Expression directe du 25 février 1996

Six mois après l'élection présidentielle de 1995, les communistes appellent à une consultation des français, face à un président (Jacques Chirac) qui ne respecte pas le programme sur lequel il avait été élu. Le PCF apparaît dans ce document comme une force de rassemblement à gauche, à l'initiative de forums nationaux ouverts à tous les français.

Le 9 novembre 1995, Robert Hue tenait une conférence de presse au siège du PCF, dans laquelle il accusait Jacques Chirac, une fois élu, de renier tous ses engagements de campagne pour se soumettre à la dictature des marchés financiers. Le PCF, dans l'esprit du pacte unitaire pour le progrès, demande à ce que les français soient à nouveau consultés.

Jean-Claude Gayssot réagit au micro de Cathy Capvert à ces déclarations de Robert Hue : "les français ont élu un candidat qui s'était engagé à réduire la fracture sociale, qui faisait de l'emploi la priorité absolue, qui taxerait les revenus financiers, et défendrait le service public à la française". Au lieu de quoi, entre autres mesures, le premier ministre Alain Juppé a annoncé le démantèlement de la Sécurité Sociale par voie d'ordonnance.

Les communistes appellent à la tenue de débats d'idées. Un reportage tourné lors d'un des forums nationaux organisé par le PCF illustre son propos.

Ce forum est organisé au Mans par les communistes sarthois en réaction à l'annonce de la suppression de la ligne Caen-Le Mans-Tours.
Différentes personnes prennent la parole (hommes, femmes, jeunes, vieux, élus, lycéens, communistes, socialistes, écologistes, syndicalistes, cheminots, usagers...) Le but est clairement de mettre en avant le consensus
des différentes forces de gauche, à l'initiative du PCF.

De retour sur le plateau, Jean-Claude Gayssot réaffirme deux points : la nécessité d'une intervention citoyenne et d'une union de toutes les forces de gauche et de progrès.

L'émission « Expression Directe » est une case de programmation réservée à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti dispose de moyens et d'un budget attribués par l'Etat pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartient en propre. A l'origine, elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.


Mots clés : Alain Juppé, démantèlement de la Sécurité Sociale, forum national, Sarthe, union de la gauche

Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF [Réduire]