Tribune Libre du 24 mars 1981, ouverte à l'Institut de Recherches Marxistes.
Un mois avant les élections présidentielles, l'Institut de Recherches Marxistes (IRM) profite de sa tribune pour tenter de convaincre les intellectuels de donner leur vote à Georges Marchais. Ce dernier subit en effet une violente campagne de presse l'accusant de faire fuir les intellectuels.
Francette Lazard, responsable de l'iRM, dément ces accusations et rappelle le grand nombre d'enseignants, chercheurs, artistes et ingénieurs communistes.
Elle donne la parole à quatre figures de l'intellectuel communiste : le mathématicien Jean-Pierre Kahane (représentant ici la recherche scientifique), le député René Le Guen, ici en sa qualité d'ingénieur, une directrice d'école, Mireille Rustin pour représenter le domaine de l'éducation, et pour finir le journaliste Guy Hermier.
Tous rappellent dans leur intervention les promesses du candidat Marchais en faveur de la culture, de la recherche scientifique et de l'éducation, et les confrontent au bilan qu'ils jugent catastrophique du septennat de Valéry Giscard-d'Estaing. Guy Hermier clôt l'émission en appelant à voter Marchais.
Tous les intervenants parlent devant un insert de revues Révolution
A la différence des autres formats télévisés dédiés à l'expression publique des partis politiques sur les chaînes de la télévision publique, l'émission Tribune libre avait étendu cette case de programmation aux différentes « familles de pensées » représentées en France.
Chaque parti ou famille de pensée disposait de moyens et d'un budget attribués par l'État pour la préparation de l'émission dont la réalisation lui appartenait en propre. Elle durait en moyenne un quart d'heure et était diffusée à une heure de grande écoute.
Mots clés : intellectuels, recherche scientifique, ingénierie, "produisons français", élection présidentielle de 1981, propagande, culture, Institut de Recherches Marxistes, technologie
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF
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Le 30 janvier 1981, le PCF organise une grande rencontre entre Georges Marchais et 5000 intellectuels et artistes à la Mutualité. Des photographies prises pendant le meeting défilent au son d'un extrait du discours du Secrétaire général. Selon le commentaire, cette rencontre fut un succès incontestable, contrairement à ce que veulent faire croire tous les journalistes qui agitent le spectre d'un divorce entre le PC et les intellectuels. Les coupures de presse défilent pour agiter ce propos : "divorce entre le PC et ses intellectuels", "un néant intellectuel", "le PC brûle-t-il?", "la révolte contre Marchais", "PC : la fuite des cerveaux", etc. Le but de cette campagne est d'affaiblir le candidat communiste à l'élection présidentielle.
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Francette Lazard (responsable de l'IRM) :
"Vous venez de voir une campagne qui dissimule ce qui se passe vraiment entre les intellectuels et le Parti." Les intellectuels sont aussi victimes de la crise et de la politique de la droite ; le PCF propose une grande politique permettant de réunir le travail, la science et la culture. Elle rappelle l'échéance prochaine du 26 avril et la nécessité de "voter pour Georges Marchais, notre candidat."
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Une minute de commentaire en voix off sur des images évoquant la recherche scientifique précédent l'intervention de Jean-Pierre Kahane.
Il rappelle que les grands centres de recherche (CNRS, CEA) ont été créés à l'initiative des ministres et scientifiques communistes, comme Frédéric Joliot-Curie.Georges Marchais poursuit leur combat en proposant d'élever le PIB consacré à la recherche scientifique à 3%.
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Des images défilent tandis que le commentaire dénonce le sacrifice de la technologie française (le gouvernement bloque le marché d'Airbus, vend des brevets à l'étranger et ferme des mines loin d'être épuisées). Le gâchis voulu par Giscard doit prendre fin. ---- René Leguen rappelle que l'indépendance technologique est essentielle pour l'indépendance économique. Marchais a fait 131 propositions visant à créer de meilleurs rapports entre ingénieurs, techniciens et travailleurs scientifiques. Ces mesures permettront de "produire français" et de "mettre en échec la division internationale du travail pilotée par les multinationales et soutenu par Valéry Giscard-d'Estaing et et François Mitterrand."
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Là encore, le commentaire dresse un bilan très noir du septennat de VGE : 1 million de jeunes sortent sans formation du système scolaire, 38% redoublent dès l'école primaire, surtout les enfants d'ouvriers. Le gouvernement a mené une politique de classe. Face aux fermetures de classes, à la ségrégation sociale, à l'échec scolaire et à la dégradation des conditions d'enseignement, parents et enseignants doivent se tourner vers le PCF. Georges Marchais propose une école "ouverte sur la vie, tenant compte des progrès scientifiques et techniques, attentive à toutes les transformations, qui permettra à chaque jeune d'acquérir une formation initiale solide et moderne, un bon métier et une éducation sportive."
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Après un insert appelant à se rassembler le 28 mars à la Bastille avec Marchais, arrive Guy Hermier, directeur de Révolution. Il récapitule les différents enjeux évoqués lors de l'émission conclut en appelant à voter Georges Marchais. "Il faut combattre avec nous".
Campagne électorale - Enseignement - Giscard d’Estaing Valéry - Hermier Guy - Kahane Jean-Pierre - Lazard Francette - Le Guen René - Marchais Georges - Sciences et techniques - Thésaurus - Éducation