Expression directe du PCF du 13 avril 1997

Quelques mois avant l'arrivée de la gauche au gouvernement, les positions du PCF résumées par Robert Hue et Jean-Claude Gayssot, entre désaccords avec les socialistes et volonté d'une union de toute la gauche.

Le 1er mars 1997, Robert Hue tient un meeting au Zénith de Lille.
Il critique la politique du gouvernement de droite, tout en accusant la gauche - socialiste- d'être trop molle et de ne pas avoir une position claire. Il prône une union de toute la gauche pour faire bouger les lignes:
"Une crise sociale lourde de souffrances, une crise de la politique, qui produit un désarroi qu'exploite le sinistre Le Pen, une droite qui fait de la surdité aux attentes populaires un principe de gouvernement et qui maintient le cap d'une politique désastreuse. Une gauche interpellée par les intellectuels sur sa mollesse et par l'opinion sur sa tiédeur, une gauche qui ne convainc pas. Une perspective de changement progressiste qui fait toujours cruellement défaut. (...) Il faut que la gauche dans sa diversité, bouge "

Jean-Claude Gayssot est interrogé par la journaliste Cathy Capvert sur les mouvements sociaux en cours, dans les transports, les hôpitaux et chez les jeunes. Il annonce une marche contre le passage à la monnaie unique en juin.

Il évoque ensuite les assises organisées par le PCF dans différentes communes de France pour permettre aux citoyens de débattre. "Il ne faut pas que la droite gagne par défaut, et la gauche doit proposer autre chose", dit-il.
Un reportage montre les premières assises, qui se sont tenues en Seine-Maritime, à Gonfreville l'Orcher, 27 mars 1997. Plusieurs interventions sont filmées dans le public, sur différents sujets : la lâcheté des politiques de ne pas s'attaquer au monde de la finance, les licenciements boursiers, la montée du Front National...

De retour sur le plateau, Cathy Capvert interroge Jean-Claude Gayssot sur les relations compliquées entre PCF et PS, qui doivent s'unir pour contrer la droite, mais qui sont en désaccord sur plusieurs points, notamment celui du passage à l'euro.

L'émission « Expression Directe » est une case de programmation réservée à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti dispose de moyens et d'un budget attribués par l'Etat pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartient en propre. A l'origine, elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.

Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF

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