Ce film de la commune de Malakoff est réalisé à la veille des élections municipales de 1971. Organisé en trois parties, il expose les réalisations de la ville mais donne également à entendre la parole d’habitants, de responsables associatifs ou techniques et d’élus, à commencer par le maire élu à la suite du décès du communiste Léon Salagnac, le membre du Comité central du PCF et directeur des Cahiers du communisme, Léo Figuères (1918-2011).

Cette démarche est précédée d’une présentation synthétique de la démographie et de l’histoire de la ville depuis sa fondation à la fin du XIXe siècle, après l’érection, à Vanves, d’une tour en lien avec la victoire française de Malakoff pendant la guerre de Crimée et le siège de Sébastopol, jusqu’à la période présente, non sans rappeler que la commune est, depuis 1925, « gérée par une municipalité ouvrière à majorité communiste ».
La parole est donnée, sous la forme d’une sorte de micro-trottoir, à des habitants au profil varié (âge, sexe, profession) mais qui disent tous leur satisfaction vis-à-vis de l’action municipale, tout en indiquant les aspirations qui sont les leurs (une piscine, une lycée…). De fait, les constructions impulsées par l’équipe de Léon Salagnac puis de Léo Figuères sont nombreuses ; elles sont rappelées dans le film : logements à bas coût, équipements culturels, nouveau centre ville (place du 11 Novembre avec l’hôtel de ville, l’espace culturel conçu par l'architecte Serge Lana…), équipements sportifs… Les activités municipales en direction des enfants (colonies, centres aérés…), des jeunes (MJC), des parents (crèches), des personnes âgées (foyers, séjours…) sont exposées, non sans rappeler que l’État y apporte un financement de plus en plus maigre, tout en prélevant la TVA.

Surtout, c’est une conception de l’action communiste municipale qui est présentée en trois axes par le maire : constituer un point d’appui pour les travailleurs d’abord ; ensuite améliorer le cadre de la vie des travailleurs ; enfin, « utiliser les moyens limités dans le contexte actuel pour apporter une atténuation aux conséquences de la politique antisociale des gouvernants actuels que nous n’avons cessé de dénoncer ».
En ce sens, le soutien de la municipalité aux luttes sociales des travailleurs des établissements Ragonot (radios, téléviseurs) est exposé par les salariés. Surtout, l’appel à la population à s’investir dans la vie politique municipale est fort avec la création de commissions consultatives composées des élus, des personnels de l’administration, des représentants des associations et des habitants qui en font la demande. Le message est répété : rien n’est possible sans l’action de la population, par ailleurs soutenue dans ces démarches en direction de l’État par la municipalité. Ainsi, les pétitions et les actions initiées par les associations font l’objet d’un traitement privilégié par le film (les locataires, les parents d’élèves et les anciens notamment). La vie démocratique de la MJC et son action conjointe avec la municipalité en direction de l’État est également l’objet d’une séquence, dans le même esprit.
Centré sur la ville, le film donne toutefois à voir l’action du député de la circonscription, l’Isséen Guy Ducoloné, mobilisé dans les luttes sociales des salariés des nombreuses entreprises de la ville (Thomson-CSF, Ragonot, Grammont…)

Générique :
Réalisation Dynadia
Jean-Paul Arrive, Pierre Hecart, Christiane Lack, Jean-Patrick Lebel, Gilbert Pereira, François Teissiere
Avec la collaboration des élus et de la population de Malakoff

Mots-clés
Malakoff ; banlieue ; Léo Figuères ; démocratie participative ; histoire ; Grammont ; Ragonot ; logement ; enfance ; colonies ; vieux ; sport ; Guy Ducoloné ; bibliothèque ; Maisons des jeunes et de la culture (MJC) ; jeunesse.


Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images [Réduire]