Ce documentaire présente le meeting qui s’est tenu à Toulouse, au Stadium, le 14 janvier 1978, dans le cadre de la campagne pour les élections législatives de mars 1978. D’autres rassemblements suivront, dont celui du 21 janvier à Marseille (voir documentaire "Meeting de Georges Marchais à Marseille le 21 janvier 1978"). À la suite de la rupture de l’Union de la gauche en septembre 1977, le Parti socialiste et le Parti communiste français (PCF) présentent des listes séparées pour ces élections.
Le film s’ouvre sur l’arrivée à la gare de Toulouse des militants communistes venant de toute la région, comme en témoignent la pancarte mentionnant la commune de Boussens ou encore les banderoles de la section PCF de Carbonne et de celle des cheminots de Narbonne. En sortant de la gare, les militants sont dirigés vers des bus, spécialement affrétés pour les conduire au Stadium, lieu où se tient le meeting. En attendant de pouvoir monter dans un de ces cars, un groupe entonne "La jeune garde" pendant que d’autres militants vendent à la criée L’Humanité et L’Humanité dimanche. S’ensuit l’arrivée de Georges Marchais dans le stade, sous les ovations du public, venu en nombre l’écouter. Le discours du secrétaire général du PCF est principalement axé sur le thème du changement. Georges Marchais évoque également les difficultés matérielles des travailleurs (chômage, hausse des prix, bas salaires, privations, etc.) et accuse le gouvernement, Giscard d’Estaing et le patronat français. Il insiste sur le danger qui existe d’abandon du Programme commun par le Parti socialiste puis aborde le point concernant les élections législatives à venir et la nécessité de voter pour le Parti communiste dès le premier tour. À la suite de son intervention, René Piquet, responsable du secteur propagande du PCF également chargé, depuis 1971, de coordonner l’activité du parti dans la région Midi-Pyrénées et notamment dans la fédération de Haute-Garonne, prend la parole pour inviter les militants communistes à soutenir financièrement le parti. Le film s’achève sans image, sur un discours en direction de la jeunesse, prononcé par Jean-Michel Catala, le secrétaire général du mouvement de la jeunesse communiste de France.
Malgré l’absence de crédits et de générique, ce documentaire semble assez abouti dans sa réalisation. Si près d’un quart du film est centré sur l’arrivée des militants en gare de Toulouse, montrée telle quelle, le discours de Georges Marchais présenté dans le film a fait l’objet d’un vrai travail de montage. En effet, l’intégralité du discours n’a pas été conservée pour des raisons de durée, mais les coupes, très soignées, ne se constatent qu’à la lecture du texte intégral du discours. Par ailleurs, pour pallier à l’absence d’images de Georges Marchais quand seul le son était disponible - lorsque les techniciens devaient changer la bobine de film -, des panoramiques sur le stade et la foule applaudissant ou chantant sont utilisées.
Réalisation : non précisé mais il s’agit très certainement du collectif Unicité
Personnalités : Georges Marchais, René Piquet, Jean-Michel Catala, Giscard d’Estaing et François Mitterrand (cités par G. Marchais)
Lieux : Toulouse, gare, Stadium
Musique : La jeune garde, L’Internationale, La Marseillaise
Mots-clés : meeting, Programme commun, union de la gauche, élections législatives, chômage, jeunes, L’Humanité dimanche
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
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EXT. Gare de Toulouse.
Arrivée d’un train en gare. Descente des voyageurs sur le quai. Un homme tient une pancarte sur laquelle est écrit “Boussens”. Les voyageurs descendent les escaliers pour gagner la sortie. Banderoles “PCF Section de Carbonne” et “PCF Section des cheminots de Narbonne”, drapeau rouge.
Les militants sont orientés vers des bus, spécialement affrétés pour les conduire au Stadium.
Divers ordres sont donnés par mégaphone. Beaucoup de monde.
“Demandez L’Humanité”, “Qui n’a pas son Humanité dimanche”.
Des militants entonnent La jeune garde en attendant de pouvoir monter dans les bus.
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Arrivée de Georges Marchais au Stadium sous les applaudissements. La foule scande “Marchais”.
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Discours de Georges Marchais. [image floue]
Un drapeau français est accroché à la tribune.
Alternance de plans de la foule applaudissant (panoramiques sur le stade) et de Georges Marchais à la tribune (plan moyen). Dans son discours, Georges Marchais évoque les élections législatives à venir en mars, le changement souhaité et possible, la baisse du pouvoir d’achat, les privations, la hausse du chômage dans la région, les inégalités, la crise, l’austérité, l’injustice, la démocratie, le programme commun de gouvernement et l’abandon de celui-ci par le Parti socialiste, notamment en ce qui concerne les nationalisations.
À la fin de son discours, Georges Marchais descend de l’estrade pendant que la musique de L’Internationale retentit dans le stade : plan de la foule, le poing levé, chantant puis panoramique sur le stade et retour tribune.
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À la tribune, René Piquet appelle au soutien financier des militants. Applaudissements. Musique de La Marseillaise. La caméra balaye la foule qui chante.
Coupure son de 00:30:01 à 00:30:55, images floues puis noir de 00:30:55 à fin.
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Son seulement. Discours de Jean-Michel Catala à la jeunesse. Il évoque les discriminations dont ceux-ci sont victimes, le chômage, les élections législatives de mars et le Programme commun.
1972 Programme commun - Campagne électorale - Chômage - Gare ferroviaire - L'Humanité (journal) - L'Humanité Dimanche (magazine) - Marchais Georges - Meeting - Piquet René - Toulouse (31)