employés des administrations, enseignants, étudiants et lycéens de la région parisienne) et les slogans inscrits sur les banderoles et les pancartes (« Nationalisation de Citroën », « Référendum - Participation : Non », « CGT Régie Renault Statut mensuel pour tous », « Du travail pour la jeunesse », « Pour l’échelle mobile des salaires », « améliorer les acquis de notre lutte de mai-juin »). Un manifestant brandit la première page d’un numéro de La Vie ouvrière, l’hebdomadaire de la CGT, qui titre « Point fixe sur l’aéronautique ». Une délégation de l’usine Dassault de Saint-Cloud, présente dans le défilé, affiche ses revendications : « CGT AM Dassault Saint-Cloud - Plein emploi : un programme pour l’industrie aérospatiale ». Elle est suivie par une délégation de travailleurs immigrés espagnols qui, avec drapeaux et banderoles, se montre « solidaire des travailleurs français » (« El pueble español lucha – sindicalismo proletario »). Le document se termine sur des actions violentes, en fin de cortège, aux abords de la place de la Bastille. Le mardi 11 mars 1969 est une journée de grève nationale à l’appel des centrales syndicales CGT, CFDT, FO et FEN, contre la politique économique et sociale du gouvernement. Moins d’un an après Mai 68 et la signature des Accords de Grenelle, les syndicats entendent ainsi « défendre, avec les conquêtes de mai, le renouveau de l’économie ». Le communiqué des organisateurs du défilé parisien, publié dans le journal L’Humanité du 11 mars 1969, expose ses objectifs en ces termes : « Les salariés sont en lutte pour contraindre le patronat et le gouvernement à tenir compte de leurs légitimes revendications. Les travailleurs ne veulent pas passer l’éponge sur les augmentations de prix qui ont entamé les résultats en juin dernier. Ils exigent pour les salaires une mesure de rattrapage compensant les hausses de prix et tarifs enregistrés depuis juin 1968. Ils réclament l’ouverture immédiate de véritables négociations pour : la garantie et l’amélioration du pouvoir d’achat avec une priorité pour les catégories les plus défavorisées ; le relèvement du SMIG, des prestations familiales, des allocations, pensions et retraites ; de nouvelles réduction de la durée du travail ; l’accentuation du droit syndical et des libertés dans les entreprises ; la garantie concrète du plein emploi. Les travailleurs exigent également le rétablissement d’une véritable Sécurité sociale gérée par eux. » Le slogan « Référendum - Participation : Non » fait référence au référendum sur « le projet de loi relatif à la création de régions et à la rénovation du Sénat », prévu le 27 avril 1969. Ce bout-à-bout de rushes a été filmé par Guy Téhet, photographe de métier et cinéaste amateur, avec une caméra Beaulieu 16 mm. La variété de l’échelle des plans, des angles de prises de vue et des mouvements de caméra témoignent du soin apporté à la réalisation. Le son n’a pas été retrouvé. Créé en 1968 au sein du comité d’établissement des Avions Marcel Dassault, le groupe audiovisuel du comité d’entreprise était composée de Philippe Bertrand, Bernard Leboeuf, Christophe Lopez, Guy Mézière, Claude Pelletier et Guy Téhet. Il réalise quelques films en 16 mm, des diaporamas et des expositions photographiques, avant de disparaître au milieu des années 1980. Remerciements à Louis Avellanal, Jean-Pierre Bouchet-Lawat, Annie Gouesmel (présidente de l’Association Histoire CGT Dassault), Christophe Lopez et Jean Ropars pour l’aide apportée à l’identification de ce document (entretien le 4 mai 2017). Mots-clés : France, Paris (75), Confédération générale du travail (CGT), Confédération française démocratique du travail (CFDT), Force ouvrière (FO), manifestations et défilés, travailleurs espagnols Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis [Réduire]

Confédération Française Démocratique du Travail - Confédération Générale du Travail - Force Ouvrière - Paris (75) - Syndicalisme - Syndicat - Thésaurus

Ce document non sonorisé rend compte d’un débrayage organisé par les syndicats CGT et CFDT des Avions Marcel Dassault de Saint-Cloud le 3 octobre 1969. L’absence de son ne permet pas d’identifier les raisons exactes de cette action. Des salariés de l’usine aéronautique Dassault sont réunis devant l’entrée d’un des bâtiments de l’usine. Une des prises de parole a lieu devant la porte monumentale c ... [Voir la suite]

Ce document non sonorisé rend compte d’un débrayage organisé par les syndicats CGT et CFDT des Avions Marcel Dassault de Saint-Cloud le 3 octobre 1969. L’absence de son ne permet pas d’identifier les raisons exactes de cette action. Des salariés de l’usine aéronautique Dassault sont réunis devant l’entrée d’un des bâtiments de l’usine. Une des prises de parole a lieu devant la porte monumentale créée par Raymond Subes, achetée par Marcel Dassault et provenant de l’Exposition Universelle de 1937. Des délégués prennent la parole, sans doute pour faire un compte-rendu d’une réunion qui a précédé le rassemblement : Serge Mathieu, responsable CGT, Michel Baillargeat, secrétaire du syndicat CGT et Jean Le Roux, représentant de la Fédération des métaux. La caméra saisit, en une série de panoramiques, de plans larges et de gros plans, des visages qui discutent ou écoutent chacun des discours, et les applaudissements qui suivent les prises de parole. Dans l’assemblée, on peut reconnaître Louis Cortot (1925-2017), militant syndical, compagnon de la Libération et futur président de l’Association national des anciens combattants et ami(e)s de la Résistance [00:08:09:00]. L’intervention de Jean Lhopital, secrétaire CFDT, est suivie d’un vote à main levé. Une partie des manifestants monte dans un autocar estampillé « Dassault peut payer ! », tandis que l’autre part à pied pour une marche hors de l’usine. Ce bout-à-bout de rushes a été filmé par Guy Téhet, photographe de métier et cinéaste amateur, avec une caméra Beaulieu 16 mm. Créé en 1968 au sein du comité d’établissement des Avions Marcel Dassault, le groupe audiovisuel du comité d’entreprise était composée de Philippe Bertrand, Bernard Leboeuf, Christophe Lopez, Guy Mézière, Claude Pelletier et Guy Téhet. Il réalise quelques films en 16 mm, des diaporamas et des expositions photographiques, avant de disparaître au milieu des années 1980. Remerciements à Louis Avellanal, Jean-Pierre Bouchet-Lawat, Annie Gouesmel (présidente de l’Association Histoire CGT Dassault), Christophe Lopez et Jean Ropars pour l’aide apportée à l’identification de ce document (entretien le 4 mai 2017). Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis [Réduire]

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